Avant de laisser Nicolas Sarkozy s'emparer de l'Elysée,
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Avant de laisser Nicolas Sarkozy s'emparer de l'Elysée,
Avant de laisser Nicolas Sarkozy s'emparer de l'Elysée, mes compatriotes auraient dû s'interroger sur ses alliances politiques internationales. Le clown de Neuilly se drape dans un manteau gaulliste, mais c'est un mercenaire de l'empire israélo-américain. En deux mots, il est notre Tony Blair, un homme dangereux qui menace sérieusement l'indépendance de la France et de l'Europe. Faudra-t-il le bouter hors du pays ?
[3] NICKY AU PAYS D'ARNOLD
"You've got to hand it to Nicolas Sarkozy. He has chutzpah."
Roger Cohen
The New York Times (USA)
13 septembre 2006
En août 2004, un hebdomadaire juif américain publiait un étonnant article sur l'influence croissante du lobby JAZ (Jewish-American-Zionist) sur le territoire français. Parmi les noms de personnalités soutenues par ce lobby ou par ses partenaires dans l'Hexagone figuraient ceux de Nicolas Sarkozy et de Patrick Gaubert (LICRA). L'American Jewish Congress aurait ainsi passé un accord avec l'Union des Patrons et des Professionnels Juifs de France (UPJF), - dont Nicole Guedj fut l'un des fondateurs -, et son président, Hervé Giaoui. Il fournissait alors à l'UPJF non seulement conseils et formations, mais aussi un soutien financier. De son côté, l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) aurait également développé des "relations avec des groupes juifs en France et ailleurs en Europe afin d'encourager un lobbying de style américain". (3/01)
En avril 2004, Nicolas Sarkozy s'était rendu à Washington à un déjeuner donné en son honneur par l'American Jewish Committee (AJC). Devant les invités de cette organisation sioniste connue pour ses campagnes anti-françaises, notre ministre de l'Intérieur se flattait de son nouveau surnom, "Sarkozy l'Américain". (3/02) Il déclarait aussi "partager beaucoup de valeurs américaines" et se comparait à Arnold Schwarzenegger, le gouverneur pro-israélien de l'Etat de Californie.
Les premiers contacts officiels entre Sarkozy et l'AJC remonteraient à octobre 2003. Or, l'AJC est un "lobby qui n'est ni juif, ni américain, en ce qu'il ne sert ni les intérêts des Juifs en général, ni ceux des Américains, ni ceux des Américains juifs, mais uniquement la politique de l'axe gouvernemental américano-israélien (...) dont le peuple palestinien est la principale victime". (3/03) En février 2004, afin de mieux influencer les autorités européennes, l'AJC s'implantait à Bruxelles (Belgique) en créant le Transatlantic Institute dirigé par Emanuele Ottolenghi. Le 14 avril 2005, le directeur exécutif de l'AJC, David Harris, avait accès à la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale, un évènement extraordinaire, car les interventions de citoyens américains devant cette instance sont rarissimes. L'AJC a également ses entrées à Sciences Po et s'invite depuis plus de sept ans aux fameux dîners du CRIF, auxquels se presse notre cabinet ministériel pour s'y faire insulter. (3/04)
En octobre 2004, Nicolas Sarkozy, cette fois-ci ministre des Finances, entreprenait un second voyage aux Etats-Unis. Il y confortait ses alliances en rencontrant le président de la Federal Reserve, Alan Greenspan. Et surtout, il déjeunait au Hudson Institute, où s'activent de redoutables néoconservateurs américains comme Robert Kagan, Elliott Abrams, Bill Kristol ou Richard Perle, le "Prince des ténèbres", qui fut avec Paul Wolfowitz et Douglas Feith l'un des principaux responsables de la guerre contre l'Irak déclenchée en mars 2003.
Lors du même séjour, Sarkozy dînait chez le banquier "démocrate" Félix Rohatyn en compagnie du "républicain" Michael Bloomberg, le maire de New York, un financier qui dépense des dizaines de millions de dollars pour ses campagnes municipales et dont les tendances dictatoriales sont dénoncées aussi bien par les manifestants défilant contre la guerre en Irak que par les cyclistes du mouvement Critical Mass. Plus tard, devant les étudiants de l'université de Columbia, un bastion sioniste de Manhattan, Sarkozy se décrivait, correctement sans doute, comme "étranger dans son propre pays". (3/05)
En septembre 2006, Nicolas Sarkozy, de nouveau ministre de l'Intérieur, retournait au pays d'Arnold. Accompagné de Pierre Lellouche, il renouait à New York avec Michael Bloomberg. Il rencontrait aussi, dans les salles de notre consulat et à huis clos, les représentants des puissantes organisations juives pro-israéliennes avec lesquels, bien que sans mission officielle du gouvernement français, il discutait très librement de politique étrangère. Le caractère secret de cette rencontre a été confirmé par le plus grand journal sioniste des Etats-Unis, le New York Times : "Lors d'une réunion privée avec plus d'une douzaine de dirigeants juifs qui s'est tenue ce lundi, [Sarkozy] a affirmé que la France n'aurait pas dû attendre si longtemps avant d'engager des troupes au Liban et s'est démarqué de M. Chirac en critiquant le Hezbollah qu'il a qualifié d'organisation 'terroriste', ce qu'a révélé un des participants de manière anonyme car il lui est interdit de dévoiler ce qui s'est passé pendant la rencontre." (3/06) Etaient présents à cette réunion au consulat français Harold Tanner, président de la Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations, Israel Singer du World Jewish Congress, Jack Rosen, président de l'American Jewish Congress, ainsi que des officiels de l'American Jewish Committee, de l'UJA et de l'Anti-Defamation League. Grâce aux indiscrétions d'un autre quotidien newyorkais (3/07), le New York Sun, on sait que Sarkozy leur a déclaré : "Je suis l'ami de l'Amérique, je suis l'ami d'Israël". A propos de l'Iran, il a affirmé à son auditoire restreint et en se référant à de prétendues "autorités françaises" que ce pays posséderait des armes nucléaires dans les deux à trois ans et, selon lui, "la seule réponse possible, c'est la fermeté. Nous devons envisager toutes les options possibles et ne pas nous lier les mains en nous limitant à une seule stratégie. Il faut nous abstenir de prévenir l'Iran des éventuelles actions du monde occidental". Sarkozy promettait alors à ses interlocuteurs que le dossier iranien serait sa "première priorité" s'il était élu président. "Je ne peux accepter un chef d'Etat qui dit vouloir rayer Israël de la carte", aurait-il ajouté. Pour lui, Israël devrait être "plus proactif", car "quand on est petit, il faut être rapide". Pour David Twersky, c'est "la première fois qu'un des principaux candidats à l'Elysée entretient publiquement de telles relations avec la communauté juive américaine".
Au cours du même voyage et toujours officiellement en visite privée, Sarkozy faisait à Washington un discours attaquant la politique étrangère de Jacques Chirac et s'affirmait, encore une fois, proche d'Israël. Il déjeunait ensuite avec Michael Chertoff, avant d'aller, en compagnie de Cécilia Sarkozy et du député UMP Pierre Lellouche, serrer la main du président George Bush, - "un évènement exceptionnel pour un simple ministre" précisait le New York Times : "Selon l'entourage du ministre français, le président Bush avait pris connaissance du discours prononcé, le matin, par M. Sarkozy devant la French American Foundation. Une intervention aimable pour les Etats-Unis, mais moins pour le Quai d'Orsay, qui a paru visé. Après avoir rappelé le contentieux transatlantique de 2003 sur l'Irak, M. Sarkozy a plaidé pour 'l'efficacité de la modestie' face à une 'France arrogante'. (...) Sur l'Iran, le ministre de l'intérieur a été très ferme. A un moment où même Washington ne met plus en avant d'autre option que des sanctions graduelles, M. Sarkozy a insisté sur le fait que 'toutes les options sont ouvertes'. (...) Sur Israël, il a tenu le langage que tout présidentiable américain pourrait adopter. 'Je veux dire combien je me sens proche d'Israël, a dit M. Sarkozy. Israël est la victime. Il doit tout faire pour éviter de passer pour l'agresseur'". (3/08)
Ce dernier voyage aux Etats-Unis a provoqué la colère de Jacques Chirac : "Le chef de l'Etat, qui s'envole en fin de matinée pour l'assemblée générale de l'ONU à New York, y a vu la confirmation de ce qu'il redoutait : s'il était amené à lui succéder, le président de l'UMP mettrait un terme à la spécificité française à l'égard des Etats-Unis, au profit d'une vision atlantiste. 'Irresponsable', a lancé Chirac mardi à l'un de ses plus anciens collaborateurs, en lui expliquant le 'danger pour la France' de la relation transatlantique que Sarkozy a affirmé à Washington vouloir 'rebâtir'. Le Président et le ministre de l'Intérieur avaient pourtant eu un tête-à-tête dans la semaine précédant le départ de Sarkozy. Mais ce dernier s'était bien gardé de transmettre à l'Elysée le discours qu'il devait prononcer devant la Fondation franco-américaine, dans lequel il a dénoncé 'l'arrogance française' et fait la leçon au duo Chirac-Villepin. (...) Des propos que Chirac a qualifié mardi en privé de 'lamentables' et de 'faute'. (...) C'est bien deux visions, deux doctrines, qui opposent l'Elysée et Sarkozy sur cette question sensible. 'Sans prononcer le mot de rupture, pour ne vexer personne, c'est une musique totalement différente que Nicolas Sarkozy a fait entendre aux Américains. Inutile d'agresser Jacques Chirac. Mais, si on gagne la présidentielle le 6 mai, il sera temps de changer de politique étrangère le 7', assure le député Pierre Lellouche. (...) 'Sarko l'Américain, on l'assume... et puis merde !' tranche Pierre Lellouche." (3/09)
Plusieurs observateurs ou politiciens ont compris tôt la vraie nature du nouvel occupant de l'Elysée. Pour le journaliste américain Wayne Madsen, Nicolas Sarkozy serait le "premier néoconservateur de France" (3/10), ce que confirmait le socialiste Luc Besson qui, dans un rapport, se demandait si la France était "prête à voter en 2007 pour un néoconservateur américain à passeport français." (3/11) Quant à José Bové, il jugeait Sarkozy "un homme dangereux pour notre pays. (...) C'est l'homme de la dissolution de l'Etat social et de sa transformation en Etat policier et carcéral. Cet ami de Blair et de Bush nous prépare une République communautariste et atlantiste" (3/12), un avis que partageait Laurent Fabius qui traitait Sarkozy de "'réactionnaire" et d''homme dangereux", d'autant plus nuisible qu'il dispose "de moyens financiers et médiatiques considérables", et qui estimait qu'il fallait tout faire pour bloquer la route de l'Elysée à "quelqu'un qui se fixe comme programme d'être le futur caniche du président des Etats-Unis'." (3/13) Henri Emmanuelli a pour sa part "fustigé 'Sarkozy couché comme un chiot devant son maître' [George] Bush" (3/09), une image que renforçaient les jugements d'un Dominique Strauss-Kahn : "'Sarkozy est un caméléon', 'un thatchérien, un berlusconien, un bushiste qui aime à s'habiller de l'uniforme atlantiste'" (3/14), d'un René Naba : "Que l'on ne s'y trompe pas : l'homme que l'UMP s'est choisi comme candidat présidentiel pour les élections de 2007 n'est toutefois pas l'héritier du gaullisme, mais le chef de file du courant atlantiste, un des points d'articulation de l'axe israélo-américain dans la sphère euro-méditerranéenne" (3/15) ou encore d'un Jean Bricmont : "Les néo-conservateurs et leurs alliés ont perdu le soutien de l’électorat aux États-Unis, en Italie, en Espagne et en Angleterre - il ne leur reste qu’un seul espoir important : la France, avec l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. (...) Pour eux, c’est l’espoir d’en finir une fois pour toutes avec l’hydre à deux têtes constituée par ce qui reste de modèle social français et de la politique indépendante de la France. (...) Sa victoire représenterait une inféodation de la France à l’étranger comme il n’y en a jamais eu dans le passé, sauf suite à des défaites militaires." (3/16)
En mai 2007, l'élection de Sarkozy à la présidence de la République française était immédiatement suivie d'une purge des services du renseignement : "Dans les jours qui ont suivi l'élection du néoconservateur Nicolas Sarkozy, ses partisans ont commencé, comme on le craignait, à purger les services de la surveillance et de la sécurité nationales. (...) Ces services vont connaître des dégraissages comparables à ceux observés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, au Danemark et en Italie sous la houlette de régimes néoconservateurs. Nos sources françaises au sein des milieux du renseignement nous indiquent que la DST et la DGSE s'attendent à des purges de type stalinien par les partisans de Sarkozy. Les agents ciblés seraient ceux proches du Parti socialiste ou considérés comme trop pro-arabes. Ces partisans comptent aussi s'attaquer aux agents ayant découvert les filières du financement de la campagne électorale de Sarkozy ainsi que ses engagements confidentiels dans le domaine de la politique étrangère grâce à la surveillance des télécommunications entre le prétendant à l'Elysée, son entourage et les responsables d'importantes organisations néoconservatrices américaines comme l'American Enterprise Institute ou l'American Jewish Committee. Certains de ces engagements sont en conflit avec les positions défendues par le président Jacques Chirac et par le premier ministre Dominique de Villepin." (3/17)
[3] NICKY AU PAYS D'ARNOLD
"You've got to hand it to Nicolas Sarkozy. He has chutzpah."
