LES LIBÉRAUX MAJORITAIRES À L'ASSEMBLÉE DU QUÉBEC

Les libéraux québécois ont remporté leur pari d'obtenir la majorité à l'assemblée régionale lundi à l'issue d'élections marquées par une forte abstention. Lire la suite l'article

LES LIBÉRAUX MAJORITAIRES À L'ASSEMBLÉE DU QUÉBEC


Discussion: Canada et Québec

Les partisans du Premier ministre Jean Charest, qui avait convoqué ce scrutin anticipé le mois dernier pour conforter son assise, ont recueilli 42% des voix.

Ils auront désormais 66 élus sur les 125 de l'assemblée nationale, contre 48 dans l'assemblée sortante, selon les résultats définitifs.

Le Parti québécois, indépendantiste, a fait bien mieux que ne le prévoyaient la plupart des sondages en obtenant 35% des voix et 51 sièges, soit un gain de 15 sièges par rapport aux précédentes élections en 2007.

L'Action démocratique du Québec (ADQ), de centre droit, est la grande perdante du scrutin. Elle n'a remporté que 15% des voix contre 31% l'an dernier et n'a plus que sept élus contre 39 dans l'assemblée sortante.

Mario Dumont, le chef de file du parti, en a tiré les conséquences en annonçant sa démission.

Jean Charest est arrivé au pouvoir en 2003 mais avait été reconduit de justesse en mars 2007 après une poussée de l'ADQ.

Le Premier ministre libéral a convoqué le mois dernier des élections anticipées en invoquant la nécessité d'obtenir la majorité pour faire face à la crise. Il a promis d'augmenter les dépenses de santé et d'éducation en cas de victoire.

"Notre économie est ouverte sur le monde et le monde est inquiet", a-t-il déclaré devant ses partisans réunis dans sa ville de Sherbrooke. "Le Québec fera tout ce qu'il peut pour résister à cette tempête."

LE PARTI QUÉBECOIS RÉSISTE

Le taux de participation a atteint 57%, contre 71% en 2007, ce qui s'expliquerait par une campagne électorale peu mobilisatrice et des températures qui ont plongé à -20° Celsius dans la province de 7,5 millions d'habitants.

Les libéraux ont progressé principalement aux dépens de l'ADQ qui avait failli l'emporter en 2007 avec 31% des voix contre 33% aux partisans de Jean Charest.

Le Parti québécois réalise également un bon score puisqu'il avait enregistré 28% des suffrages l'an dernier.

Les indépendantistes ont connu leur heure de gloire en 1995, en organisant alors qu'ils étaient au pouvoir un référendum sur la souveraineté de la province francophone, finalement rejetée de peu. Depuis, sa base de soutien s'est érodée, passant sous les 40%.

"Même si nous sommes un peu déçus ce soir, le grand rêve que nous avons pour le Québec est bien vivant", a déclaré Pauline Marois, la chef de file du Parti québécois.

David Ljunggren, version française Jean-Stéphane Brosse