ZONE MORTES
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ZONE MORTES
Zones mortes : comment les engrais agricoles tuent nos rivières, lacs et océans
Beaucoup de gens ont interrompu leurs vacances au bord de l’eau l’an dernier en raison de zones mortes dues à des éclosions d’algues bleues à la surface de nombreux lacs et cours d’eau du Québec. Durant l’été 2007 seulement, près de 160 lacs ont officiellement été déclarés contaminés et plusieurs ont été jugés par le gouvernement trop dangereux pour les humains.
En 2007, Greenpeace avait contribué à exposer le scandale des algues bleues de Jean Charest, en révélant notamment que les scientifiques du gouvernement estimaient que la cause principale des algues bleues était très souvent les pratiques non écologiquement durables en agriculture. Puisque le problème engendrant principalement ces algues n’est toujours pas réglé à la source, les algues bleues vont certainement réapparaître avec les chaleurs de l’été. Mais en silence, car le gouvernement Charest a décidé de les camoufler...
La prolifération d’algues bleues n’est pas unique au Québec. Elle a lieu un peu partout à travers le monde. C’est ce que souligne un rapport international de Greenpeace, intitulé Zones mortes : comment les engrais agricoles tuent nos rivières, lacs et océans. Peu importe l’endroit cependant, le responsable principal de ces éclosions reste le même : l’utilisation excessive d’engrais agricole par une agriculture industrialisée et dépendante au pétrole.
Les engrais utilisés par l’agriculture industrielle sont à la source du problème
On peut lire dans ce rapport que les eaux de ruissellement associées aux pratiques agricoles industrielles transportent des quantités importantes d’engrais, ce qui a pour effet d’étouffer les rivières, les lacs et les océans. L’usage excessif de fertilisants artificiels et l’entreposage inadéquat du lisier provenant des élevages ont pour effet de rejeter chaque année dans les cours d’eau de la planète 27 millions de tonnes de matières azotées polluantes. Cette pollution favorise la croissance explosive d’algues ayant pour effet de priver les eaux d’oxygène dont la présence est indispensable à la vie, en plus de réunir des conditions favorables à la croissance de bactéries pathogènes. La croissance de ces algues ou fleurs d’eau finit par créer des zones mortes, lesquelles sont devenues une réalité récurrente dans tous les océans et sur tous les continents. Le problème ne fera qu’augmenter au fur et à mesure que nos océans et nos eaux intérieures deviendront de plus en plus chauds en raison du climat. À moins que des mesures ne soient adoptées pour lutter contre l’usage excessif des engrais, la diversité biologique continuera de décroître, les pêches côtières et celles à l’intérieur des terres seront affectées et bien des plages pourraient devenir durant l’été des zones toxiques et dénuées de vie à éviter.
Jusqu’ici, Ottawa et le gouvernement du Québec se sont contentés d’annoncer une limite du phosphate dans les détergents à lave-vaisselle d’ici 2010. Cette mesure ne représente que 1 % de la solution. On doit garder à l’oeil les grands pollueurs des secteurs de l’agriculture industrielle, de l’élevage du bétail et aussi ceux qui brûlent de grandes quantités de combustibles fossiles. En vertu de ce qu’on peut lire dans le rapport de Greenpeace, parmi toutes les sources de pollution par les nitrates au Canada, celle du secteur agricole a connu l’augmentation la plus importante. La production d’engrais azotés au pays a été multipliée par environ 75 depuis 1950, année où on a commencé à comptabiliser des statistiques sur ces produits. Au Canada, le secteur agricole est responsable d’environ 82 % de la pollution agricole par le phosphore et de 49 % de la pollution directe azotée, surtout à cause du lisier des élevages du bétail et de l’écoulement des eaux des sols fertilisés. Si on ajoute les sources indirectes de pollution à l’azote attribuables à l’agriculture (retombées de gaz agricoles comme l’ammoniac et les oxydes nitreux ou NOx), la part de l’agriculture représente 80 % de toute la pollution à l’azote au pays.
Qui plus est, dans un rapport récent publié en juin 2008, l’OCDE conclut que le Canada fait fausse route. En effet, parmi les 28 pays que compte l’OCDE, le Canada est celui dont l’utilisation des engrais a connu la croissance la plus rapide depuis quelques années.
