TRICASTIN. 4 points d'uranium inexpliqués découverts près du site nucléaire
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TRICASTIN. 4 points d'uranium inexpliqués découverts près du site nucléaire
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Ces points n'ont aucun lien avec la fuite d'effluents contenant 74 kg d'uranium naturel à la Socatri dans la nuit du 7 au 8 juillet, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Des investigations sont en cours pour déterminer l'origine de cette radioactivité.
Le site nucléaire de Tricastin, dans le Vaucluse, en 1987 ( AFP)
Le site nucléaire de Tricastin, dans le Vaucluse, en 1987 ( AFP)
Quatre points de concentration en uranium ne pouvant pas être expliqués par le rejet accidentel de l'usine Socatri du Tricastin ont été décelés dans la nappe phréatique, a indiqué, mercredi 16 juillet, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
"A l'heure actuelle il y a quatre points qui présentent des fluctuations, des valeurs au-dessus du 'bruit de fond' [la radioactivité normale, ndlr], c'est-à-dire au-dessus de quelques microgrammes par litre", a déclaré à l'AFP l'adjoint au directeur de l'environnement de l'IRSN, Jean-Christophe Gariel.
Un certain nombre de points anormaux avaient été mis en évidence lors de mesures réalisées à l'automne 2007, qui ont fait l'objet d'un rapport présenté aux autorités le 4 juillet 2008. Un nouveau, dénommé ET243, a été découvert il y a 2 jours, a-t-il précisé.
Des surprises
Ces points, affichés sur le site internet de l'IRSN, n'ont aucun lien avec la fuite d'effluents contenant 74 kg d'uranium naturel à la Socatri dans la nuit du 7 au 8 juillet, a réaffirmé Jean-Christophe Gariel.
Dans la zone incriminée, explorée à l'automne 2007, "on a des teneurs en uranium supérieures à celles qu'on observe" à l'ouest ou au sud du site du Tricastin, a-t-il fait remarquer.
"Une hypothèse est qu'il aurait pu y avoir dans le passé, des marquages antérieurs", des sources radioactives, a-t-il poursuivi en soulignant qu'il "n'avait pas l'origine de ces marquages".
Il a rappelé la présence à cet endroit d'un site nucléaire civil "ancien", et d'"une activité militaire récurrente durant ces 30 à 40 dernières années". "Mais établir des relations de cause à effet entre telle ou telle installation et le marquage n'est pas immédiat, cela va demander des investigations relativement poussées dans le futur", a ajouté le responsable de l'IRSN.
Un autre élément étonne les spécialistes de l'IRSN: les fluctuations de valeur en uranium des points. Ainsi, l'un d'eux était le 11 juillet à 30 microgrammes par litre, avant de descendre les jours suivants à 13,3, 3, 3,25, puis de remonter à 19,3 mardi et de redescendre aujourd'hui à 5.
"On s'attend en principe à une valeur relativement constante", a noté Jean-Christophe Gariel, et cela prouve qu'il y a "des choses que l'on ne comprend pas en matière d'hydrogéologie dans ces secteurs-là", d'où les investigations et la surveillance actuelles.
"Combler sans délai tout orifice"
L'Autorité de sûreté nucléaire a précisé mercredi dans un communiqué sur la fuite elle-même que les dernières mesures "semblent indiquer un retour à la normale pour la quasi-totalité des points surveillés dans les eaux superficielles et les eaux de nappe".
A la suite de l'incident, l'ASN avait mené deux inspections, les 10 et 12 juillet, et envoyé des lettres à la Socatri lui notifiant les travaux à effectuer au Tricastin.
Ces missives et la décision prise par le Collège de l'ASN le 11 juillet sont désormais consultables sur le site de l'ASN.
Dans sa dernière lettre, datée du 15 juillet, le "gendarme du nucléaire" notait que quatre "premières mesures d'urgence" avaient été mises en place : suspension de l'arrivée d'effluents dans le local d'où vient la pollution, vidange de toute cuve non étanche, confinement des terres contaminées, nettoyage d'un canal.
Il demandait à la Socatri "d'achever le confinement complet du local", pas terminé au niveau du toit, et "de combler sans délai tout orifice" de la paroi translucide d'une zone de stockage
Ces points n'ont aucun lien avec la fuite d'effluents contenant 74 kg d'uranium naturel à la Socatri dans la nuit du 7 au 8 juillet, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Des investigations sont en cours pour déterminer l'origine de cette radioactivité.
Le site nucléaire de Tricastin, dans le Vaucluse, en 1987 ( AFP)
Le site nucléaire de Tricastin, dans le Vaucluse, en 1987 ( AFP)
Quatre points de concentration en uranium ne pouvant pas être expliqués par le rejet accidentel de l'usine Socatri du Tricastin ont été décelés dans la nappe phréatique, a indiqué, mercredi 16 juillet, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
"A l'heure actuelle il y a quatre points qui présentent des fluctuations, des valeurs au-dessus du 'bruit de fond' [la radioactivité normale, ndlr], c'est-à-dire au-dessus de quelques microgrammes par litre", a déclaré à l'AFP l'adjoint au directeur de l'environnement de l'IRSN, Jean-Christophe Gariel.
Un certain nombre de points anormaux avaient été mis en évidence lors de mesures réalisées à l'automne 2007, qui ont fait l'objet d'un rapport présenté aux autorités le 4 juillet 2008. Un nouveau, dénommé ET243, a été découvert il y a 2 jours, a-t-il précisé.