Roger Cohen
The New York Times (USA)
13 septembre 2006
En août 2004, un hebdomadaire juif américain publiait un étonnant article sur l'influence croissante du lobby JAZ (Jewish-American-Zionist) sur le territoire français. Parmi les noms de personnalités soutenues par ce lobby ou par ses partenaires dans l'Hexagone figuraient ceux de Nicolas Sarkozy et de Patrick Gaubert (LICRA). L'American Jewish Congress aurait ainsi passé un accord avec l'Union des Patrons et des Professionnels Juifs de France (UPJF), - dont Nicole Guedj fut l'un des fondateurs -, et son président, Hervé Giaoui. Il fournissait alors à l'UPJF non seulement conseils et formations, mais aussi un soutien financier. De son côté, l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) aurait également développé des "relations avec des groupes juifs en France et ailleurs en Europe afin d'encourager un lobbying de style américain". (3/01)
En avril 2004, Nicolas Sarkozy s'était rendu à Washington à un déjeuner donné en son honneur par l'American Jewish Committee (AJC). Devant les invités de cette organisation sioniste connue pour ses campagnes anti-françaises, notre ministre de l'Intérieur se flattait de son nouveau surnom, "Sarkozy l'Américain". (3/02) Il déclarait aussi "partager beaucoup de valeurs américaines" et se comparait à Arnold Schwarzenegger, le gouverneur pro-israélien de l'Etat de Californie.
Les premiers contacts officiels entre Sarkozy et l'AJC remonteraient à octobre 2003. Or, l'AJC est un "lobby qui n'est ni juif, ni américain, en ce qu'il ne sert ni les intérêts des Juifs en général, ni ceux des Américains, ni ceux des Américains juifs, mais uniquement la politique de l'axe gouvernemental américano-israélien (...) dont le peuple palestinien est la principale victime". (3/03) En février 2004, afin de mieux influencer les autorités européennes, l'AJC s'implantait à Bruxelles (Belgique) en créant le Transatlantic Institute dirigé par Emanuele Ottolenghi. Le 14 avril 2005, le directeur exécutif de l'AJC, David Harris, avait accès à la commission des affaires étrangères de l'Assemblée Nationale, un évènement extraordinaire, car les interventions de citoyens américains devant cette instance sont rarissimes. L'AJC a également ses entrées à Sciences Po et s'invite depuis plus de sept ans aux fameux dîners du CRIF, auxquels se presse notre cabinet ministériel pour s'y faire insulter. (3/04)
En octobre 2004, Nicolas Sarkozy, cette fois-ci ministre des Finances, entreprenait un second voyage aux Etats-Unis. Il y confortait ses alliances en rencontrant le président de la Federal Reserve, Alan Greenspan. Et surtout, il déjeunait au Hudson Institute, où s'activent de redoutables néoconservateurs américains comme Robert Kagan, Elliott Abrams, Bill Kristol ou Richard Perle, le "Prince des ténèbres", qui fut avec Paul Wolfowitz et Douglas Feith l'un des principaux responsables de la guerre contre l'Irak déclenchée en mars 2003.
Lors du même séjour, Sarkozy dînait chez le banquier "démocrate" Félix Rohatyn en compagnie du "républicain" Michael Bloomberg, le maire de New York, un financier qui dépense des dizaines de millions de dollars pour ses campagnes municipales et dont les tendances dictatoriales sont dénoncées aussi bien par les manifestants défilant contre la guerre en Irak que par les cyclistes du mouvement Critical Mass. Plus tard, devant les étudiants de l'université de Columbia, un bastion sioniste de Manhattan, Sarkozy se décrivait, correctement sans doute, comme "étranger dans son propre pays". (3/05)
En septembre 2006, Nicolas Sarkozy, de nouveau ministre de l'Intérieur, retournait au pays d'Arnold. Accompagné de Pierre Lellouche, il renouait à New York avec Michael Bloomberg. Il rencontrait aussi, dans les salles de notre consulat et à huis clos, les représentants des puissantes organisations juives pro-israéliennes avec lesquels, bien que sans mission officielle du gouvernement français, il discutait très librement de politique étrangère. Le caractère secret de cette rencontre a été confirmé par le plus grand journal sioniste des Etats-Unis, le New York Times : "Lors d'une réunion privée avec plus d'une douzaine de dirigeants juifs qui s'est tenue ce lundi, [Sarkozy] a affirmé que la France n'aurait pas dû attendre si longtemps avant d'engager des troupes au Liban et s'est démarqué de M. Chirac en critiquant le Hezbollah qu'il a qualifié d'organisation 'terroriste', ce qu'a révélé un des participants de manière anonyme car il lui est interdit de dévoiler ce qui s'est passé pendant la rencontre." (3/06) Etaient présents à cette réunion au consulat français Harold Tanner, président de la Conference of Presidents of Major American Jewish Organizations, Israel Singer du World Jewish Congress, Jack Rosen, président de l'American Jewish Congress, ainsi que des officiels de l'American Jewish Committee, de l'UJA et de l'Anti-Defamation League. Grâce aux indiscrétions d'un autre quotidien newyorkais (3/07), le New York Sun, on sait que Sarkozy leur a déclaré : "Je suis l'ami de l'Amérique, je suis l'ami d'Israël". A propos de l'Iran, il a affirmé à son auditoire restreint et en se référant à de prétendues "autorités françaises" que ce pays posséderait des armes nucléaires dans les deux à trois ans et, selon lui, "la seule réponse possible, c'est la fermeté. Nous devons envisager toutes les options possibles et ne pas nous lier les mains en nous limitant à une seule stratégie. Il faut nous abstenir de prévenir l'Iran des éventuelles actions du monde occidental". Sarkozy promettait alors à ses interlocuteurs que le dossier iranien serait sa "première priorité" s'il était élu président. "Je ne peux accepter un chef d'Etat qui dit vouloir rayer Israël de la carte", aurait-il ajouté. Pour lui, Israël devrait être "plus proactif", car "quand on est petit, il faut être rapide". Pour David Twersky, c'est "la première fois qu'un des principaux candidats à l'Elysée entretient publiquement de telles relations avec la communauté juive américaine".
Au cours du même voyage et toujours officiellement en visite privée, Sarkozy faisait à Washington un discours attaquant la politique étrangère de Jacques Chirac et s'affirmait, encore une fois, proche d'Israël. Il déjeunait ensuite avec Michael Chertoff, avant d'aller, en compagnie de Cécilia Sarkozy et du député UMP Pierre Lellouche, serrer la main du président George Bush, - "un évènement exceptionnel pour un simple ministre" précisait le New York Times : "Selon l'entourage du ministre français, le président Bush avait pris connaissance du discours prononcé, le matin, par M. Sarkozy devant la French American Foundation. Une intervention aimable pour les Etats-Unis, mais moins pour le Quai d'Orsay, qui a paru visé. Après avoir rappelé le contentieux transatlantique de 2003 sur l'Irak, M. Sarkozy a plaidé pour 'l'efficacité de la modestie' face à une 'France arrogante'. (...) Sur l'Iran, le ministre de l'intérieur a été très ferme. A un moment où même Washington ne met plus en avant d'autre option que des sanctions graduelles, M. Sarkozy a insisté sur le fait que 'toutes les options sont ouvertes'. (...) Sur Israël, il a tenu le langage que tout présidentiable américain pourrait adopter. 'Je veux dire combien je me sens proche d'Israël, a dit M. Sarkozy. Israël est la victime. Il doit tout faire pour éviter de passer pour l'agresseur'". (3/08)
Ce dernier voyage aux Etats-Unis a provoqué la colère de Jacques Chirac : "Le chef de l'Etat, qui s'envole en fin de matinée pour l'assemblée générale de l'ONU à New York, y a vu la confirmation de ce qu'il redoutait : s'il était amené à lui succéder, le président de l'UMP mettrait un terme à la spécificité française à l'égard des Etats-Unis, au profit d'une vision atlantiste. 'Irresponsable', a lancé Chirac mardi à l'un de ses plus anciens collaborateurs, en lui expliquant le 'danger pour la France' de la relation transatlantique que Sarkozy a affirmé à Washington vouloir 'rebâtir'. Le Président et le ministre de l'Intérieur avaient pourtant eu un tête-à-tête dans la semaine précédant le départ de Sarkozy. Mais ce dernier s'était bien gardé de transmettre à l'Elysée le discours qu'il devait prononcer devant la Fondation franco-américaine, dans lequel il a dénoncé 'l'arrogance française' et fait la leçon au duo Chirac-Villepin. (...) Des propos que Chirac a qualifié mardi en privé de 'lamentables' et de 'faute'. (...) C'est bien deux visions, deux doctrines, qui opposent l'Elysée et Sarkozy sur cette question sensible. 'Sans prononcer le mot de rupture, pour ne vexer personne, c'est une musique totalement différente que Nicolas Sarkozy a fait entendre aux Américains. Inutile d'agresser Jacques Chirac. Mais, si on gagne la présidentielle le 6 mai, il sera temps de changer de politique étrangère le 7', assure le député Pierre Lellouche. (...) 'Sarko l'Américain, on l'assume... et puis merde !' tranche Pierre Lellouche." (3/09)
Plusieurs observateurs ou politiciens ont compris tôt la vraie nature du nouvel occupant de l'Elysée. Pour le journaliste américain Wayne Madsen, Nicolas Sarkozy serait le "premier néoconservateur de France" (3/10), ce que confirmait le socialiste Luc Besson qui, dans un rapport, se demandait si la France était "prête à voter en 2007 pour un néoconservateur américain à passeport français." (3/11) Quant à José Bové, il jugeait Sarkozy "un homme dangereux pour notre pays. (...) C'est l'homme de la dissolution de l'Etat social et de sa transformation en Etat policier et carcéral. Cet ami de Blair et de Bush nous prépare une République communautariste et atlantiste" (3/12), un avis que partageait Laurent Fabius qui traitait Sarkozy de "'réactionnaire" et d''homme dangereux", d'autant plus nuisible qu'il dispose "de moyens financiers et médiatiques considérables", et qui estimait qu'il fallait tout faire pour bloquer la route de l'Elysée à "quelqu'un qui se fixe comme programme d'être le futur caniche du président des Etats-Unis'." (3/13) Henri Emmanuelli a pour sa part "fustigé 'Sarkozy couché comme un chiot devant son maître' [George] Bush" (3/09), une image que renforçaient les jugements d'un Dominique Strauss-Kahn : "'Sarkozy est un caméléon', 'un thatchérien, un berlusconien, un bushiste qui aime à s'habiller de l'uniforme atlantiste'" (3/14), d'un René Naba : "Que l'on ne s'y trompe pas : l'homme que l'UMP s'est choisi comme candidat présidentiel pour les élections de 2007 n'est toutefois pas l'héritier du gaullisme, mais le chef de file du courant atlantiste, un des points d'articulation de l'axe israélo-américain dans la sphère euro-méditerranéenne" (3/15) ou encore d'un Jean Bricmont : "Les néo-conservateurs et leurs alliés ont perdu le soutien de l’électorat aux États-Unis, en Italie, en Espagne et en Angleterre - il ne leur reste qu’un seul espoir important : la France, avec l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. (...) Pour eux, c’est l’espoir d’en finir une fois pour toutes avec l’hydre à deux têtes constituée par ce qui reste de modèle social français et de la politique indépendante de la France. (...) Sa victoire représenterait une inféodation de la France à l’étranger comme il n’y en a jamais eu dans le passé, sauf suite à des défaites militaires." (3/16)
En mai 2007, l'élection de Sarkozy à la présidence de la République française était immédiatement suivie d'une purge des services du renseignement : "Dans les jours qui ont suivi l'élection du néoconservateur Nicolas Sarkozy, ses partisans ont commencé, comme on le craignait, à purger les services de la surveillance et de la sécurité nationales. (...) Ces services vont connaître des dégraissages comparables à ceux observés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie, au Danemark et en Italie sous la houlette de régimes néoconservateurs. Nos sources françaises au sein des milieux du renseignement nous indiquent que la DST et la DGSE s'attendent à des purges de type stalinien par les partisans de Sarkozy. Les agents ciblés seraient ceux proches du Parti socialiste ou considérés comme trop pro-arabes. Ces partisans comptent aussi s'attaquer aux agents ayant découvert les filières du financement de la campagne électorale de Sarkozy ainsi que ses engagements confidentiels dans le domaine de la politique étrangère grâce à la surveillance des télécommunications entre le prétendant à l'Elysée, son entourage et les responsables d'importantes organisations néoconservatrices américaines comme l'American Enterprise Institute ou l'American Jewish Committee. Certains de ces engagements sont en conflit avec les positions défendues par le président Jacques Chirac et par le premier ministre Dominique de Villepin." (3/17)
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Re: Avant de laisser Nicolas Sarkozy s'emparer de l'Elysée,
En juin 2007, le gouverneur Schwarzenegger était à Paris. Arnold était bien sûr reçu à l'Elysée, où il déclarait à la presse qu'il "admirait énormément" Nicolas Sarkozy et que ce dernier "apportait un sang neuf dans l'arène politique internationale". (3/18)
La visite d'Arnold était suivie par celle de Condoleezza Rice, la secrétaire d'Etat américaine : "L'initiative de Nicolas Sarkozy et du ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, de convoquer, lundi 25 juin à Paris, une réunion internationale sur le Darfour (ouest du Soudan), est accueillie favorablement à Washington. L'administration Bush a décidé de s'emparer de cette occasion pour afficher un regain de coopération avec la France sur un terrain nouveau : après le Liban, le nucléaire iranien et la lutte antiterroriste, il est désormais question d'unir les efforts pour mettre fin à un drame que les Etats-Unis ont qualifié de 'génocide', et la France de 'catastrophe humanitaire'. (...) Le Soudan a décliné l'invitation et l'Union africaine (UA) sera absente. (...) Cette présence de Mme Rice pendant les cinq heures de discussions vise à souligner les bonnes dispositions américaines à l'égard de M. Sarkozy. (...) L'implication de la France sur le Darfour est jugée utile à Washington, car Paris dispose de leviers dans la région (Tchad, Centrafrique) et de contacts que l'administration américaine n'a pas (Erythrée)." (3/19)
En juillet 2007, c'était au tour de l'American Jewish Committee de débarquer dans la capitale française. Cette venue confirmait la prise en mains de notre pays par l'empire israélo-américain : "Au cours d'une visite de trois jours à Paris, une délégation de dirigeants de l'AJC incluant David Harris (Executive Director), Larry Shelley (membre du National Board of Governors) et Jason Isaacson (Director of government and international affairs) a rencontré plusieurs officiels de haut rang du gouvernement français : Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, Jean-David Levitte, premier conseiller diplomatique du président Sarkozy, Catherine Albanel, ministre de la Culture et de la communication, et Boris Boillon, conseiller diplomatique du président pour le Moyen-Orient. Ils ont discuté du programme nucléaire iranien, de la présence du Hezbollah au Liban et du dossier israélo-palestinien. Le groupe a aussi rencontré Tzipi Livni, la ministre israélienne des Affaires étrangères qui se trouvait à Paris pour discuter avec des officiels français, ainsi que les ambassadeurs israélien et américain, des dirigeants juifs français comme Richard Prasquier, le nouveau président du CRIF, et André Glucksmann et Pascal Bruckner, deux intellectuels connus du pays." (3/20)
Au début du mois d'août 2007, le Boston Globe, qui appartient au même groupe de presse que le New York Times et l'International Herald Tribune, annonçait en exclusivité l'arrivée du président Nicolas Sarkozy pour un séjour de deux semaines dans le New Hampshire. (3/21) Pour pouvoir informer leurs lecteurs, les journaux français devaient se contenter de puiser dans le Globe, car ni l'Elysée ni le consulat de France de Boston ni l'ambassade de France de Washington ne voulaient confirmer la nouvelle. (3/22) (3/23)
Dans un premier temps, Sarkozy déclarait n'être venu aux Etats-Unis que pour y passer des vacances et réaliser ainsi un rêve de jeunesse en découvrant enfin cette "Amérique populaire" qu'il aimait tant. En réalité, il y était "invité par des amis" et séjournait dans une villa luxueuse louée 30.000 dollars par semaine en bordure du lac de Wolfeboro, une petite communauté huppée de la Nouvelle-Angleterre ; Le Figaro précisait que "certains habitués se demandent si ce n'est pas Frédéric Otto, un autre résident français de la ville, membre du conseil d'administration de la banque privée Edmond de Rothschild Europe, qui aurait donné l'idée au président français de choisir ce lieu de villégiature". (3/24) Quelques jours plus tard, un communiqué de la Maison Blanche révélait le réel motif du séjour de Sarkozy : "Le Président et Madame Bush ont invité le président français, Nicolas Sarkozy, et son épouse à un déjeuner privé, qui aura lieu le 11 août 2007 à Kennebunkport (Maine) dans la résidence de l'ancien président George H. W. Bush." (3/25) Cécilia Sarkozy n'ira finalement pas à cette rencontre au sommet que les médias s'évertueront d'abord à présenter comme une simple manifestation de la vieille amitié transatlantique en soulignant la modestie du repas partagé par le président français et la famille Bush au grand complet.
