les colonisation économique
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les colonisation économique
oui, maintenant c'est des colonisation économique
on vole aux pauvres sans ce soucier de leur devenir
on protéger des dictatures pour mieux dilapider
on crée famine et guerre pour mieux les controler
On truque les élections et on met des dictateurs au pouvoir.
PRESSAFRIQUE 11.10.05
Le trucage des élections en Françafrique comment ça marche? De l'Afrique subsaharienne à l'Algérie
Le truquage des élections dans le pré-carré africain francophone reste une des grandes traditions françafricaines fondées en grande partie sur l'expérience française en matière de technologie informatique et de faux électeurs (notamment à la mairie de Paris du temps du RPR ou en Corse). Face à des peuples qui se sont vus imposer des "gouverneurs à peau noire" au service de la France dans une optique néocoloniale, la pérennisation de leur sacre s'est faite par la terreur (tortures, assassinats, massacres) et par le trucage des élections made in France. Pendant ce temps là, certains médias et une partie du magistère intellectuel parlent hypocritement de post-colonialisme et célébrent la bouche en coeur les thèses négrologiques évoquant l'incapacité des Africains à se diriger et à accéder à la démocratie. Ces kleptocrates au service de la France pillent leur pays et leur peuple pour verser leur gabelle à l'Etat-mère et à leur clan dit "ethnique". Albert Bongo au Gabon, Idriss Déby au Tchad, Eyadéma au Togo, Bokassa puis Patassé et Bozizé en Centrafrique furent imposés par l'ancienne puissance coloniale et leur règne pérénisé par le trucage des élections.
François-Xavier Verschave fut l'un des premiers à dévoiler les soubassements de ce trucage électoral fondé sur des manipulations informatiques.
Au Gabon : « Pour la Saint-Nicholas, on ressort la machine électorale made in France. La machine vote massivement Bongo. Le miracle informatique, rodé en maints pays d'Afrique, multiplie à volonté les électeurs et les votants, transforme une minorité en majorité, une défaite ou un ballottage en victoire. Avec 4 chiffres significatifs : 66,55%. Bingo pour Bongo ! Pourquoi lésiner ? »Noir Silence , François-Xavier Verschave, p.201.
Au Tchad : « Début 1996, le lobby français pro-Déby entreprend une magistrale opération de chirurgie esthétique : transformer un assassin invétéré (depuis le lycée) en chef d'état légitime. L'Elysée ne lésine pas sur la logistique électorale. Il dépêche à N'Djamena le meilleur spécialiste du parti gaulliste, celui qui fut l'année précédente une « pièce maîtresse de la campagne présidentielle de Chirac » : Jérôme Grand d'Esnon, suspecté par le juge Desmures d'avoir occupé un emploi fictif à la mairie de Paris. Un haut lieu du dopage électoral. »(Noir Silence , p.166).
NEGROPHOBIE p.162-163 [5] Boubacar Boris Diop, Odile Tobner, François-Xavier Verschave. Ed. Les Arènes.
"Le premier tour de l'élection (présidentielle au Tchad, ndlr) a lieu le 2 juin 1996. La multiplication des faux bulletins, faux électeurs et faux bureaux de vote se double d'un intense charcutage informatique des résultats. Au bout du compte, Déby se retrouve élu au premier tour avec 50,14% des voix. Les chiffres de son succès sont annoncés à la radio. Panique à Paris, devant un tel excès de zèle, affichant un score aussi incroyable. Le directeur Afrique du Quai d'Orsay aurait lui-même donné la consigne de repasser sous la barre des 50%. Les experts français relaient l'ordre de Paris, et font atténuer la gonflette : Déby obtient officiellement 47,86% des voix ; un rival bien tenu en main, le général Kamougué, est accrédité de 11,08% des voix et obtient la qualification pour le second tour - où Déby sera royalement élu."
