L'affaire JPK sur France 3 et Tempo les 20 et 22 juin

Justice : 17/06/2008 à 14:45
L'affaire JPK sur France 3 et Tempo les 20 et 22 juin

(Tahitipresse) - Une lettre de la banque japonaise Tokyo Sowa indiquant que Jacques Chirac n'y posséderait (René: tiens, je pensais que la lettre parlait de "ne possédait"...) pas de compte vient d'être portée au dossier de l'instruction en cours concernant la disparition du journaliste polynésien JPK. Estimant qu'il ne faut pas donner "trop d'importance" à la polémique sur l'existence de ce supposé compte, le comité de soutien JPK informe de la diffusion télévisée, les 20 et 22 juin, de l'émission "Pièces à conviction" qui fait un point sur l'ensemble du dossier.


Evoquant différents articles d'organes de presse métropolitains (Le Point et le Figaro) ainsi que le livre-choc de Nicolas Beau et Olivier Toscer, "L'incroyable histoire du compte japonais de Jacques Chirac" (éditions Les Arènes, ouvrage sorti le 20 mars), le comité de soutien à JPK (nom de plume de Jean-Pascal Couraud) indique souhaiter, dans un communiqué, "ne pas donner trop d'importance à la polémique lancée sur l'existence de ce compte japonais et le rôle de la DGSE, qui est à l'origine de l'information en 1996, et qui a tenté ensuite de faire disparaître toute trace à ce sujet".

Néanmoins, précise le communiqué, "au-delà de ces supposés comptes bancaires tant cités, et alors que le juge d'instruction s'intéresse désormais aux informations détenues par la DGSE, la famille de Jean-pascal Couraud affirme qu'il faut aussi s'interroger sur les motifs qui ont poussé un agent de la DGSE mis à disposition de la présidence du gouvernement polynésien, à organiser en novembre 1997 une filature rapprochée de Jean-Pascal Couraud en s'appuyant sur le personnel des services de l'administration polynésienne".

Le comité de soutien rappelle que l'émission "Pièces à conviction" sera diffusée le 20 juin à 23h25 sur France 3 en France et le 22 juin à 21h30 sur Tempo Polynésie. Celle-ci devrait faire un point complet du dossier et souligner les récentes progressions de l'enquête.

Une affaire toujours d'actualité

Le juge des libertés et de la détention de Papeete a décidé, lundi, que la lettre de la Tokyo Sowa Banks, assurant que l'ancien président de la République Jacques Chirac n'y détenait pas de compte, sera versée au dossier d'instruction en cours concernant la disparition, dans la nuit du 15 au 16 décembre 1997, du journaliste polynésien Jean Pascal Couraud (dit JPK).

Le quotidien Les Nouvelles de Tahiti, qui publie mardi matin l'information, rappelle que ce courrier - mis sous scellés à Paris - avait été saisi le 5 juin dernier chez l'avocat de Jacques Chirac, Jean Veil, par le juge d'instruction Redonnet. Le quotidien, citant l'hebdomadaire Le Point, précise que ces "vérifications ont été menées à la demande même de l'ancien président de la République lui-même".

On rappellera ici que cette enquête est instruite sur les supposés versements de Gaston Flosse à Jacques Chirac sur un compte japonais dont le président est le le financier Shoichi Osada, grand ami de M. Chirac.
L'information (aujourd'hui niée par l'intéressé) avait été lâchée par le général Rondot, conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales auprès du ministre de la Défense, interrogé au printemps 2007 dans le cadre de l'affaire Clearstream par les juges DHuy et Pons. Ce qui a également motivé une autre perquisition, le 4 juin, au siège de la DGSE où 17 documents ont été saisis et placés sous scellés.
Ce compte "serait" l'un des sujets sur lequel le journaliste enquêtait avant sa disparition, toujours non élucidée.


ATP