Mais la portée politique de cette rencontre était trop évidente pour être complètement ignorée : "Le style de la rencontre, chaleureuse et simple, entre le président Bush et son homologue Nicolas Sarkozy marque une 'nouvelle ère' dans les relations entre les deux pays, relevait dimanche la presse américaine (...). M. Sarkozy (...) a reçu un accueil chaleureux habituellement réservé aux Britanniques', poursuit le journal de la capitale. 'Le président Bush, connu dans le passé pour la froideur manifestée à l'égard des Français, était pour ainsi dire rayonnant quand il a accueilli M. Sarkozy dans la maison familiale de ses parents'." (3/26)
Il s'agissait bien d'une réunion de deux chefs d'Etat au cours de laquelle ont été discutés "certains sujets internationaux", car "le président français, même s'il ne s'agissait pas d'un sommet, avait l'intention d'aborder les principaux sujets de l'actualité internationale - Irak, Iran, Liban, Afghanistan et Darfour." (3/27) (3/28) "On aurait pu s'émerveiller devant le privilège : Nicolas Sarkozy est, en sept ans de présidence de George W. Bush, seulement le deuxième chef d'Etat à être invité à Kennebunkport, la propriété des parents du président américain. Au lieu de quoi, chaque partie semble s'être forcée à minimiser l'importance du déjeuner prévu ce samedi. D'abord, Nicolas Sarkozy qui soulignait la semaine dernière que sa visite à George W. Bush n'était pas la raison de ses vacances dans le New Hampshire. Ensuite, le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow qui a répété à deux reprises qu'il s'agissait d'une invitation 'de Mme Bush à Mme Sarkozy', alors que le président français était 'dans les environs'. 'Il a certainement choisi un bon pays pour ses vacances, non ?', a plaisanté le porte-parole auprès de la presse américaine. 'La Maison Blanche est certainement euphorique', fait valoir Phil Gordon, analyste des relations américano-européennes à la Brookings Institution. 'Vous vous rendez compte ? A un moment où ils ont l'impression que plus personne ne les aime, le président d'un pays réputé anti-américain vient ostensiblement passer ses vacances aux Etats-Unis'. (...) Sarkozy a d'abord la qualité de ne pas être Jacques Chirac. Entre l'ancien président français et George Bush, le courant n'est jamais passé. (...) Avant même ses vacances en Nouvelle-Angleterre, Sarkozy avait une réputation américanophile. "Un Américain à Paris", titrait l'éditorial du New York Sun après sa victoire. (...) Aux Etats-Unis, même des personnalités de gauche ont apprécié les choix de Bernard Kouchner et de Dominique Strauss Kahn. (...) Autre source de confiance a priori en l'équipe Sarkozy, le rôle de conseiller diplomatique accordé à Jean-David Levitte, l'ancien ambassadeur français, coqueluche des cercles politiques américains. Washington préfère de loin un binôme Sarkozy-Levitte à un duo Chirac-Villepin." (3/29)
Durant son séjour, Sarkozy était encensé par Rudoph Giuliani, un farouche sioniste proche des milieux néoconservateurs américains : "Le président français (...) est ravi de ses vacances américaines. 'C'était fantastique', dit-il en interrompant son jogging. 'La France est de retour. Il n'y a plus de problème', ajoute-t-il à propos de la relation franco-américaine. (...) Du côté républicain au moins, il s'est gagné des amis. Rudolph Giuliani, l'ancien maire de New York candidat à l'élection présidentielle a un nouveau livre de chevet, Témoignage de Nicolas Sarkozy, 'un des meilleurs livres que j'ai lus cet été'." (3/30) "'Le lendemain du jour où il a été élu, un grand quotidien a titré 'le Rudy français', je peux vous dire que j'ai apprécié', raconte 'Rudy' Giuliani au Figaro. Dans un débat entre républicains, l'ancien maire de New York avait même brandi cette page du New York Post comme le signe d'une victoire à venir." (3/31) Ce fervent admirateur de Sarkozy est opposé à la création d'un Etat palestinien. En tant que maire de Big Apple, il avait, lors de la célébration du 50ème anniversaire des Nations-Unies, interdit à Yasser Arafat toute participation aux événements municipaux. Il prêche aujourd'hui en faveur d'une intégration d'Israël au sein de l'OTAN. Pour sa campagne présidentielle, Giuliani s'est entouré de membres de l'American Enterprise Institute (AEI), de la Hoover Institution et l'Heritage Foundation. Il a notamment enrôlé le néoconservateur juif Norman Podhoretz, l'un des principaux collaborateurs à la revue Commentary, qui cherche à tout prix à provoquer une guerre contre l'Iran... (3/32) (3/33) (3/34) Or, "sur le dossier iranien, M. Giuliani se montre plus directement menaçant que le président Bush. 'Les théocrates qui dirigent l'Iran doivent comprendre que nous pouvons manier la carotte aussi bien que le bâton, en minant le soutien populaire à leur régime, en nuisant à l'économie iranienne, en affaiblissant l'armée iranienne et, si tout le reste échouait, en détruisant son infrastructure nucléaire', dit-il." (3/35)
Deux jours après le retour de Sarkozy à Paris, son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, effectuait une visite surprise en Irak, la première du genre depuis l'invasion américaine du printemps 2003. (3/36) On se souvient que, cette année-là, le même Kouchner s'était prononcé en faveur d'une intervention militaire en Irak et qu'il avait ainsi rejoint le camp des autres juifs sionistes français que sont Pierre Lellouche, Alain Finkielkraut, André Glucksmann ou Shmuel Trigano. (3/37) (3/38) Sa visite en Mésopotamie, confinée à la seule Zone Verte de Bagdad, lui permettra cette fois-ci de plaider pour une "solution irakienne". Selon lui, la communauté internationale devrait "soutenir la préservation de la souveraineté, de l'intégrité et de la démocratie en Irak". Et d'affirmer : "C'est un problème irakien et il doit être réglé par les Irakiens." (3/39) La visite de Kouchner en Irak n'a certes pas plu à tout le monde. Pour Jean-Pierre Chevènement, qui semble s'inquiéter à juste titre de la nouvelle politique étrangère de l'Elysée, "la France gaspille le bénéfice de son non-alignement. (...) Si Nicolas Sarkozy pensait vraiment, comme il l'a dit en janvier 2007, que l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis était une erreur, pourquoi la couvre-t-il aujourd'hui ?" (3/40) Réaction négative également du côté de Dominique de Villepin : "A propos de l'Irak, celui qui fut aussi ministre des affaires étrangères et ardent défenseur du refus de la guerre, a appelé à avancer 'les yeux ouverts' et à 'être lucides'. 'Donner une caution aujourd'hui à l'administration Bush sur l'Irak et sur beaucoup d'autres sujets, ce serait une erreur monumentale', a-t-il averti." (3/41) Peu après son passage à Bagdad, Kouchner provoquait un sérieux incident diplomatique : "[Le premier ministre] Nouri al-Maliki a dénoncé avec virulence des propos attribués à Bernard Kouchner appelant à son départ du gouvernement, exigeant même des excuses de la France, quelques jours après la visite inédite du ministre français des Affaires étrangères à Bagdad. (...) Nouri al-Maliki réagissait apparemment à une interview du ministre français publiée par l'hebdomadaire américain Newsweek du 24 août dans laquelle le 'French doctor' est cité comme favorable à un changement à la tête du gouvernement irakien (...) : "Oui. Je viens d'avoir [la secrétaire d'Etat] Condoleezza Rice au téléphone il y a dix ou quinze minutes et je lui ai dit : 'Ecoutez, il doit être remplacé.'" (3/42)
Le 27 août 2007, Nicolas Sarkozy prononçait son premier discours de politique étrangère devant la Conférence des ambassadeurs. Il s'adressait directement aux ministres, aux diplomates et aux parlementaires français. (3/43) Dans ses commentaires, le quotidien Le Monde, qui semble être tombé depuis plusieurs années sous la coupe de l'internationale sioniste, qualifiait ce discours de "prudent". De fait, les propos de Sarkozy étaient ceux d'un fidèle vassal de l'empire israélo-américain. Il évoquait par exemple une "confrontation entre l'Islam et l'Occident" en répétant l'expression pas moins de six fois et en s'affirmant ainsi la principale voix de l'idéologie néoconservatrice dans notre pays. Il se disait "l'ami d'Israël" et condamnait le Hamas. Il qualifiait Tony Blair de "personnalité de premier plan" et de "parrain de la paix". Il mentait encore en se défendant de tout alignement sur Washington : "Je suis de ceux qui pensent que l'amitié entre les Etats-Unis et la France est aussi importante aujourd'hui qu'elle l'a été au cours des deux siècles passés. Alliés ne veut pas dire alignés et je me sens parfaitement libre d'exprimer nos accords comme nos désaccords, sans complaisance ni tabou" ; il ajoutait plus loin qu'il n'y avait "pas de compétition, mais bien complémentarité, entre l'OTAN et l'Union [européenne]." La Russie, par contre, se voyait reprocher sa "brutalité", la Chine se prenait une volée de critiques et Téhéran était menacé de sanctions, voire de bombardements, car Sarkozy estime "qu'un Iran doté de l'arme nucléaire est pour moi inacceptable". Et, à propos de son ministre des Affaires étrangères, qu'il tient pour "une personnalité remarquable" et dont le nom sera cité cinq fois dans ce discours, il aura le culot de dire : "Je suis enfin de ceux qui pensent que la France demeure porteuse d'un message et de valeurs qui résonnent à travers le monde, ceux (...) de l'humanitaire et du devoir de protéger incarnés par des hommes tels que Bernard Kouchner"...
La visite d'Arnold était suivie par celle de Condoleezza Rice, la secrétaire d'Etat américaine : "L'initiative de Nicolas Sarkozy et du ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, de convoquer, lundi 25 juin à Paris, une réunion internationale sur le Darfour (ouest du Soudan), est accueillie favorablement à Washington. L'administration Bush a décidé de s'emparer de cette occasion pour afficher un regain de coopération avec la France sur un terrain nouveau : après le Liban, le nucléaire iranien et la lutte antiterroriste, il est désormais question d'unir les efforts pour mettre fin à un drame que les Etats-Unis ont qualifié de 'génocide', et la France de 'catastrophe humanitaire'. (...) Le Soudan a décliné l'invitation et l'Union africaine (UA) sera absente. (...) Cette présence de Mme Rice pendant les cinq heures de discussions vise à souligner les bonnes dispositions américaines à l'égard de M. Sarkozy. (...) L'implication de la France sur le Darfour est jugée utile à Washington, car Paris dispose de leviers dans la région (Tchad, Centrafrique) et de contacts que l'administration américaine n'a pas (Erythrée)." (3/19)
En juillet 2007, c'était au tour de l'American Jewish Committee de débarquer dans la capitale française. Cette venue confirmait la prise en mains de notre pays par l'empire israélo-américain : "Au cours d'une visite de trois jours à Paris, une délégation de dirigeants de l'AJC incluant David Harris (Executive Director), Larry Shelley (membre du National Board of Governors) et Jason Isaacson (Director of government and international affairs) a rencontré plusieurs officiels de haut rang du gouvernement français : Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, Jean-David Levitte, premier conseiller diplomatique du président Sarkozy, Catherine Albanel, ministre de la Culture et de la communication, et Boris Boillon, conseiller diplomatique du président pour le Moyen-Orient. Ils ont discuté du programme nucléaire iranien, de la présence du Hezbollah au Liban et du dossier israélo-palestinien. Le groupe a aussi rencontré Tzipi Livni, la ministre israélienne des Affaires étrangères qui se trouvait à Paris pour discuter avec des officiels français, ainsi que les ambassadeurs israélien et américain, des dirigeants juifs français comme Richard Prasquier, le nouveau président du CRIF, et André Glucksmann et Pascal Bruckner, deux intellectuels connus du pays." (3/20)
Au début du mois d'août 2007, le Boston Globe, qui appartient au même groupe de presse que le New York Times et l'International Herald Tribune, annonçait en exclusivité l'arrivée du président Nicolas Sarkozy pour un séjour de deux semaines dans le New Hampshire. (3/21) Pour pouvoir informer leurs lecteurs, les journaux français devaient se contenter de puiser dans le Globe, car ni l'Elysée ni le consulat de France de Boston ni l'ambassade de France de Washington ne voulaient confirmer la nouvelle. (3/22) (3/23)
Dans un premier temps, Sarkozy déclarait n'être venu aux Etats-Unis que pour y passer des vacances et réaliser ainsi un rêve de jeunesse en découvrant enfin cette "Amérique populaire" qu'il aimait tant. En réalité, il y était "invité par des amis" et séjournait dans une villa luxueuse louée 30.000 dollars par semaine en bordure du lac de Wolfeboro, une petite communauté huppée de la Nouvelle-Angleterre ; Le Figaro précisait que "certains habitués se demandent si ce n'est pas Frédéric Otto, un autre résident français de la ville, membre du conseil d'administration de la banque privée Edmond de Rothschild Europe, qui aurait donné l'idée au président français de choisir ce lieu de villégiature". (3/24) Quelques jours plus tard, un communiqué de la Maison Blanche révélait le réel motif du séjour de Sarkozy : "Le Président et Madame Bush ont invité le président français, Nicolas Sarkozy, et son épouse à un déjeuner privé, qui aura lieu le 11 août 2007 à Kennebunkport (Maine) dans la résidence de l'ancien président George H. W. Bush." (3/25) Cécilia Sarkozy n'ira finalement pas à cette rencontre au sommet que les médias s'évertueront d'abord à présenter comme une simple manifestation de la vieille amitié transatlantique en soulignant la modestie du repas partagé par le président français et la famille Bush au grand complet.
