Pendant qu'à Genève l'OMC coince... A TAHITI les douaniers douillent...
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Pendant qu'à Genève l'OMC coince... A TAHITI les douaniers douillent...
Economie / International
La Tribune.fr - 28/07/08 à 14:06 - 629 mots
negociations
OMC : nouvelles tensions à la reprise des négociations
Après une percée inespérée sur les subventions agricoles et les droits de douanes, les tensions ressurgissent entre les Etats-Unis, la Chine et l'Inde. Les pays du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) ont eux quitté une réunion pour protester contre l'accord sur la banane. Pascal Lamy, le directeur général de l'organisation mondiale du commerce (OMC), lui, veut toujours croire qu'un accord est possible.
Le cycle de négociations de Doha à nouveau sur la sellette. Après une percée inespérée sur les subventions agricoles et les droits de douanes en fin de semaine dernière, les tensions entre les négociateurs sont remontées d'un cran en ce début de deuxième semaine de négociations des pays membres de l'organisation mondiale du commerce (OMC). Les Etats-Unis accusent la Chine et l'Inde d'empêcher un accord et inversement.
"A moins que ces deux Etats membres (la Chine et l'Inde, ndlr) ne changent immédiatement de position et ne permettre de résoudre les problèmes (...) nous repartirons tous de Genève les mains vides", a prévenu David Shark, le numéro deux de la mission américaine en Suisse. La délégation indienne a qualifié ces accusations d'"injustes".
Vendredi, Pascal Lamy a mis sur la table des négociations un texte sur les principaux points d'un accord sur l'agriculture et les produits industriels, avalisé par six des sept principales puissances à l'OMC. Seul l'Inde a critiqué ces positions. Puis Pékin a ajouté sa voix aux mécontents samedi.
Il reste plusieurs questions à résoudre lors de cette deuxième semaine de négociations. Celle du mécanisme de sauvegarde, une protection tarifaire souhaitée par des pays en développement en cas de flambée des importations d'un ou plusieurs produits agricoles, reste une préoccupation principale des pays en développement.
Le projet de Pascal Lamy, le directeur général de l'organisation mondiale du commerce (OMC), stipule qu'un pays pourrait augmenter ses droits de douane jusqu'à 15% au-dessus de ses niveaux actuels si la flambée d'importations dépasse 40%. Mais l'Inde, l'Indonésie, la Turquie, les Philippines et des représentants du groupe africain jugent que ce seuil de 40% est trop élevé et les empêchera de déclencher le mécanisme de sauvegarde. A l'inverse, des exportateurs comme le Paraguay, l'Uruguay, le Costa Rica et le Chili ont indiqué qu'ils souhaitaient une utilisation la plus restrictive possible de ce mécanisme.
Sur un autre dossier épineux non résolu, le coton, qui oppose les pays africains aux Etats-Unis et à l'Union européenne, aucune avancée notable n'est apparue dimanche.
Enfin, les pays du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) ont quitté une réunion plénière ce lundi pour protester contre un accord quasi-finalisé entre les Latino-Américain et les Européens sur le régime d'importation des bananes dans l'Union européenne. Dimanche, ils avaient menacé de bloquer l'ensemble des négociations à l'OMC s'ils n'obtenaient pas satisfaction dans le dossier des importations de bananes de l'Union européenne.
L'Union européenne et l'Amérique latine se sont mis d'accord durant le week-end sur la fin de la "guerre de la banane" qui les oppose depuis 25 ans. Cet accord prévoit de ramener en 2016 le droit de douane européen sur la banane à 114 euros par tonne contre 176 actuellement. Les ACP, dont les bananes entrent dans l'UE sans droit de douane, jugent ce calendrier inacceptable, estimant qu'il ne leur permet pas d'adapter leur production face à la concurrence des Latino-Américains.
