Le Viagra fait aussi bander les muscles
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Le Viagra fait aussi bander les muscles
Le Viagra fait aussi bander les muscles
L’agence mondiale antidopage se pose de drôle de questions. A savoir si le Viagra est un produit dopant. Son comité scientifique a même commandé une étude. Gentiment Bakchich propose son analyse.
Le Comité scientifique de l’Agence mondiale antidopage (AMA) attend les résultats de deux études qu’elle a financées dans le but d’étudier les aptitudes du Viagra à booster les performances respiratoires à haute altitude. Ce travail recommandera ou non au Comité exécutif de l’Agence de rajouter la pilule bleue sur la liste des produits interdits révisée pour 2010.
Lorsqu’on sait que le Viagra a pénétré les enceintes sportives depuis le début des années 2000, on constate une fois de plus que le pouvoir sportif chargé de réguler la triche médicamenteuse est très dur à la détente.
Le Viagra - la petite pilule bleue - en dehors d’améliorer les performances sexuelles pour grimper au septième ciel, faciliterait également le rendement des sportifs d’endurance (cyclisme, marathon, ski de fond…), des alpinistes et deschevaux de course.
Compte tenu de cette propriété de booster les performances musculaires, le plus souvent ignorée du grand public, il nous paraît intéressant d’en aborder les différents aspects tout en rappelant que, comme la quasi totalité des médicaments, le Viagra provoque des effets secondaires pouvant être très sérieux, notamment chez les cardiaques.
QUI PEUT GRIMPER AU 7E CIEL PEUT MONTER À 8000 MÈTRES
Pour les compétitions amoureuses comme pour les épreuves athlétiques, la quête de l’homme tend constamment vers la découverte de la « pilule » permettant de faire la différence.
Depuis 1998, le sildénafil (Viagra) a démontré qu’il était performant pour accroître l’érection, mais parallèlement on a découvert qu’il intervenait positivement et sélectivement sur la vasodilatation pulmonaire, fonction limitante des activités d’endurance maximale ou altérée lors des efforts en altitude…
Ainsi, aujourd’hui, le Viagra se trouve en bonne place aussi bien dans la pharmacopée du Don Juan que dans celle des sportifs où un supplément d’oxygénation musculaire booste la performance maximale, ainsi que dans celle de l’alpiniste de l’extrême. Car c’est bien connu, qui peut « grimper au 7e ciel » peut atteindre un 8 000 m !
LE VIAGRA HORS ALCÔVES
Déjà en 2001, nous avions signalé dans la presse sportive que le Viagra (sildénafil), médicament commercialisé pour les troubles de l’érection, s’était échappé pratiquement incognito des alcôves douillettes pour rejoindre les camps d’altitude afin de limiter le mal aigu des montagnes (MAM). L’équipe du Pr Martin Wilkins du Centre National de Cardiologie de l’Hôpital Hammersmith , dans l’Ouest de Londres, a démontré que l’enzyme qui gênait l’afflux du sang dans le pénis chez des personnes en difficultés érectiles provoquait aussi des difficultés respiratoires dans un air appauvri en oxygène. En somme, les poumons se comportent comme les corps caverneux de la verge, subissant une vasoconstriction des artères qui empêche une bonne oxygénation.
Hippisme – Des étriers, une selle en cuir, une cravache et… du Viagra
Or, le Viagra inhibant l’action de cet enzyme stimule la turgescence du sexe masculin et la dilatation des vaisseaux sanguins pulmonaires. Aujourd’hui, les aptitudes sur l’appareil respiratoire du petit comprimé bleu intéressent de plus en plus les spécialistes de la haute montagne. Conséquences : les études consacrées au sildénafil se multiplient. L’une des dernières en date a eu pour théâtre le Mont-Blanc. Douze volontaires ont été héliportés le vendredi 11 juillet 2003 à l’observatoire Vallot (4 360 m) près du plus haut sommet des Alpes où ils ont testé pendant six jours les effets secondaires du Viagra. Ce test clinique, incité par le docteur Jean-Paul Richalet, professeur de médecine à l’université Paris 13e et directeur scientifique de l’association pour la recherche en physiologie de l’environnement, vise à observer les effets du sildénafil, principe actif contenu dans le Viagra, sur l’hypertension pulmonaire et les maladies liées à l’altitude.
DE L’ÉRECTION DES PERFORMANCES
Ce sildénafil a déjà été exploré pour soigner l’angine de poitrine et pourrait permettre de lutter contre le mal des montagnes (MAM). Les douze hommes, âgés d’une cinquantaine d’années, ont pris du Viagra alors que, parallèlement, ils pédalaient sur des vélos d’appartement et étaient suivis par quatre médecins présents à l’observatoire Vallot. Résultat ? La moitié ayant pris du Viagra avait des performances nettement supérieures, et respirait bien mieux. Leur circulation sanguine était aussi plus fluide. Compte tenu de ces premiers résultats prometteurs publiés en janvier 2005, on doit s’attendre à une diffusion massive du médicament dans les trekkings d’altitude.
