«On vient pour aider les maîtres»
Page 1 sur 1
«On vient pour aider les maîtres»
«On vient pour aider les maîtres»
De notre correspondanteUne cinquantaine d’écoles de Monpellier ont ouvert leurs portes aux parents d’élèves hier soir, dans le cadre d’une «Nuit des Ecoles» pour la défense de l’Education Nationale. Reportage.
De notre correspondante à Montpellier, Carole Rap
A la maternelle James Joyce, dans le quartier plutôt défavorisé de la Paillade, les tables sont posées bout à bout pour recevoir les quiches, les gâteaux et les jus de fruits apportés par les adultes. Une vingtaine d’enfants jouent sagement. Environ 70 personnes, dont la moitié d’enseignants, défilent au cours de la soirée. Tous écoutent en silence l’histoire fictive d’Enzo, gamin de CP en 2012, dont la maîtresse de 65 ans est une retraitée qui vient remplacer la maîtresse en congés maternité.
«J’avais les larmes aux yeux», confie une maman après ce récit. «La télévision, la radio, personne ne vous informe sur ce qui se passe. La seule manière de vous informer, c’est en vivant des moments comme ce soir», souligne Marc Parouty, directeur de l’école Senghor, qui comme cinq autres écoles, se sont réunies à James Joyce pour l’opération. «On ne nous demande pas d’éduquer les enfants pour qu’ils arrivent à réfléchir mais de faire qu’ils répètent des tâches de façon mécanique et qu’ils n’aient pas la capacité à dire non», explique Gilles, un instituteur.
«On compte sur la mobilisation des parents», fait remarquer Annick, enseignante spécialisée, après avoir rappelé les menaces de suppression des Rased (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté). Ce souhait, relayé par d’autres instituteurs, semble être entendu. «On vient pour aider les maîtres», observe Sandrine. «Cette soirée renforce ce qui a été dit à la réunion d’information vendredi dernier à la Maison pour tous Léo Lagrange, où il y avait 250 personnes », analyse Khadidja, maman de deux enfants en CM2 et en maternelle. «Les gens n’ont pas conscience de la gravité de la chose. Moi demain [aujourd’hui ndlr], je serai à la manif. On viendra avec nos enfants car c’est leur avenir! Ils se battent pour leur futur!», déclare Anne, parent délégué.
« Compte tenu du fait que plusieurs écoles étaient regroupées dans un seul établissement, c’étaient environ 3/4 des 115 écoles de la ville qui participaient à cette "Nuit des Ecoles"», a estimé la mairie de Montpellier (PS-Modem-PC), qui soutient cette action. Un soutien également exprimé par le président du Conseil général de l’Hérault (PS). En revanche, à Béziers, la mairie UMP a «émis un avis défavorable à l’occupation des locaux» d’une école primaire, où une trentaine d’adultes se sont quand même réunis hier soir. «De voir que les gens ne sont pas prêts à tout accepter, ça redonne le moral», confiait en fin de soirée une institutrice.
De notre correspondanteUne cinquantaine d’écoles de Monpellier ont ouvert leurs portes aux parents d’élèves hier soir, dans le cadre d’une «Nuit des Ecoles» pour la défense de l’Education Nationale. Reportage.
De notre correspondante à Montpellier, Carole Rap
A la maternelle James Joyce, dans le quartier plutôt défavorisé de la Paillade, les tables sont posées bout à bout pour recevoir les quiches, les gâteaux et les jus de fruits apportés par les adultes. Une vingtaine d’enfants jouent sagement. Environ 70 personnes, dont la moitié d’enseignants, défilent au cours de la soirée. Tous écoutent en silence l’histoire fictive d’Enzo, gamin de CP en 2012, dont la maîtresse de 65 ans est une retraitée qui vient remplacer la maîtresse en congés maternité.
«J’avais les larmes aux yeux», confie une maman après ce récit. «La télévision, la radio, personne ne vous informe sur ce qui se passe. La seule manière de vous informer, c’est en vivant des moments comme ce soir», souligne Marc Parouty, directeur de l’école Senghor, qui comme cinq autres écoles, se sont réunies à James Joyce pour l’opération. «On ne nous demande pas d’éduquer les enfants pour qu’ils arrivent à réfléchir mais de faire qu’ils répètent des tâches de façon mécanique et qu’ils n’aient pas la capacité à dire non», explique Gilles, un instituteur.
«On compte sur la mobilisation des parents», fait remarquer Annick, enseignante spécialisée, après avoir rappelé les menaces de suppression des Rased (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté). Ce souhait, relayé par d’autres instituteurs, semble être entendu. «On vient pour aider les maîtres», observe Sandrine. «Cette soirée renforce ce qui a été dit à la réunion d’information vendredi dernier à la Maison pour tous Léo Lagrange, où il y avait 250 personnes », analyse Khadidja, maman de deux enfants en CM2 et en maternelle. «Les gens n’ont pas conscience de la gravité de la chose. Moi demain [aujourd’hui ndlr], je serai à la manif. On viendra avec nos enfants car c’est leur avenir! Ils se battent pour leur futur!», déclare Anne, parent délégué.
« Compte tenu du fait que plusieurs écoles étaient regroupées dans un seul établissement, c’étaient environ 3/4 des 115 écoles de la ville qui participaient à cette "Nuit des Ecoles"», a estimé la mairie de Montpellier (PS-Modem-PC), qui soutient cette action. Un soutien également exprimé par le président du Conseil général de l’Hérault (PS). En revanche, à Béziers, la mairie UMP a «émis un avis défavorable à l’occupation des locaux» d’une école primaire, où une trentaine d’adultes se sont quand même réunis hier soir. «De voir que les gens ne sont pas prêts à tout accepter, ça redonne le moral», confiait en fin de soirée une institutrice.
hi hi- Invité
Sujets similaires
» L'ONU continue à aider les déplacés en RDC
» La transexualité expliquée à l’école: c’est nouveau ça vient de sortir!
» Un député UMP vient de déposer une proposition de loi visant à faciliter les saisies.
» droit de vote pour les étrangers pour ou contre
» Banderole insultante pour les Ch'tis : enquête pour "provocation à la haine"
» La transexualité expliquée à l’école: c’est nouveau ça vient de sortir!
» Un député UMP vient de déposer une proposition de loi visant à faciliter les saisies.
» droit de vote pour les étrangers pour ou contre
» Banderole insultante pour les Ch'tis : enquête pour "provocation à la haine"
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum