Le coup médiatique des partisans du troisième mandat

jeudi 7 février 2008.

C’est rare que je regarde la télé algérienne, mais aujourd’hui pour cause de coupe d’Afrique je l’ai fait. Juste après le match Ghana-Cameroun, les infos. Je me dis tiens, si je les regardais histoire de voir ce qui se passe dans les hautes sphères de mon beau pays.


Ok, je prends mon mal en patience. 20 minutes sur la visite de Bouteflika en Tunisie. Embrassades, youyous, déjeuner, bain de foule. On nous montre sa journée comme si nous y étions. Réaliste. "Real politik". Une idée commence à germer dans ma tête : ce con est entrain de préparer son troisième mandat en effectuant des visites éclairs très médiatisée. Je n’avais pas tort.

Juste après le "résumé" de la visite, on nous parle d’associations ayant fait appel au président pour postuler à un troisième mandat et donc changer la constitution. On commence par le piètre Belkhadem puis on nous fait faire un tour national. Je me suis cru sur une émission de téléthon où on sillonne toutes les villes pour faire appel à la solidarité. Solidarité ? Oui, Sot-leader-ité comme dirait mon ami Algérien. Le contenu : mentions de soutien en entrée, comme plat de résistance des félicitations pour la politique de "réconciliation nationale" qui a fini par réconcilier les terroristes avec leurs bombes, puis le dessert, les fameux applaudissements nappés de "3ouhda talitha" à profusion.

Le temps passe vite, très vite. 20 autres minutes. Sur les chaînes françaises les infos sont déjà terminées mais chez nous, deux histoires de déjà vu prennent 40 minutes.

A la fin, on rembobine la bande, on repense aux sottises et avant de clôturer on nous met 2 minutes de Moussa Touati dont la phrase est coupée pour ne rien signifier. Coup d’éclat ? Plutôt coup bas

Tout ceci me rappelle un certain match Soudan-Algérie perdu 3-0 par notre équipe nationale où l’arbitre était totalement acquis aux locaux. Quelques temps après on nous annonce que l’Algérie a finalement gagné 3-0 par tapis vert. Logique et mérité au vu de la partialité. Chez nous les tapis verts n’existent pas. Les matchs sont joués d’avance et celui qui reçoit fait aussi arbitre, commissaire du match et commission d’arbitrage. Toutes les voies sont fermées aux équipes adverses. Parfois on les laisse marquer un but pour l’honneur. Sans plus.

Aujourd’hui l’équipe de la "3ouhda talita" a réussi un bon coup d’abrutissement du peuple, pauvre culturellement et intellectuellement. Il faut l’avouer quand même, cha3b habes, seffeklou yechtah. C’est désolant, mais véridique. L’avenir s’assombrit.

Red Bull