ET DANS LE CUISSARD ?
D’autres équipes sont sur le même créneau de recherche. Au mois d’août 2003, ont eu lieu deux expériences similaires à celle du refuge Vallot. L’une a été menée par des scientifiques suisses à la cabane Regina Margherita – le plus haut refuge d’Europe (4 559 mètres) construit il y a plus d’un siècle (1893) sur l’initiative du célèbre physiologiste italien Angelo Mosso – situé sur le versant italien du Mont-Rose, et l’autre en Californie à White Mountain (4 000 m).
Du Viagra dans la musette
Déjà au printemps, au camp de base de l’Everest, à 5 400 m d’altitude, des chercheurs allemands de l’université de Giessen, aidés de 120 porteurs et de 50 yacks pour le transport du matériel, avaient testé le Viagra sur 14 alpinistes tentant l’ascension du Toit du monde.
LES HÔTESSE DU TOUR NE FONT PLUS EFFET
Il est à craindre que le sildénafil ne concerne pas que les amateurs de régions escarpées accessibles seulement à pied ou à dos de mulet mais aussi tous les sportifs grimpant avec du matériel tel les cyclistes du Tour de France dans les étapes de montagne. D’ailleurs, tout récemment, en mai 2008, lors du Tour d’Italie, les carabiniers ont découvert 82 pilules de Viagra dans la voiture du père du coureur Andrea Moletta. Le cycliste du team Gerolsteiner, âgé de 29 ans, a été suspendu dans la foulée. Mais le doute persiste quant à la véritable finalité de la consommation de Viagra chez un compétiteur d’endurance : usage ludique ou sportif ? En effet, la répétition des efforts sur plusieurs semaines éteint radicalement la libido ; c’est ce que confirme Florent Bard, le champion de France de cyclisme sur route 2006. Il va même jusqu’à formuler l’équation vélo = zéro libido qu’il commente ainsi : « Durant les premières étapes, j’y pense encore, « ça » me turlupine, mais ensuite ça va en déclinant ! Même les hôtesses du Tour ne me font, presque, plus aucun effet. Enfin, passons… Car ma femme est un peu jalouse ! Plus sérieusement, avec la fatigue qui va très vite pointer et s’installer, soyons clairs, je ne vais plus du tout penser au sexe. Mais alors plus du tout. »
Parallèlement, lorsqu’on apprend que les femmes des coureurs sont omniprésentes à l’arrivée des étapes, on peut comprendre que les géants de la route veulent rester aussi les géants de la couette en stimulant leur flamme défaillante grâce au Viagra.
Le fléau des alpinistes
http://www.bakchich.info/article6087.html
Le Viagra fait aussi bander les muscles
L’agence mondiale antidopage se pose de drôle de questions. A savoir si le Viagra est un produit dopant. Son comité scientifique a même commandé une étude. Gentiment Bakchich propose son analyse.
Le Comité scientifique de l’Agence mondiale antidopage (AMA) attend les résultats de deux études qu’elle a financées dans le but d’étudier les aptitudes du Viagra à booster les performances respiratoires à haute altitude. Ce travail recommandera ou non au Comité exécutif de l’Agence de rajouter la pilule bleue sur la liste des produits interdits révisée pour 2010.
Lorsqu’on sait que le Viagra a pénétré les enceintes sportives depuis le début des années 2000, on constate une fois de plus que le pouvoir sportif chargé de réguler la triche médicamenteuse est très dur à la détente.
Le Viagra - la petite pilule bleue - en dehors d’améliorer les performances sexuelles pour grimper au septième ciel, faciliterait également le rendement des sportifs d’endurance (cyclisme, marathon, ski de fond…), des alpinistes et deschevaux de course.
Compte tenu de cette propriété de booster les performances musculaires, le plus souvent ignorée du grand public, il nous paraît intéressant d’en aborder les différents aspects tout en rappelant que, comme la quasi totalité des médicaments, le Viagra provoque des effets secondaires pouvant être très sérieux, notamment chez les cardiaques.
QUI PEUT GRIMPER AU 7E CIEL PEUT MONTER À 8000 MÈTRES
Pour les compétitions amoureuses comme pour les épreuves athlétiques, la quête de l’homme tend constamment vers la découverte de la « pilule » permettant de faire la différence.
Depuis 1998, le sildénafil (Viagra) a démontré qu’il était performant pour accroître l’érection, mais parallèlement on a découvert qu’il intervenait positivement et sélectivement sur la vasodilatation pulmonaire, fonction limitante des activités d’endurance maximale ou altérée lors des efforts en altitude…
Ainsi, aujourd’hui, le Viagra se trouve en bonne place aussi bien dans la pharmacopée du Don Juan que dans celle des sportifs où un supplément d’oxygénation musculaire booste la performance maximale, ainsi que dans celle de l’alpiniste de l’extrême. Car c’est bien connu, qui peut « grimper au 7e ciel » peut atteindre un 8 000 m !