L’agriculture écologique est la solution
Greenpeace n’est pas seule à dénoncer les conséquences de pratiques agricoles abusives sur l’environnement. Le rapport publié par Greenpeace fait écho aux préoccupations soulevées récemment par les Nations Unies et la Banque mondiale dans une évaluation de l’agriculture mondiale. L’Évaluation internationale de la science et de la technologie agricoles (IAASTD) soutient que le principal défi à relever pour rendre les pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement consistera à « réduire la pollution des sols, de l’air et des voies navigables ; et à garder les sols en santé, en s’occupant notamment des eaux de ruissellement chargées en fertilisants et déjections animales qui émanent des fermes à très grandes dimensions ». Bien accueilli par Greenpeace, le rapport de l’IAASTD est le résultat de cinq années de travail de plus de 400 experts et scientifiques éminents provenant de 60 pays du monde entier. L’IAASTD s’est inspirée du Groupe International d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : elle a publié une évaluation qui servira de référence pour évaluer la durabilité de l’agriculture dans les années à venir. De son côté, le gouvernement canadien préfère malheureusement rester à l’écart par son refus d’accepter les conclusions du rapport et ses recommandations.
Le rapport de Greenpeace, intitulé Zones mortes, montre comment on peut aller de l’avant grâce à une révolution agricole durable. La publication comporte des suggestions qui, si elles sont mises en pratique, permettraient de mettre un terme aux éclosions d’algues dangereuses. Parmi les recommandations incluses dans le rapport, mentionnons : l’élimination des eaux de ruissellement chargées de fertilisants par un emploi minimal des engrais et une couverture vétégale permanente sur les sols ; le rétablissement de la végétation naturelle le long des cours d’eau et des plans d’eau afin d’améliorer la rétention des nutriments et un meilleur financement de la recherche afin de mieux comprendre l’impact des nutriments dans la prolifération des zones mortes.
Source/auteur : Greenpeace
Mis en ligne le mercredi 9 juillet 2008, par jesusparis
Beaucoup de gens ont interrompu leurs vacances au bord de l’eau l’an dernier en raison de zones mortes dues à des éclosions d’algues bleues à la surface de nombreux lacs et cours d’eau du Québec. Durant l’été 2007 seulement, près de 160 lacs ont officiellement été déclarés contaminés et plusieurs ont été jugés par le gouvernement trop dangereux pour les humains.
En 2007, Greenpeace avait contribué à exposer le scandale des algues bleues de Jean Charest, en révélant notamment que les scientifiques du gouvernement estimaient que la cause principale des algues bleues était très souvent les pratiques non écologiquement durables en agriculture. Puisque le problème engendrant principalement ces algues n’est toujours pas réglé à la source, les algues bleues vont certainement réapparaître avec les chaleurs de l’été. Mais en silence, car le gouvernement Charest a décidé de les camoufler...
La prolifération d’algues bleues n’est pas unique au Québec. Elle a lieu un peu partout à travers le monde. C’est ce que souligne un rapport international de Greenpeace, intitulé Zones mortes : comment les engrais agricoles tuent nos rivières, lacs et océans. Peu importe l’endroit cependant, le responsable principal de ces éclosions reste le même : l’utilisation excessive d’engrais agricole par une agriculture industrialisée et dépendante au pétrole.
Les engrais utilisés par l’agriculture industrielle sont à la source du problème
On peut lire dans ce rapport que les eaux de ruissellement associées aux pratiques agricoles industrielles transportent des quantités importantes d’engrais, ce qui a pour effet d’étouffer les rivières, les lacs et les océans. L’usage excessif de fertilisants artificiels et l’entreposage inadéquat du lisier provenant des élevages ont pour effet de rejeter chaque année dans les cours d’eau de la planète 27 millions de tonnes de matières azotées polluantes. Cette pollution favorise la croissance explosive d’algues ayant pour effet de priver les eaux d’oxygène dont la présence est indispensable à la vie, en plus de réunir des conditions favorables à la croissance de bactéries pathogènes. La croissance de ces algues ou fleurs d’eau finit par créer des zones mortes, lesquelles sont devenues une réalité récurrente dans tous les océans et sur tous les continents. Le problème ne fera qu’augmenter au fur et à mesure que nos océans et nos eaux intérieures deviendront de plus en plus chauds en raison du climat. À moins que des mesures ne soient adoptées pour lutter contre l’usage excessif des engrais, la diversité biologique continuera de décroître, les pêches côtières et celles à l’intérieur des terres seront affectées et bien des plages pourraient devenir durant l’été des zones toxiques et dénuées de vie à éviter.
