N. Sarkozy attendu en Polynésie française "début 2009"

Politique : 22/05/2008 à 05:53
N. Sarkozy attendu en Polynésie française "début 2009"

(Tahitipresse) - Le président de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, a été reçu, jeudi, par le président de la République, Nicolas Sarkozy, à l'Elysée. Le principe d'un déplacement de ce dernier à Tahiti a été arrêté pour le début de l'année prochaine, le chef de l'Etat réaffirmant lors de cet entretien d'environ 30 minutes sa volonté d'accompagner la Polynésie sur la voie du développement économique.


Au terme de l'entretien, seul Gaston Tong Sang s'est exprimé. "Le président a une grande affection pour la Polynésie française. Il apporte son soutien aux Polynésiens et aux projets qui intéressent les Polynésiens dont nous sommes les porteurs aujourd'hui. Je lui ai fait part de la situation de la Polynésie française sur le plan économique. Une situation difficile, au moment où l'Etat entame son chantier de réformes sur les politiques publiques, ce qui fait que la situation risque effectivement d'apporter des difficultés supplémentaires à la Polynésie française", a déclaré le président de la Polynésie française.

Gaston Tong Sang a ajouté: "Il souhaite, comme moi d'ailleurs, que l'on inscrive l'action de partenariat entre la Polynésie française et l'Etat dans un cadre durable, un cadre clair, sur des bases saines, avec aussi des relations financières rénovées, également durables pour donner plus de visibilité au développement de notre Polynésie française".

"Il m'a également donné son accord sur cette vision que la Polynésie française devienne une véritable vitrine de la France et de l'Europe dans le Pacifique. Nous avons évoqué le dossier de l'euro, un dossier de développement sur tout ce qui touche à la biodiversité, l'exploitation de l'énergie thermique des mers, une ouverture de la Polynésie française sur l'Océan Pacifique, sur le monde à travers le câble sous-marin (...) Il m'a enfin confirmé l'idée d'une visite du président en Polynésie française au début de l'année 2009, le temps de mettre en forme cet accord, ce cadre nouveau avec la Polynésie française", a poursuivi le président de la Polynésie française.

Euro: débuter par la Polynésie française

Gaston Tong Sang a ensuite précisé: "Il a été d'accord avec toutes mes demandes. Sur l'euro, il dit que c'est fondé de faire de la Polynésie française une vitrine, un avant-poste de la France, de l'Europe, dans le Pacifique".

Le président de la Polynésie française a écarté l'hypothèse que les deux autres territoires français du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna, puissent retarder le processus de la mise en place de l'euro: "Ca c'est un problème technique. C'est pas un problème politique. J'ai vu le gouverneur de la Banque de France à Papeete et il m'a dit que c'était d'accord. J'ai vu M. Jégo et il était d'accord. A la rigueur, si ça traîne encore, parce qu'une partie des élus néo-calédoniens ne souhaitent pas adopter rapidement l'euro, il faut peut être démarrer par la Polynésie française. Si l'on veut ouvrir la Polynésie sur le monde, sur l'environnement régional du Pacifique, il faut une monnaie forte".

Et Gaston Tong Sang de conclure, en répondant notamment à une question sur l'éventuelle mise en oeuvre d'une loi d'orientation pour la Polynésie française: "Nous avons parlé également de la nécessité de développer économiquement le Pays pour compenser les réductions des transferts de l'Etat (...) Le cadre est à définir. C'est trop tôt pour dire si ce sera une loi. Il faut que ce soit un cadre qui permette d'aller au delà de cinq ans, qui pérennise les financements à la fois de l'Etat et du Pays".