Merkel pose ses exigences face au Liechtenstein
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Merkel pose ses exigences face au Liechtenstein
Merkel pose ses exigences
face au Liechtenstein
Pierre Bocev
21/02/2008 | Mise à jour : 09:58 | Commentaires 1 .
Le premier ministre de la principauté a été reçu par la chancelière avec une politesse glacée. Elle a demandé à ce que des mesures soient prises «rapidement».
De notre correspondant à Berlin
Après les éructations, le côté «politiquement correct» l'a emporté dans les relations entre Berlin et Vaduz, mises à mal par les fraudes fiscales de ressortissants allemands au Liechtenstein. «Je préfère ne pas tout prendre au pied de la lettre», a déclaré hier la chancelière allemande Angela Merkel, interrogée sur les propos du prince héritier Aloïs qui avait accusé l'Allemagne de piétiner la souveraineté de son pays.
Aux côtés de la chancelière, le chef du gouvernement de Vaduz, Otmar Hasler, s'est attaché à expliquer que des réformes du système financier et bancaire contesté avaient déjà eu lieu et que d'autres allaient suivre. Il a cependant jugé «illégitime» de mettre sur le même plan l'évasion fiscale et l'existence des «fondations» liechtensteinoises qui sont au cœur du scandale.
Angela Merkel a énoncé plusieurs exigences à l'adresse de son interlocuteur. Que la principauté mette «rapidement» en œuvre la troisième directive communautaire sur le blanchiment d'argent ; qu'elle termine les négociations avec Bruxelles sur un accord de lutte contre la fraude ; qu'elle coopère avec l'OCDE en matière d'entraide judiciaire dans les affaires de criminalité fiscale; et enfin, qu'elle traite les pays de l'Union européenne comme les États-Unis, informés des mouvements de capitaux de leurs ressortissants.
Bien qu'elle se soit défendue de poser un quelconque «ultimatum», Angela Merkel a toutefois relevé que lorsque Berlin allait devoir ratifier l'accord sur l'accès du Liechtenstein à l'espace Schengen sur le point d'être signé, il «faudrait s'attendre» à ce que «l'on pose des questions sur le progrès des autres négociations».
Dans la foulée, Otmar Hasler a également rencontré Peer Steinbrück, le ministre des Finances, dont les services avaient préparé un dossier étoffé pour épingler le Liechtenstein qui «vit en bonne partie de l'évasion fiscale» des étrangers.
Un nouveau suspect identifié
Avant d'en revenir à la politesse glacée, les relations ont été marquées de deux côtés par quelques écarts de langage. Le prince Aloïs avait accusé Berlin de «recel» dans l'affaire du cédérom avec les listings bancaires qui a tout déclenché. Kurt Beck, le patron du SPD, avait accusé en retour la principauté de se comporter en «brigand de grand chemin». L'enquête en tout cas se poursuit sans relâche en Allemagne, où un nouveau suspect de fraude a été identifié. Après le patron de Deutsche Post, Klaus Zumwinkel, il s'agit d'une personnalité de moindre envergure, mais néanmoins d'un commis de l'État. Karl Michael Betzl, 60 ans, proteste de son innocence, mais il a provisoirement abandonné son poste de responsable bavarois pour la protection des données personnelles. L'homme de la «Cnil» victime d'un cédérom…
Le quotidien Die Welt fait pour sa part état du cas d'une personne qui a fait l'objet mardi d'une perquisition en raison d'une «fondation» au titre de la LBB (Liechtensteinische Landesbank). Or, le cédérom qui est à l'origine du scandale provient d'une autre banque, la LGT (Liechtenstein Global Trust). Les limiers du fisc allemand disposeraient donc au moins d'une seconde source pour orienter leurs recherches.
face au Liechtenstein
Pierre Bocev
21/02/2008 | Mise à jour : 09:58 | Commentaires 1 .
Le premier ministre de la principauté a été reçu par la chancelière avec une politesse glacée. Elle a demandé à ce que des mesures soient prises «rapidement».
De notre correspondant à Berlin
Après les éructations, le côté «politiquement correct» l'a emporté dans les relations entre Berlin et Vaduz, mises à mal par les fraudes fiscales de ressortissants allemands au Liechtenstein. «Je préfère ne pas tout prendre au pied de la lettre», a déclaré hier la chancelière allemande Angela Merkel, interrogée sur les propos du prince héritier Aloïs qui avait accusé l'Allemagne de piétiner la souveraineté de son pays.
Aux côtés de la chancelière, le chef du gouvernement de Vaduz, Otmar Hasler, s'est attaché à expliquer que des réformes du système financier et bancaire contesté avaient déjà eu lieu et que d'autres allaient suivre. Il a cependant jugé «illégitime» de mettre sur le même plan l'évasion fiscale et l'existence des «fondations» liechtensteinoises qui sont au cœur du scandale.
Angela Merkel a énoncé plusieurs exigences à l'adresse de son interlocuteur. Que la principauté mette «rapidement» en œuvre la troisième directive communautaire sur le blanchiment d'argent ; qu'elle termine les négociations avec Bruxelles sur un accord de lutte contre la fraude ; qu'elle coopère avec l'OCDE en matière d'entraide judiciaire dans les affaires de criminalité fiscale; et enfin, qu'elle traite les pays de l'Union européenne comme les États-Unis, informés des mouvements de capitaux de leurs ressortissants.
Bien qu'elle se soit défendue de poser un quelconque «ultimatum», Angela Merkel a toutefois relevé que lorsque Berlin allait devoir ratifier l'accord sur l'accès du Liechtenstein à l'espace Schengen sur le point d'être signé, il «faudrait s'attendre» à ce que «l'on pose des questions sur le progrès des autres négociations».
Dans la foulée, Otmar Hasler a également rencontré Peer Steinbrück, le ministre des Finances, dont les services avaient préparé un dossier étoffé pour épingler le Liechtenstein qui «vit en bonne partie de l'évasion fiscale» des étrangers.
Un nouveau suspect identifié
Avant d'en revenir à la politesse glacée, les relations ont été marquées de deux côtés par quelques écarts de langage. Le prince Aloïs avait accusé Berlin de «recel» dans l'affaire du cédérom avec les listings bancaires qui a tout déclenché. Kurt Beck, le patron du SPD, avait accusé en retour la principauté de se comporter en «brigand de grand chemin». L'enquête en tout cas se poursuit sans relâche en Allemagne, où un nouveau suspect de fraude a été identifié. Après le patron de Deutsche Post, Klaus Zumwinkel, il s'agit d'une personnalité de moindre envergure, mais néanmoins d'un commis de l'État. Karl Michael Betzl, 60 ans, proteste de son innocence, mais il a provisoirement abandonné son poste de responsable bavarois pour la protection des données personnelles. L'homme de la «Cnil» victime d'un cédérom…
Le quotidien Die Welt fait pour sa part état du cas d'une personne qui a fait l'objet mardi d'une perquisition en raison d'une «fondation» au titre de la LBB (Liechtensteinische Landesbank). Or, le cédérom qui est à l'origine du scandale provient d'une autre banque, la LGT (Liechtenstein Global Trust). Les limiers du fisc allemand disposeraient donc au moins d'une seconde source pour orienter leurs recherches.
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