Mais la portée politique de cette rencontre était trop évidente pour être complètement ignorée : "Le style de la rencontre, chaleureuse et simple, entre le président Bush et son homologue Nicolas Sarkozy marque une 'nouvelle ère' dans les relations entre les deux pays, relevait dimanche la presse américaine (...). M. Sarkozy (...) a reçu un accueil chaleureux habituellement réservé aux Britanniques', poursuit le journal de la capitale. 'Le président Bush, connu dans le passé pour la froideur manifestée à l'égard des Français, était pour ainsi dire rayonnant quand il a accueilli M. Sarkozy dans la maison familiale de ses parents'." (3/26)
Il s'agissait bien d'une réunion de deux chefs d'Etat au cours de laquelle ont été discutés "certains sujets internationaux", car "le président français, même s'il ne s'agissait pas d'un sommet, avait l'intention d'aborder les principaux sujets de l'actualité internationale - Irak, Iran, Liban, Afghanistan et Darfour." (3/27) (3/28) "On aurait pu s'émerveiller devant le privilège : Nicolas Sarkozy est, en sept ans de présidence de George W. Bush, seulement le deuxième chef d'Etat à être invité à Kennebunkport, la propriété des parents du président américain. Au lieu de quoi, chaque partie semble s'être forcée à minimiser l'importance du déjeuner prévu ce samedi. D'abord, Nicolas Sarkozy qui soulignait la semaine dernière que sa visite à George W. Bush n'était pas la raison de ses vacances dans le New Hampshire. Ensuite, le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow qui a répété à deux reprises qu'il s'agissait d'une invitation 'de Mme Bush à Mme Sarkozy', alors que le président français était 'dans les environs'. 'Il a certainement choisi un bon pays pour ses vacances, non ?', a plaisanté le porte-parole auprès de la presse américaine. 'La Maison Blanche est certainement euphorique', fait valoir Phil Gordon, analyste des relations américano-européennes à la Brookings Institution. 'Vous vous rendez compte ? A un moment où ils ont l'impression que plus personne ne les aime, le président d'un pays réputé anti-américain vient ostensiblement passer ses vacances aux Etats-Unis'. (...) Sarkozy a d'abord la qualité de ne pas être Jacques Chirac. Entre l'ancien président français et George Bush, le courant n'est jamais passé. (...) Avant même ses vacances en Nouvelle-Angleterre, Sarkozy avait une réputation américanophile. "Un Américain à Paris", titrait l'éditorial du New York Sun après sa victoire. (...) Aux Etats-Unis, même des personnalités de gauche ont apprécié les choix de Bernard Kouchner et de Dominique Strauss Kahn. (...) Autre source de confiance a priori en l'équipe Sarkozy, le rôle de conseiller diplomatique accordé à Jean-David Levitte, l'ancien ambassadeur français, coqueluche des cercles politiques américains. Washington préfère de loin un binôme Sarkozy-Levitte à un duo Chirac-Villepin." (3/29)
Durant son séjour, Sarkozy était encensé par Rudoph Giuliani, un farouche sioniste proche des milieux néoconservateurs américains : "Le président français (...) est ravi de ses vacances américaines. 'C'était fantastique', dit-il en interrompant son jogging. 'La France est de retour. Il n'y a plus de problème', ajoute-t-il à propos de la relation franco-américaine. (...) Du côté républicain au moins, il s'est gagné des amis. Rudolph Giuliani, l'ancien maire de New York candidat à l'élection présidentielle a un nouveau livre de chevet, Témoignage de Nicolas Sarkozy, 'un des meilleurs livres que j'ai lus cet été'." (3/30) "'Le lendemain du jour où il a été élu, un grand quotidien a titré 'le Rudy français', je peux vous dire que j'ai apprécié', raconte 'Rudy' Giuliani au Figaro. Dans un débat entre républicains, l'ancien maire de New York avait même brandi cette page du New York Post comme le signe d'une victoire à venir." (3/31) Ce fervent admirateur de Sarkozy est opposé à la création d'un Etat palestinien. En tant que maire de Big Apple, il avait, lors de la célébration du 50ème anniversaire des Nations-Unies, interdit à Yasser Arafat toute participation aux événements municipaux. Il prêche aujourd'hui en faveur d'une intégration d'Israël au sein de l'OTAN. Pour sa campagne présidentielle, Giuliani s'est entouré de membres de l'American Enterprise Institute (AEI), de la Hoover Institution et l'Heritage Foundation. Il a notamment enrôlé le néoconservateur juif Norman Podhoretz, l'un des principaux collaborateurs à la revue Commentary, qui cherche à tout prix à provoquer une guerre contre l'Iran... (3/32) (3/33) (3/34) Or, "sur le dossier iranien, M. Giuliani se montre plus directement menaçant que le président Bush. 'Les théocrates qui dirigent l'Iran doivent comprendre que nous pouvons manier la carotte aussi bien que le bâton, en minant le soutien populaire à leur régime, en nuisant à l'économie iranienne, en affaiblissant l'armée iranienne et, si tout le reste échouait, en détruisant son infrastructure nucléaire', dit-il." (3/35)
Deux jours après le retour de Sarkozy à Paris, son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, effectuait une visite surprise en Irak, la première du genre depuis l'invasion américaine du printemps 2003. (3/36) On se souvient que, cette année-là, le même Kouchner s'était prononcé en faveur d'une intervention militaire en Irak et qu'il avait ainsi rejoint le camp des autres juifs sionistes français que sont Pierre Lellouche, Alain Finkielkraut, André Glucksmann ou Shmuel Trigano. (3/37) (3/38) Sa visite en Mésopotamie, confinée à la seule Zone Verte de Bagdad, lui permettra cette fois-ci de plaider pour une "solution irakienne". Selon lui, la communauté internationale devrait "soutenir la préservation de la souveraineté, de l'intégrité et de la démocratie en Irak". Et d'affirmer : "C'est un problème irakien et il doit être réglé par les Irakiens." (3/39) La visite de Kouchner en Irak n'a certes pas plu à tout le monde. Pour Jean-Pierre Chevènement, qui semble s'inquiéter à juste titre de la nouvelle politique étrangère de l'Elysée, "la France gaspille le bénéfice de son non-alignement. (...) Si Nicolas Sarkozy pensait vraiment, comme il l'a dit en janvier 2007, que l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis était une erreur, pourquoi la couvre-t-il aujourd'hui ?" (3/40) Réaction négative également du côté de Dominique de Villepin : "A propos de l'Irak, celui qui fut aussi ministre des affaires étrangères et ardent défenseur du refus de la guerre, a appelé à avancer 'les yeux ouverts' et à 'être lucides'. 'Donner une caution aujourd'hui à l'administration Bush sur l'Irak et sur beaucoup d'autres sujets, ce serait une erreur monumentale', a-t-il averti." (3/41) Peu après son passage à Bagdad, Kouchner provoquait un sérieux incident diplomatique : "[Le premier ministre] Nouri al-Maliki a dénoncé avec virulence des propos attribués à Bernard Kouchner appelant à son départ du gouvernement, exigeant même des excuses de la France, quelques jours après la visite inédite du ministre français des Affaires étrangères à Bagdad. (...) Nouri al-Maliki réagissait apparemment à une interview du ministre français publiée par l'hebdomadaire américain Newsweek du 24 août dans laquelle le 'French doctor' est cité comme favorable à un changement à la tête du gouvernement irakien (...) : "Oui. Je viens d'avoir [la secrétaire d'Etat] Condoleezza Rice au téléphone il y a dix ou quinze minutes et je lui ai dit : 'Ecoutez, il doit être remplacé.'" (3/42)
Le 27 août 2007, Nicolas Sarkozy prononçait son premier discours de politique étrangère devant la Conférence des ambassadeurs. Il s'adressait directement aux ministres, aux diplomates et aux parlementaires français. (3/43) Dans ses commentaires, le quotidien Le Monde, qui semble être tombé depuis plusieurs années sous la coupe de l'internationale sioniste, qualifiait ce discours de "prudent". De fait, les propos de Sarkozy étaient ceux d'un fidèle vassal de l'empire israélo-américain. Il évoquait par exemple une "confrontation entre l'Islam et l'Occident" en répétant l'expression pas moins de six fois et en s'affirmant ainsi la principale voix de l'idéologie néoconservatrice dans notre pays. Il se disait "l'ami d'Israël" et condamnait le Hamas. Il qualifiait Tony Blair de "personnalité de premier plan" et de "parrain de la paix". Il mentait encore en se défendant de tout alignement sur Washington : "Je suis de ceux qui pensent que l'amitié entre les Etats-Unis et la France est aussi importante aujourd'hui qu'elle l'a été au cours des deux siècles passés. Alliés ne veut pas dire alignés et je me sens parfaitement libre d'exprimer nos accords comme nos désaccords, sans complaisance ni tabou" ; il ajoutait plus loin qu'il n'y avait "pas de compétition, mais bien complémentarité, entre l'OTAN et l'Union [européenne]." La Russie, par contre, se voyait reprocher sa "brutalité", la Chine se prenait une volée de critiques et Téhéran était menacé de sanctions, voire de bombardements, car Sarkozy estime "qu'un Iran doté de l'arme nucléaire est pour moi inacceptable". Et, à propos de son ministre des Affaires étrangères, qu'il tient pour "une personnalité remarquable" et dont le nom sera cité cinq fois dans ce discours, il aura le culot de dire : "Je suis enfin de ceux qui pensent que la France demeure porteuse d'un message et de valeurs qui résonnent à travers le monde, ceux (...) de l'humanitaire et du devoir de protéger incarnés par des hommes tels que Bernard Kouchner"...
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Re: Avant de laisser Nicolas Sarkozy s'emparer de l'Elysée,
Durant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait laissé entendre qu'il désengagerait nos forces des zones de conflit internationales : "Dans un entretien que le président de l'UMP a accordé à la Revue des auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale (Ihedn), (...) il souligne que l'armée française "n'est pas un corps expéditionnaire destiné à jouer les pompiers ou les gendarmes aux quatre coins du monde." (3/44) Pourtant, fin août 2007, Le Figaro annonçait le déploiement de nos avions de combat dans le Sud afghan : "Si la mission ne change pas, l'arrivée des chasseurs français (...) n'en reste pas moins forte symboliquement. (...) Demain, ils seront intégrés au coeur même du dispositif américain et allié. L'annonce récente de Nicolas Sarkozy de l'envoi de 150 instructeurs français supplémentaires au sein d'unités afghanes opérationnelles (OMLT) avait déjà été vue comme un signe de bonne volonté vis-à-vis de Washington." (3/45) Au printemps 2008, les médias français évoquaient une escalade de l'engagement militaire de la France : "Paris réfléchit au déploiement de centaines de soldats supplémentaires hors de Kaboul, où est actuellement concentré le contingent français. Leur destination serait des zones de combat potentiellement intense, de préférence la région est de l'Afghanistan, face aux régions tribales pakistanaises. (...) L'Elysée semble déterminé à renvoyer en Afghanistan des commandos des forces spéciales françaises. Celles-ci avaient été partiellement retirées en janvier 2007 par Jacques Chirac (sur 200 hommes, seuls 50 étaient restés pour former les forces spéciales afghanes). (...) L'approche du chef de l'Etat tient à la conviction que l'action des Occidentaux en Afghanistan relève de la défense des valeurs des démocraties face au terrorisme djihadiste. Il entend manifester une forte solidarité avec les Etats-Unis, qui ont demandé aux alliés d'accroître leurs contributions en troupes." (3/46) "Si l'on compte les pilotes de Rafale, de Mirage, d'hélicos, etc., les techniciens et les soldats déjà présents sur place, Sarko aura envoyé au combat 3000 hommes. (...) Un autre fleuron de l'industrie française, le valeureux 'Charles-de-Gaulle', retournera lui aussi faire la guerre aux talibans. (...) [Début 2009,] avec ses 2000 marins et pilotes de chasseurs-bombardiers Rafale et Super-Etendard, le corps expéditionnaire français atteindra alors les 5000 hommes." (3/47) Les généraux français sont pourtant opposés à un tel renforcement de nos forces en Afghanistan : "La semaine dernière, devant son cabinet, le général Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des armées, ne s'est pas renié. 'Comme je le répète depuis un moment, a-t-il lancé devant ses collègues étoilés, l'Afghanistan devient un merdier ingérable. Et nous n'avons aucun intérêt à nous y impliquer davantage'. (...) Mais rien de tout cela ne peut arrêter Sarkozy sur le sentier de la guerre auprès de l'ami américain. Aussi a-t-il décidé de créer une petite base militaire à Abou Dhabi, à 200 km des côtes iraniennes." (3/48) Aux ressources militaires s'ajoute une aide financière en forte augmentation : "Nicolas Sarkozy a annoncé le doublement de l'aide française, soit un engagement de 107 millions d'euros sur la période 2008-2010. (...) Le chef de l'Etat a par ailleurs assuré que Paris (...) maintiendrait son engagement en Afghanistan 'aussi longtemps que ce sera nécessaire pour gagner, parce qu'on ne cède pas devant les terroristes'." (3/49) Loin de rapatrier l'ensemble de nos forces militaires stationnées à l'étranger, Sarkozy semble plutôt vouloir les redistribuer en fonction des priorités coloniales de l'empire israélo-américain. Il va ainsi probablement les retirer bientôt de Côte d'Ivoire, le premier producteur mondial de cacao. Mais ce sera pour mieux les redéployer dans de dangereuses zones de combat, que ce soit, comme aujourd'hui, en Afghanistan, au Tchad et en Somalie, et même peut-être, dans un avenir proche, au Soudan, en Irak ou en Iran, sans oublier le Liban toujours sous la menace d'interventions "occidentales".
