D'un clic, les prix du pétard
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http://www.streetreporters.net/views/1701-la-carte-des-prix-
Arrondissements centraux: la vente en appartements
Si les points de vente ayant pignon sur rue sont absents des arrondissements du Centre ou de l’Ouest parisien (du 1er au 8eme arrondissement), les transactions fonctionnent essentiellement sur la base de mini-réseaux relativement structurés. Ceux-ci fonctionnent autour de personnes qui se font passer le mot et qui, « entre potes », bénéficient de «leurs plans». Les stupéfiants circulent facilement, et offrent l’avantage d’opérer « discrètement ». Ces groupes informels offrent ainsi une certaine sécurité. Les Parisiens ne sont pas les seuls à y avoir accès. Sur la base d’une forme de solidarité entre les membres de la «confrérie des fumeurs», on se fait tourner « les plans », les adresses, on se tient au courant. Paris centre ou Paris nord, y’a du monde sur la corde à linge !
9e arrondissement
Dans le 9eme arrondissement, un seul point de vente (occasionnel) recensé dans le parc situé entre le boulevard Rochechouart et l’avenue de Trudaine. D’après «Armand» (26 ans, électricien), quelques jeunes « traînent dans le coin, vers Anvers, mais ils n’ont pas établi de point de vente fixe ou régulier. Une fois que tu les a rencontré, tu prends le numéro et tu les croises quand tu veux ».
10e arrondissement
En arrivant dans le 10e arrondissement de Paris, on met un premier pied dans le Paris du stupéfiant. Pierre, 21 ans, étudiant dans une Grande Ecole de Commerce explique : «on ne trouve pas facilement, c’est pas Nanterre et son usine à shit. Mais il y a quelques endroits qui ne sont pas vraiment réguliers et où on peut, quand même, trouver à fumer. Ce sont souvent des groupes de renoi’, pas des jeunes des quartiers mais des blédars comme on dit». Le 10e arrondissement n’offre pas une grande quantité de points de vente pour les fumeurs. Si vous vous baladez près de Strasbourg Saint Denis, de Château d’Eau, de la Gare de l’Est et de la Gare du Nord, peut-être entendrez-vous, « Heps ! Chit, Crack, CC ? ». Quelques clients nous affirment que les deux gares possèdent leurs repères permanents. Cependant, malgré plusieurs tentatives, impossible de les trouver. Les gares étant constamment surveillées par l’armée et la police, les vendeurs sont amenés à changer quotidiennement d’emplacements.
Prix moyen : 3 grammes de Hashich pour 20 euros
11e arrondissement
Une fois dans le 11e arrondissement, le Paris Nord commence. Plus vous remontez vers le nord de l’arrondissement et plus l’offre est abondante. Ce sont d’abord, quelques jeunes postés au square Maurice Gardette situé entre le métro Saint Ambroise et le métro Voltaire. Le point de vente est quasi permanent mais, précise Mika (24 ans, agent immobilier), «ce sont des jeunes surtout qui vendent et les morceaux sont souvent un peu justes. Je suppose qu’ils grattent un peu ou que ce sont des morceaux de 5e ou 6e main. » En se dirigeant vers le square de la Roquette, on trouve aussi un ou deux points de ventes, pas tellement réguliers et qui rappellent la fin des années 90 quand des bandes de jeunes occupaient le parc. Le grand Paris du stupéfiant commence avec la rue Moret et la rue Jean-Pierre Timbault. A partir de ces deux artères, il devient possible de trouver des petits points de vente réguliers et permanents. « Ce n’est pas toujours très bien servi », remarque Yohan (étudiant en Master 2 de sociologie), «mais ça dépanne». C’est à l’approche du quartier de la Fontaine au Roi qu’on découvre une véritable petite industrie. En se baladant dans les petites rues, les regroupements de jeunes se font plus fréquents et plus importants. Ici, explique Yohan, « c’est du 7/7 et du 24/24 » : « Ici, tu es dans le Belleville des cailleras, des apprentis gangsters et des embrouilles qui finissent mal ».