Ce lundi matin, Pascal Lamy a tenu à se montrer optimiste. D'après son porte-parole, il a déclaré que les négociations étaient "proches d'un accord", mais que plusieurs questions devaient encore être résolues.
latribune.fr
Lien permanent vers cet article : http://www.latribune.fr/info/IDB38D3A37BEA30639C1257494001E5FAE
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negociations
OMC : nouvelles tensions à la reprise des négociations
Après une percée inespérée sur les subventions agricoles et les droits de douanes, les tensions ressurgissent entre les Etats-Unis, la Chine et l'Inde. Les pays du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) ont eux quitté une réunion pour protester contre l'accord sur la banane. Pascal Lamy, le directeur général de l'organisation mondiale du commerce (OMC), lui, veut toujours croire qu'un accord est possible.
Le cycle de négociations de Doha à nouveau sur la sellette. Après une percée inespérée sur les subventions agricoles et les droits de douanes en fin de semaine dernière, les tensions entre les négociateurs sont remontées d'un cran en ce début de deuxième semaine de négociations des pays membres de l'organisation mondiale du commerce (OMC). Les Etats-Unis accusent la Chine et l'Inde d'empêcher un accord et inversement.
"A moins que ces deux Etats membres (la Chine et l'Inde, ndlr) ne changent immédiatement de position et ne permettre de résoudre les problèmes (...) nous repartirons tous de Genève les mains vides", a prévenu David Shark, le numéro deux de la mission américaine en Suisse. La délégation indienne a qualifié ces accusations d'"injustes".
Vendredi, Pascal Lamy a mis sur la table des négociations un texte sur les principaux points d'un accord sur l'agriculture et les produits industriels, avalisé par six des sept principales puissances à l'OMC. Seul l'Inde a critiqué ces positions. Puis Pékin a ajouté sa voix aux mécontents samedi.
Il reste plusieurs questions à résoudre lors de cette deuxième semaine de négociations. Celle du mécanisme de sauvegarde, une protection tarifaire souhaitée par des pays en développement en cas de flambée des importations d'un ou plusieurs produits agricoles, reste une préoccupation principale des pays en développement.
Le projet de Pascal Lamy, le directeur général de l'organisation mondiale du commerce (OMC), stipule qu'un pays pourrait augmenter ses droits de douane jusqu'à 15% au-dessus de ses niveaux actuels si la flambée d'importations dépasse 40%. Mais l'Inde, l'Indonésie, la Turquie, les Philippines et des représentants du groupe africain jugent que ce seuil de 40% est trop élevé et les empêchera de déclencher le mécanisme de sauvegarde. A l'inverse, des exportateurs comme le Paraguay, l'Uruguay, le Costa Rica et le Chili ont indiqué qu'ils souhaitaient une utilisation la plus restrictive possible de ce mécanisme.
Sur un autre dossier épineux non résolu, le coton, qui oppose les pays africains aux Etats-Unis et à l'Union européenne, aucune avancée notable n'est apparue dimanche.
Enfin, les pays du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) ont quitté une réunion plénière ce lundi pour protester contre un accord quasi-finalisé entre les Latino-Américain et les Européens sur le régime d'importation des bananes dans l'Union européenne. Dimanche, ils avaient menacé de bloquer l'ensemble des négociations à l'OMC s'ils n'obtenaient pas satisfaction dans le dossier des importations de bananes de l'Union européenne.
L'Union européenne et l'Amérique latine se sont mis d'accord durant le week-end sur la fin de la "guerre de la banane" qui les oppose depuis 25 ans. Cet accord prévoit de ramener en 2016 le droit de douane européen sur la banane à 114 euros par tonne contre 176 actuellement. Les ACP, dont les bananes entrent dans l'UE sans droit de douane, jugent ce calendrier inacceptable, estimant qu'il ne leur permet pas d'adapter leur production face à la concurrence des Latino-Américains.
Ce lundi matin, Pascal Lamy a tenu à se montrer optimiste. D'après son porte-parole, il a déclaré que les négociations étaient "proches d'un accord", mais que plusieurs questions devaient encore être résolues.
