La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
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La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
Par Jean-Michel Aphatie le 22 janvier 2008, 09:33 - Lien permanent
Krach. On ne sait pas qui a inventé le mot mais il dit bien la chose. Partout dans le monde, les marchés financiers s'inquiètent. Les vendeurs vendent et les acheteurs n'achètent pas. C'est bien le problème. Les grands établissements bancaires inspirent davantage de méfiance que de confiance, les possibilités de crédit sur des marchés ultra sensibles pourraient se rétracter, par voie de conséquence la marche des affaires se ralentir, la croissance régresser, la morosité s'installer. Le krach, crac crac. L'Humanité de ce matin y voit la confirmation de ce que le journal écrit depuis sa création en 1905: "Mondialisation financière: ça craque!" Brrrr… que c'est bon de se faire peur quand on est un vrai révolutionnaire… Tout ça, c'est la faute à la "mondialisation financière". Mais c'est quoi, t'exactement, la "mondialisation financière"? Ben voyons, c'est le monde de la finance, les requins de la finance, haut de forme et gros cigare, et tout et tout…
Bon, sérieusement, Christine Lagarde, ministre de l'Économie, assure que les États-Unis vont souffrir, la "purge" dit-elle, mais en Europe, et singulièrement en France, les "fondamentaux sont bons. La France, depuis la nuit des temps, présente deux caractéristiques. La première: rien de ce qui arrive à l'étranger ne peut nous arriver. Par exemple, le nuage de Tchernobyl. Il était radio actif, il pollue l'Europe, d'en haut, il voit la frontière de la France, l'Alsace, tout ça, hop, il s'arrête. La "mondialisation financière", c'est pareil. Elle ne va pas venir nous embêter. Elle va s'arrêter net quand, venant de l'Atlantique, elle va voir les côtes françaises, la pointe avancée de la Bretagne, le Mont-saint-Michel, que de beautés, tout de même, la France.
D'autant que, deuxième caractéristique, nos fondamentaux sont bons. Récapitulons-les, juste pour solidifier la confiance. La croissance est surévaluée dans le budget 2008. Le déficit des finances publiques demeure constant. La sécurité sociale va rester gravement dans le rouge. Le commerce extérieur va battre un record dans le sens du déficit. J'en oublie sans doute, mais avec des "fondamentaux" comme ça, la "mondialisation financière" peut bien aller se faire voir. Allez, n'y pensons plus, tout ça, c'est bien fait pour els "Yankees". Ils n'avaient qu'à pas prêter leur argent n'importe comment à n'importe qui.
"Scandale". Le mot a été employé par Pierre Moscovici, ce matin, à 7h50, sur l'antenne de RTL. Député socialiste du Doubs, il a présidé les travaux de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la libération des infirmières bulgares, emprisonnées durant huit ans en Libye. La commission votera le rapport ce matin et Pierre Moscovici, notamment, s'abstiendra.
Selon ses explications, il s'agit, tout en reconnaissant la qualité du travail et la disponibilité des témoins, de marquer sa désapprobation devant le refus de Cécilia Sarkozy de venir devant la commission d'enquête. Ce sujet a déjà longuement été évoqué. Il faut pourtant, au moment où l'affaire va connaître son point final, évoquer quelques principes qui sont en cause.
