L'Irlande fait trembler l'Union

Les Irlandais votent demain, pour ou contre le nouveau traité européen, et les sondages prévoient un résultat très serré. La victoire du non ouvrirait une nouvelle crise à quelques jours du début de la présidence française.

SUSPENSE avant le vote, demain, de l'Irlande sur le traité « simplifié » de Lisbonne. S'adressant aux 3 millions d'électeurs irlandais, Brian Cowen, le Premier ministre de la petite République (seule des 27 pays de l'Union tenu par sa Constitution à organiser un vote populaire), a prévenu hier que la victoire du non signerait « un coup d'arrêt » à la construction européenne. Il est soutenu par les dirigeants des trois principaux partis du pays.



Mais en face, une coalition hétéroclite, menée par le singulier et richissime Declan Ganley (lire ci-dessous) , rassemblant hommes d'affaires, avocats, agriculteurs mécontents et... partisans de l'avortement a mené une ardente campagne pour le refus du traité. Les sondages annoncent un score serré dans lequel les indécis, plutôt enclins à voter non, devraient faire la décision.

Le rejet du traité serait un sérieux handicap pour la présidence française de l'Union, à partir du 1er juillet. Initialement programmé aujourd'hui, le débat au Parlement français sur la présidence de l'Union a été, hier, très diplomatiquement, reporté à la semaine prochaine...

oui a une europe social
non a une europe économique