Jacques Vii sera inhumé mercredi au cimetière de la Pointe des pêcheurs à Punaauia

Appartenance de la Polynésie à la république française
Société : 24/06/2008 à 18:45
Jacques Vii sera inhumé mercredi au cimetière de la Pointe des pêcheurs à Punaauia

(Tahitipresse) - L'ancien maire de la commune de Punaauia, Jacques Vii, décédé lundi soir aux alentours de 18h00 à son domicile, victime d'une crise cardiaque, sera inhumé mercredi après-midi à 15h00 au cimetière de la pointe des Pêcheurs à Punaauia.

Jacques Vii s'est éteint à l'âge de 74 ans, après une vie presque exclusivement consacrée à sa commune de Punaauia.
"Il a été élu en mars 1977 en tant que maire et ce jusqu'en mars 2008", témoigne Rony Tumahai, le nouveau maire de cette commune, élu en mars dernier, qui évoque le souvenir du "tavana" avec beaucoup de respect puisqu'il fut son adjoint pendant de longues années.
"Jacques Vii a été responsable du développement de Punaauia, que ce soit au niveau de la construction des cinq écoles, de l'implantation de la caserne ultra moderne de sapeurs-pompiers ou des aménagements pour le bien-être de la population".
Rony Tumahai rappelle que la commune est jumelée avec Dumbea en Nouvelle-Calédonie.

"Un parcours exemplaire" pour Gaston Tong Sang

De nombreux messages de condoléances ont été adressés à ses proches, dont celui du président Gaston Tong Sang, au nom du Pays. "Jacques Vii a été un homme qui a voué une grande partie de sa vie au bien-être de sa commune. Au service de sa population depuis 1977, également conseiller territorial et représentant à l'Assemblée de Polynésie française lors de la dernière mandature, Jacques Vii a vécu un parcours exemplaire, accompagnant le développement de sa commune de toute son ardeur et de toute la détermination sans pour autant sacrifier à la simplicité naturelle de son caractère.
La Polynésie pleure aujourd'hui un homme de coeur, un exemple de dévouement et de bonté, qui restera à jamais dans nos coeurs et dans nos mémoires".

"Un homme de caractère et de convictions" pour le Tahoeraa

Le Tahoeraa Huiraatira déplore la disparition "d'une figure politique" et d'un "homme de caractère et de convictions" .
"Fervent défenseur de l'appartenance de la Polynésie à la République française, il n'a pas hésité à servir les intérêts de la nation en combattant sous le drapeau français", précise le message du parti orange en rappellant "son attachement viscéral à l'autonomie de la Polynésie française (qui) l'a conduit naturellement à adhérer au Tahoeraa Huiraatira.
Jacques Vii fut en effet longtemps président de la fédération Tahoeraa Huiraatira de Punaauia et membre du Bureau exécutif", indique le message en s'associant

Le ministre de la Jeunesse et des sports, maire de Taiarapu Ouest, Clarentz Vernaudon parle quant à lui d'un "exemple de fidélité et d'humanisme".

Pour le groupe UDSP "Jacques Vii aura été l'homme du nouvel Hôtel de Ville, un espace ouvert, lumineux et pratique, un compromis architectural entre tradition et modernité, marque du grand pragmatisme d'un homme discret".

Le corps de Jacques Vii a été exposé mardi à la mairie de Punaauia, qu'il avait fait construire puis qu'il avait inaugurée le 28 avril 1990, et où une veillée a été organisée à l'intention de la population qui souhaite lui rendre un dernier hommage. Il était père de cinq enfants.

Mercredi à 14h00 aura lieu la levée du corps suivie d'un office au temple protestant de Punaauia puis de l'inhumation au cimetière marin de la pointe des Pêcheurs.

5) Résistance, résignation, choucroute...==========================

Culture : 24/06/2008 à 18:07
"Résistances et résignation": Exposition à l'Assemblée d'une tranche de l'Histoire de la Polynésie française

(Tahitipresse) - Le président de l'Assemblée de Polynésie française, Oscar Temaru, a inauguré mardi matin l'exposition historique intitulée "Résistances et résignation" qui se tiendra jusqu'au 11 décembre dans le hall de l'institution. Une exposition qui est en quelque sorte une réponse à la fête de l'Autonomie du 29 juin.


"Pour nous, le 29 juin n'est pas une simple date. Cette date est une sorte de raccourci qui fait référence à toute notre Histoire moderne. Elle a commencé par la rencontre du peuple ma'ohi avec les super puissances européennes à la fin du 18ème siècle et se poursuit encore aujourd'hui parce que cette date du 29 juin continue d'entretenir la confusion chez nous, entre nous", a voulu expliquer Oscar Temaru, lors de l'inauguration de l'exposition.

Le 29 juin symbolise un "malentendu"

"Le 29 juin symbolise en effet le malentendu dans lequel on a tenté d'enfermer notre peuple", a par ailleurs ajouté le président de l'Assemblée. "Moi, je ne connais pas beaucoup de peuples qui ont donné ou vendu de bon coeur leur fenua (pays) à un autre peuple. Tous ceux-là ont disparu".

Oscar Temaru fit remarquer qu'on n'était plus "dans un conte où la princesse donne son royaume par amour pour un autre pays" et que "reconnaître et accepter notre passé, c'est déjà le début de la sagesse". C'est une des raisons de l'organisation de cette exposition qui ne retient que les faits qui ont conduit au "malentendu", ou plutôt, comme l'estime Oscar Temaru, à "la manipulation de notre Histoire".

Une Histoire qui s'étend sur presque deux siècles, mais dont la période clé s'étend du protectorat imposé en 1842 à la jeune reine Pomare IV jusqu'à l'annexion "extirpée au roi Pomare V", le 29 juin 1880.

Tables rondes mercredi et jeudi

Deux tables rondes rassembleront des auteurs et des chercheurs de disciplines diverses, mercredi et jeudi, en début de soirée dans la salle de conférences de l'Assemblée .
Parmi les intervenants: Mmes Joanny Hapaitahaa, Mareva Neti de Montluc, Anne Lise Pasturel, Chantal Spitz, ainsi que MM. Bruno Saura, Jean-Marc Regnault, Edgar Tetahiotupa, Michel Bailleul, Richard Brotherson, et Tamatoa Bambridge. Tous écrivains, historiens ou sociologues et connaisseurs de l'Histoire polynésienne.

"Le débat sur le 29 juin ne porte plus sur le choix de ce jour pour en faire notre fête nationale. Le débat porte désormais sur l'essentiel : voulons-nous devenir une nation ?", a conclu le président de l'Assemblée de la Polynésie française et néanmoins leader indépendantiste, Oscar Temaru.


ATP