Alors femme du chef de l'Etat, Cécilia Sarkozy a décidé de s'impliquer ans l'action publique en allant, directement, négocier la libération des otages bulgares avec le dictateur libyen. Sans la soupçonner de quoi que ce soit de répréhensible, en saluant même son engagement et en notant la réussite de son action, il est normal d'exiger d'elle qu'elle vienne s'expliquer, comme doit le faire tout citoyen, devant une commission d'enquête parlementaire qui réclame son audition. Elle a évité de le faire, protégée qu'elle fut par un statut qui n'apparaît nulle part, et en tout cas pas dans la Constitution. Elle était, a assuré l'Élysée, un "émissaire spécial" du président de la République. Et alors? Ce titre, flou, place-t-il celui qui en bénéficie au dessus des lois de la République? La seule désignation présidentielle suffit-elle à accorder un quelconque privilège à quelque personne que ce soit? Évidemment, non. Il s'est pourtant trouvé peu de voix pour s'étonner de cette construction juridique jaillie d'on ne sait quel cerveau. Il ne s'agit pas, encore une fois, d'incriminer Cécilia Sarkozy, encore moins de lui reprocher quoi que ce soit. Mais si la représentation nationale a jugé utile d'enquêter sur un sujet, il est normal que tous les acteurs concernés répondent, sereinement, dans le respect de leur fonction et de leur personnalité, aux questions des parlementaires.
Les principes, c'est l'inverse de la mondialisation financière: aucune frontière ne doit, en théorie, les arrêter.
Krach. On ne sait pas qui a inventé le mot mais il dit bien la chose. Partout dans le monde, les marchés financiers s'inquiètent. Les vendeurs vendent et les acheteurs n'achètent pas. C'est bien le problème. Les grands établissements bancaires inspirent davantage de méfiance que de confiance, les possibilités de crédit sur des marchés ultra sensibles pourraient se rétracter, par voie de conséquence la marche des affaires se ralentir, la croissance régresser, la morosité s'installer. Le krach, crac crac. L'Humanité de ce matin y voit la confirmation de ce que le journal écrit depuis sa création en 1905: "Mondialisation financière: ça craque!" Brrrr… que c'est bon de se faire peur quand on est un vrai révolutionnaire… Tout ça, c'est la faute à la "mondialisation financière". Mais c'est quoi, t'exactement, la "mondialisation financière"? Ben voyons, c'est le monde de la finance, les requins de la finance, haut de forme et gros cigare, et tout et tout…
Bon, sérieusement, Christine Lagarde, ministre de l'Économie, assure que les États-Unis vont souffrir, la "purge" dit-elle, mais en Europe, et singulièrement en France, les "fondamentaux sont bons. La France, depuis la nuit des temps, présente deux caractéristiques. La première: rien de ce qui arrive à l'étranger ne peut nous arriver. Par exemple, le nuage de Tchernobyl. Il était radio actif, il pollue l'Europe, d'en haut, il voit la frontière de la France, l'Alsace, tout ça, hop, il s'arrête. La "mondialisation financière", c'est pareil. Elle ne va pas venir nous embêter. Elle va s'arrêter net quand, venant de l'Atlantique, elle va voir les côtes françaises, la pointe avancée de la Bretagne, le Mont-saint-Michel, que de beautés, tout de même, la France.
D'autant que, deuxième caractéristique, nos fondamentaux sont bons. Récapitulons-les, juste pour solidifier la confiance. La croissance est surévaluée dans le budget 2008. Le déficit des finances publiques demeure constant. La sécurité sociale va rester gravement dans le rouge. Le commerce extérieur va battre un record dans le sens du déficit. J'en oublie sans doute, mais avec des "fondamentaux" comme ça, la "mondialisation financière" peut bien aller se faire voir. Allez, n'y pensons plus, tout ça, c'est bien fait pour els "Yankees". Ils n'avaient qu'à pas prêter leur argent n'importe comment à n'importe qui.
"Scandale". Le mot a été employé par Pierre Moscovici, ce matin, à 7h50, sur l'antenne de RTL. Député socialiste du Doubs, il a présidé les travaux de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la libération des infirmières bulgares, emprisonnées durant huit ans en Libye. La commission votera le rapport ce matin et Pierre Moscovici, notamment, s'abstiendra.
Selon ses explications, il s'agit, tout en reconnaissant la qualité du travail et la disponibilité des témoins, de marquer sa désapprobation devant le refus de Cécilia Sarkozy de venir devant la commission d'enquête. Ce sujet a déjà longuement été évoqué. Il faut pourtant, au moment où l'affaire va connaître son point final, évoquer quelques principes qui sont en cause.