En Note de bas de page 163:
Cette fraude massive sera rééditée en 2001, au détriment du vainqueur réel, le député Ngarléjy Yorongar" (la fraude massive lors de ce scrutin a aussi été signalé par la Fédération Internationale des droits de l'Homme. Lire Idriss Déby, un criminel contre l'humanité soutenu par la France : Repères. [6])
Et en cas d'insurrection populaire face à ce qu'il faut bien appeler un déni de démocratie et un mépris du peuple, la Françafrique organise souvent la contre-insurrection soit directement, soit le plus souvent par l'intermédiaire de l'aide militaire et technique. Ce fut le cas au Tchad au lendemain des élections selon Amnesty International : 10 Septembre 1996. Rapport d'Amnesty International sur le Tchad : « Les autorités françaises ne peuvent pas ignorer que les véhicules tout-terrain, le carburant, les moyens de transmission et les menottes livrés au titre de l'AMT [Assistance Militaire Technique] ont été détournés de leur fonction initiale pour exécuter et tortuter. Manifestement, dans le cadre de l'AMT, la question des droits de l'homme n'a pas sa place. Cela a été confirmé à la délégation d'Amnesty International à N'Djamena en avril 1996 par les autorités françaises qui ont affirmé que ce sujet n'était pas traité par les instructeurs ».
Au Togo, alors que le trucage des élections a été dénoncé par l'Union Européenne, la France fut la seule à considérer ce srutin comme acceptable. Et ce fut encore Amnesty International qui révéla que les armes et les munitions qui ont servi à massacrer la population au lendemain de ce détournement électoral par le fils de "l'ami personnel" du président français (Republic of Togo 05.02.05 Jacques Chirac : ''Eyadema était un ami de la France'') , furent made in France. De même que le juriste qui a taillé sur mesure une constitution pour Faure Eyadéma (Rapport de l'ONU ; Nouvel Obs.com 400 à 500 morts lors de la présidentielle ).
Rapport Amnesty International
..."La France maintient une coopération militaire avec le Togo depuis des décennies et celle-ci a continué après la décision prise par l'Union européenne en 1993 de suspendre sa coopération. Dans un document publié en 1999, Amnesty International constatait que l'assistance militaire technique de la France au Togo s'apparentait à un soutien tacite au Président Eyadéma(9). Six ans plus tard, la France n'a toujours pas réévalué l'assistance militaire technique avec le Togo et les tâches confiées aux assistants militaires français au sein de l'état-major togolais et des d'autres unités militaires ne semblent pas avoir été modifiées. Les informations disponibles sur le site de l'ambassade de France au Togo concernant la Mission de Coopération Militaire et de Défense française, indiquent que 20 militaires sont actuellement détachés au titre de la coopération militaire au Togo. L'aide directe en matériel s'élève à plus de soixante millions de francs entre 1989 et 2002(10). Amnesty International estime que le montant réel est supérieur aux chiffres communiqués dans les avis. A titre d'exemple, en 1999, le montant d'aide directe au Togo s'élevait à 5 millions de francs selon les rapports parlementaires de l'Assemblée et du Sénat. Or le ministre des affaires étrangères a révélé en réponse à la question écrite d'un député que l'aide matérielle pour le Togo s'élevait à 13,6 millions de francs(11). Par ailleurs, Amnesty International a fait analyser des balles en caoutchouc ainsi qu'une grenade lacrymogène utilisées à Lomé lors de la répression d'avril. Il en ressort que ces matériels sont de fabrication française... "
On aura bien compris que le mode opératoire néocolonial en vigueur dans le pré-carré françafricain est basé sur le trucage des élections et lorsque cela barde pour nos gouverneurs, assistance militaire directe ou indirecte assorti d'un soutien diplomatique et politique français aux Nations Unies pour promouvoir nos dictateurs en péril. On ne badine pas avec les néocolonies.
Plus récemment la Françafrique et ses autorités de tutelle viennent de reconnaître le caractère "démocratique" du scrutin référendaire pour la charte en faveur de la paix de Bouteflika (AFP 30.09.05, Référendum en Algérie: la France salue "cette consultation démocratique" ). Bouteflika recevra même du Centre d'Etudes politiques et sociétés de Paris le prix Louise Michel (L'Humanité, Boutelika, prix Louise-Michel) à Alger en présence du corps diplomatique français. Un prix attribué chaque année à une personnalité politique pour « les vertus de dialogue, de démocratie, de développement et de paix ».
