Après l’Irak et l’Afghanistan, L’or noir attire les vautours en Afrique
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Après l’Irak et l’Afghanistan, L’or noir attire les vautours en Afrique
Après l’Irak et l’Afghanistan, L’or noir attire les vautours en Afrique
Depuis quelques semaines, les médias bourgeois nous rapportent des bribes d’informations à propos d’un conflit soi-disant de basse intensité au Tchad. De leur point de vue, la situation semble simple mais ils ne mentionnent pas que cette guerre civile créée de toute pièce est un terrain d’affrontement pour deux pays impérialistes, soit la France et les États-Unis.
À la tête du Tchad, on retrouve le dictateur Idriss Déby. C’est une marionnette soutenue par la France depuis le début des années 1990, comme plusieurs présidents qui l’ont précédé depuis les « indépendances » des pays afri-cains. Élu dans un climat de fraude électorale impliquant l’armée et la France, il règne grâce aux mêmes méthodes dictatoriales et meurtrières caractéristiques de la plupart des régimes politiques de cette partie de l’Afrique(1).
La France, qui minimise son implication, est prête à défendre le régime de Déby contre les rebelles. Officiellement, c’est au nom de la démocratie et des droits humains qu’elle le fait, puisque Déby a été élu, mais ces affirmations cachent mal les intérêts financiers de la France dans ce pays. D’ailleurs, au Darfour, la région frontalière du Tchad, l’EUFOR (Force Opérationnelle de l’Union Européenne) est déployée avec 3700 hommes dont les deux tiers sont des éléments de l’armée française prêts à intervenir si leurs intérêts sont menacés.
Depuis 2003, Déby a fait face à plusieurs tentatives de coup d’état organisées par l’ancienne élite du pays. Celle-ci a rejoint les armées du nord, de l’est et du sud du pays et certains de ces régiments rebelles sont soutenus par le Soudan, dont la région du Darfour a été ces dernières années le théâtre de violences ayant causé la mort de plus de 2 millions de personnes. Ce qui n’empêche pas qu’il est prévu que 2 millions de barils de pétrole seront extraits en 2008 au Soudan par le consortium étatsunien regroupant Exxon Mobil, Chevron et la malaisienne Petronas.
Enjeu : le pétrole
Un enjeu majeur du conflit au Tchad est la prise de contrôle des gisements pétroliers. La rente pétrolière du Tchad fait depuis plusieurs années l’objet d’un conflit ouvert avec la Banque Mondiale. Celle-ci s’était engagée dans le financement d’un projet d’oléoduc Tchad-Cameroun par le biais d’un consortium dirigé par Exxon Mobil, qui a enregistré en 2007 le profit net annuel le plus important jamais vu pour une compagnie étatsunienne (40,6 milliards $ pour un chiffre d’affaire de 404,5 milliards $ !) (2) Ce projet d’oléoduc a été dénoncé par la population tchadienne et différentes ONG.
L’entente avec la Banque Mondiale stipulait que le Tchad recevrait 10% des recettes pétrolières, mais Déby, voulant consolider son appareil répressif, a dénoncé cet accord et demandé 12,5%, dans le but évident de plaire à la population tchadienne. En réaction, la Banque Mondiale a soudainement réalisé la nature autoritaire de son régime et décidé de bloquer les avoirs du gouvernement.
Rebelles formés par les USA
Une partie des forces militaires qui tentent de renverser le dictateur et qui proviennent du Soudan ont été formés et entraînés par le gouvernement américain. Celui-ci, dans un souci d’efficacité et de sécurité, a d’ailleurs financé tant des groupes de chrétiens intégristes que des fondamenta-listes musulmans.
Une guerre économique entre deux puissances, la France et les États-Unis, qui tentent à tout prix de contrôler les ressources pétrolières de cette région, voilà ce qui se trame réellement au Tchad. Et comme si ce n’était pas assez, la Chine, qui est en pleine crise énergétique, tente elle aussi de consolider son emprise sur cette région en allant chercher des ressources pétrolières au Nigéria, au Soudan, en Angola, au Congo Brazzaville, au Gabon, au Nigeria, au Niger et en Algérie (4). Ce qui devrait encore ajouter à l’horreur et au génocide engendrés par les intérêts capita-listes de l’occident.
Le capitalisme tente par tous les moyens d’accroître sa courbe de profits. L’Afrique subit donc actuellement sa deuxième vague de colonialisme et son lot de guerre et d’horreurs. Les pays en voie de développement qui n’étaient pas à priori rentables économiquement sont devenus des enjeux importants pour les impérialismes au plan stratégique, militaire, géopolitique et représentent, une fois les rapports de force établis, des enjeux économiques cruciaux pour les pays impérialistes qui tentent d’imposer leur domination par le biais de leur transnationales.