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Re: Pendant qu'à Genève l'OMC coince... A TAHITI les douaniers douillent...
Pas nique nique nique...
https://pastel.diplomatie.gouv.fr/editorial/actual/ael2/bulletin.asp?liste=20080728.html&xtor=EPR-7
CONFERENCE MINISTERIELLE
DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC)
COMMUNIQUE CONJOINT
DU MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE,
M. MICHEL BARNIER,
ET DE LA SECRETAIRE D'ETAT
CHARGEE DU COMMERCE EXTERIEUR,
MME ANNE-MARIE IDRAC
(Genève, 25 juillet 2008)
Voici les dernières nouvelles de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Après deux nuits de négociations, les pays émergents continuent de faire la sourde oreille aux concessions que les pays développés, Union européenne et Etats-Unis, ont mis sur la table des négociations. Les gestes que les pays émergents seront prêts à faire dans les heures qui viennent permettront de déterminer si une dynamique est possible ou non. Notre sentiment est que les choses sérieuses ont commencé.
Depuis hier, prenant acte des difficultés d'avancer à trente, le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a préféré réunir un petit groupe de sept (Etats-Unis, Chine, Union européenne, Australie, Inde, Brésil, Japon), au risque d'émouvoir ceux qui se trouveraient ainsi exclus du cœur du processus. Ce groupe de sept rapporte ensuite au trente. Le directeur général rend compte chaque matin de l'état des négociations devant l'ensemble des membres.
Dans ce contexte, la Présidence française a rappelé aux négociateurs européens les exigences du Conseil, dont la mobilisation au niveau ministériel est intacte. Vingt et un Etats membres ont interrogé hier la Commission et rappelé leur attachement au mandat du Commissaire : un accord ambitieux, rééquilibré et global. A ce stade, le sentiment général est qu'à défaut d'un engagement responsable des grandes puissances émergentes, qui sont les plus grands bénéficiaires de la mondialisation, l'accord qui se dessine ne remplit pas ces conditions.
Comment pourrait-il être ambitieux alors que les marchés émergents, qui constituent des relais de croissance majeure pour nos entreprises, ne seraient en réalité pas plus ouverts demain qu'aujourd'hui ?
Comment pourrait-il être équilibré alors que de bonne foi, l'Union européenne a réformé sa Politique agricole commune, accepté d'éliminer d'ici à 2013 ses subventions aux exportations, proposé d'abaisser ses droits de douane agricoles de 60 % en moyenne, concédé une réduction sans dérogations de ses droits industriels, et que les pays émergents continuent de chercher des échappatoires ou de camper sur des positions rhétoriques ?
Comment pourrait-il être global alors qu'une minorité de pays, parmi lesquels les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, continuent de s'opposer à une proposition endossée par les deux tiers des membres de l'OMC, soutenant à la fois une protection multilatérale des indications géographiques, symboles d'une agriculture de qualité, d'une part, et d'autre part des savoirs traditionnels et de la biodiversité, à laquelle les pays en développement sont attachés ? Sans oublier les services, qui ne devraient être abordés que demain samedi, au plus tôt, dans une conférence spéciale, dont l'Union européenne attend aussi beaucoup compte tenu de la compétitivité de son secteur tertiaire à l'international.
L'Union européenne ne doit donc pas baisser la garde. Par ses questions de plus en plus précises et concrètes, le Conseil veille à ce que le négociateur européen reste ferme. Il reste notamment vigilant en matière agricole, car il est admis que l'Union européenne a réellement épuisé toute marge de manœuvre en la matière. Nous sommes conscients que ces négociations préparent le paysage commercial mondial de demain. Nous négocions des règles qui ont vocation à prendre effet dans les vingt prochaines années. Il faut se projeter à cet horizon pour mesurer à quel point il importe que les pays émergents assument pleinement la responsabilité qui incombe à leur statut de puissance commerciale. Car la Chine est bien partie pour devenir d'ici à 2020 la première puissance commerciale au monde ! ./.