Prix constaté : 5 grammes de hashish pour 40 euros
12e arrondissement
Le 12eme arrondissement est plutôt calme : «c’est un quartier de vieux », reconnaît Linda (26 ans, serveuse). Pourtant, il est possible de trouver plusieurs points de ventes, assez éloignés les uns des autres. Le premier (incertain), se trouve à Reuilly-Diderot, près de la rue Erard. Pour trouver un point de vente plus «sérieux», il faut prendre la direction de la porte de Charenton, continuer vers la cité (Les « Cases ») située près du lycée Paul Valery ou encore jusqu’à la cité qui se trouve à la porte de Vincennes. «Comme je connais les gars depuis un bail, je te dirai que c’est bien servis, mais pour quelqu’un qui connaît personne, je ne sais pas. En fait ça dépend du vendeur et de la tête du client ».
Prix constaté : 12 grammes d’herbe naturelle pour 50 euros
13e arrondissement
Le 13e arrondissement est, lui aussi, bien loin des années folles de la décennie précédente. « Il y a encore cinq ou dix ans, c’était une véritable plaque tournante, ici ! Des Olympiades, à porte d’Ivry, en passant par Simone Weil ou Chevaleret, tu trouvais tout ce que tu voulais, même le dimanche !», se rappelle Teg (25 ans, diplômé en gestion et comptabilité, et à la recherche d’un emploi), « c’est plus comme avant. Bien sûr, tu trouves encore des points de vente ici ou là, pas très réguliers, certains. Par exemple, aux « Olymp » c’est un peu mort, même s’il y a toujours quelques têtes. Il reste le quartier de Simone Weil, un peu, la porte d’Ivry. Mais les autres points de vente c’est un peu mort. Je t’aurai bien donné certains endroits, mais si je le fais, je risque de passer un sale quart d’heure».
Prix constatés : 2 grammes d’herbe « chimique » 20 euros, 12 grammes pour 90 euros 14e arrondissement
Soit les clients du 14eme arrondissement gardent jalousement l’emplacement des points de ventes, soit il n’y en a presque pas. Trois points de vente recensés, plus ou moins d’actualité : la Porte de Vanves, la Cité Moulin de la Vierge et la cité de l’Eure.
15e arrondissement
Même constat pour le 15e arrondissement. Seulement certains points de vente sont encore valides nous maintient Frizz (23 ans, surveillant en internat). « Si tu connais, tu peux trouver des gars à la cité Falguière, ou à Beaugrenel, dans la rue des Quatre Frères Peignot. Je pense qu’à la cité des Périchaux le point de vente est plus ou moins régulier. Sinon, je ne vois pas. Et comme je suis natif du 15, le jour où un point régulier sera là, je le saurai ».
Prix constaté : 2.5 grammes de hashish pour 20 euros
Aucun point de vente recensé dans les rues du 16e arrondissement, tout comme dans le 17e.
18e arrondissement
Le 18eme arrondissement de Paris reste indéniablement le quartier où le commerce de produits stupéfiants est le plus développé et le plus accessible de la capitale. « Rien de plus facile que de trouver à fumer dans le 18. Et si tu cherches des pneus, des téléphones ou des ampoules, tu trouveras aussi. Le 18e c’est le quartier du « Bizz » par excellence » nous dit Issam. Pour tout dire, une rapide enquête nous a permis de relever plus d’une trentaine de points de vente dans la seule partie Nord de l’arrondissement. En tête se place la célèbre « Place de Clignancourt » avec ses points de vente apparents constitués par des individus en binômes, trinômes ou encore réunis en bande, selon les heures de la journée. Les morceaux y sont « tout justes le plus souvent, mais là-bas, c’est pas, non plus, l’arnaque», nous rappelle un autre client de la porte de clicli, « l’avantage poursuit-il, c’est que tu peux toucher pratiquement n’importe quel jour, et à n’importe quelle heure ». Viennent ensuite les rues tranquilles qui séparent la place de Clignancourt de la mairie du 18e à Jules-Joffrin ainsi que d’autres portes tout aussi fameuses, à savoir la Porte de la Chapelle, la Porte de Saint Ouen, ou encore Château Rouge, les environs de Barbès, de Marx Dormoy, les Abesses… Une page entière ne suffirait pas à dénombrer tous les points de vente de l’arrondissement.