Le 12 septembre 2007, Le Monde publiait un article intitulé "La France envisage un retour complet dans l'OTAN". Il y a "tant à l'Elysée, qu'au ministère de la défense et au Quai d'Orsay", une "volonté du nouveau gouvernement de se rapprocher des Etats-Unis et, comme l'a souligné M. Sarkozy, celle de la France de prendre 'toute sa place' au sein de l'Alliance atlantique'." (3/50) La veille, notre ministre de la Défense, Hervé Morin, avait annoncé un "changement de comportement politique de la France au sein de l'OTAN. (...) 'Nous sommes trop souvent ceux qui chipotent et qui barguignent, comme si nous voulions donner le sentiment de vouloir empêcher l'OTAN de se transformer', a martelé le ministre de la Défense." Il reconnaissait cependant qu'une plus grande intégration dans l'OTAN présentait certains risques comme ceux d'une "perte de souveraineté" et d'un "affaiblissement de la position internationale" de notre pays. (3/51) Dans un rapport récemment remis à Sarkozy, Hubert Védrine, qui fut ministre des Affaires étrangères, estimait que "la France ne gagnerait rien à rejoindre la structure militaire intégrée" de l'OTAN. (3/50) Et Jean-Pierre Chevènement a clairement dénoncé cette autre dérive atlantiste du cabinet Sarkozy : "Il est dérisoire de prétendre, comme vient de le faire M. Morin, ministre de la défense, que la France gagnerait en influence en revenant dans la structure militaire intégrée de l'Alliance. Elle y serait conduite, au contraire, à suivre des décisions prises par Washington. Nos armées, sous commandement du Supreme Allied Commander in Europe, nommé par le Président des Etats-Unis, seraient impliquées dans des opérations décidées par d'autres. Non seulement la défense de la France ne reposerait plus sur ses propres forces, mais nous nous trouverions impliqués dans des conflits dont d'autres décideraient à notre place. Nous serions contraints d'endosser des stratégies d'affrontement avec la Russie, l'Asie et le monde arabe, en complète contradiction avec les intérêts de la France et de l'Europe. Ce serait un retour de quarante années en arrière que signifierait la réintégration complète de la France dans l'O.T.A.N. L'indépendance de la diplomatie et de la défense de notre pays repose en effet depuis 1966, sur cette décision capitale du général de Gaulle. Une telle réintégration serait une faute contre la liberté de la France et contre l'indépendance." (3/52)
Le 16 septembre 2007, le ministre français des Affaires étrangères forgeait l'opinion publique européenne à l'idée d'une nouvelle guerre au Moyen-Orient : "'Il faut se préparer au pire', a déclaré Bernard Kouchner au sujet de l'Iran. Interrogé au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI pour savoir ce que cela signifiait, le chef de la diplomatie a répondu : 'C'est la guerre'." (3/53) Nicolas Sarkozy tenait ainsi la promesse qu'il avait faite aux officiels des principales organisations juives américaines un an auparavant dans les locaux de notre consulat de New York. En s'alignant une fois de plus sur Washington et sur Tel-Aviv, il cherchait aussi à forcer l'Europe à imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran en court-circuitant les Nations-Unies : "Sur le dossier nucléaire iranien, sans le dire publiquement, la diplomatie française se positionne en pointe pour tenter de mettre en place un mécanisme de sanctions accrues contre Téhéran au niveau européen. La démarche se situe délibérément en dehors du cadre du Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui constitue un tournant, impulsé depuis l'été par Nicolas Sarkozy, qui s'est entretenu le 11 août avec George Bush à Kennebunkport. Il s'agit de la mise en place d'une politique plus proche de celle des Etats-Unis, qui depuis des années prennent des mesures coercitives financières contre l'Iran à titre unilatéral et ont cherché dans le passé à entraîner les Européens sur cette voie. (...) Si un consensus s'avérait impossible à dégager entre les Vingt-Sept, Paris chercherait aux côtés des Britanniques à constituer un groupe de "pays volontaires" en Europe pour accroître la pression sur le régime iranien". (3/54)
Face aux provocations du tandem Kouchner-Sarkozy, la réaction iranienne a été ferme et immédiate : "Le gouvernement de Téhéran a condamné lundi les propos 'provocants' de Bernard Kouchner, contraires selon lui à 'la tradition historique et culturelle de la France et de sa civilisation'. Le ministre français des Affaires étrangères s'écarte en outre de la politique de l'Union Européenne, a estimé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères." (3/55) "L'agence [de presse] officielle, l'IRNA, a dénoncé l'extrémisme des dirigeants français (...) et accuse Nicolas Sarkozy et son chef de la diplomatie d'être des 'traducteurs de la volonté de la Maison Blanche, qui adoptent un ton encore plus dur, plus enflammé et plus illogique que celui des Etats-Unis'. Un durcissement des positions françaises que l'IRNA impute à la personnalité du président français. 'Le nouveau locataire de l'Elysée veut aujourd'hui copier la Maison Blanche', écrit l'agence en ajoutant que 'cet Européen s'est mis dans la peau des Américains et imite leurs hurlements'." (3/56)
Le 12 septembre 2007, Le Monde publiait un article intitulé "La France envisage un retour complet dans l'OTAN". Il y a "tant à l'Elysée, qu'au ministère de la défense et au Quai d'Orsay", une "volonté du nouveau gouvernement de se rapprocher des Etats-Unis et, comme l'a souligné M. Sarkozy, celle de la France de prendre 'toute sa place' au sein de l'Alliance atlantique'." (3/50) La veille, notre ministre de la Défense, Hervé Morin, avait annoncé un "changement de comportement politique de la France au sein de l'OTAN. (...) 'Nous sommes trop souvent ceux qui chipotent et qui barguignent, comme si nous voulions donner le sentiment de vouloir empêcher l'OTAN de se transformer', a martelé le ministre de la Défense." Il reconnaissait cependant qu'une plus grande intégration dans l'OTAN présentait certains risques comme ceux d'une "perte de souveraineté" et d'un "affaiblissement de la position internationale" de notre pays. (3/51) Dans un rapport récemment remis à Sarkozy, Hubert Védrine, qui fut ministre des Affaires étrangères, estimait que "la France ne gagnerait rien à rejoindre la structure militaire intégrée" de l'OTAN. (3/50) Et Jean-Pierre Chevènement a clairement dénoncé cette autre dérive atlantiste du cabinet Sarkozy : "Il est dérisoire de prétendre, comme vient de le faire M. Morin, ministre de la défense, que la France gagnerait en influence en revenant dans la structure militaire intégrée de l'Alliance. Elle y serait conduite, au contraire, à suivre des décisions prises par Washington. Nos armées, sous commandement du Supreme Allied Commander in Europe, nommé par le Président des Etats-Unis, seraient impliquées dans des opérations décidées par d'autres. Non seulement la défense de la France ne reposerait plus sur ses propres forces, mais nous nous trouverions impliqués dans des conflits dont d'autres décideraient à notre place. Nous serions contraints d'endosser des stratégies d'affrontement avec la Russie, l'Asie et le monde arabe, en complète contradiction avec les intérêts de la France et de l'Europe. Ce serait un retour de quarante années en arrière que signifierait la réintégration complète de la France dans l'O.T.A.N. L'indépendance de la diplomatie et de la défense de notre pays repose en effet depuis 1966, sur cette décision capitale du général de Gaulle. Une telle réintégration serait une faute contre la liberté de la France et contre l'indépendance." (3/52)
Le 16 septembre 2007, le ministre français des Affaires étrangères forgeait l'opinion publique européenne à l'idée d'une nouvelle guerre au Moyen-Orient : "'Il faut se préparer au pire', a déclaré Bernard Kouchner au sujet de l'Iran. Interrogé au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI pour savoir ce que cela signifiait, le chef de la diplomatie a répondu : 'C'est la guerre'." (3/53) Nicolas Sarkozy tenait ainsi la promesse qu'il avait faite aux officiels des principales organisations juives américaines un an auparavant dans les locaux de notre consulat de New York. En s'alignant une fois de plus sur Washington et sur Tel-Aviv, il cherchait aussi à forcer l'Europe à imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran en court-circuitant les Nations-Unies : "Sur le dossier nucléaire iranien, sans le dire publiquement, la diplomatie française se positionne en pointe pour tenter de mettre en place un mécanisme de sanctions accrues contre Téhéran au niveau européen. La démarche se situe délibérément en dehors du cadre du Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui constitue un tournant, impulsé depuis l'été par Nicolas Sarkozy, qui s'est entretenu le 11 août avec George Bush à Kennebunkport. Il s'agit de la mise en place d'une politique plus proche de celle des Etats-Unis, qui depuis des années prennent des mesures coercitives financières contre l'Iran à titre unilatéral et ont cherché dans le passé à entraîner les Européens sur cette voie. (...) Si un consensus s'avérait impossible à dégager entre les Vingt-Sept, Paris chercherait aux côtés des Britanniques à constituer un groupe de "pays volontaires" en Europe pour accroître la pression sur le régime iranien". (3/54)
Face aux provocations du tandem Kouchner-Sarkozy, la réaction iranienne a été ferme et immédiate : "Le gouvernement de Téhéran a condamné lundi les propos 'provocants' de Bernard Kouchner, contraires selon lui à 'la tradition historique et culturelle de la France et de sa civilisation'. Le ministre français des Affaires étrangères s'écarte en outre de la politique de l'Union Européenne, a estimé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères." (3/55) "L'agence [de presse] officielle, l'IRNA, a dénoncé l'extrémisme des dirigeants français (...) et accuse Nicolas Sarkozy et son chef de la diplomatie d'être des 'traducteurs de la volonté de la Maison Blanche, qui adoptent un ton encore plus dur, plus enflammé et plus illogique que celui des Etats-Unis'. Un durcissement des positions françaises que l'IRNA impute à la personnalité du président français. 'Le nouveau locataire de l'Elysée veut aujourd'hui copier la Maison Blanche', écrit l'agence en ajoutant que 'cet Européen s'est mis dans la peau des Américains et imite leurs hurlements'." (3/56)
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Re: Avant de laisser Nicolas Sarkozy s'emparer de l'Elysée,
Ces provocations ont eu un effet instantané sur le cours du pétrole. (3/57) Elles menacent aussi directement les intérêts de nos entreprises dans la région persique : "Selon le Financial Times, le ministre iranien du pétrole, Gholam Hossein Nozari, aurait indiqué que le projet liant Total et l'Iran et portant sur une usine de liquéfaction de gaz à South Pars d'une valeur de plusieurs milliards de dollars devait 'être 'reconsidéré'. Cette déclaration intervient à un moment pour le moins tendu des relations entre l'Iran et la France. Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a indiqué hier que la crise du nucléaire iranien imposait de 'se préparer au pire' qui était 'la guerre'. Le ministre français a demandé à de grandes entreprises françaises de ne pas investir en Iran, citant en particulier Total et Gaz de France." (3/58)
Ailleurs dans le monde, d'autres voix se sont élevées pour mettre en garde contre les provocations de l'Elysée et du Quai d'Orsay : "Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, a indirectement appelé les responsables français au calme. 'Nous avons affaire à un dossier très lié à la paix, à la sécurité et à la stabilité régionale au Proche-Orient et c'est pourquoi je demanderai à tout le monde de ne pas se laisser emporter' (...). Il a ajouté que l'évocation d'une guerre en Iran 'relève beaucoup d'une hype politico-médiatique'. Et de rappeler les éventuelles conséquences d'un tel battage : 'J'aurais espéré que tout le monde aurait retenu les leçons de l'Irak, où 700.000 civils innocents ont perdu la vie sur la simple suspicion qu'un pays avait des armes nucléaires'. La ministre autrichienne des Affaires étrangères Ursula Plassnik a elle sévèrement tancé le chef de la diplomatie française en marge du Congrès de l'AIEA qui se tient à Vienne. 'Le collègue Kouchner est le seul à pouvoir expliquer ce qu'il a voulu dire. Il m'est incompréhensible qu'il ait eu recours à une rhétorique martiale en ce moment', a-t-elle déclaré. Téhéran, qui avait déjà vertement répondu à Paris, a déclaré, par la voix du porte-parole de la diplomatie Mohammad Ali Hosseini, que 'les déclarations des responsables français concordent avec la position de la puissance dominante' et 'portent atteinte à la crédibilité de la France devant les opinions publiques mondiales'." (3/59) "L'Allemagne a voulu dédramatiser la situation. 'Il serait complètement faux de parler de menaces de guerre', a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Berlin. (...) "La déclaration du locataire du Quai d'Orsay 'témoigne d'une désinvolture dangereuse', s'est indigné Jean-Pierre Chevènement. Le Parti communiste [français], quant à lui, a condamné 'une confirmation dangereuse de la politique atlantiste de Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner'." (3/60) Et "François Hollande a jugé 'inquiétantes' les déclarations de Bernard Kouchner et demandé à Nicolas Sarkozy de fournir des précisions aux Français sur la situation en Iran." (3/55) Jean-Marie le Pen s'en est pris récemment à Nicolas Sarkozy en le traitant fort justement de "sioniste" et d'"atlantiste" ; "il a répété son opposition à une guerre contre l'Iran. 'Je ne vois pas pourquoi on veut interdire à l'Iran de détenir une technologie à usage, les Iraniens le crient haut et fort, strictement civil', a-t-il affirmé dans un entretien [à] La Gazette du Maroc. Pour lui, "l'absurde c'est que ceux qui interdisent à l'Iran de développer cette énergie nucléaire possèdent eux-mêmes cette bombe atomique. C'est incroyable. Cette attitude de mépris et de domination des peuples est inadmissible". (3/61)
Le 25 septembre 2007, Sarkozy participait à l'assemblée générale des Nations-Unies. Dans la tribune, il était entouré de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, Jean-David Levitte, conseiller diplomatique du président, Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, et Catherine Albanel, ministre de la Culture et de la communication. Si les chefs d'Etat du monde entier s'étaient réunis à New York pour parler officiellement du réchauffement climatique, Sarkozy exploitera cette visite pour défendre les intérêts de l'empire israélo-américain : "Nicolas Sarkozy a beau s'efforcer de rester dans la tonalité écologique, l'ombre inquiétante de l'Iran vient vite bousculer l'ordre du jour de cette assemblée générale de l'ONU. Dans les couloirs, les journalistes américains pressent le président français sur ce sujet, devenu brûlant ces derniers temps avec une escalade verbale entre les deux pays, des rumeurs de frappes imminentes et, surtout, les propos de Bernard Kouchner sur la 'guerre', interprétés à Washington comme un appui implicite de la France à une solution militaire au problème iranien." (3/62) Comme toujours, Paris Match rapportera l'évènement sur un ton plaisant pour Washington tout en diabolisant le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. L'hebdomadaire publiera une magnifique photo du clown de Neuilly serrant, une fois encore, la main de Michael Bloomberg. Il consacrera aussi une page entière à une interview du diplomate Richard Holbrooke qui, en 1977, donnait l'absolution au dictateur Suharto lors des terribles massacres commis au Timor-Oriental par les troupes indonésiennes et qui fut, tout récemment, avec Madeleine Albright et Sandy Berger, tous juifs et tous sionistes, un des trois principaux conseillers d'Hillary Clinton lors de sa tentative de conquête de la Maison Blanche. Grâce à cet entretien à Paris Match, Hoolbrooke pouvait relayer la propagande de l'empire au public français : "De mémoire, c'est le premier gouvernement français à ne pas être viscéralement antiaméricain. (...) Grâce au gouvernement Sarkozy et à son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, la France s'est engagée profondément, et positivement, au Darfour, au Liban, et peut-être même en Irak, sans pour autant réduire sa marge de manoeuvre, ni sacrifier son indépendance. On parle même d'un retour de la France au sein de l'OTAN. En poursuivant sur cette voie, la France va accroître son rôle dans le monde en améliorant ses relations avec les Etats-Unis. Que l'on soit pour ou contre George Bush, on ne peut que se réjouir de ces changements. Car ils ont été réalisés grâce à Nicolas Sarkozy, et non pas grâce à George Bush. (...) Le 28 septembre, je deviendrai 'officier de la Légion d'honneur'. Je suis très flatté. (...) Recevoir cette médaille de la part de quelqu'un que je considère comme un de mes plus proches amis, est doublement réjouissant. Bernard Kouchner est un homme de principes, un authentique antitotalitaire."