Pourtant ce scrutin soit disant à caractère "démocratique" voyait l'amnistie honteuse défendue par Bouteflika obtenir, à la grande surprise de ce dernier, plus de 97% des voix avec environ 80% de participation. Or en Françalgérie, les méthodes utilisées par la junte au pouvoir sont proche de celles de la Françafrique, pour ne pas dire qu'elles ont été transmises par la Françafrique.
El Watan (La fraude, mode d'emploi), journal très bien informé notamment auprès de la junte militaire algérienne révèle comment ce système fonctionne. Il est à tout point identique au système décrit par François-Xavier Verschave dans la Françafrique subsaharienne. En effet, alors que la plupart des observateurs ont noté que la participation à ce référendum en Algérie a été particulièrement faible, le pouvoir algérien sort de son chapeau le chiffre de 80%. Voilà comment :
EL WATAN
La fraude, mode d'emploi
...Ainsi le taux officiel de participation correspondrait à 3 ou 4 fois, le taux de participation réel. Si le pouvoir se permet ainsi de défier l'opinion nationale et internationale, c'est que ses « laboratoires » ont mis au point une méthode imparable pour remporter tous les scrutins. La question n'est donc pas tellement de commenter le chiffre officiel de la participation mais plutôt de connaître le mode opératoire utilisé. Contrairement à une idée reçue, l'essentiel de la fraude n'a pas lieu en plein jour, lors du déroulement du scrutin ou au moment du dépouillement. En réalité, cela se passe la nuit, au moment de la consolidation des résultats au niveau communal, au de daïra et de wilaya. Au niveau communal, tous les PV des bureaux de vote sont regroupés. Un agent saisit les résultats sur ordinateur en présence des membres de la commission électorale communale. L'opération se déroule à huis clos. Ni les observateurs des partis ni les membres de la commission de surveillance des élections encore moins les journalistes ne peuvent y assister. Une fois les vrais résultats connus, on change alors les chiffres pour les rendre compatibles avec les résultats recherchés par les décideurs de l'ombre. En général, on s'arrangera pour ajouter un à plusieurs milliers de voix, sans changer les chiffres des centaines, dizaines et unités pour que le nombre soit vraisemblable. Par exemple, 7235 deviendra 17 235 ou 27 235. Cela a pour effet d'augmenter le nombre de votants de 10 000 ou 20 000. Il y a donc de nouveaux totaux pour chaque bureau de vote et pour chaque centre de vote. Il ne reste plus qu'à reporter les faux résultats sur des PV vierges, préalablement signés à blanc par les présidents de bureau et les chefs de centre de vote, pour fabriquer des faux PV, plus vrais que les originaux. Les PV originaux sont alors détruits. Le reste est un jeu d'enfants. On a même prévu d'imiter la signature des récalcitrants qui n'accepteraient pas de signer des PV vierges. J'ai été moi-même témoin de cette forfaiture dans une commune de l'Algérois lors des élections locales d'octobre 1997. Profitant de circonstances particulières, j'ai pu accéder à l'intérieur du siège de l'APC en présence de deux militants du parti et de trois journalistes et découvrir ainsi le pot-aux-roses. Suite à mes protestations véhémentes, l'un des membres de la commission communale, pris de remords, a fini par tout me raconter deux jours plus tard. Grâce à lui, j'ai pu récupérer les preuves du délit, à savoir les deux listings informatiques des résultats, l'authentique et le falsifié, et les remettre à la commission d'enquête parlementaire.e reste persuadé que cette méthode est toujours en usage et que depuis 1997, elle a dû être perfectionnée. La généralisation de l'usage de l'outil informatique facilite beaucoup le travail des fraudeurs. Il va sans dire que ce type de fraude ne peut se faire qu'avec la complicité, active ou passive, d'agents de l'Etat, et l'implication décisive de la police politique. C'est pourquoi, il ne peut y avoir ni preuves ni possibilité de recours contre ce type de fraude. Les « résultats » étant acquis d'avance, le pouvoir peut même se permettre le luxe de laisser le vote se dérouler normalement. Les observateurs présents dans les bureaux de vote pourront toujours relever des fraudes mineures, cela donnera plus de crédibilité au scrutin. Les commissions de surveillance aux différents échelons sont destinées au même but. Quant aux copies certifiées des PV fournies aux partis, elles ne sont d'aucune utilité, vu qu'aucun parti n'est en mesure de couvrir la totalité des bureaux de vote de la wilaya...
