L'atterrissage doit être brutal
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L'atterrissage doit être brutal
L'atterrissage doit être brutal, pour l'ex-coprésident d'EADS mis en examen la nuit dernière, « après un long débat » devant les magistrats instructeurs, pour « délit d'initié » et placé sous contrôle judiciaire. Les mesures de ce contrôle judiciaire n'ont pas été précisées. On sait seulement que le parquet de Paris avait requis le versement d'une caution. (René: les "XPF" vont-ils apparaître....) M. Forgeard est soupçonné d'avoir profité d'informations privilégiées sur le groupe aéronautique européen fin 2005, début 2006, a annoncé son avocat Jean-Alain Michel. L'infraction de « délit d'initié » est passible de deux ans d'emprisonnement et d'une amende pouvant atteindre 10 fois le montant du profit qui en a été tiré.
C'est après 35 heures de garde à vue que Noël Forgeard avait quitté hier soir vers 22 heures - à bord d'une voiture de police - la brigade financière pour le pôle financier où il devait être présenté aux juges Siméoni et Pendaries, chargées du dossier. La longue audition à la brigade financière s'explique par la complexité de ce dossier.
Pour l'Autorité des marchés financiers, l'AMF, Noël Forgeard ainsi que 16 autres dirigeants d'EADS et d'Airbus ont vendu des stock options en mars 2006, à un moment crucial où ils auraient pu détenir des informations confidentielles. L'affaire porte sur un total de 4,3 millions d'euros. L'AMF, qui est le gendarme de la Bourse, indique dans un rapport : « Les investigations entreprises ont permis de mettre en évidence la concomitance et le caractère massif des cessions de titres réalisées par certains membres des comités exécutifs d'Airbus et d'EADS et par les actionnaires de contrôle du groupe », les sociétés Lagardère et DaimlerChrysler. Ainsi, l'annonce du retard de l' A 380 avait fait plonger l'action en bourse de 26 %…. 3 mois après la vente des titres par Forgeard et trois semaines avant qu'il ne démissionne.
Noël Forgeard estime pour sa part être un « bouc émissaire ».
En tout 17 dirigeants sont mis en cause par l'AMF, dont Thomas Enders, alors coprésident exécutif d'EADS et aujourd'hui patron d'Airbus. Certains doivent être entendus dans les semaines à venir.
Bouledogue ou bouc émissaire ?
Pugnace, brillant, charmeur, battant… Ainsi présente-t-on Noël Forgeard qui s'est propulsé à la tête d'Airbus et d'EADS. Une ascension aussi rapide que sa disgrâce : il a été poussé à la démission de la tête du groupe européen en juillet 2006, payant pour les retards de l'avion géant d'Airbus. Il devait aussi faire face à la polémique sur ses indemnités de départ de plus de huit millions d'euros comme aux accusations de délit d'initié : il s'est toujours défendu becs et ongles, se plaignant de devenir « le bouc émissaire de service ».
« Ce n'est pas quelqu'un qui se laisse abattre facilement. Il est extrêmement pugnace, c'est un bouledogue qui ne lâche pas », selon Marwan Lahoud, actuel directeur de la stratégie d'EADS. « Quand Forgeard était chez Airbus, son projet était simple : être numéro un mondial, il y est arrivé. », affirme M. Lahoud.
Mais cette assurance n'est pas du goût de tout le monde. « Noël Forgeard ne dit pas souvent peut-être, mais toujours oui ou non. C'est un homme carré dans ses décisions, sûr de lui, mais qui gagnerait parfois à être plus circonspect », selon Thierry Vuillequez, ancien délégué syndical central CFE-CGC chez Airbus.
Petit-fils de cap-hornier et fils de médecin, Noël Forgeard, polytechnicien et ingénieur des Mines de 61 ans, a évolué dans plusieurs cabinets ministériels, notamment auprès de Jacques Chirac avant d'effectuer l'essentiel de sa carrière dans le groupe Lagardère.
Décrit comme charmeur en public, rougissant facilement, Noël Forgeard n'en est pas moins ambitieux et tenace, comme l'a prouvé « la guerre des chefs » qu'il a menée contre Philippe Camus pour prendre la tête d'EADS en 2005.
Son bon bilan à la tête d'Airbus et le soutien appuyé de Jacques Chirac ont joué en sa faveur. Mais cette nomination à la hussarde et son style plutôt abrupt ont fait grincer des dents outre-Rhin.
C'est après 35 heures de garde à vue que Noël Forgeard avait quitté hier soir vers 22 heures - à bord d'une voiture de police - la brigade financière pour le pôle financier où il devait être présenté aux juges Siméoni et Pendaries, chargées du dossier. La longue audition à la brigade financière s'explique par la complexité de ce dossier.
Pour l'Autorité des marchés financiers, l'AMF, Noël Forgeard ainsi que 16 autres dirigeants d'EADS et d'Airbus ont vendu des stock options en mars 2006, à un moment crucial où ils auraient pu détenir des informations confidentielles. L'affaire porte sur un total de 4,3 millions d'euros. L'AMF, qui est le gendarme de la Bourse, indique dans un rapport : « Les investigations entreprises ont permis de mettre en évidence la concomitance et le caractère massif des cessions de titres réalisées par certains membres des comités exécutifs d'Airbus et d'EADS et par les actionnaires de contrôle du groupe », les sociétés Lagardère et DaimlerChrysler. Ainsi, l'annonce du retard de l' A 380 avait fait plonger l'action en bourse de 26 %…. 3 mois après la vente des titres par Forgeard et trois semaines avant qu'il ne démissionne.
Noël Forgeard estime pour sa part être un « bouc émissaire ».
En tout 17 dirigeants sont mis en cause par l'AMF, dont Thomas Enders, alors coprésident exécutif d'EADS et aujourd'hui patron d'Airbus. Certains doivent être entendus dans les semaines à venir.
Bouledogue ou bouc émissaire ?
Pugnace, brillant, charmeur, battant… Ainsi présente-t-on Noël Forgeard qui s'est propulsé à la tête d'Airbus et d'EADS. Une ascension aussi rapide que sa disgrâce : il a été poussé à la démission de la tête du groupe européen en juillet 2006, payant pour les retards de l'avion géant d'Airbus. Il devait aussi faire face à la polémique sur ses indemnités de départ de plus de huit millions d'euros comme aux accusations de délit d'initié : il s'est toujours défendu becs et ongles, se plaignant de devenir « le bouc émissaire de service ».
« Ce n'est pas quelqu'un qui se laisse abattre facilement. Il est extrêmement pugnace, c'est un bouledogue qui ne lâche pas », selon Marwan Lahoud, actuel directeur de la stratégie d'EADS. « Quand Forgeard était chez Airbus, son projet était simple : être numéro un mondial, il y est arrivé. », affirme M. Lahoud.
Mais cette assurance n'est pas du goût de tout le monde. « Noël Forgeard ne dit pas souvent peut-être, mais toujours oui ou non. C'est un homme carré dans ses décisions, sûr de lui, mais qui gagnerait parfois à être plus circonspect », selon Thierry Vuillequez, ancien délégué syndical central CFE-CGC chez Airbus.
Petit-fils de cap-hornier et fils de médecin, Noël Forgeard, polytechnicien et ingénieur des Mines de 61 ans, a évolué dans plusieurs cabinets ministériels, notamment auprès de Jacques Chirac avant d'effectuer l'essentiel de sa carrière dans le groupe Lagardère.
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