En novembre 2007, Sarkozy arrivait à Washington pour un séjour officiel de deux jours : "Lors d'une visite au président Bush qui inclura un dîner officiel demain à la Maison Blanche, suivi d'un déjeuner avec le président (...) et d'un discours mercredi devant les deux chambres du Congrès, M. [Nicolas] Sarkozy devrait faire rapidement oublier les cinq décennies d'hostilité anti-américaine de son parti gaulliste. (...) [Il] rencontrera le maire de la capitale et les représentants des principales organisations juives américaines. Quand M. Bush accueillera à Washington celui que les Français surnomment 'Sarkozy l'Américain', leur premier président pro-USA depuis 40 ans, l'accueil somptueux réservé à M. Sarkozy devrait refléter un changement radical des liens transatlantiques. Les deux présidents entendent consolider l'amitié scellée cet été lorsque le nouvel occupant de l'Elysée, alors en vacances au New Hampshire, avait été pêcher avec M. Bush dans le Maine. C'est un front uni que les deux hommes devraient afficher face aux pays que la France reconnaît maintenant comme des ennemis communs. Le directeur du German Marshall Fund's Transatlantic Center de Bruxelles, Ronald D. Asmus, écrivait la semaine dernière dans le Washington Post que M. Sarkozy 'est le premier président français depuis des décennies qui aime l'Amérique et qui ne cherche pas à diaboliser pour des motifs politiques le système capitaliste des Etats-Unis ou notre politique étrangère'. A l'occasion de son discours devant le Congrès, on attend de M. Sarkozy un clair rejet de l'hostilité anti-américaine qui avait marqué le régime du général de Gaulle et de ses successeurs. Lors d'une conférence soigneusement programmée la semaine dernière à l'Université américaine de Paris, le sous-secrétaire d'Etat Nicholas Burns a déclaré que 'l'amitié et l'alliance franco-américaines sont de nouveau sûres, solides et vitales. Nous sommes certainement entrés dans une phase nouvelle et dynamique des relations entre nos deux pays.' M. Sarkozy souhaite redonner à la France sa place de premier plan dans les affaires de l'OTAN et revenir sur le retrait partiel de la structure de commande militaire de l'Alliance qu'avait décidé le général de Gaulle en 1966. M. Bush ne pourra qu'applaudir à cette évolution. Le président américain se réjouira également des efforts déployés par la France pour combattre les talibans et Al Qaeda en Afghanistan (...). Mais le président Bush devrait aussi demander à M. Sarkozy de prouver ses bonnes intentions vis-à-vis de l'OTAN en envoyant des troupes se battre en Afghanistan. Actuellement, ce sont surtout des soldats américains, britanniques, canadiens et néerlandais qui sont sur le terrain (...). Comme la Russie et de la Chine pourraient bloquer de nouvelles sanctions de l'ONU contre l'Iran en appliquant leur droit de veto au Conseil de sécurité, M. Bush devrait inciter M. Sarkozy à rejoindre ses partenaires européens qui veulent, sous l'initiative de la Grande-Bretagne, imposer des restrictions économiques plus sévères au régime des mullahs dans le but de stopper son programme de développement d'armes nucléaires et son aide aux organisations terroristes comme le Hezbollah, le Hamas, le Jihad islamiste ou les talibans. (... ) L'importante délégation accompagnant M. Sarkozy à Washington est un signe certain de la détermination du président français à faire oublier des décennies d'opposition à l'Amérique." (3/63)
Ailleurs dans le monde, d'autres voix se sont élevées pour mettre en garde contre les provocations de l'Elysée et du Quai d'Orsay : "Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, a indirectement appelé les responsables français au calme. 'Nous avons affaire à un dossier très lié à la paix, à la sécurité et à la stabilité régionale au Proche-Orient et c'est pourquoi je demanderai à tout le monde de ne pas se laisser emporter' (...). Il a ajouté que l'évocation d'une guerre en Iran 'relève beaucoup d'une hype politico-médiatique'. Et de rappeler les éventuelles conséquences d'un tel battage : 'J'aurais espéré que tout le monde aurait retenu les leçons de l'Irak, où 700.000 civils innocents ont perdu la vie sur la simple suspicion qu'un pays avait des armes nucléaires'. La ministre autrichienne des Affaires étrangères Ursula Plassnik a elle sévèrement tancé le chef de la diplomatie française en marge du Congrès de l'AIEA qui se tient à Vienne. 'Le collègue Kouchner est le seul à pouvoir expliquer ce qu'il a voulu dire. Il m'est incompréhensible qu'il ait eu recours à une rhétorique martiale en ce moment', a-t-elle déclaré. Téhéran, qui avait déjà vertement répondu à Paris, a déclaré, par la voix du porte-parole de la diplomatie Mohammad Ali Hosseini, que 'les déclarations des responsables français concordent avec la position de la puissance dominante' et 'portent atteinte à la crédibilité de la France devant les opinions publiques mondiales'." (3/59) "L'Allemagne a voulu dédramatiser la situation. 'Il serait complètement faux de parler de menaces de guerre', a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Berlin. (...) "La déclaration du locataire du Quai d'Orsay 'témoigne d'une désinvolture dangereuse', s'est indigné Jean-Pierre Chevènement. Le Parti communiste [français], quant à lui, a condamné 'une confirmation dangereuse de la politique atlantiste de Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner'." (3/60) Et "François Hollande a jugé 'inquiétantes' les déclarations de Bernard Kouchner et demandé à Nicolas Sarkozy de fournir des précisions aux Français sur la situation en Iran." (3/55) Jean-Marie le Pen s'en est pris récemment à Nicolas Sarkozy en le traitant fort justement de "sioniste" et d'"atlantiste" ; "il a répété son opposition à une guerre contre l'Iran. 'Je ne vois pas pourquoi on veut interdire à l'Iran de détenir une technologie à usage, les Iraniens le crient haut et fort, strictement civil', a-t-il affirmé dans un entretien [à] La Gazette du Maroc. Pour lui, "l'absurde c'est que ceux qui interdisent à l'Iran de développer cette énergie nucléaire possèdent eux-mêmes cette bombe atomique. C'est incroyable. Cette attitude de mépris et de domination des peuples est inadmissible". (3/61)
Le 25 septembre 2007, Sarkozy participait à l'assemblée générale des Nations-Unies. Dans la tribune, il était entouré de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, Jean-David Levitte, conseiller diplomatique du président, Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, et Catherine Albanel, ministre de la Culture et de la communication. Si les chefs d'Etat du monde entier s'étaient réunis à New York pour parler officiellement du réchauffement climatique, Sarkozy exploitera cette visite pour défendre les intérêts de l'empire israélo-américain : "Nicolas Sarkozy a beau s'efforcer de rester dans la tonalité écologique, l'ombre inquiétante de l'Iran vient vite bousculer l'ordre du jour de cette assemblée générale de l'ONU. Dans les couloirs, les journalistes américains pressent le président français sur ce sujet, devenu brûlant ces derniers temps avec une escalade verbale entre les deux pays, des rumeurs de frappes imminentes et, surtout, les propos de Bernard Kouchner sur la 'guerre', interprétés à Washington comme un appui implicite de la France à une solution militaire au problème iranien." (3/62) Comme toujours, Paris Match rapportera l'évènement sur un ton plaisant pour Washington tout en diabolisant le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. L'hebdomadaire publiera une magnifique photo du clown de Neuilly serrant, une fois encore, la main de Michael Bloomberg. Il consacrera aussi une page entière à une interview du diplomate Richard Holbrooke qui, en 1977, donnait l'absolution au dictateur Suharto lors des terribles massacres commis au Timor-Oriental par les troupes indonésiennes et qui fut, tout récemment, avec Madeleine Albright et Sandy Berger, tous juifs et tous sionistes, un des trois principaux conseillers d'Hillary Clinton lors de sa tentative de conquête de la Maison Blanche. Grâce à cet entretien à Paris Match, Hoolbrooke pouvait relayer la propagande de l'empire au public français : "De mémoire, c'est le premier gouvernement français à ne pas être viscéralement antiaméricain. (...) Grâce au gouvernement Sarkozy et à son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, la France s'est engagée profondément, et positivement, au Darfour, au Liban, et peut-être même en Irak, sans pour autant réduire sa marge de manoeuvre, ni sacrifier son indépendance. On parle même d'un retour de la France au sein de l'OTAN. En poursuivant sur cette voie, la France va accroître son rôle dans le monde en améliorant ses relations avec les Etats-Unis. Que l'on soit pour ou contre George Bush, on ne peut que se réjouir de ces changements. Car ils ont été réalisés grâce à Nicolas Sarkozy, et non pas grâce à George Bush. (...) Le 28 septembre, je deviendrai 'officier de la Légion d'honneur'. Je suis très flatté. (...) Recevoir cette médaille de la part de quelqu'un que je considère comme un de mes plus proches amis, est doublement réjouissant. Bernard Kouchner est un homme de principes, un authentique antitotalitaire."