Alors femme du chef de l'Etat, Cécilia Sarkozy a décidé de s'impliquer ans l'action publique en allant, directement, négocier la libération des otages bulgares avec le dictateur libyen. Sans la soupçonner de quoi que ce soit de répréhensible, en saluant même son engagement et en notant la réussite de son action, il est normal d'exiger d'elle qu'elle vienne s'expliquer, comme doit le faire tout citoyen, devant une commission d'enquête parlementaire qui réclame son audition. Elle a évité de le faire, protégée qu'elle fut par un statut qui n'apparaît nulle part, et en tout cas pas dans la Constitution. Elle était, a assuré l'Élysée, un "émissaire spécial" du président de la République. Et alors? Ce titre, flou, place-t-il celui qui en bénéficie au dessus des lois de la République? La seule désignation présidentielle suffit-elle à accorder un quelconque privilège à quelque personne que ce soit? Évidemment, non. Il s'est pourtant trouvé peu de voix pour s'étonner de cette construction juridique jaillie d'on ne sait quel cerveau. Il ne s'agit pas, encore une fois, d'incriminer Cécilia Sarkozy, encore moins de lui reprocher quoi que ce soit. Mais si la représentation nationale a jugé utile d'enquêter sur un sujet, il est normal que tous les acteurs concernés répondent, sereinement, dans le respect de leur fonction et de leur personnalité, aux questions des parlementaires.
Les principes, c'est l'inverse de la mondialisation financière: aucune frontière ne doit, en théorie, les arrêter.
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Re: La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
À la France avec sa démocratie dictatoriale
Elle me fait plus rire, cette mascarade
A quand le recyclage des bulletins de vote
Que ce soit utile au moins
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Re: La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
Voici 2 cartes qui montrent la richesse du monde à l'an 1 et 2002. Sur ces cartes, la taille du pays est proportionelle à sa richesse.
L`an 1
L`ans 2002
L`an 1
L`ans 2002
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Re: La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
Je crois qu`il y a erreur.
Ils veulent probablement nous montrés leur bonne foi. le bien du $$$$$$$$$$$$$ plus de pays riche.
bizzare comme carte. Les pays son riches, mais le peuple est encore plus pauvre.
J`aurais aimé mieux voir celle du peuple et non celle des pays.
EXP:
Une carte de tous ceux qui gagnent en bat de 25 000 CAN ( 20 000 Euro) (17 000 US) je crois.
Ils veulent probablement nous montrés leur bonne foi. le bien du $$$$$$$$$$$$$ plus de pays riche.
bizzare comme carte. Les pays son riches, mais le peuple est encore plus pauvre.
J`aurais aimé mieux voir celle du peuple et non celle des pays.
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Une carte de tous ceux qui gagnent en bat de 25 000 CAN ( 20 000 Euro) (17 000 US) je crois.
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Re: La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
Commentaire de la carte et du numéro 22 de Questions internationales, par sa rédaction
La mondialisation produit-elle des inégalités ou les corrige-t-elle ? Est-elle une chance ou un obstacle au développement ? Qui sont les gagnants et les perdants de ce nouveau capitalisme ? Comment réduire la fracture sociale globale ?
Autant de questions auxquelles le dernier numéro de « Questions internationales » apporte des réponses. Les cartes des PIB par habitant ou en volume pour tous les pays du monde soulignent à elles seules la répartition inéquitable de la richesse.
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Re: La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
Entretien : La mondialisation produit-elle des inégalités ou les corrige t-elle ?