Prix constaté : 3.5 grammes (de « Sum ») pour 40 euros
19e arrondissement
Le 19earrondissement est le plus en mesure de rivaliser avec le 18e sans pourtant l’égaler. « C’est ça Belleville !». Amine (28 ans, vendeur dans un magasin de chaussure). Il est vrai qu’en parcourant les petites rues sinueuses du quartier, avec les bâtiments HLM et les murs en décomposition des vieux immeubles, si l’œil est exercé, on voit fleurir les points de vente. Certains rendez-vous sont bien connus (comme la Place des Fêtes, la Porte de Pantin ou encore de la Porte d’Aubervilliers). D’autres en revanche sont beaucoup plus discrets, (entre Stalingrad, Crimée et la Porte de la Villette). On a essuyé de nombreux échecs mais on a aussi trouvé des points de vente tout à fait insolites : un groupe d’homme stationnant sur la terrasse d’un café, un groupe de jeunes de moins de 16 ans…
Prix constaté : 5 grammes de hashich pour 40 euros
20e arrondissement
Pour terminer le 20e ! Au niveau de l’offre, il se situe à mi-chemin entre le 11e et le 19e. , Disons qu’il peut prétendre à une honnête 4e voire 5e place dans le classement des arrondissements du Paris stupéfiant. Le quartier des Amandiers (appelé aussi « quartier de la banane ») est riche en cité et en points de vente. « C’est toujours mieux de connaître parce que les mecs ne sont pas 24h/24h dans la rue. Par contre tu peux pécho sans problème et pratiquement tout le temps. Moi, les mecs que je vais voir ils me font des trucs sympas. Maintenant, c’est comme partout, ça dépend sur qui tu tombes, de si tu le connais ou pas, si l’arrivage a été bon, si des mecs se sont fait sautés…», commente Sof, 22 ans, étudiante en Géographie. La très, très, très célèbre rue Piat, véritable marché à ciel ouvert semble depuis quelques petites années, en déclin. « Il y a dix ans, on pouvait voir défiler les clients à un rythme continu à toutes les heures du jour et du soir. » L’offre semble s’être dispersée plutôt que d’avoir disparue. On la retrouve dans les rues du quartier de Belleville, de Couronnes et leurs environs. Pas mal de bâtiments, donc pas mal de points de vente.
Prix constaté : 2 grammes de hashish pour 20 euros
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Arrondissements centraux: la vente en appartements
Si les points de vente ayant pignon sur rue sont absents des arrondissements du Centre ou de l’Ouest parisien (du 1er au 8eme arrondissement), les transactions fonctionnent essentiellement sur la base de mini-réseaux relativement structurés. Ceux-ci fonctionnent autour de personnes qui se font passer le mot et qui, « entre potes », bénéficient de «leurs plans». Les stupéfiants circulent facilement, et offrent l’avantage d’opérer « discrètement ». Ces groupes informels offrent ainsi une certaine sécurité. Les Parisiens ne sont pas les seuls à y avoir accès. Sur la base d’une forme de solidarité entre les membres de la «confrérie des fumeurs», on se fait tourner « les plans », les adresses, on se tient au courant. Paris centre ou Paris nord, y’a du monde sur la corde à linge !
9e arrondissement
Dans le 9eme arrondissement, un seul point de vente (occasionnel) recensé dans le parc situé entre le boulevard Rochechouart et l’avenue de Trudaine. D’après «Armand» (26 ans, électricien), quelques jeunes « traînent dans le coin, vers Anvers, mais ils n’ont pas établi de point de vente fixe ou régulier. Une fois que tu les a rencontré, tu prends le numéro et tu les croises quand tu veux ».
10e arrondissement
En arrivant dans le 10e arrondissement de Paris, on met un premier pied dans le Paris du stupéfiant. Pierre, 21 ans, étudiant dans une Grande Ecole de Commerce explique : «on ne trouve pas facilement, c’est pas Nanterre et son usine à shit. Mais il y a quelques endroits qui ne sont pas vraiment réguliers et où on peut, quand même, trouver à fumer. Ce sont souvent des groupes de renoi’, pas des jeunes des quartiers mais des blédars comme on dit». Le 10e arrondissement n’offre pas une grande quantité de points de vente pour les fumeurs. Si vous vous baladez près de Strasbourg Saint Denis, de Château d’Eau, de la Gare de l’Est et de la Gare du Nord, peut-être entendrez-vous, « Heps ! Chit, Crack, CC ? ». Quelques clients nous affirment que les deux gares possèdent leurs repères permanents. Cependant, malgré plusieurs tentatives, impossible de les trouver. Les gares étant constamment surveillées par l’armée et la police, les vendeurs sont amenés à changer quotidiennement d’emplacements.