Mohamed Benchicou, incarcéré depuis par Bouteflika , avait révélé dans son livre, "Bouteflika une imposture algérienne", comment le trucage des élections se déroulait en Françalgérie.
Bouteflika : une imposture algérienne
par Mohamed Benchicou.
Edition Le Matin-Jean Picollec, p.17-19
"Jeudi 5 avril 1999, 14h. Abdelaziz Bouteflika pique une grosse colère. La scène se passe, en ce jour d'élection présidentielle, dans la sompteuse villa Aziza qui abrite la fondation Boudiaf, à El Biar. Le "candidat du consensus", à quelques heures d'être sacré président de la République, fulminantde rage, informe Mme Boudiaf qu'il pliait bagage pour partir le soir même pour Genève et qu'il ne voulait plus du fauteuil de chef de l'Etat. Motif de son chagrin : les "décideurs", venait-il d'apprendre, n'allaient le créditer que de 53% des voix, et ce score, peu flatteur pour un postulant seul en course, allait être annoncé dans la soirée aux Algériens. "Pas question que j'accepte un chiffre inférieur à celui de Zeroual! Si c'est ainsi, qu'ils trouvent un autre président!" s'étouffe le candidat Bouteflika... Abdelaziz Bouteflika tenait à son chiffre, "supérieur à celui de Zeroual". Quitte à faire truquer, autant truquer complètement pour ma petite personne, semblait dire Bouteflika! Devant l'obstination du futur président, les généraux décident, à 17h, de changer le score de Bouteflika, en concertation avec l'homme qui allait devenir "démocratiquement", trois heures plus tard, le président de la République : il sera "élu" avec 73,79% des suffrages exprimés. Liamine Zeroual avait bénéficié des voix de 7 088 618 d'Algériens en novembre 1995? Qu'à cela ne tienne : Abdelaziz Bouteflika aura 7 442 139 bulletins en sa faveur, soit 353 521 de plus!"
on vole aux pauvres sans ce soucier de leur devenir
on protéger des dictatures pour mieux dilapider
on crée famine et guerre pour mieux les controler
On truque les élections et on met des dictateurs au pouvoir.
PRESSAFRIQUE 11.10.05
Le trucage des élections en Françafrique comment ça marche? De l'Afrique subsaharienne à l'Algérie
Le truquage des élections dans le pré-carré africain francophone reste une des grandes traditions françafricaines fondées en grande partie sur l'expérience française en matière de technologie informatique et de faux électeurs (notamment à la mairie de Paris du temps du RPR ou en Corse). Face à des peuples qui se sont vus imposer des "gouverneurs à peau noire" au service de la France dans une optique néocoloniale, la pérennisation de leur sacre s'est faite par la terreur (tortures, assassinats, massacres) et par le trucage des élections made in France. Pendant ce temps là, certains médias et une partie du magistère intellectuel parlent hypocritement de post-colonialisme et célébrent la bouche en coeur les thèses négrologiques évoquant l'incapacité des Africains à se diriger et à accéder à la démocratie. Ces kleptocrates au service de la France pillent leur pays et leur peuple pour verser leur gabelle à l'Etat-mère et à leur clan dit "ethnique". Albert Bongo au Gabon, Idriss Déby au Tchad, Eyadéma au Togo, Bokassa puis Patassé et Bozizé en Centrafrique furent imposés par l'ancienne puissance coloniale et leur règne pérénisé par le trucage des élections.
François-Xavier Verschave fut l'un des premiers à dévoiler les soubassements de ce trucage électoral fondé sur des manipulations informatiques.
Au Gabon : « Pour la Saint-Nicholas, on ressort la machine électorale made in France. La machine vote massivement Bongo. Le miracle informatique, rodé en maints pays d'Afrique, multiplie à volonté les électeurs et les votants, transforme une minorité en majorité, une défaite ou un ballottage en victoire. Avec 4 chiffres significatifs : 66,55%. Bingo pour Bongo ! Pourquoi lésiner ? »Noir Silence , François-Xavier Verschave, p.201.
