Sans dégradation...
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avec-amour-et-paix- Journalistes
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Age : 61
Localisation : montpellier
Humeur : belle
tendances politiques : anarchiste
Date d'inscription : 18/02/2008
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Gérer par le Tribunal:
(14/14)
Argent de poche:
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Re: Sans dégradation...
Dépêche AFP:
Citation:
Trois "déboulonneurs" antipub condamnés à 100 euros d'amende
Trois membres du collectif antipublicitaire des déboulonneurs ont été condamnés vendredi par le tribunal correctionnel de Paris à 100 euros d'amende chacun pour avoir, à Noël 2006, "barbouillé" des panneaux publicitaires du XXe arrondissement de Paris. Tandis que pour deux d'entre eux la sanction a été assortie du sursis, le troisième, déjà condamné, devra effectivement payer l'amende. Le parquet avait requis une amende comprise entre 300 et 500 euros.
En revanche, le tribunal n'a pas accordé de dommages et intérêts à l'afficheur Avenir Decaux, partie civile au procès.
Depuis 2005, le collectif des Déboulonneurs organise chaque mois des actions collectives de désobéissance civile, consistant en un barbouillage de panneaux publicitaires, dans une demi-douzaine de villes de France.
Le 23 décembre 2006, les trois prévenus avaient inscrit des slogans antipublicitaires sur des panneaux de l'afficheur Avenir Decaux. Pour l'occasion, l'un d'entre eux s'était alors déguisé en Père Noël. Vendredi, les magistrats de la 13e chambre ont jugé les trois hommes "coupables de dégradation légère d'un bien par inscription, signe ou dessin".
Selon le tribunal, "ils n'apportent pas la preuve de la certitude et de l'imminence du danger" pour la préservation de l'environnement et de la santé publique.
En outre, relève-t-il, "ils n'apportent pas la preuve qu'ils ont épuisé toutes les autres voies d'action démocratique et légale (conférences de presse, interpellation des politiques, interventions dans les médias)".
Les trois prévenus ayant revendiqué haut et fort leur action lors de l'audience du 5 septembre, le tribunal a jugé qu'il ne pouvait leur accorder une dispense de peine. Il a toutefois prononcé une peine modérée, "compte tenu du caractère sincèrement militant de l'action des prévenus, de l'ancienneté des faits et de leur absence de gravité".
Les "déboulonneurs", qui dénoncent l'affichage géant comme une agression, disent ne pas vouloir "supprimer la publicité" mais "la remettre à sa place". Ils réclament que les panneaux publicitaires soient limités à 50 x 70 cm, comme l'affichage associatif.
Communiqué de presse des Déboulonneurs:
Citation:
Le 5 septembre dernier se tenait le troisième procès du Collectif des déboulonneurs de Paris (neuvième au niveau national). Les trois barbouilleurs étant poursuivis pour "avoir à Paris, le 23 décembre 2006, sans autorisation préalable, tracé des inscriptions, signes ou dessins, n'ayant entraîné qu'un dommage léger, au préjudice de la Société Avenir Decaux, les dites dégradations ayant été commises sur du mobilier urbain, en l'espèce des panneaux publicitaires" [2].
La décision rendue aujourd'hui condamne les trois militants à 100 euros d'amende avec sursis. Nous regrettons que la cour ait choisi de suivre les réquisitions du parquet. Les témoins venus à ce procès soutenir et éclairer l'action de désobéissance civile avaient notamment mis en avant les dangers que représente l'affichage publicitaire et l'impasse politique depuis vingt ans sur ce sujet. Par ailleurs, lors de précédents procès, des personnalités telles que Claude Got (médecin et professeur honoraire de la Faculté de Médecine de Paris-Ouest), Philippe Meirieu (professeur en sciences de l'éducation), Bernard Stiegler (philosophe et directeur du département du développement culturel au centre Georges Pompidou) ou Edgar Morin (philosophe) avaient également apporté leur soutien. Ils n'ont pas été entendus, mais cela n'entame en rien notre détermination à ce que le débat puisse émerger. La dangerosité de la publicité dans l'espace public avait notamment été reconnue par le tribunal de Paris et confirmé en appel. Nous donnons d'ores et déjà rendez-vous à nos sympathisants pour la prochaine action qui aura lieu samedi 25 octobre.
