B. Sandras se réjouit que le Contrat de projets soit bientôt signé

Politique : 26/05/2008 à 06:01
B. Sandras se réjouit que le Contrat de projets soit bientôt signé

(Tahitipresse) - Actuellement en métropole, le député-maire (UMP) de Papara, Bruno Sandras, a fait le point, lundi, à Paris, sur son activité parlementaire et a commenté les événements politiques des derniers jours, en se félicitant notamment de la signature, programmée mardi après-midi, à l'Elysée, du Contrat de projets.


Présent depuis dix jours à Paris, le député a eu en particulier l'occasion de s'engager pour défendre le maintien du Rimap/P (Régiment d'infanterie de Marine du Pacifique), à Arue (côte Est de Tahiti) et Taravao (presqu'île de Tahiti).

"J'ai lançé un pavé dans la mare (ndlr, avant de s'envoler pour la métropole) en parlant du Rimap/P. Tout le monde s'en est saisi. Tant mieux", a-t-il indiqué. Rappelant la contribution de la Polynésie française qui permet aujourd'hui à la France d'avoir un statut de puissance nucléaire, il affirme qu'une attention particulière doit donc être portée à ce dossier par l'Etat.

Aux dernières nouvelles, cette action de "lobbying", effectuée également par le gouvernement de Polynésie française, "risque de porter ses fruits" et pourrait avoir pour effet de réduire de seulement 200 ou 300 militaires les effectifs du Rimap/P, selon Bruno Sandras.

Reçu, par ailleurs, par le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, par les conseillers pour l'Outre-mer de l'Elysée, Olivier Biancarelli et Marie-Luce Penchard, le député leur a "donné son sentiment sur la vie politique" à Tahiti en estimant qu'en examinant une situation à "20 000 Kms" de distance, il fallait faire preuve de prudence, prendre du recul, et se garder d'appliquer des recettes de métropole.

Sur l'alliance du Tahoeraa de Gaston Flosse et de l'UPLD d'Oscar Temaru, le député cultive ainsi sa différence. Toujours officiellement secrétaire général du Tahoeraa, il dit ne pas être membre de l'UDSP - un groupe existant uniquement au sein de l'Assemblée de Polynésie française, précise-t-il - et s'interroge sur d'éventuelles candidatures de Gaston Flosse et Oscar Temaru pour les Sénatoriales, au mois de septembre prochain, les investitures UMP, dont devraient bénéficier les candidats du To Tatou Ai'a de Gaston Tong Sang, étant attendues le 17 juin.

Pour les Sénatoriales, avec les 622 grands électeurs que compte la Polynésie française, Bruno Sandras prévoit un scrutin extrêmement serré. "Ca va se jouer à moins de 10 voix d'écart", a-t-il ainsi prédit.

Satisfaction pour le Contrat de projets

Commentant toujours l'actualité politique, Bruno Sandras a indiqué que le Conseil d'Etat, à Paris, se penchait sur les comptes de campagne d'élus de la majorité To Tatou Ai'a, Justine Teura (Raiatea, îles Sous-le-Vent), et peut être également Michel Yip et Teina Maraeura. Si l'élue de Raiatea devait à la suite de cela perdre son siège, le rapport de force à l'Assemblée de Polynésie serait à nouveau modifié, la majorité de 29 sièges, selon Bruno Sandras, devenant une minorité de 28 et vice-versa pour le groupe UDSP.

Au plan national, la modification de l'article 4 de la Constitution de la République française, prévu lors d'un Congrès, début juillet, en métropole, va permettre de garantir et de protéger les langues régionales, y compris les langues polynésiennes, note le député.

Et puis, il y a bien sûr le dossier du Contrat de projets, finalement voté à l'Assemblée de Polynésie, et qui doit être signé mardi à la Présidence de la République. "La Polynésie ne peut pas faire l'économie d'un Contrat de projets malgré les joutes politiques (...) Aujourd'hui, objectivement, le Contrat de projets est important pour la Polynésie", a souligné Bruno Sandras.

Et le député de poursuivre: "L'autonomiste que je suis est fier que ce soit Nicolas Sarkozy qui le signe. Certes, ce sera perçu comme une sorte de soutien particulier à Gaston Tong Sang et à son gouvernement (...) mais ça prouve que la France n'a pas l'intention d'abandonner la Polynésie".

Dans un tout autre registre, le député-maire de Papara a, en outre, annoncé la création, dans sa commune, d'une centrale de traitement des eaux usées, dont l'ouverture est prévue en mars 2009, et qui permettra de fournir un terreau riche pour les agriculteurs de Papara et des communes avoisinantes.