Au Tchad : « Début 1996, le lobby français pro-Déby entreprend une magistrale opération de chirurgie esthétique : transformer un assassin invétéré (depuis le lycée) en chef d'état légitime. L'Elysée ne lésine pas sur la logistique électorale. Il dépêche à N'Djamena le meilleur spécialiste du parti gaulliste, celui qui fut l'année précédente une « pièce maîtresse de la campagne présidentielle de Chirac » : Jérôme Grand d'Esnon, suspecté par le juge Desmures d'avoir occupé un emploi fictif à la mairie de Paris. Un haut lieu du dopage électoral. »(Noir Silence , p.166).
NEGROPHOBIE p.162-163 [5] Boubacar Boris Diop, Odile Tobner, François-Xavier Verschave. Ed. Les Arènes.
"Le premier tour de l'élection (présidentielle au Tchad, ndlr) a lieu le 2 juin 1996. La multiplication des faux bulletins, faux électeurs et faux bureaux de vote se double d'un intense charcutage informatique des résultats. Au bout du compte, Déby se retrouve élu au premier tour avec 50,14% des voix. Les chiffres de son succès sont annoncés à la radio. Panique à Paris, devant un tel excès de zèle, affichant un score aussi incroyable. Le directeur Afrique du Quai d'Orsay aurait lui-même donné la consigne de repasser sous la barre des 50%. Les experts français relaient l'ordre de Paris, et font atténuer la gonflette : Déby obtient officiellement 47,86% des voix ; un rival bien tenu en main, le général Kamougué, est accrédité de 11,08% des voix et obtient la qualification pour le second tour - où Déby sera royalement élu."
En Note de bas de page 163:
Cette fraude massive sera rééditée en 2001, au détriment du vainqueur réel, le député Ngarléjy Yorongar" (la fraude massive lors de ce scrutin a aussi été signalé par la Fédération Internationale des droits de l'Homme. Lire Idriss Déby, un criminel contre l'humanité soutenu par la France : Repères. [6])
Et en cas d'insurrection populaire face à ce qu'il faut bien appeler un déni de démocratie et un mépris du peuple, la Françafrique organise souvent la contre-insurrection soit directement, soit le plus souvent par l'intermédiaire de l'aide militaire et technique. Ce fut le cas au Tchad au lendemain des élections selon Amnesty International : 10 Septembre 1996. Rapport d'Amnesty International sur le Tchad : « Les autorités françaises ne peuvent pas ignorer que les véhicules tout-terrain, le carburant, les moyens de transmission et les menottes livrés au titre de l'AMT [Assistance Militaire Technique] ont été détournés de leur fonction initiale pour exécuter et tortuter. Manifestement, dans le cadre de l'AMT, la question des droits de l'homme n'a pas sa place. Cela a été confirmé à la délégation d'Amnesty International à N'Djamena en avril 1996 par les autorités françaises qui ont affirmé que ce sujet n'était pas traité par les instructeurs ».
Au Togo, alors que le trucage des élections a été dénoncé par l'Union Européenne, la France fut la seule à considérer ce srutin comme acceptable. Et ce fut encore Amnesty International qui révéla que les armes et les munitions qui ont servi à massacrer la population au lendemain de ce détournement électoral par le fils de "l'ami personnel" du président français (Republic of Togo 05.02.05 Jacques Chirac : ''Eyadema était un ami de la France'') , furent made in France. De même que le juriste qui a taillé sur mesure une constitution pour Faure Eyadéma (Rapport de l'ONU ; Nouvel Obs.com 400 à 500 morts lors de la présidentielle ).