Jusqu’ici, Ottawa et le gouvernement du Québec se sont contentés d’annoncer une limite du phosphate dans les détergents à lave-vaisselle d’ici 2010. Cette mesure ne représente que 1 % de la solution. On doit garder à l’oeil les grands pollueurs des secteurs de l’agriculture industrielle, de l’élevage du bétail et aussi ceux qui brûlent de grandes quantités de combustibles fossiles. En vertu de ce qu’on peut lire dans le rapport de Greenpeace, parmi toutes les sources de pollution par les nitrates au Canada, celle du secteur agricole a connu l’augmentation la plus importante. La production d’engrais azotés au pays a été multipliée par environ 75 depuis 1950, année où on a commencé à comptabiliser des statistiques sur ces produits. Au Canada, le secteur agricole est responsable d’environ 82 % de la pollution agricole par le phosphore et de 49 % de la pollution directe azotée, surtout à cause du lisier des élevages du bétail et de l’écoulement des eaux des sols fertilisés. Si on ajoute les sources indirectes de pollution à l’azote attribuables à l’agriculture (retombées de gaz agricoles comme l’ammoniac et les oxydes nitreux ou NOx), la part de l’agriculture représente 80 % de toute la pollution à l’azote au pays.
Qui plus est, dans un rapport récent publié en juin 2008, l’OCDE conclut que le Canada fait fausse route. En effet, parmi les 28 pays que compte l’OCDE, le Canada est celui dont l’utilisation des engrais a connu la croissance la plus rapide depuis quelques années.
L’agriculture écologique est la solution
Greenpeace n’est pas seule à dénoncer les conséquences de pratiques agricoles abusives sur l’environnement. Le rapport publié par Greenpeace fait écho aux préoccupations soulevées récemment par les Nations Unies et la Banque mondiale dans une évaluation de l’agriculture mondiale. L’Évaluation internationale de la science et de la technologie agricoles (IAASTD) soutient que le principal défi à relever pour rendre les pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement consistera à « réduire la pollution des sols, de l’air et des voies navigables ; et à garder les sols en santé, en s’occupant notamment des eaux de ruissellement chargées en fertilisants et déjections animales qui émanent des fermes à très grandes dimensions ». Bien accueilli par Greenpeace, le rapport de l’IAASTD est le résultat de cinq années de travail de plus de 400 experts et scientifiques éminents provenant de 60 pays du monde entier. L’IAASTD s’est inspirée du Groupe International d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : elle a publié une évaluation qui servira de référence pour évaluer la durabilité de l’agriculture dans les années à venir. De son côté, le gouvernement canadien préfère malheureusement rester à l’écart par son refus d’accepter les conclusions du rapport et ses recommandations.
Le rapport de Greenpeace, intitulé Zones mortes, montre comment on peut aller de l’avant grâce à une révolution agricole durable. La publication comporte des suggestions qui, si elles sont mises en pratique, permettraient de mettre un terme aux éclosions d’algues dangereuses. Parmi les recommandations incluses dans le rapport, mentionnons : l’élimination des eaux de ruissellement chargées de fertilisants par un emploi minimal des engrais et une couverture vétégale permanente sur les sols ; le rétablissement de la végétation naturelle le long des cours d’eau et des plans d’eau afin d’améliorer la rétention des nutriments et un meilleur financement de la recherche afin de mieux comprendre l’impact des nutriments dans la prolifération des zones mortes.
Source/auteur : Greenpeace
Mis en ligne le mercredi 9 juillet 2008, par jesusparis
avec-amour-et-paix- Journalistes
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Humeur : belle
tendances politiques : anarchiste
Date d'inscription : 18/02/2008
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Re: ZONE MORTES
bien triste toute cette polution,la nature est si belle
valou- Ecologistes
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Date d'inscription : 28/02/2008
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