Ces actions mensuelles de désobéissance civile non-violente lors desquelles nous barbouillons en public et à visage découvert des panneaux publicitaires ont pour but d'interpeller nos élus sur la place de l'affichage publicitaire dans notre pays. Nous souhaitons l'ouverture d'un débat national et une refonte de la loi de 1979 qui le régit. Nous demandons la reconnaissance de la liberté de réception, corollaire de la liberté d'expression, permettant à tout usager de l'espace public de choisir s'il souhaite ou non recevoir un message publicitaire.
La Secrétaire d'État chargée de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a confirmé récemment sur LCI son attachement à la problématique de l'affichage publicitaire qu'elle avait pu nous exprimer il y a un an.
Reconnaissant que les questions liées au paysage ont été absentes du Grenelle de l'environnement, elle annonce qu'une « session de rattrapage » aura lieu à l'automne pour discuter de ces aspects. Si nous ne pouvons que nous féliciter de ces prises de position, nous n'oublions pas que les précédents ministres de l'environnement, toutes tendances confondues, ont déjà annoncé par le passé vouloir s'attaquer à ce problème sans que rien ne bouge. Nous n'avons à ce jour aucune information sur les modalités de cette discussion.
Plus récemment encore, lors des discussions sur la loi Grenelle 1, elle a décidé l'introduction de mesures visant à reconnaître la pollution lumineuse dans les villes et à la réduire au moyen de normes. Malheureusement, à aucun moment il n'a été question de s'attaquer à la pollution visuelle et lumineuse engendrée par les panneaux d'affichage. Hier soir, donnant l'avis du gouvernement sur un amendement visant à interdire les panneaux déroulant et lumineux, elle déclarait ne pas y être favorable et ajoutait « .. non que je considère ces panneaux comme une grande réussite esthétique de nos
sociétés, mais parce que l'amendement est trop restrictif ». Alors, réelle volonté politique ou sujet tabou ? Il est temps que le débat s'instaure enfin !
Prochaine action parisienne (la 30e !) : samedi 25 octobre 2008
Rendez-vous à 15h à la sortie du métro Porte de Vincennes (ligne 1)
Collectif des déboulonneurs de Paris: deboulonneurs.paris@no-log.org
Citation:
Trois "déboulonneurs" antipub condamnés à 100 euros d'amende
Trois membres du collectif antipublicitaire des déboulonneurs ont été condamnés vendredi par le tribunal correctionnel de Paris à 100 euros d'amende chacun pour avoir, à Noël 2006, "barbouillé" des panneaux publicitaires du XXe arrondissement de Paris. Tandis que pour deux d'entre eux la sanction a été assortie du sursis, le troisième, déjà condamné, devra effectivement payer l'amende. Le parquet avait requis une amende comprise entre 300 et 500 euros.
En revanche, le tribunal n'a pas accordé de dommages et intérêts à l'afficheur Avenir Decaux, partie civile au procès.
Depuis 2005, le collectif des Déboulonneurs organise chaque mois des actions collectives de désobéissance civile, consistant en un barbouillage de panneaux publicitaires, dans une demi-douzaine de villes de France.
Le 23 décembre 2006, les trois prévenus avaient inscrit des slogans antipublicitaires sur des panneaux de l'afficheur Avenir Decaux. Pour l'occasion, l'un d'entre eux s'était alors déguisé en Père Noël. Vendredi, les magistrats de la 13e chambre ont jugé les trois hommes "coupables de dégradation légère d'un bien par inscription, signe ou dessin".
Selon le tribunal, "ils n'apportent pas la preuve de la certitude et de l'imminence du danger" pour la préservation de l'environnement et de la santé publique.
En outre, relève-t-il, "ils n'apportent pas la preuve qu'ils ont épuisé toutes les autres voies d'action démocratique et légale (conférences de presse, interpellation des politiques, interventions dans les médias)".
Les trois prévenus ayant revendiqué haut et fort leur action lors de l'audience du 5 septembre, le tribunal a jugé qu'il ne pouvait leur accorder une dispense de peine. Il a toutefois prononcé une peine modérée, "compte tenu du caractère sincèrement militant de l'action des prévenus, de l'ancienneté des faits et de leur absence de gravité".
Les "déboulonneurs", qui dénoncent l'affichage géant comme une agression, disent ne pas vouloir "supprimer la publicité" mais "la remettre à sa place". Ils réclament que les panneaux publicitaires soient limités à 50 x 70 cm, comme l'affichage associatif.
