Manque notable de liquidités
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Manque notable de liquidités
(Tunisie) - Manque notable de liquidités,
pluviométrie, marché international en très forte hausse ...
Les prémices d'une année agricole difficile !
Vers l'importation d'un million de tonnes de céréales à plus de 800 $, la tonne
L'intérêt croissant suscité, ces derniers mois, par la saison de céréaliculture, s'explique par les éventuelles retombées économiques et financières d'une mauvaise (voire même moyenne) récolte de céréales sur la balance agricole. On procèdera, semble-t-il, cette année encore, à l'importation de plus d'un million de tonnes de blé et sur la base de cours flambants (la tonne de blé est passée de moins de 300 $ à plus de 800 $). Car les surfaces ensemencées n'ont pas connu une expansion signifiante et une bonne pluviométrie n'est pas venue en soutien ; jusqu'à maintenant, au moins ! D'ailleurs, une telle situation pousse à diverses interrogations sur les tenants et les aboutissants de cette perspective qui est, selon les experts, prévisible au vu des programmes entrepris. Ainsi, il est légitime de se poser des questions sur, d'une part, l'absence d'augmentation des superficies ensemencées. Et, d'autre part, le manque d'engouement des céréaliculteurs pour la régularisation de leurs contentieux avec les banques. En effet, la surface globale ensemencée en céréales est restée avoisinante d'un million cinq cent mille hectares et seuls 3374 (sur 28.243) céréaliculteurs ont régularisé leurs contentieux.
Le tableau de bord
L'Etat a procédé, l'année dernière, à l'importation de près d'un million de tonnes de céréales pour subvenir aux besoins de la population. La hausse des cours a influé sur les équilibres de la balance agricole qui était largement excédentaire en 2005 et 2006. Des études ont été faites et des programmes ont été entrepris pour encourager les céréaliculteurs à reprendre, en 2008, cette activité qu'ils ont délaissée pour d'autres horizons plus rentables. Ainsi, il a été décidé d'annuler 50 % des intérêts contractuels et la totalité des autres intérêts de retard et de rééchelonner le remboursement sur 15 ans, sans avance. En plus, le prix du quintal de blé a été majoré de 10 dinars et celui de l'orge de 50 %. Ces diverses mesures n'ont, semble-t-il, pas eu d'écho. Seuls, 12 % des 28.243 agriculteurs sont passés aux banques pour régulariser et demander d'autres crédits et la surface globale ensemencée n'a pas évolué. Qu'est-ce qui justifie cette réticence des professionnels ?
Salah, agriculteur céréalier : « les banques exigent actuellement des hypothèques et la majorité des paysans endettés récalcitrants louent, désormais, leurs terres »
Du côté des professionnels, ce n'est pas de l'euphorie. Les agriculteurs céréaliers commencent à avoir peur pour la récolte de l'actuelle saison eu égard la rareté des pluies. En plus, ils n'ont pas été, semble-t-il, satisfaits par les mesures prises. L'un d'eux explique : « Les charges de la céréaliculture ont beaucoup augmenté. Or, le rendement est faible. Il dépasse rarement les vingt quintaux. Donc, l'agriculteur ne rentre pas dans ses frais. Déjà, les vingt quintaux ne lui procurent que sept cent dinars en revenus bruts auxquels il faut soustraire le prix des semences, du labour, des traitements, de la moissonneuse batteuse, du transport, en plus des intérêts bancaires. Je me demande ce qui pourrait, éventuellement, rester de cette somme. D'ailleurs, c'est ce qui explique la réticence des paysans endettés à rembourser. Ils ne sont pas sûrs de pouvoir s'assurer des bénéfices. Et, puis, les banques demandent, de nos jours, des hypothèques sur la propriété agricole. Ce n'est plus comme avant. Les anciens prêts ont été contractés sans véritable garantie. Or, la réalité a montré que les paysans sont réticents face à de telles pratiques. Donc, ils louent leurs terres et ils garantissent un montant fixe de revenus sans le moindre effort. Mais, cette location qui devient fréquente, pose des problèmes. Car la banque ne donne pas des crédits de campagne en vertu d'un contrat de location. C'est ce qui explique le manque d'engouement aussi bien sur les prêts bancaires que sur la céréaliculture, en général. »
Mourad SELLAMI
source: LE TEMPS
pluviométrie, marché international en très forte hausse ...