1. Le débat sur la mondialisation est aujourd’hui, en France, beaucoup plus idéologique qu’économique. Le vocabulaire de l’inégalité comporte en lui-même cette dimension idéologique. L’Etat, en tant qu’entité territoriale, politique et humaine, vous paraît-il l’unité économique majeure qui doit être retenue pour l’analyse. Si tel est le cas, l’ouverture généralisée des marchés est-elle de nature à accroître ou à réduire les inégalités entre eux ?
Les critiques de la mondialisation mettent souvent en avant le fait que l’humanité serait désormais soumise aux forces cyniques des marchés financiers dont les milliards de dollars traverseraient sans passeport les frontières nationales, laissant les Etats impuissants et livrés aux spéculateurs dont l’irrationalité contrasterait avec ce qui fait l’essence même des Etats, la défense du bien public. Cette vision est largement manichéenne et surtout erronée. Aujourd’hui comme autrefois, les Etats ont largement les moyens de mettre en œuvre des politiques « nationales » correspondant aux intérêts de leurs peuples, à condition seulement qu’ils en aient le courage. Qu’on songe au fait qu’en France, 55% des richesses créées sont consommées sous forme de dépenses publiques, bien plus qu’à l’époque où la mondialisation balbutiait encore. Ce qui est vrai par contre, c’est que les Etats sont de plus en plus mis en compétition sur leurs capacités gestionnaires. Les premiers classements internationaux datent des années 1990. Et, finalement, cette évaluation par le « marché » semble générer plus de vertus que de vices.
2. Les effets concrets de la mondialisation depuis la création de l’O.M.C. vous paraissent-ils d’un côté mesurables, et de l’autre positifs pour le développement mondial ?
Là encore, alors qu’on prétend souvent que le monde est de plus en plus inéquitable, c’est bien l’inverse qu’il faut observer. En Asie, par exemple, des centaines de millions d’individus qui avaient de la difficulté à survivre il y a à peine vingt ans jouissent maintenant d’une existence assurée et même d’un certain confort. Entre 1970 et nos jours, le revenu moyen par habitant de la planète a doublé, en dollars constants ajustés selon la parité du pouvoir d’achat, d’un peu moins de 3 000 dollars à 6 000 dollars. Jamais le revenu par habitant n’avait autant augmenté depuis les origines de l’humanité. Surtout, meilleur des indices de développement, la mortalité infantile a été réduite de moitié au cours de la même période, de 107 décès pour 1000 naissances en 1970 à 59 en 1998. A cet égard, on peut parler pour les trente dernières années des « trente glorieuses » de la mondilaisation.
3. La mondialisation est-elle un facteur de réduction des inégalités sociales internes, ou ne crée t-elle pas de nouvelles classes, avec un risque de lutte des classes, à l’échelle mondiale ?
Non, la mondialisation n’a pas réduit les inégalités sociales internes mais elle ne les a pas non plus accentuées. En France, par exemple, contrairement à une idée trop largement répandue, les inégalités entre les catégories extrêmes se sont même réduites. En 1970, les 10% des ménages les plus aisés percevaient des revenus 4,8 fois plus élevés que les 10% des ménages les plus défavorisés. Aijourd’hui, cet écart a été réduit à 3,3.
4. L’attention de l’opinion publique française a été attirée à plusieurs reprises sur les gigantesques rémunérations, indemnités ou avantages divers dont bénéficiaient les dirigeants des grands groupes. Ils ont d’autant plus scandalisé qu’ils vont de pair avec des suppressions d’emplois, délocalisations, et globalement une politique sociale peu généreuse. Est-ce là un produit de la mondialisation ?
C’est à juste raison qu’on peut s’indigner de certaines rémunérations perçues par des dirigeants des grands groupes. Des rémunérations que ces derniers justifient souvent, c’est vrai, par la mondialisation. Ils ne pourraient gagner moins que leurs rivaux, surtout anglo-saxons, et ils devraient bénéficier du fait, qui est vrai, que leurs groupes ont su, dans les trente dernières années, atteindre des tailles internationales qu’on n’imaginait pas autrefois possibles pour des groupes français. Reste que souvent aussi, ces rémunérations sont découplées des performances et ne sont dues qu’à l’arrogance de certains patrons, la plupart issus… de la haute fonction publique ! Car les « patrons » issus de grandes familles d’entrepreneurs, comme les Michelin , sont bien plus raisonnables.