Communiqué de presse des Déboulonneurs:
Citation:
Le 5 septembre dernier se tenait le troisième procès du Collectif des déboulonneurs de Paris (neuvième au niveau national). Les trois barbouilleurs étant poursuivis pour "avoir à Paris, le 23 décembre 2006, sans autorisation préalable, tracé des inscriptions, signes ou dessins, n'ayant entraîné qu'un dommage léger, au préjudice de la Société Avenir Decaux, les dites dégradations ayant été commises sur du mobilier urbain, en l'espèce des panneaux publicitaires" [2].
La décision rendue aujourd'hui condamne les trois militants à 100 euros d'amende avec sursis. Nous regrettons que la cour ait choisi de suivre les réquisitions du parquet. Les témoins venus à ce procès soutenir et éclairer l'action de désobéissance civile avaient notamment mis en avant les dangers que représente l'affichage publicitaire et l'impasse politique depuis vingt ans sur ce sujet. Par ailleurs, lors de précédents procès, des personnalités telles que Claude Got (médecin et professeur honoraire de la Faculté de Médecine de Paris-Ouest), Philippe Meirieu (professeur en sciences de l'éducation), Bernard Stiegler (philosophe et directeur du département du développement culturel au centre Georges Pompidou) ou Edgar Morin (philosophe) avaient également apporté leur soutien. Ils n'ont pas été entendus, mais cela n'entame en rien notre détermination à ce que le débat puisse émerger. La dangerosité de la publicité dans l'espace public avait notamment été reconnue par le tribunal de Paris et confirmé en appel. Nous donnons d'ores et déjà rendez-vous à nos sympathisants pour la prochaine action qui aura lieu samedi 25 octobre.
Ces actions mensuelles de désobéissance civile non-violente lors desquelles nous barbouillons en public et à visage découvert des panneaux publicitaires ont pour but d'interpeller nos élus sur la place de l'affichage publicitaire dans notre pays. Nous souhaitons l'ouverture d'un débat national et une refonte de la loi de 1979 qui le régit. Nous demandons la reconnaissance de la liberté de réception, corollaire de la liberté d'expression, permettant à tout usager de l'espace public de choisir s'il souhaite ou non recevoir un message publicitaire.
La Secrétaire d'État chargée de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a confirmé récemment sur LCI son attachement à la problématique de l'affichage publicitaire qu'elle avait pu nous exprimer il y a un an.
Reconnaissant que les questions liées au paysage ont été absentes du Grenelle de l'environnement, elle annonce qu'une « session de rattrapage » aura lieu à l'automne pour discuter de ces aspects. Si nous ne pouvons que nous féliciter de ces prises de position, nous n'oublions pas que les précédents ministres de l'environnement, toutes tendances confondues, ont déjà annoncé par le passé vouloir s'attaquer à ce problème sans que rien ne bouge. Nous n'avons à ce jour aucune information sur les modalités de cette discussion.
Plus récemment encore, lors des discussions sur la loi Grenelle 1, elle a décidé l'introduction de mesures visant à reconnaître la pollution lumineuse dans les villes et à la réduire au moyen de normes. Malheureusement, à aucun moment il n'a été question de s'attaquer à la pollution visuelle et lumineuse engendrée par les panneaux d'affichage. Hier soir, donnant l'avis du gouvernement sur un amendement visant à interdire les panneaux déroulant et lumineux, elle déclarait ne pas y être favorable et ajoutait « .. non que je considère ces panneaux comme une grande réussite esthétique de nos
sociétés, mais parce que l'amendement est trop restrictif ». Alors, réelle volonté politique ou sujet tabou ? Il est temps que le débat s'instaure enfin !
Prochaine action parisienne (la 30e !) : samedi 25 octobre 2008
Rendez-vous à 15h à la sortie du métro Porte de Vincennes (ligne 1)
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invitation
A noter que c'est la 4ème fois que J.-M. Morandini, pourtant peu soupçonnable d'être en rébellion contre le Système, s'intéresse aux Déboulonneurs : 3 dépêches d'agence comme celle-ci, plus une invitation à un débat télévisé, face à l'ineffable Séguéla, visionnable ici :
Etonnant, non ?
Etonnant, non ?
moi- Invité
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