En novembre 2007, Sarkozy arrivait à Washington pour un séjour officiel de deux jours : "Lors d'une visite au président Bush qui inclura un dîner officiel demain à la Maison Blanche, suivi d'un déjeuner avec le président (...) et d'un discours mercredi devant les deux chambres du Congrès, M. [Nicolas] Sarkozy devrait faire rapidement oublier les cinq décennies d'hostilité anti-américaine de son parti gaulliste. (...) [Il] rencontrera le maire de la capitale et les représentants des principales organisations juives américaines. Quand M. Bush accueillera à Washington celui que les Français surnomment 'Sarkozy l'Américain', leur premier président pro-USA depuis 40 ans, l'accueil somptueux réservé à M. Sarkozy devrait refléter un changement radical des liens transatlantiques. Les deux présidents entendent consolider l'amitié scellée cet été lorsque le nouvel occupant de l'Elysée, alors en vacances au New Hampshire, avait été pêcher avec M. Bush dans le Maine. C'est un front uni que les deux hommes devraient afficher face aux pays que la France reconnaît maintenant comme des ennemis communs. Le directeur du German Marshall Fund's Transatlantic Center de Bruxelles, Ronald D. Asmus, écrivait la semaine dernière dans le Washington Post que M. Sarkozy 'est le premier président français depuis des décennies qui aime l'Amérique et qui ne cherche pas à diaboliser pour des motifs politiques le système capitaliste des Etats-Unis ou notre politique étrangère'. A l'occasion de son discours devant le Congrès, on attend de M. Sarkozy un clair rejet de l'hostilité anti-américaine qui avait marqué le régime du général de Gaulle et de ses successeurs. Lors d'une conférence soigneusement programmée la semaine dernière à l'Université américaine de Paris, le sous-secrétaire d'Etat Nicholas Burns a déclaré que 'l'amitié et l'alliance franco-américaines sont de nouveau sûres, solides et vitales. Nous sommes certainement entrés dans une phase nouvelle et dynamique des relations entre nos deux pays.' M. Sarkozy souhaite redonner à la France sa place de premier plan dans les affaires de l'OTAN et revenir sur le retrait partiel de la structure de commande militaire de l'Alliance qu'avait décidé le général de Gaulle en 1966. M. Bush ne pourra qu'applaudir à cette évolution. Le président américain se réjouira également des efforts déployés par la France pour combattre les talibans et Al Qaeda en Afghanistan (...). Mais le président Bush devrait aussi demander à M. Sarkozy de prouver ses bonnes intentions vis-à-vis de l'OTAN en envoyant des troupes se battre en Afghanistan. Actuellement, ce sont surtout des soldats américains, britanniques, canadiens et néerlandais qui sont sur le terrain (...). Comme la Russie et de la Chine pourraient bloquer de nouvelles sanctions de l'ONU contre l'Iran en appliquant leur droit de veto au Conseil de sécurité, M. Bush devrait inciter M. Sarkozy à rejoindre ses partenaires européens qui veulent, sous l'initiative de la Grande-Bretagne, imposer des restrictions économiques plus sévères au régime des mullahs dans le but de stopper son programme de développement d'armes nucléaires et son aide aux organisations terroristes comme le Hezbollah, le Hamas, le Jihad islamiste ou les talibans. (... ) L'importante délégation accompagnant M. Sarkozy à Washington est un signe certain de la détermination du président français à faire oublier des décennies d'opposition à l'Amérique." (3/63)
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Date d'inscription : 28/02/2008
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Gérer par le Tribunal:
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Re: Avant de laisser Nicolas Sarkozy s'emparer de l'Elysée,
Au dîner officiel servi à la Maison Blanche, Nicolas Sarkozy était entouré des invités suivants : Bernard Accoyer (président de l'Assemblée nationale), Sheldon Adelson (Las Vegas Sands Hotel) et son épouse Miriam, Judith Ansley (National Security Council) et son époux Stephen, Bruce Benson (Benson Mineral Group) et son épouse Marcy, Tom Bernstein (Chelsea Piers Management), James Billington (bibliothèque du Congrès) et son épouse Marjorie, Roy Blunt (député républicain du Missouri) et son épouse Abigail Perlman Blunt, Samuel Bodman (secrétaire d'Etat à l'Energie) et son épouse Diane, Joshua Bolten (Maison Blanche), John Breaux (ancien sénateur démocrate de Louisiane) et son épouse Lois, Stephen Breyer (juge de la Cour suprême) et son épouse Joanna, Nancy Brinker (responsable du protocole au secrétariat d'Etat aux affaires étrangères) et son fils Eric Brinker, Aaron Broussard (Jefferson Parish, Louisiane) et son épouse Karen, Kenneth Chenault (American Express) et son épouse Kathryn, Richard Cheney (vice-président des Etats-Unis) et son épouse Lynne, Harlan Crow (Crow Holdings) et son épouse Kathy, Rachida Dati (ministre de la Justice), Robert Day (Trust Company of the West) et son épouse Kelly, Bernard Kouchner (ministre des Affaires étrangères), Jon Kyl (sénateur républicain de l'Arizona) et son épouse Caryll, Christine Lagarde (ministre de l'Economie et des Finances), Mary Landrieu (sénateur démocrate de Louisiane) et son époux Frank Snellings, Edward Lazear (Council of Economic Advisors) et son épouse Vicky, Howard Leach (Leach Capital Corp.) et son épouse Gretchen, Serge Lemoine (musée d'Orsay), Stuart Levey (sous-secrétaire d'Etat au Trésor) et son épouse Annette, Jean-David Levitte (premier conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy), Maurice Levy (French-American Business Council et Groupe Publicis), Henri Loyrette (musée du Louvre), Kevin Martin (Federal Communications Commission), Catherine Martin (Maison Blanche), Nadine Morano (parlementaire), Samuel Palmisano (IBM) et son épouse Missy, Laurence Parisot (MEDEF), Henry Paulson (secrétaire d'Etat au Trésor) et son épouse Wendy, Robert Pence (Pence Friedel Developers) et son épouse Suzy, Ross Perot (Perot Systems Corp.) et son épouse Sarah, Mary Peters (secrétaire d'Etat aux Transports) et son invité Travis Matheson, William Plante (correspondant de CBS à la Maison Blanche) et son épouse Robin Smith, James Rees (Historic Mount Vernon) et son invitée Susan Magill, Condoleezza Rice (secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères), Arthur Rothkopf (U.S. Chamber of Commerce) et son épouse Barbara, Leonard Sands (Alchemy Worldwide) et son épouse Corrine, Thomas Saunders (Ivor & Co.) et son épouse Jordan, Guy Savoy (chef de cuisine), Dick Scarlett (United Ban Corp. of Wyoming) et son épouse Maggie, Dwight Schar (NVR Inc.) et son épouse Martha, Harold Simmons (Valhi Inc.) et son épouse Annette, Alan Simpson (ancien sénateur républicain du Wyoming) et son épouse Ann, Ike Skelton (député démocrate du Missouri) et son invitée Martha Child, Frederick Smith (FedEx) et son épouse Diane, Dick Spangler (National Gypsum Co.) et son épouse Meredith, Craig Stapleton (ambassadeur des USA à Paris) et son épouse Debbie, Beatrice Stern (antiquaire), Virginia Stuller (2007 Marquis de Lafayette Commemoration Committee) et son invitée Sharon Burdick, Billy Tauzin (Pharmaceutical Research and Manufacturers of America) et son épouse Cecile, Pierre Vimont (ambassadeur de France à Washington), Jeanne Warner (épouse de John Warner, sénateur républicain de Virginie), Kenneth Weinstein (Hudson Institute) et son épouse Amy Kaufmann, Guy Wildenstein, Rama Yade (secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme), Raul Yanes (Maison Blanche) et son épouse Sara, et Amy S. Zantzinger (Maison Blanche). (3/64)
Même s'il parle mal l'anglais, au point de devoir recourir aux services d'un interprète pour son discours devant le Congrès, Sarkozy était reçu comme une star d'Hollywood par les parlementaires de Washington : "Durant ses six premiers mois à l'Elysée, M. Sarkozy a rapidement transformé la dynamique des relations franco-américaines. Ses paroles et son attitude différaient nettement du style de son prédécesseur, Jacques Chirac, qui s'était heurté publiquement au président Bush à propos de l'Irak. Le sentiment était ici mutuel. Lorsqu'il a pénétré dans l'imposante chambre des représentants avec toute la pompe déployée pour une telle visite, ce sont des parlementaires debout qui ont accueilli M. Sarkozy par une ovation. En se dirigeant vers le podium, il s'est arrêté plusieurs fois au milieu des applaudissements et des hourras pour serrer brièvement une main, pour donner une accolade ou même pour autographer un livre tendu par un sénateur ou un député. (...) Le discours de M. Sarkozy a été plusieurs fois interrompu par les applaudissements. Cette ambiance reflétait l'amélioration des relations entre les deux pays. En 1996, de nombreux parlementaires américains avaient boycotté le discours de Chirac pour protester contre les essais nucléaires français dans le Pacifique Sud. Agé de 52 ans, M. Sarkozy est un conservateur énergique qui n'a pas perdu son temps pour lancer la modernisation de la France, en partie en tentant d'injecter une éthique du travail à l'américaine." A la fin de son discours, Sarkozy quittait le Congrès sous un tonnerre d'applaudissements et d'acclamations. (3/65)
Selon l'European Jewish Press (EJP), - une antenne médiatique née à Bruxelles (Belgique) en août 2005, soit un an après la fondation dans la même ville du Transatlantic Institute par l'American Jewish Committee (AJC) -, cette visite officielle de Sarkozy en Amérique a été un autre grand succès pour l'internationale sioniste : "La semaine dernière, pour la première fois, le président du CRIF, qui représente diverses organisations juives, a accompagné un président français lors d'une visite officielle de 36 heures aux Etats-Unis. Richard Prasquier, qui dirige le CRIF, avait été invité par le président français, Nicolas Sarkozy, à se joindre à la délégation. Cette courte visite des 6 et 7 novembre a marqué une nouvelle ère d'amitié entre les USA et la France après des années de brouille liée au conflit en Irak. (...) Durant son séjour à Washington, Sarkozy a rencontré les dirigeants des principales organisations juives américaines. Au cours d'un petit déjeuner privé qui rassemblait plus d'une centaines d'invités, dont des membres du Congrès, divers officiels et des membres du gouvernement français, l'American Jewish Committee (AJC) lui a remis le prestigieux prix Light unto the Nations." (3/66) Sarkozy a promis à l'assistance que "la France garantirait l'existence d'Israël qu'il considère comme 'un miracle'. 'Voyez l'histoire mondiale', a-t-il dit. 'Il a fallu des millénaires pour que naisse l'Etat d'Israël.' 'Ce n'est pas parce que je suis juif', a-t-il affirmé. 'En défendant les juifs, vous défendez toutes les minorités.'" (3/67)
Dans les premiers jours de janvier 2008, l'Elysée annonçait la création d'un Conseil de défense et de sécurité nationale, "préparée par Jean-David Levitte, conseiller diplomatique et sherpa du président, [qui] s'apparente au Conseil national pour la sécurité (NSC) américain. Cette instance, qui sera flanquée d'un 'Conseil consultatif' dont les membres seront choisis par le chef de l'Etat, va de facto accroître la présidentialisation du régime français en concentrant à l'Elysée le pouvoir de décision en matière de défense, de sécurité et de politique étrangère (...) au détriment du gouvernement et du Parlement." (3/68)
En mai 2008, c'était notre Premier ministre qui se laissait inviter pour un dîner à Washington par l'American Jewish Committee (AJC) : "Le Premier ministre François Fillon, au premier jour de sa visite à Washington, a prôné jeudi soir une 'alliance solide' entre les Etats-Unis et la France pour 'faire face aux désordres du monde' notamment dans le contexte actuel de ralentissement économique. Le chef du gouvernement français s'est exprimé à l'occasion du dîner de gala annuel de l' American Jewish Committee (AJC), l'une des principales organisations de défense de la communauté juive américaine, dont il est l'invité d'honneur. (...) M. Fillon a couplé cette intervention devant l'AJC avec une 'visite de travail' qui le conduira à rencontrer vendredi le patron de la Banque centrale américain (Fed), Ben Shalom Bernanke, et le secrétaire au Trésor, Henry Paulson. Il s'entretiendra également avec le patron français du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn." (3/69)
Le 13 juin 2008, Nicolas Sarkozy recevait officiellement George W. Bush à Paris. Quelques jours plus tôt, l'occupant de la Maison Blanche était pourtant, dans l'enceinte même du Congrès américain, accusé de 35 crimes par le parlementaire Dennis Kucinich. Lors d'une lecture détaillée qui dura presque cinq heures et qui visait à destituer Bush, Kucinich lui reprochait notamment d'avoir : lancé une secrète campagne de propagande pour justifier, sous de faux prétextes, une guerre contre l'Irak ; trompé les parlementaires et le peuple américains en leur faisant croire que ce pays représentait une menace imminente pour les Etats-Unis ; envahi une nation souveraine sans déclaration de guerre ; lancé cette invasion pour s'emparer des ressources naturelles irakiennes ; sous-estimé, à des fins politiques, le nombre officiel de soldats américains morts ou blessés dans ce conflit ; établi des bases militaires permanentes en Irak ; emprisonné de manière illégale, sans chef d'accusation et pour une durée illimitée, des citoyens américains ou étrangers ; approuvé et encouragé secrétement le recours à la torture contre des prisonniers dans divers pays du monde ; kidnappé des personnes pour les livrer à divers pays connus pour pratiquer la torture ; créé des lois secrètes ; et espionné les citoyens américains en enfreignant la loi. (3/70)