Rapport Amnesty International
..."La France maintient une coopération militaire avec le Togo depuis des décennies et celle-ci a continué après la décision prise par l'Union européenne en 1993 de suspendre sa coopération. Dans un document publié en 1999, Amnesty International constatait que l'assistance militaire technique de la France au Togo s'apparentait à un soutien tacite au Président Eyadéma(9). Six ans plus tard, la France n'a toujours pas réévalué l'assistance militaire technique avec le Togo et les tâches confiées aux assistants militaires français au sein de l'état-major togolais et des d'autres unités militaires ne semblent pas avoir été modifiées. Les informations disponibles sur le site de l'ambassade de France au Togo concernant la Mission de Coopération Militaire et de Défense française, indiquent que 20 militaires sont actuellement détachés au titre de la coopération militaire au Togo. L'aide directe en matériel s'élève à plus de soixante millions de francs entre 1989 et 2002(10). Amnesty International estime que le montant réel est supérieur aux chiffres communiqués dans les avis. A titre d'exemple, en 1999, le montant d'aide directe au Togo s'élevait à 5 millions de francs selon les rapports parlementaires de l'Assemblée et du Sénat. Or le ministre des affaires étrangères a révélé en réponse à la question écrite d'un député que l'aide matérielle pour le Togo s'élevait à 13,6 millions de francs(11). Par ailleurs, Amnesty International a fait analyser des balles en caoutchouc ainsi qu'une grenade lacrymogène utilisées à Lomé lors de la répression d'avril. Il en ressort que ces matériels sont de fabrication française... "
On aura bien compris que le mode opératoire néocolonial en vigueur dans le pré-carré françafricain est basé sur le trucage des élections et lorsque cela barde pour nos gouverneurs, assistance militaire directe ou indirecte assorti d'un soutien diplomatique et politique français aux Nations Unies pour promouvoir nos dictateurs en péril. On ne badine pas avec les néocolonies.
Plus récemment la Françafrique et ses autorités de tutelle viennent de reconnaître le caractère "démocratique" du scrutin référendaire pour la charte en faveur de la paix de Bouteflika (AFP 30.09.05, Référendum en Algérie: la France salue "cette consultation démocratique" ). Bouteflika recevra même du Centre d'Etudes politiques et sociétés de Paris le prix Louise Michel (L'Humanité, Boutelika, prix Louise-Michel) à Alger en présence du corps diplomatique français. Un prix attribué chaque année à une personnalité politique pour « les vertus de dialogue, de démocratie, de développement et de paix ».
Pourtant ce scrutin soit disant à caractère "démocratique" voyait l'amnistie honteuse défendue par Bouteflika obtenir, à la grande surprise de ce dernier, plus de 97% des voix avec environ 80% de participation. Or en Françalgérie, les méthodes utilisées par la junte au pouvoir sont proche de celles de la Françafrique, pour ne pas dire qu'elles ont été transmises par la Françafrique.
El Watan (La fraude, mode d'emploi), journal très bien informé notamment auprès de la junte militaire algérienne révèle comment ce système fonctionne. Il est à tout point identique au système décrit par François-Xavier Verschave dans la Françafrique subsaharienne. En effet, alors que la plupart des observateurs ont noté que la participation à ce référendum en Algérie a été particulièrement faible, le pouvoir algérien sort de son chapeau le chiffre de 80%. Voilà comment :
EL WATAN
La fraude, mode d'emploi
...Ainsi le taux officiel de participation correspondrait à 3 ou 4 fois, le taux de participation réel. Si le pouvoir se permet ainsi de défier l'opinion nationale et internationale, c'est que ses « laboratoires » ont mis au point une méthode imparable pour remporter tous les scrutins. La question n'est donc pas tellement de commenter le chiffre officiel de la participation mais plutôt de connaître le mode opératoire utilisé. Contrairement à une idée reçue, l'essentiel de la fraude n'a pas lieu en plein jour, lors du déroulement du scrutin ou au moment du dépouillement. En réalité, cela se passe la nuit, au moment de la consolidation des résultats au niveau communal, au de daïra et de wilaya. Au niveau communal, tous les PV des bureaux de vote sont regroupés. Un agent saisit les résultats sur ordinateur en présence des membres de la commission électorale communale. L'opération se déroule à huis clos. Ni les observateurs des partis ni les