5. L’ « intelligence économique » est à la mode. Ne constitue t-elle pas une distorsion de concurrence, et les Etats-Unis n’ont-ils pas des avantages structurels en la matière ?
L’ « intelligence » n’a jamais été un défaut. Elle est même, depuis l’origine de l’humanité, le meilleur des atouts concurrentiels. Et c’est plûtot une bonne nouvelle. A cet égard, si l’économie américaine, considérée en déclin dans les années 1970, a su retrouver de la vigueur depuis, c’est que les Américains ont su mieux assimiler que les autres les technologies de l’information et de la communication qui sont nos nouvelles machines à vapeur. Si la France peine à suivre le train, c’est qu’engluée dans des dépenses publiques improductives, elle a sacrifié l’avenir au bénéfice d’avantages acquis improductifs. Le problème avec la mondialisation, c’est qu’elle châtie sans pitié les oisifs et les im
6. Pour ce qui concerne plus particulièrement la France, peut-on mesurer des effets positifs concrets de la mondialisation ? Le cas échéant, quels sont-ils ?
Même si les Français n’aiment pas le mondialisation – une immense majorité d’entre eux la regardant comme un phénomène négatif- la France n’en a guère souffert, bien au contraire. Au final, on estime à à peine 2% des emplois le nombre d’emplois perdus dus à des délocalisations vers des pays émergents. Le problème de la France n’est pas qu’on ferme des usines mais qu’on en ouvre beaucoup moins qu’ailleurs à cause des politiques … nationales peu stimulantes , notamment en termes de fiscalité. Toutefois, alors qu’en 1989, sur les 26 premières sociétés françaises du CAC 40, 6 réalisaient les deux tiers de leur chiffre d’affaires à l’étranger, on en compte aujourd’hui 20. La France, pays antimondialiste dans ses tripes, est devenue l’un des pays les plus exportateurs et les plus mondialisés !
7. Comment situer la construction européenne dans l’économie mondialisée ? En est-elle un garde fou ou un relais ?
Aujourd’hui, on a plutôt le sentiment que la construction européenne, qui devait être le fer de lance de la performance de ses Etats membres dans la mondialisation, en est au mieux sans influence, au pire un frein. Force, en particulier, est de constater que les pays de la zone euro sont ceux qui, dans le monde, connaissent depuis plusieurs années le taux de croissance le plus faible. Sans doute parce que la gestion commune de la monnaie ne correspond pas aux logiques d’une mondialisation qui fait paradoxalement de chaque Etat national le seul juge de ses intérêts en la matière. Les Etats-Unis en sont bien sûr le meilleur exemple.
1. Le débat sur la mondialisation est aujourd’hui, en France, beaucoup plus idéologique qu’économique. Le vocabulaire de l’inégalité comporte en lui-même cette dimension idéologique. L’Etat, en tant qu’entité territoriale, politique et humaine, vous paraît-il l’unité économique majeure qui doit être retenue pour l’analyse. Si tel est le cas, l’ouverture généralisée des marchés est-elle de nature à accroître ou à réduire les inégalités entre eux ?