(Source : site Internet du ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi)
https://pastel.diplomatie.gouv.fr/editorial/actual/ael2/bulletin.asp?liste=20080728.html&xtor=EPR-7
CONFERENCE MINISTERIELLE
DE L'ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC)
COMMUNIQUE CONJOINT
DU MINISTRE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE,
M. MICHEL BARNIER,
ET DE LA SECRETAIRE D'ETAT
CHARGEE DU COMMERCE EXTERIEUR,
MME ANNE-MARIE IDRAC
(Genève, 25 juillet 2008)
Voici les dernières nouvelles de la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Après deux nuits de négociations, les pays émergents continuent de faire la sourde oreille aux concessions que les pays développés, Union européenne et Etats-Unis, ont mis sur la table des négociations. Les gestes que les pays émergents seront prêts à faire dans les heures qui viennent permettront de déterminer si une dynamique est possible ou non. Notre sentiment est que les choses sérieuses ont commencé.
Depuis hier, prenant acte des difficultés d'avancer à trente, le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a préféré réunir un petit groupe de sept (Etats-Unis, Chine, Union européenne, Australie, Inde, Brésil, Japon), au risque d'émouvoir ceux qui se trouveraient ainsi exclus du cœur du processus. Ce groupe de sept rapporte ensuite au trente. Le directeur général rend compte chaque matin de l'état des négociations devant l'ensemble des membres.
Dans ce contexte, la Présidence française a rappelé aux négociateurs européens les exigences du Conseil, dont la mobilisation au niveau ministériel est intacte. Vingt et un Etats membres ont interrogé hier la Commission et rappelé leur attachement au mandat du Commissaire : un accord ambitieux, rééquilibré et global. A ce stade, le sentiment général est qu'à défaut d'un engagement responsable des grandes puissances émergentes, qui sont les plus grands bénéficiaires de la mondialisation, l'accord qui se dessine ne remplit pas ces conditions.
Comment pourrait-il être ambitieux alors que les marchés émergents, qui constituent des relais de croissance majeure pour nos entreprises, ne seraient en réalité pas plus ouverts demain qu'aujourd'hui ?
Comment pourrait-il être équilibré alors que de bonne foi, l'Union européenne a réformé sa Politique agricole commune, accepté d'éliminer d'ici à 2013 ses subventions aux exportations, proposé d'abaisser ses droits de douane agricoles de 60 % en moyenne, concédé une réduction sans dérogations de ses droits industriels, et que les pays émergents continuent de chercher des échappatoires ou de camper sur des positions rhétoriques ?
Comment pourrait-il être global alors qu'une minorité de pays, parmi lesquels les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, continuent de s'opposer à une proposition endossée par les deux tiers des membres de l'OMC, soutenant à la fois une protection multilatérale des indications géographiques, symboles d'une agriculture de qualité, d'une part, et d'autre part des savoirs traditionnels et de la biodiversité, à laquelle les pays en développement sont attachés ? Sans oublier les services, qui ne devraient être abordés que demain samedi, au plus tôt, dans une conférence spéciale, dont l'Union européenne attend aussi beaucoup compte tenu de la compétitivité de son secteur tertiaire à l'international.
L'Union européenne ne doit donc pas baisser la garde. Par ses questions de plus en plus précises et concrètes, le Conseil veille à ce que le négociateur européen reste ferme. Il reste notamment vigilant en matière agricole, car il est admis que l'Union européenne a réellement épuisé toute marge de manœuvre en la matière. Nous sommes conscients que ces négociations préparent le paysage commercial mondial de demain. Nous négocions des règles qui ont vocation à prendre effet dans les vingt prochaines années. Il faut se projeter à cet horizon pour mesurer à quel point il importe que les pays émergents assument pleinement la responsabilité qui incombe à leur statut de puissance commerciale. Car la Chine est bien partie pour devenir d'ici à 2020 la première puissance commerciale au monde ! ./.
(Source : site Internet du ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi)
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Gérer par le Tribunal:
(14/14)
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