membres de la commission de surveillance des élections encore moins les journalistes ne peuvent y assister. Une fois les vrais résultats connus, on change alors les chiffres pour les rendre compatibles avec les résultats recherchés par les décideurs de l'ombre. En général, on s'arrangera pour ajouter un à plusieurs milliers de voix, sans changer les chiffres des centaines, dizaines et unités pour que le nombre soit vraisemblable. Par exemple, 7235 deviendra 17 235 ou 27 235. Cela a pour effet d'augmenter le nombre de votants de 10 000 ou 20 000. Il y a donc de nouveaux totaux pour chaque bureau de vote et pour chaque centre de vote. Il ne reste plus qu'à reporter les faux résultats sur des PV vierges, préalablement signés à blanc par les présidents de bureau et les chefs de centre de vote, pour fabriquer des faux PV, plus vrais que les originaux. Les PV originaux sont alors détruits. Le reste est un jeu d'enfants. On a même prévu d'imiter la signature des récalcitrants qui n'accepteraient pas de signer des PV vierges. J'ai été moi-même témoin de cette forfaiture dans une commune de l'Algérois lors des élections locales d'octobre 1997. Profitant de circonstances particulières, j'ai pu accéder à l'intérieur du siège de l'APC en présence de deux militants du parti et de trois journalistes et découvrir ainsi le pot-aux-roses. Suite à mes protestations véhémentes, l'un des membres de la commission communale, pris de remords, a fini par tout me raconter deux jours plus tard. Grâce à lui, j'ai pu récupérer les preuves du délit, à savoir les deux listings informatiques des résultats, l'authentique et le falsifié, et les remettre à la commission d'enquête parlementaire.e reste persuadé que cette méthode est toujours en usage et que depuis 1997, elle a dû être perfectionnée. La généralisation de l'usage de l'outil informatique facilite beaucoup le travail des fraudeurs. Il va sans dire que ce type de fraude ne peut se faire qu'avec la complicité, active ou passive, d'agents de l'Etat, et l'implication décisive de la police politique. C'est pourquoi, il ne peut y avoir ni preuves ni possibilité de recours contre ce type de fraude. Les « résultats » étant acquis d'avance, le pouvoir peut même se permettre le luxe de laisser le vote se dérouler normalement. Les observateurs présents dans les bureaux de vote pourront toujours relever des fraudes mineures, cela donnera plus de crédibilité au scrutin. Les commissions de surveillance aux différents échelons sont destinées au même but. Quant aux copies certifiées des PV fournies aux partis, elles ne sont d'aucune utilité, vu qu'aucun parti n'est en mesure de couvrir la totalité des bureaux de vote de la wilaya...
Mohamed Benchicou, incarcéré depuis par Bouteflika , avait révélé dans son livre, "Bouteflika une imposture algérienne", comment le trucage des élections se déroulait en Françalgérie.
Bouteflika : une imposture algérienne
par Mohamed Benchicou.
Edition Le Matin-Jean Picollec, p.17-19
"Jeudi 5 avril 1999, 14h. Abdelaziz Bouteflika pique une grosse colère. La scène se passe, en ce jour d'élection présidentielle, dans la sompteuse villa Aziza qui abrite la fondation Boudiaf, à El Biar. Le "candidat du consensus", à quelques heures d'être sacré président de la République, fulminantde rage, informe Mme Boudiaf qu'il pliait bagage pour partir le soir même pour Genève et qu'il ne voulait plus du fauteuil de chef de l'Etat. Motif de son chagrin : les "décideurs", venait-il d'apprendre, n'allaient le créditer que de 53% des voix, et ce score, peu flatteur pour un postulant seul en course, allait être annoncé dans la soirée aux Algériens. "Pas question que j'accepte un chiffre inférieur à celui de Zeroual! Si c'est ainsi, qu'ils trouvent un autre président!" s'étouffe le candidat Bouteflika... Abdelaziz Bouteflika tenait à son chiffre, "supérieur à celui de Zeroual". Quitte à faire truquer, autant truquer complètement pour ma petite personne, semblait dire Bouteflika! Devant l'obstination du futur président, les généraux décident, à 17h, de changer le score de Bouteflika, en concertation avec l'homme qui allait devenir "démocratiquement", trois heures plus tard, le président de la République : il sera "élu" avec 73,79% des suffrages exprimés. Liamine Zeroual avait bénéficié des voix de 7 088 618 d'Algériens en novembre 1995? Qu'à cela ne tienne : Abdelaziz Bouteflika aura 7 442 139 bulletins en sa faveur, soit 353 521 de plus!"
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