Les critiques de la mondialisation mettent souvent en avant le fait que l’humanité serait désormais soumise aux forces cyniques des marchés financiers dont les milliards de dollars traverseraient sans passeport les frontières nationales, laissant les Etats impuissants et livrés aux spéculateurs dont l’irrationalité contrasterait avec ce qui fait l’essence même des Etats, la défense du bien public. Cette vision est largement manichéenne et surtout erronée. Aujourd’hui comme autrefois, les Etats ont largement les moyens de mettre en œuvre des politiques « nationales » correspondant aux intérêts de leurs peuples, à condition seulement qu’ils en aient le courage. Qu’on songe au fait qu’en France, 55% des richesses créées sont consommées sous forme de dépenses publiques, bien plus qu’à l’époque où la mondialisation balbutiait encore. Ce qui est vrai par contre, c’est que les Etats sont de plus en plus mis en compétition sur leurs capacités gestionnaires. Les premiers classements internationaux datent des années 1990. Et, finalement, cette évaluation par le « marché » semble générer plus de vertus que de vices.
2. Les effets concrets de la mondialisation depuis la création de l’O.M.C. vous paraissent-ils d’un côté mesurables, et de l’autre positifs pour le développement mondial ?
Là encore, alors qu’on prétend souvent que le monde est de plus en plus inéquitable, c’est bien l’inverse qu’il faut observer. En Asie, par exemple, des centaines de millions d’individus qui avaient de la difficulté à survivre il y a à peine vingt ans jouissent maintenant d’une existence assurée et même d’un certain confort. Entre 1970 et nos jours, le revenu moyen par habitant de la planète a doublé, en dollars constants ajustés selon la parité du pouvoir d’achat, d’un peu moins de 3 000 dollars à 6 000 dollars. Jamais le revenu par habitant n’avait autant augmenté depuis les origines de l’humanité. Surtout, meilleur des indices de développement, la mortalité infantile a été réduite de moitié au cours de la même période, de 107 décès pour 1000 naissances en 1970 à 59 en 1998. A cet égard, on peut parler pour les trente dernières années des « trente glorieuses » de la mondilaisation.
3. La mondialisation est-elle un facteur de réduction des inégalités sociales internes, ou ne crée t-elle pas de nouvelles classes, avec un risque de lutte des classes, à l’échelle mondiale ?
Non, la mondialisation n’a pas réduit les inégalités sociales internes mais elle ne les a pas non plus accentuées. En France, par exemple, contrairement à une idée trop largement répandue, les inégalités entre les catégories extrêmes se sont même réduites. En 1970, les 10% des ménages les plus aisés percevaient des revenus 4,8 fois plus élevés que les 10% des ménages les plus défavorisés. Aijourd’hui, cet écart a été réduit à 3,3.
4. L’attention de l’opinion publique française a été attirée à plusieurs reprises sur les gigantesques rémunérations, indemnités ou avantages divers dont bénéficiaient les dirigeants des grands groupes. Ils ont d’autant plus scandalisé qu’ils vont de pair avec des suppressions d’emplois, délocalisations, et globalement une politique sociale peu généreuse. Est-ce là un produit de la mondialisation ?
C’est à juste raison qu’on peut s’indigner de certaines rémunérations perçues par des dirigeants des grands groupes. Des rémunérations que ces derniers justifient souvent, c’est vrai, par la mondialisation. Ils ne pourraient gagner moins que leurs rivaux, surtout anglo-saxons, et ils devraient bénéficier du fait, qui est vrai, que leurs groupes ont su, dans les trente dernières années, atteindre des tailles internationales qu’on n’imaginait pas autrefois possibles pour des groupes français. Reste que souvent aussi, ces rémunérations sont découplées des performances et ne sont dues qu’à l’arrogance de certains patrons, la plupart issus… de la haute fonction publique ! Car les « patrons » issus de grandes familles d’entrepreneurs, comme les Michelin , sont bien plus raisonnables.
5. L’ « intelligence économique » est à la mode. Ne constitue t-elle pas une distorsion de concurrence, et les Etats-Unis n’ont-ils pas des avantages structurels en la matière ?