Des surprises
Ces points, affichés sur le site internet de l'IRSN, n'ont aucun lien avec la fuite d'effluents contenant 74 kg d'uranium naturel à la Socatri dans la nuit du 7 au 8 juillet, a réaffirmé Jean-Christophe Gariel.
Dans la zone incriminée, explorée à l'automne 2007, "on a des teneurs en uranium supérieures à celles qu'on observe" à l'ouest ou au sud du site du Tricastin, a-t-il fait remarquer.
"Une hypothèse est qu'il aurait pu y avoir dans le passé, des marquages antérieurs", des sources radioactives, a-t-il poursuivi en soulignant qu'il "n'avait pas l'origine de ces marquages".
Il a rappelé la présence à cet endroit d'un site nucléaire civil "ancien", et d'"une activité militaire récurrente durant ces 30 à 40 dernières années". "Mais établir des relations de cause à effet entre telle ou telle installation et le marquage n'est pas immédiat, cela va demander des investigations relativement poussées dans le futur", a ajouté le responsable de l'IRSN.
Un autre élément étonne les spécialistes de l'IRSN: les fluctuations de valeur en uranium des points. Ainsi, l'un d'eux était le 11 juillet à 30 microgrammes par litre, avant de descendre les jours suivants à 13,3, 3, 3,25, puis de remonter à 19,3 mardi et de redescendre aujourd'hui à 5.
"On s'attend en principe à une valeur relativement constante", a noté Jean-Christophe Gariel, et cela prouve qu'il y a "des choses que l'on ne comprend pas en matière d'hydrogéologie dans ces secteurs-là", d'où les investigations et la surveillance actuelles.
"Combler sans délai tout orifice"
L'Autorité de sûreté nucléaire a précisé mercredi dans un communiqué sur la fuite elle-même que les dernières mesures "semblent indiquer un retour à la normale pour la quasi-totalité des points surveillés dans les eaux superficielles et les eaux de nappe".
A la suite de l'incident, l'ASN avait mené deux inspections, les 10 et 12 juillet, et envoyé des lettres à la Socatri lui notifiant les travaux à effectuer au Tricastin.
Ces missives et la décision prise par le Collège de l'ASN le 11 juillet sont désormais consultables sur le site de l'ASN.
Dans sa dernière lettre, datée du 15 juillet, le "gendarme du nucléaire" notait que quatre "premières mesures d'urgence" avaient été mises en place : suspension de l'arrivée d'effluents dans le local d'où vient la pollution, vidange de toute cuve non étanche, confinement des terres contaminées, nettoyage d'un canal.
Il demandait à la Socatri "d'achever le confinement complet du local", pas terminé au niveau du toit, et "de combler sans délai tout orifice" de la paroi translucide d'une zone de stockage
valou- Ecologistes
-
Nombre de messages : 1681
Age : 56
Localisation : beziers
Date d'inscription : 28/02/2008
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Gérer par le Tribunal:
(14/14)
Argent de poche:
(5/100)
Re: TRICASTIN. 4 points d'uranium inexpliqués découverts près du site nucléaire
porte plainte contre X
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Une riveraine du site nucléaire de Tricastin où une fuite d'uranium s'est produite début juillet a déposé plainte contre X à la gendarmerie de Bollène, dans le Vaucluse, a-t-on appris mardi auprès de l'intéressée, confirmant une information du quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Elisabeth Serinian, mère de deux enfants, habite à quelques centaines de mètres de La Gaffière, l'un des cours d'eau dans lequel des effluents uranifères se sont déversés lors de la fuite survenue sur le site de la Socatri, filiale d'Areva spécialisée dans l'assainissemnent et la récupération de déchets nucléaires. Elle a porté plainte vendredi.
"Il y a un préjudice matériel et financier indéniable", a expliqué Mme Serinian dont la maison est alimentée en eau directement par la nappe phréatique aujourd'hui encore suspecte. "Du jour au lendemain, ne plus pouvoir utiliser l'eau, ne plus pouvoir se laver, ce n'est pas normal", a-t-elle déclaré, affirmant avoir enregistré des relevés avoisinant parfois les 70 microgrammes/litre d'uranium dans son puits privatif alors que le seuil de potabilité fixé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de 15 microgrammes/litre. Mme Serinian a par ailleurs confirmé qu'une réunion avec les riverains les plus concernés par la fuite de Tricastin était prévue dans les prochains jours.
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Une riveraine du site nucléaire de Tricastin où une fuite d'uranium s'est produite début juillet a déposé plainte contre X à la gendarmerie de Bollène, dans le Vaucluse, a-t-on appris mardi auprès de l'intéressée, confirmant une information du quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Elisabeth Serinian, mère de deux enfants, habite à quelques centaines de mètres de La Gaffière, l'un des cours d'eau dans lequel des effluents uranifères se sont déversés lors de la fuite survenue sur le site de la Socatri, filiale d'Areva spécialisée dans l'assainissemnent et la récupération de déchets nucléaires. Elle a porté plainte vendredi.
"Il y a un préjudice matériel et financier indéniable", a expliqué Mme Serinian dont la maison est alimentée en eau directement par la nappe phréatique aujourd'hui encore suspecte. "Du jour au lendemain, ne plus pouvoir utiliser l'eau, ne plus pouvoir se laver, ce n'est pas normal", a-t-elle déclaré, affirmant avoir enregistré des relevés avoisinant parfois les 70 microgrammes/litre d'uranium dans son puits privatif alors que le seuil de potabilité fixé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) est de 15 microgrammes/litre. Mme Serinian a par ailleurs confirmé qu'une réunion avec les riverains les plus concernés par la fuite de Tricastin était prévue dans les prochains jours.
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