Prix moyen : 3 grammes de Hashich pour 20 euros
11e arrondissement
Une fois dans le 11e arrondissement, le Paris Nord commence. Plus vous remontez vers le nord de l’arrondissement et plus l’offre est abondante. Ce sont d’abord, quelques jeunes postés au square Maurice Gardette situé entre le métro Saint Ambroise et le métro Voltaire. Le point de vente est quasi permanent mais, précise Mika (24 ans, agent immobilier), «ce sont des jeunes surtout qui vendent et les morceaux sont souvent un peu justes. Je suppose qu’ils grattent un peu ou que ce sont des morceaux de 5e ou 6e main. » En se dirigeant vers le square de la Roquette, on trouve aussi un ou deux points de ventes, pas tellement réguliers et qui rappellent la fin des années 90 quand des bandes de jeunes occupaient le parc. Le grand Paris du stupéfiant commence avec la rue Moret et la rue Jean-Pierre Timbault. A partir de ces deux artères, il devient possible de trouver des petits points de vente réguliers et permanents. « Ce n’est pas toujours très bien servi », remarque Yohan (étudiant en Master 2 de sociologie), «mais ça dépanne». C’est à l’approche du quartier de la Fontaine au Roi qu’on découvre une véritable petite industrie. En se baladant dans les petites rues, les regroupements de jeunes se font plus fréquents et plus importants. Ici, explique Yohan, « c’est du 7/7 et du 24/24 » : « Ici, tu es dans le Belleville des cailleras, des apprentis gangsters et des embrouilles qui finissent mal ».
Prix constaté : 5 grammes de hashish pour 40 euros
12e arrondissement
Le 12eme arrondissement est plutôt calme : «c’est un quartier de vieux », reconnaît Linda (26 ans, serveuse). Pourtant, il est possible de trouver plusieurs points de ventes, assez éloignés les uns des autres. Le premier (incertain), se trouve à Reuilly-Diderot, près de la rue Erard. Pour trouver un point de vente plus «sérieux», il faut prendre la direction de la porte de Charenton, continuer vers la cité (Les « Cases ») située près du lycée Paul Valery ou encore jusqu’à la cité qui se trouve à la porte de Vincennes. «Comme je connais les gars depuis un bail, je te dirai que c’est bien servis, mais pour quelqu’un qui connaît personne, je ne sais pas. En fait ça dépend du vendeur et de la tête du client ».
Prix constaté : 12 grammes d’herbe naturelle pour 50 euros
13e arrondissement
Le 13e arrondissement est, lui aussi, bien loin des années folles de la décennie précédente. « Il y a encore cinq ou dix ans, c’était une véritable plaque tournante, ici ! Des Olympiades, à porte d’Ivry, en passant par Simone Weil ou Chevaleret, tu trouvais tout ce que tu voulais, même le dimanche !», se rappelle Teg (25 ans, diplômé en gestion et comptabilité, et à la recherche d’un emploi), « c’est plus comme avant. Bien sûr, tu trouves encore des points de vente ici ou là, pas très réguliers, certains. Par exemple, aux « Olymp » c’est un peu mort, même s’il y a toujours quelques têtes. Il reste le quartier de Simone Weil, un peu, la porte d’Ivry. Mais les autres points de vente c’est un peu mort. Je t’aurai bien donné certains endroits, mais si je le fais, je risque de passer un sale quart d’heure».
Prix constatés : 2 grammes d’herbe « chimique » 20 euros, 12 grammes pour 90 euros 14e arrondissement
Soit les clients du 14eme arrondissement gardent jalousement l’emplacement des points de ventes, soit il n’y en a presque pas. Trois points de vente recensés, plus ou moins d’actualité : la Porte de Vanves, la Cité Moulin de la Vierge et la cité de l’Eure.
