Le SDF vivait dans la cave de la fac depuis dix ans
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Le SDF vivait dans la cave de la fac depuis dix ans
Un sans-abri de 42 ans s'était fabriqué une cache sous le bâtiment de la fac de lettres de Nice. Il y a six mois, il s'était mis à cambrioler les machines à sandwichs, dont il dérobait aussi la recette. Arrêté, il a écopé hier d'un mois de prison ferme.
«IL NOUS A parfois empêchés de casser la croûte, mais on ne lui en veut pas vraiment, car il avait des références littéraires. Et avec une belle signature... » Les étudiants de la faculté de lettres du campus de Carlone, à Nice, se montraient bluffés, hier matin, par l'étonnante histoire de celui qui se faisait prénommer Jean Valjean.
Une référence à l'ancien bagnard héroïque des « Misérables », un clin d'oeil romanesque apprécié de ces experts en littérature.
200 000 € de vols et de dégâts
A Nice, le personnage de Victor Hugo avait pris les traits d'un squatteur intra-muros, organisé et persévérant, qui laissait derrière lui des petits mots signés : « Merci. Jean Valjean ». Un fantôme que nul ne voyait jamais, mais à l'appétit vorace, qui se servait régulièrement dans les distributeurs de sandwichs et de boissons. Depuis plusieurs mois, il agaçait aussi bien les responsables de l'université que les forces de l'ordre. Le montant de ses vols à répétition et des dégâts qu'il causait a été chiffré à 200 000 €. Il a été interpellé dans la nuit de samedi à dimanche, comme l'a raconté hier « Nice Matin », pris en flagrant délit lors de son septième « casse » en six mois.
Hier, Jean Valjean, qui dit également s'appeler Juan Elner, un homme de 42 ans au physique fluet et au passé d'enfant de la Ddass, a été condamné en comparution immédiate par le tribunal correctionnel à cinq mois de prison dont quatre avec sursis pour « vols par effraction ». Un mandat de dépôt l'a envoyé directement en maison d'arrêt.
Le Spaggiari des sandwichs
Cette décision a mis fin à une longue enquête de la sûreté départementale. Pendant sa garde à vue, l'homme a raconté aux policiers niçois comment, SDF, il a décidé il y a une dizaine d'années de vivre dans le vide sanitaire d'un bâtiment d'extension de la faculté de lettres. Il y avait aménagé progressivement une cache où il résidait. Solitaire, souple, capable de jouer les passe-murailles, le résidant clandestin sortait épisodiquement, entre 2 et 3 heures du matin, de son abri souterrain.
Depuis six mois, il avait pris l'habitude de venir se servir directement dans la fac. Il n'hésitait pas, pour cela, à soulever le rideau métallique et à casser une vitre. Avec une petite échelle qu'il emportait, il arrachait les caméras de vidéosurveillance. Puis, ce Spaggiari des sandwichs, comme l'ont surnommé certains à Nice, cette fois-ci en référence au casse du siècle de la Société générale de la préfecture des Alpes-Maritimes en juillet 1976, se servait d'un pied-de-biche. « En moins de quatre secondes, a-t-il précisé, je forçais le blindage des distributeurs de sandwichs et de boissons et je me servais... » Ce qui lui permettait de se restaurer et de s'approprier les recettes des machines fracturées.
Au moment de son interpellation par les policiers d'une brigade anticriminalité samedi, Jean Valjean, repéré par une nouvelle caméra qui avait échappé à sa vigilance, venait de mettre la main sur 537 €. « Il mettait environ deux heures et demie pour fracturer tous les distributeurs », ont expliqué les responsables techniques de l'université, qui ont passé de nombreuses nuits blanches pour essayer de surprendre l'homme insaisissable.
«IL NOUS A parfois empêchés de casser la croûte, mais on ne lui en veut pas vraiment, car il avait des références littéraires. Et avec une belle signature... » Les étudiants de la faculté de lettres du campus de Carlone, à Nice, se montraient bluffés, hier matin, par l'étonnante histoire de celui qui se faisait prénommer Jean Valjean.
Une référence à l'ancien bagnard héroïque des « Misérables », un clin d'oeil romanesque apprécié de ces experts en littérature.
200 000 € de vols et de dégâts
A Nice, le personnage de Victor Hugo avait pris les traits d'un squatteur intra-muros, organisé et persévérant, qui laissait derrière lui des petits mots signés : « Merci. Jean Valjean ». Un fantôme que nul ne voyait jamais, mais à l'appétit vorace, qui se servait régulièrement dans les distributeurs de sandwichs et de boissons. Depuis plusieurs mois, il agaçait aussi bien les responsables de l'université que les forces de l'ordre. Le montant de ses vols à répétition et des dégâts qu'il causait a été chiffré à 200 000 €. Il a été interpellé dans la nuit de samedi à dimanche, comme l'a raconté hier « Nice Matin », pris en flagrant délit lors de son septième « casse » en six mois.
Hier, Jean Valjean, qui dit également s'appeler Juan Elner, un homme de 42 ans au physique fluet et au passé d'enfant de la Ddass, a été condamné en comparution immédiate par le tribunal correctionnel à cinq mois de prison dont quatre avec sursis pour « vols par effraction ». Un mandat de dépôt l'a envoyé directement en maison d'arrêt.
Le Spaggiari des sandwichs
Cette décision a mis fin à une longue enquête de la sûreté départementale. Pendant sa garde à vue, l'homme a raconté aux policiers niçois comment, SDF, il a décidé il y a une dizaine d'années de vivre dans le vide sanitaire d'un bâtiment d'extension de la faculté de lettres. Il y avait aménagé progressivement une cache où il résidait. Solitaire, souple, capable de jouer les passe-murailles, le résidant clandestin sortait épisodiquement, entre 2 et 3 heures du matin, de son abri souterrain.
Depuis six mois, il avait pris l'habitude de venir se servir directement dans la fac. Il n'hésitait pas, pour cela, à soulever le rideau métallique et à casser une vitre. Avec une petite échelle qu'il emportait, il arrachait les caméras de vidéosurveillance. Puis, ce Spaggiari des sandwichs, comme l'ont surnommé certains à Nice, cette fois-ci en référence au casse du siècle de la Société générale de la préfecture des Alpes-Maritimes en juillet 1976, se servait d'un pied-de-biche. « En moins de quatre secondes, a-t-il précisé, je forçais le blindage des distributeurs de sandwichs et de boissons et je me servais... » Ce qui lui permettait de se restaurer et de s'approprier les recettes des machines fracturées.
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