LE VIAGRA HORS ALCÔVES
Déjà en 2001, nous avions signalé dans la presse sportive que le Viagra (sildénafil), médicament commercialisé pour les troubles de l’érection, s’était échappé pratiquement incognito des alcôves douillettes pour rejoindre les camps d’altitude afin de limiter le mal aigu des montagnes (MAM). L’équipe du Pr Martin Wilkins du Centre National de Cardiologie de l’Hôpital Hammersmith , dans l’Ouest de Londres, a démontré que l’enzyme qui gênait l’afflux du sang dans le pénis chez des personnes en difficultés érectiles provoquait aussi des difficultés respiratoires dans un air appauvri en oxygène. En somme, les poumons se comportent comme les corps caverneux de la verge, subissant une vasoconstriction des artères qui empêche une bonne oxygénation.
Hippisme – Des étriers, une selle en cuir, une cravache et… du Viagra
Or, le Viagra inhibant l’action de cet enzyme stimule la turgescence du sexe masculin et la dilatation des vaisseaux sanguins pulmonaires. Aujourd’hui, les aptitudes sur l’appareil respiratoire du petit comprimé bleu intéressent de plus en plus les spécialistes de la haute montagne. Conséquences : les études consacrées au sildénafil se multiplient. L’une des dernières en date a eu pour théâtre le Mont-Blanc. Douze volontaires ont été héliportés le vendredi 11 juillet 2003 à l’observatoire Vallot (4 360 m) près du plus haut sommet des Alpes où ils ont testé pendant six jours les effets secondaires du Viagra. Ce test clinique, incité par le docteur Jean-Paul Richalet, professeur de médecine à l’université Paris 13e et directeur scientifique de l’association pour la recherche en physiologie de l’environnement, vise à observer les effets du sildénafil, principe actif contenu dans le Viagra, sur l’hypertension pulmonaire et les maladies liées à l’altitude.
DE L’ÉRECTION DES PERFORMANCES
Ce sildénafil a déjà été exploré pour soigner l’angine de poitrine et pourrait permettre de lutter contre le mal des montagnes (MAM). Les douze hommes, âgés d’une cinquantaine d’années, ont pris du Viagra alors que, parallèlement, ils pédalaient sur des vélos d’appartement et étaient suivis par quatre médecins présents à l’observatoire Vallot. Résultat ? La moitié ayant pris du Viagra avait des performances nettement supérieures, et respirait bien mieux. Leur circulation sanguine était aussi plus fluide. Compte tenu de ces premiers résultats prometteurs publiés en janvier 2005, on doit s’attendre à une diffusion massive du médicament dans les trekkings d’altitude.
ET DANS LE CUISSARD ?
D’autres équipes sont sur le même créneau de recherche. Au mois d’août 2003, ont eu lieu deux expériences similaires à celle du refuge Vallot. L’une a été menée par des scientifiques suisses à la cabane Regina Margherita – le plus haut refuge d’Europe (4 559 mètres) construit il y a plus d’un siècle (1893) sur l’initiative du célèbre physiologiste italien Angelo Mosso – situé sur le versant italien du Mont-Rose, et l’autre en Californie à White Mountain (4 000 m).
Du Viagra dans la musette
Déjà au printemps, au camp de base de l’Everest, à 5 400 m d’altitude, des chercheurs allemands de l’université de Giessen, aidés de 120 porteurs et de 50 yacks pour le transport du matériel, avaient testé le Viagra sur 14 alpinistes tentant l’ascension du Toit du monde.
LES HÔTESSE DU TOUR NE FONT PLUS EFFET
Il est à craindre que le sildénafil ne concerne pas que les amateurs de régions escarpées accessibles seulement à pied ou à dos de mulet mais aussi tous les sportifs grimpant avec du matériel tel les cyclistes du Tour de France dans les étapes de montagne. D’ailleurs, tout récemment, en mai 2008, lors du Tour d’Italie, les carabiniers ont découvert 82 pilules de Viagra dans la voiture du père du coureur Andrea Moletta. Le cycliste du team Gerolsteiner, âgé de 29 ans, a été suspendu dans la foulée. Mais le doute persiste quant à la véritable finalité de la consommation de Viagra chez un compétiteur d’endurance : usage ludique ou sportif ? En effet, la répétition des efforts sur plusieurs semaines éteint radicalement la libido ; c’est ce que confirme Florent Bard, le champion de France de cyclisme sur route 2006. Il va même jusqu’à formuler l’équation vélo = zéro libido qu’il commente ainsi : « Durant les premières étapes, j’y pense encore, « ça » me turlupine, mais ensuite ça va en déclinant ! Même les hôtesses du Tour ne me font, presque, plus aucun effet. Enfin, passons… Car ma femme est un peu jalouse ! Plus sérieusement, avec la fatigue qui va très vite pointer et s’installer, soyons clairs, je ne vais plus du tout penser au sexe. Mais alors plus du tout. »
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Le fléau des alpinistes
http://www.bakchich.info/article6087.html
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