Malgré ces lourdes accusations, Sarkozy accueillait Bush avec le sourire pour célébrer leur amitié mutuelle et la "réconciliation entre Paris et Washington" : "George Bush a pour sa part réaffirmé que la France était 'le tout premier ami de l'Amérique' et déclaré avoir 'conforté une amitié personnelle' avec 'Nicolas'. 'C'est un homme intéressant, il a beaucoup d'énergie, il est très sage', a déclaré le président américain, qui a notamment remercié la France d'avoir accueilli cette semaine à Paris la conférence sur l'aide à la reconstruction de l'Afghanistan. Nicolas Sarkozy avait invité vendredi soir George et Laura Bush à dîner au Palais de l'Elysée. Ce qui a fourni l'occasion au président américain de faire un éloge vibrant de la troisième épouse du chef de l'Etat français, la chanteuse et ancienne mannequin d'origine italienne Carla Bruni. 'Nous avons pris beaucoup de plaisir à rencontrer votre épouse, une femme intelligente, très compétente et je comprends pourquoi vous l'avez épousée, et je comprends également pourquoi elle vous a épousé' (...). Sur le fond, les deux chefs d'Etat ont consacré une grande partie de leur entretien à la situation au Proche-Orient et à l'Iran, à une semaine d'une visite de Nicolas Sarkozy en Israël et dans les territoires palestiniens. L'un et l'autre ont rappelé leur détermination à s'opposer aux projets prêtés aux dirigeants iraniens actuels de se doter de l'arme nucléaire. (...) A l'issue de la conférence de presse, Nicolas Sarkozy a raccompagné à pied George Bush à l'ambassade des Etats-Unis, à quelques centaines de mètres de l'Elysée et dont la façade arborait samedi un gigantesque drapeau français." (3/71) "Sur les activités nucléaires de l'Iran, Paris et Washington restent très en phase, avec une même analyse du danger que représenterait l'acquisition par ce pays d'une capacité nucléaire militaire. M. Bush voit dans le président français un chef de file de l'effort à mener, au niveau européen, pour que des sanctions financières accrues soient imposées à la République islamique. Paris s'y emploiera dès le premier conseil européen de la présidence française de l'Union européenne, indiquent des diplomates. Les responsables français ont beaucoup oeuvré en coulisses ces derniers mois pour que l'impression, à leurs yeux désastreuse, dégagée par le rapport des agences américaines de renseignement de novembre 2007, selon lequel l'Iran avait marqué en 2003 un 'arrêt' dans ses études sur la fabrication d'une ogive nucléaire, soit effacée et que la mobilisation internationale ne faiblisse pas sur ce dossier."(3/72) "Au-delà de cette concorde retrouvée avec Paris, le président américain a estimé vendredi que se profilait désormais une 'nouvelle ère transatlantique' portée par des dirigeants comme Silvio Berlusconi, Gordon Brown, Angela Merkel et son hôte français." (3/73)
Même s'il parle mal l'anglais, au point de devoir recourir aux services d'un interprète pour son discours devant le Congrès, Sarkozy était reçu comme une star d'Hollywood par les parlementaires de Washington : "Durant ses six premiers mois à l'Elysée, M. Sarkozy a rapidement transformé la dynamique des relations franco-américaines. Ses paroles et son attitude différaient nettement du style de son prédécesseur, Jacques Chirac, qui s'était heurté publiquement au président Bush à propos de l'Irak. Le sentiment était ici mutuel. Lorsqu'il a pénétré dans l'imposante chambre des représentants avec toute la pompe déployée pour une telle visite, ce sont des parlementaires debout qui ont accueilli M. Sarkozy par une ovation. En se dirigeant vers le podium, il s'est arrêté plusieurs fois au milieu des applaudissements et des hourras pour serrer brièvement une main, pour donner une accolade ou même pour autographer un livre tendu par un sénateur ou un député. (...) Le discours de M. Sarkozy a été plusieurs fois interrompu par les applaudissements. Cette ambiance reflétait l'amélioration des relations entre les deux pays. En 1996, de nombreux parlementaires américains avaient boycotté le discours de Chirac pour protester contre les essais nucléaires français dans le Pacifique Sud. Agé de 52 ans, M. Sarkozy est un conservateur énergique qui n'a pas perdu son temps pour lancer la modernisation de la France, en partie en tentant d'injecter une éthique du travail à l'américaine." A la fin de son discours, Sarkozy quittait le Congrès sous un tonnerre d'applaudissements et d'acclamations. (3/65)
Selon l'European Jewish Press (EJP), - une antenne médiatique née à Bruxelles (Belgique) en août 2005, soit un an après la fondation dans la même ville du Transatlantic Institute par l'American Jewish Committee (AJC) -, cette visite officielle de Sarkozy en Amérique a été un autre grand succès pour l'internationale sioniste : "La semaine dernière, pour la première fois, le président du CRIF, qui représente diverses organisations juives, a accompagné un président français lors d'une visite officielle de 36 heures aux Etats-Unis. Richard Prasquier, qui dirige le CRIF, avait été invité par le président français, Nicolas Sarkozy, à se joindre à la délégation. Cette courte visite des 6 et 7 novembre a marqué une nouvelle ère d'amitié entre les USA et la France après des années de brouille liée au conflit en Irak. (...) Durant son séjour à Washington, Sarkozy a rencontré les dirigeants des principales organisations juives américaines. Au cours d'un petit déjeuner privé qui rassemblait plus d'une centaines d'invités, dont des membres du Congrès, divers officiels et des membres du gouvernement français, l'American Jewish Committee (AJC) lui a remis le prestigieux prix Light unto the Nations." (3/66) Sarkozy a promis à l'assistance que "la France garantirait l'existence d'Israël qu'il considère comme 'un miracle'. 'Voyez l'histoire mondiale', a-t-il dit. 'Il a fallu des millénaires pour que naisse l'Etat d'Israël.' 'Ce n'est pas parce que je suis juif', a-t-il affirmé. 'En défendant les juifs, vous défendez toutes les minorités.'" (3/67)
Dans les premiers jours de janvier 2008, l'Elysée annonçait la création d'un Conseil de défense et de sécurité nationale, "préparée par Jean-David Levitte, conseiller diplomatique et sherpa du président, [qui] s'apparente au Conseil national pour la sécurité (NSC) américain. Cette instance, qui sera flanquée d'un 'Conseil consultatif' dont les membres seront choisis par le chef de l'Etat, va de facto accroître la présidentialisation du régime français en concentrant à l'Elysée le pouvoir de décision en matière de défense, de sécurité et de politique étrangère (...) au détriment du gouvernement et du Parlement." (3/68)
En mai 2008, c'était notre Premier ministre qui se laissait inviter pour un dîner à Washington par l'American Jewish Committee (AJC) : "Le Premier ministre François Fillon, au premier jour de sa visite à Washington, a prôné jeudi soir une 'alliance solide' entre les Etats-Unis et la France pour 'faire face aux désordres du monde' notamment dans le contexte actuel de ralentissement économique. Le chef du gouvernement français s'est exprimé à l'occasion du dîner de gala annuel de l' American Jewish Committee (AJC), l'une des principales organisations de défense de la communauté juive américaine, dont il est l'invité d'honneur. (...) M. Fillon a couplé cette intervention devant l'AJC avec une 'visite de travail' qui le conduira à rencontrer vendredi le patron de la Banque centrale américain (Fed), Ben Shalom Bernanke, et le secrétaire au Trésor, Henry Paulson. Il s'entretiendra également avec le patron français du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn." (3/69)
Le 13 juin 2008, Nicolas Sarkozy recevait officiellement George W. Bush à Paris. Quelques jours plus tôt, l'occupant de la Maison Blanche était pourtant, dans l'enceinte même du Congrès américain, accusé de 35 crimes par le parlementaire Dennis Kucinich. Lors d'une lecture détaillée qui dura presque cinq heures et qui visait à destituer Bush, Kucinich lui reprochait notamment d'avoir : lancé une secrète campagne de propagande pour justifier, sous de faux prétextes, une guerre contre l'Irak ; trompé les parlementaires et le peuple américains en leur faisant croire que ce pays représentait une menace imminente pour les Etats-Unis ; envahi une nation souveraine sans déclaration de guerre ; lancé cette invasion pour s'emparer des ressources naturelles irakiennes ; sous-estimé, à des fins politiques, le nombre officiel de soldats américains morts ou blessés dans ce conflit ; établi des bases militaires permanentes en Irak ; emprisonné de manière illégale, sans chef d'accusation et pour une durée illimitée, des citoyens américains ou étrangers ; approuvé et encouragé secrétement le recours à la torture contre des prisonniers dans divers pays du monde ; kidnappé des personnes pour les livrer à divers pays connus pour pratiquer la torture ; créé des lois secrètes ; et espionné les citoyens américains en enfreignant la loi. (3/70)
Malgré ces lourdes accusations, Sarkozy accueillait Bush avec le sourire pour célébrer leur amitié mutuelle et la "réconciliation entre Paris et Washington" : "George Bush a pour sa part réaffirmé que la France était 'le tout premier ami de l'Amérique' et déclaré avoir 'conforté une amitié personnelle' avec 'Nicolas'. 'C'est un homme intéressant, il a beaucoup d'énergie, il est très sage', a déclaré le président américain, qui a notamment remercié la France d'avoir accueilli cette semaine à Paris la conférence sur l'aide à la reconstruction de l'Afghanistan. Nicolas Sarkozy avait invité vendredi soir George et Laura Bush à dîner au Palais de l'Elysée. Ce qui a fourni l'occasion au président américain de faire un éloge vibrant de la troisième épouse du chef de l'Etat français, la chanteuse et ancienne mannequin d'origine italienne Carla Bruni. 'Nous avons pris beaucoup de plaisir à rencontrer votre épouse, une femme intelligente, très compétente et je comprends pourquoi vous l'avez épousée, et je comprends également pourquoi elle vous a épousé' (...). Sur le fond, les deux chefs d'Etat ont consacré une grande partie de leur entretien à la situation au Proche-Orient et à l'Iran, à une semaine d'une visite de Nicolas Sarkozy en Israël et dans les territoires palestiniens. L'un et l'autre ont rappelé leur détermination à s'opposer aux projets prêtés aux dirigeants iraniens actuels de se doter de l'arme nucléaire. (...) A l'issue de la conférence de presse, Nicolas Sarkozy a raccompagné à pied George Bush à l'ambassade des Etats-Unis, à quelques centaines de mètres de l'Elysée et dont la façade arborait samedi un gigantesque drapeau français." (3/71) "Sur les activités nucléaires de l'Iran, Paris et Washington restent très en phase, avec une même analyse du danger que représenterait l'acquisition par ce pays d'une capacité nucléaire militaire. M. Bush voit dans le président français un chef de file de l'effort à mener, au niveau européen, pour que des sanctions financières accrues soient imposées à la République islamique. Paris s'y emploiera dès le premier conseil européen de la présidence française de l'Union européenne, indiquent des diplomates. Les responsables français ont beaucoup oeuvré en coulisses ces derniers mois pour que l'impression, à leurs yeux désastreuse, dégagée par le rapport des agences américaines de renseignement de novembre 2007, selon lequel l'Iran avait marqué en 2003 un 'arrêt' dans ses études sur la fabrication d'une ogive nucléaire, soit effacée et que la mobilisation internationale ne faiblisse pas sur ce dossier."(3/72) "Au-delà de cette concorde retrouvée avec Paris, le président américain a estimé vendredi que se profilait désormais une 'nouvelle ère transatlantique' portée par des dirigeants comme Silvio Berlusconi, Gordon Brown, Angela Merkel et son hôte français." (3/73)
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(0/100)
Re: Avant de laisser Nicolas Sarkozy s'emparer de l'Elysée,
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, notre pays est ainsi vite devenu un satellite de Washington : "Les temps changent et la France cesse d’être une puissance au profil propre, abandonne sa voie gaullienne et se soumet aux Etats-Unis. (...) Nous assistons à un changement de fond de la politique étrangère française, mais ce changement était prévisible, vu les positions du nouvel occupant de l’Elysée, qui sont clairement néo-libérales et philo-atlantistes. De très nombreuses années sont passées depuis cette journée du 7 mars 1966, quand le Général Charles De Gaulle avait annoncé la sortie de son pays hors de la structure de commandement militaire de l’OTAN au président américain de l’époque, Lyndon B. Johnson, tout en maintenant sa présence au sein des structures civiles de l’Alliance Atlantique. (...) De Gaulle avait voulu de détacher de l’emprise américaine et avait manifesté l’intention de forger un 'axe carolingien' avec l’Allemagne de Konrad Adenauer, axe qui aurait dû, à terme, s’élargir à Moscou et favoriser de facto un 'Axe Paris-Berlin-Moscou', ce dont Washington ne voulait à aucun prix. A ce projet, envisagé sur le très long terme, la politique gaullienne entendait ajouter la création d’une structure militaire européenne indépendante, réelle alternative à l’OTAN. Cependant, ce qui effrayait davantage Washington, était un troisième volet dans les projets gaulliens : détacher la France du coût fixe que constituaient les pétro-dollars, sur lesquels Washington jouait pour juguler les crises inflationnistes, modus operandi qui mettait en danger les réserves d’or de Paris. De Gaulle décida donc de restituer les dollars aux Etats-Unis, ce qui lui avait permis de conserver intactes ses réserves d’or. Avec leurs pétro-dollars, les Etats-Unis avaient envisagé d’imposer une stratégie globale d’asservissement à leurs intérêts : De Gaulle l’avait refusée, en sachant que Paris allait être satellisé, réduit à un instrument de la politique américaine du dollar. En annonçant le retour de la France dans le bercail atlantiste, Sarkozy a trahi cette politique gaullienne indépendantiste, amorcé un changement calamiteux, où son pays retourne servilement sous la dépendance de Washington, perdant en même temps, et d’un seul coup, toutes les cartes qui lui garantissaient son autonomie politique." (3/74)
En février 2008, en des termes mesurés, Dominique de Villepin critiquait publiquement les initiatives diplomatiques de Nicolas Sarkozy : "Deux principes structurent la politique étrangère de la France. Le premier, celui de l'indépendance nationale. C'est un principe fondamental, cardinal, qui a structuré toute notre politique étrangère à partir du général de Gaulle. Le deuxième principe, non écrit, de notre diplomatie, est un principe d'équilibre entre l'est et l'ouest, entre le nord et le sud, d'équilibre à travers la défense d'autres principes, comme celui de la diversité culturelle, qui est essentiel au rayonnement de la France. Aujourd'hui, il y a des risques sur ces deux principes." (3/75) Le gaulliste Jean-Paul Bled écrivait lui-même quelques mois plus tôt : "Nicolas Sarkozy est en train de jeter aux orties la politique d’indépendance qui, fût-ce avec des nuances, fut menée par les divers présidents de la Ve République dans le sillage de Charles de Gaulle. Ce revirement frise l’irresponsabilité." (3/76)
[à suivre]
En février 2008, en des termes mesurés, Dominique de Villepin critiquait publiquement les initiatives diplomatiques de Nicolas Sarkozy : "Deux principes structurent la politique étrangère de la France. Le premier, celui de l'indépendance nationale. C'est un principe fondamental, cardinal, qui a structuré toute notre politique étrangère à partir du général de Gaulle. Le deuxième principe, non écrit, de notre diplomatie, est un principe d'équilibre entre l'est et l'ouest, entre le nord et le sud, d'équilibre à travers la défense d'autres principes, comme celui de la diversité culturelle, qui est essentiel au rayonnement de la France. Aujourd'hui, il y a des risques sur ces deux principes." (3/75) Le gaulliste Jean-Paul Bled écrivait lui-même quelques mois plus tôt : "Nicolas Sarkozy est en train de jeter aux orties la politique d’indépendance qui, fût-ce avec des nuances, fut menée par les divers présidents de la Ve République dans le sillage de Charles de Gaulle. Ce revirement frise l’irresponsabilité." (3/76)
[à suivre]
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