Les dangers de la neige artificielle

je reviens sur le sujet que j'avais abordé en décembre dernier, à un moment où il y avait plus de neige que maintenant, bien que quelques cm soient tombés hier. Car une des rares études sur le sujet a été faite au Québec. Qui n'est pas très optimiste. Ici encore les deux éco (écologie et économie) entrent en conflit. Pourra-t-on les réconcilier? Existe-t-il des solutions?

Durant mon voyage en France, j'ai entendu parler de ce sujet souvent puisque les stations de sports d'hiver font régulièrement appel à la neige artificielle. Un problème pris très au sérieux en Europe, autant par les écologistes que par les pouvoirs publics. Certains articles viennent cependant relativiser le problème écologique.

En effet, outre les problèmes environnementaux évidents qu'engendre la neige artificielle il ne faut pas nier les problèmes économiques des stations de sports d'hiver. On ne peut pas les fermer du jour au lendemain lorsque la neige n'est pas au rendez-vous. Problème complexe. Sauf qu'en utilisant la neige artificielle, on contribue au réchauffement climatique et à la dégradation de la faune et la flore ce qui pousse à utiliser plus de neige artificielle. Un engrenage complexe, pas évident à résoudre.

La semaine dernière, le sujet a abouti au Québec puisqu'une chercheuse, Anne-Sophie Demers, a mené une étude sur la neige artificielle. Cette dernière en a déduit qu'elle était dangereuse pour l'environnement.

Plusieurs points: la quantité d'eau utilisée est trop importante. Les additifs ajoutés à l'eau pour fabriquer la neige sont problématiques. Par exemple, le Snomax, utilisé le plus souvent, est banni dans plusieurs pays.
La chercheuse recommande aux centres de ski de limiter l'utilisation de la neige artificielle aux périodes critiques seulement.

Ici, nous avons un cas typique où l'environnement confronte de plein fouet les intérêts économiques. Facile de dire que l'on arrête de fabriquer de la neige artificielle, mais que fait-on des milliers d'emplois de ces stations de ski? Comment vont-ils vivre lorsque leurs activités sont arrêtées en raison d'un manque de neige? Il est important de trouver une solution raisonnée, mais est-ce possible? Dans ce cas, qu'est-ce qui prédomine? La protection de l'environnement ou la prospérité économique?