15e arrondissement
Même constat pour le 15e arrondissement. Seulement certains points de vente sont encore valides nous maintient Frizz (23 ans, surveillant en internat). « Si tu connais, tu peux trouver des gars à la cité Falguière, ou à Beaugrenel, dans la rue des Quatre Frères Peignot. Je pense qu’à la cité des Périchaux le point de vente est plus ou moins régulier. Sinon, je ne vois pas. Et comme je suis natif du 15, le jour où un point régulier sera là, je le saurai ».
Prix constaté : 2.5 grammes de hashish pour 20 euros
Aucun point de vente recensé dans les rues du 16e arrondissement, tout comme dans le 17e.
18e arrondissement
Le 18eme arrondissement de Paris reste indéniablement le quartier où le commerce de produits stupéfiants est le plus développé et le plus accessible de la capitale. « Rien de plus facile que de trouver à fumer dans le 18. Et si tu cherches des pneus, des téléphones ou des ampoules, tu trouveras aussi. Le 18e c’est le quartier du « Bizz » par excellence » nous dit Issam. Pour tout dire, une rapide enquête nous a permis de relever plus d’une trentaine de points de vente dans la seule partie Nord de l’arrondissement. En tête se place la célèbre « Place de Clignancourt » avec ses points de vente apparents constitués par des individus en binômes, trinômes ou encore réunis en bande, selon les heures de la journée. Les morceaux y sont « tout justes le plus souvent, mais là-bas, c’est pas, non plus, l’arnaque», nous rappelle un autre client de la porte de clicli, « l’avantage poursuit-il, c’est que tu peux toucher pratiquement n’importe quel jour, et à n’importe quelle heure ». Viennent ensuite les rues tranquilles qui séparent la place de Clignancourt de la mairie du 18e à Jules-Joffrin ainsi que d’autres portes tout aussi fameuses, à savoir la Porte de la Chapelle, la Porte de Saint Ouen, ou encore Château Rouge, les environs de Barbès, de Marx Dormoy, les Abesses… Une page entière ne suffirait pas à dénombrer tous les points de vente de l’arrondissement.
Prix constaté : 3.5 grammes (de « Sum ») pour 40 euros
19e arrondissement
Le 19earrondissement est le plus en mesure de rivaliser avec le 18e sans pourtant l’égaler. « C’est ça Belleville !». Amine (28 ans, vendeur dans un magasin de chaussure). Il est vrai qu’en parcourant les petites rues sinueuses du quartier, avec les bâtiments HLM et les murs en décomposition des vieux immeubles, si l’œil est exercé, on voit fleurir les points de vente. Certains rendez-vous sont bien connus (comme la Place des Fêtes, la Porte de Pantin ou encore de la Porte d’Aubervilliers). D’autres en revanche sont beaucoup plus discrets, (entre Stalingrad, Crimée et la Porte de la Villette). On a essuyé de nombreux échecs mais on a aussi trouvé des points de vente tout à fait insolites : un groupe d’homme stationnant sur la terrasse d’un café, un groupe de jeunes de moins de 16 ans…
Prix constaté : 5 grammes de hashich pour 40 euros
20e arrondissement
Pour terminer le 20e ! Au niveau de l’offre, il se situe à mi-chemin entre le 11e et le 19e. , Disons qu’il peut prétendre à une honnête 4e voire 5e place dans le classement des arrondissements du Paris stupéfiant. Le quartier des Amandiers (appelé aussi « quartier de la banane ») est riche en cité et en points de vente. « C’est toujours mieux de connaître parce que les mecs ne sont pas 24h/24h dans la rue. Par contre tu peux pécho sans problème et pratiquement tout le temps. Moi, les mecs que je vais voir ils me font des trucs sympas. Maintenant, c’est comme partout, ça dépend sur qui tu tombes, de si tu le connais ou pas, si l’arrivage a été bon, si des mecs se sont fait sautés…», commente Sof, 22 ans, étudiante en Géographie. La très, très, très célèbre rue Piat, véritable marché à ciel ouvert semble depuis quelques petites années, en déclin. « Il y a dix ans, on pouvait voir défiler les clients à un rythme continu à toutes les heures du jour et du soir. » L’offre semble s’être dispersée plutôt que d’avoir disparue. On la retrouve dans les rues du quartier de Belleville, de Couronnes et leurs environs. Pas mal de bâtiments, donc pas mal de points de vente.
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Date d'inscription : 18/02/2008
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