Les prémices d'une année agricole difficile !
Vers l'importation d'un million de tonnes de céréales à plus de 800 $, la tonne
L'intérêt croissant suscité, ces derniers mois, par la saison de céréaliculture, s'explique par les éventuelles retombées économiques et financières d'une mauvaise (voire même moyenne) récolte de céréales sur la balance agricole. On procèdera, semble-t-il, cette année encore, à l'importation de plus d'un million de tonnes de blé et sur la base de cours flambants (la tonne de blé est passée de moins de 300 $ à plus de 800 $). Car les surfaces ensemencées n'ont pas connu une expansion signifiante et une bonne pluviométrie n'est pas venue en soutien ; jusqu'à maintenant, au moins ! D'ailleurs, une telle situation pousse à diverses interrogations sur les tenants et les aboutissants de cette perspective qui est, selon les experts, prévisible au vu des programmes entrepris. Ainsi, il est légitime de se poser des questions sur, d'une part, l'absence d'augmentation des superficies ensemencées. Et, d'autre part, le manque d'engouement des céréaliculteurs pour la régularisation de leurs contentieux avec les banques. En effet, la surface globale ensemencée en céréales est restée avoisinante d'un million cinq cent mille hectares et seuls 3374 (sur 28.243) céréaliculteurs ont régularisé leurs contentieux.
Le tableau de bord
L'Etat a procédé, l'année dernière, à l'importation de près d'un million de tonnes de céréales pour subvenir aux besoins de la population. La hausse des cours a influé sur les équilibres de la balance agricole qui était largement excédentaire en 2005 et 2006. Des études ont été faites et des programmes ont été entrepris pour encourager les céréaliculteurs à reprendre, en 2008, cette activité qu'ils ont délaissée pour d'autres horizons plus rentables. Ainsi, il a été décidé d'annuler 50 % des intérêts contractuels et la totalité des autres intérêts de retard et de rééchelonner le remboursement sur 15 ans, sans avance. En plus, le prix du quintal de blé a été majoré de 10 dinars et celui de l'orge de 50 %. Ces diverses mesures n'ont, semble-t-il, pas eu d'écho. Seuls, 12 % des 28.243 agriculteurs sont passés aux banques pour régulariser et demander d'autres crédits et la surface globale ensemencée n'a pas évolué. Qu'est-ce qui justifie cette réticence des professionnels ?
Salah, agriculteur céréalier : « les banques exigent actuellement des hypothèques et la majorité des paysans endettés récalcitrants louent, désormais, leurs terres »
Du côté des professionnels, ce n'est pas de l'euphorie. Les agriculteurs céréaliers commencent à avoir peur pour la récolte de l'actuelle saison eu égard la rareté des pluies. En plus, ils n'ont pas été, semble-t-il, satisfaits par les mesures prises. L'un d'eux explique : « Les charges de la céréaliculture ont beaucoup augmenté. Or, le rendement est faible. Il dépasse rarement les vingt quintaux. Donc, l'agriculteur ne rentre pas dans ses frais. Déjà, les vingt quintaux ne lui procurent que sept cent dinars en revenus bruts auxquels il faut soustraire le prix des semences, du labour, des traitements, de la moissonneuse batteuse, du transport, en plus des intérêts bancaires. Je me demande ce qui pourrait, éventuellement, rester de cette somme. D'ailleurs, c'est ce qui explique la réticence des paysans endettés à rembourser. Ils ne sont pas sûrs de pouvoir s'assurer des bénéfices. Et, puis, les banques demandent, de nos jours, des hypothèques sur la propriété agricole. Ce n'est plus comme avant. Les anciens prêts ont été contractés sans véritable garantie. Or, la réalité a montré que les paysans sont réticents face à de telles pratiques. Donc, ils louent leurs terres et ils garantissent un montant fixe de revenus sans le moindre effort. Mais, cette location qui devient fréquente, pose des problèmes. Car la banque ne donne pas des crédits de campagne en vertu d'un contrat de location. C'est ce qui explique le manque d'engouement aussi bien sur les prêts bancaires que sur la céréaliculture, en général. »
Mourad SELLAMI
source: LE TEMPS
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