L’ « intelligence » n’a jamais été un défaut. Elle est même, depuis l’origine de l’humanité, le meilleur des atouts concurrentiels. Et c’est plûtot une bonne nouvelle. A cet égard, si l’économie américaine, considérée en déclin dans les années 1970, a su retrouver de la vigueur depuis, c’est que les Américains ont su mieux assimiler que les autres les technologies de l’information et de la communication qui sont nos nouvelles machines à vapeur. Si la France peine à suivre le train, c’est qu’engluée dans des dépenses publiques improductives, elle a sacrifié l’avenir au bénéfice d’avantages acquis improductifs. Le problème avec la mondialisation, c’est qu’elle châtie sans pitié les oisifs et les im
6. Pour ce qui concerne plus particulièrement la France, peut-on mesurer des effets positifs concrets de la mondialisation ? Le cas échéant, quels sont-ils ?
Même si les Français n’aiment pas le mondialisation – une immense majorité d’entre eux la regardant comme un phénomène négatif- la France n’en a guère souffert, bien au contraire. Au final, on estime à à peine 2% des emplois le nombre d’emplois perdus dus à des délocalisations vers des pays émergents. Le problème de la France n’est pas qu’on ferme des usines mais qu’on en ouvre beaucoup moins qu’ailleurs à cause des politiques … nationales peu stimulantes , notamment en termes de fiscalité. Toutefois, alors qu’en 1989, sur les 26 premières sociétés françaises du CAC 40, 6 réalisaient les deux tiers de leur chiffre d’affaires à l’étranger, on en compte aujourd’hui 20. La France, pays antimondialiste dans ses tripes, est devenue l’un des pays les plus exportateurs et les plus mondialisés !
7. Comment situer la construction européenne dans l’économie mondialisée ? En est-elle un garde fou ou un relais ?
Aujourd’hui, on a plutôt le sentiment que la construction européenne, qui devait être le fer de lance de la performance de ses Etats membres dans la mondialisation, en est au mieux sans influence, au pire un frein. Force, en particulier, est de constater que les pays de la zone euro sont ceux qui, dans le monde, connaissent depuis plusieurs années le taux de croissance le plus faible. Sans doute parce que la gestion commune de la monnaie ne correspond pas aux logiques d’une mondialisation qui fait paradoxalement de chaque Etat national le seul juge de ses intérêts en la matière. Les Etats-Unis en sont bien sûr le meilleur exemple.
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Re: La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
moi j`aurais honte d`avoir un salaire aussi haut.
Car, une personne sans emploi a pour vive que 6 000$ par année.
Le RMI est à combien cher vous. 5 000 euro environ.
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Re: La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
smic il et de 1 308,88 £uro par mois brut, hort impot
sa fait 12000 £uro par an net
sa fait 24000 dollar canadien
1 dollar canadien = 0,624131125 euros
Montant maximum de l'allocation depuis le 1er janvier 2008 : pour une pérsonne seul
5374.92 £uro par en ans sa fait 10748dollar canadien
sa fait 12000 £uro par an net
sa fait 24000 dollar canadien
1 dollar canadien = 0,624131125 euros
Montant maximum de l'allocation depuis le 1er janvier 2008 : pour une pérsonne seul
5374.92 £uro par en ans sa fait 10748dollar canadien
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Re: La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
avec-amour-et-paix a écrit:
5374.92 £uro par en ans sa fait 10748dollar canadien
Vous avez 4 000$ de plus par mois que nous!?
Nous ils on 6 000$ vous 24 000$ par années. = 4 foi plus
Tabarnakkkkkk chrissssssssss je voi pour quoi que nos jeune son attirés ver la france.
Plusieur jeunes de la rue s`enfui ver la france.
Un loyer est de 6 000$ par année alors il leur reste plus rien pour manger pour survie ext....
Et en plus il leur demande de ce trouver un emploi. lol
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Re: La "mondialisation financière" ne passera pas par nous 22/01
mais viens mon ami je suis là
tu auras le couvert et l'amitié pour chaque jour
avec amitié jose antonio
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