Le changement ne pourra se faire que par une prise de conscience collective de ces peuples et par la lutte des classes.
Depuis quelques semaines, les médias bourgeois nous rapportent des bribes d’informations à propos d’un conflit soi-disant de basse intensité au Tchad. De leur point de vue, la situation semble simple mais ils ne mentionnent pas que cette guerre civile créée de toute pièce est un terrain d’affrontement pour deux pays impérialistes, soit la France et les États-Unis.
À la tête du Tchad, on retrouve le dictateur Idriss Déby. C’est une marionnette soutenue par la France depuis le début des années 1990, comme plusieurs présidents qui l’ont précédé depuis les « indépendances » des pays afri-cains. Élu dans un climat de fraude électorale impliquant l’armée et la France, il règne grâce aux mêmes méthodes dictatoriales et meurtrières caractéristiques de la plupart des régimes politiques de cette partie de l’Afrique(1).
La France, qui minimise son implication, est prête à défendre le régime de Déby contre les rebelles. Officiellement, c’est au nom de la démocratie et des droits humains qu’elle le fait, puisque Déby a été élu, mais ces affirmations cachent mal les intérêts financiers de la France dans ce pays. D’ailleurs, au Darfour, la région frontalière du Tchad, l’EUFOR (Force Opérationnelle de l’Union Européenne) est déployée avec 3700 hommes dont les deux tiers sont des éléments de l’armée française prêts à intervenir si leurs intérêts sont menacés.
Depuis 2003, Déby a fait face à plusieurs tentatives de coup d’état organisées par l’ancienne élite du pays. Celle-ci a rejoint les armées du nord, de l’est et du sud du pays et certains de ces régiments rebelles sont soutenus par le Soudan, dont la région du Darfour a été ces dernières années le théâtre de violences ayant causé la mort de plus de 2 millions de personnes. Ce qui n’empêche pas qu’il est prévu que 2 millions de barils de pétrole seront extraits en 2008 au Soudan par le consortium étatsunien regroupant Exxon Mobil, Chevron et la malaisienne Petronas.
Enjeu : le pétrole
Un enjeu majeur du conflit au Tchad est la prise de contrôle des gisements pétroliers. La rente pétrolière du Tchad fait depuis plusieurs années l’objet d’un conflit ouvert avec la Banque Mondiale. Celle-ci s’était engagée dans le financement d’un projet d’oléoduc Tchad-Cameroun par le biais d’un consortium dirigé par Exxon Mobil, qui a enregistré en 2007 le profit net annuel le plus important jamais vu pour une compagnie étatsunienne (40,6 milliards $ pour un chiffre d’affaire de 404,5 milliards $ !) (2) Ce projet d’oléoduc a été dénoncé par la population tchadienne et différentes ONG.
L’entente avec la Banque Mondiale stipulait que le Tchad recevrait 10% des recettes pétrolières, mais Déby, voulant consolider son appareil répressif, a dénoncé cet accord et demandé 12,5%, dans le but évident de plaire à la population tchadienne. En réaction, la Banque Mondiale a soudainement réalisé la nature autoritaire de son régime et décidé de bloquer les avoirs du gouvernement.
Rebelles formés par les USA
Une partie des forces militaires qui tentent de renverser le dictateur et qui proviennent du Soudan ont été formés et entraînés par le gouvernement américain. Celui-ci, dans un souci d’efficacité et de sécurité, a d’ailleurs financé tant des groupes de chrétiens intégristes que des fondamenta-listes musulmans.
Une guerre économique entre deux puissances, la France et les États-Unis, qui tentent à tout prix de contrôler les ressources pétrolières de cette région, voilà ce qui se trame réellement au Tchad. Et comme si ce n’était pas assez, la Chine, qui est en pleine crise énergétique, tente elle aussi de consolider son emprise sur cette région en allant chercher des ressources pétrolières au Nigéria, au Soudan, en Angola, au Congo Brazzaville, au Gabon, au Nigeria, au Niger et en Algérie (4). Ce qui devrait encore ajouter à l’horreur et au génocide engendrés par les intérêts capita-listes de l’occident.
Le capitalisme tente par tous les moyens d’accroître sa courbe de profits. L’Afrique subit donc actuellement sa deuxième vague de colonialisme et son lot de guerre et d’horreurs. Les pays en voie de développement qui n’étaient pas à priori rentables économiquement sont devenus des enjeux importants pour les impérialismes au plan stratégique, militaire, géopolitique et représentent, une fois les rapports de force établis, des enjeux économiques cruciaux pour les pays impérialistes qui tentent d’imposer leur domination par le biais de leur transnationales.
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avec-amour-et-paix- Journalistes
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