Délocalisation positive au Vietnam
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Délocalisation positive au Vietnam
Délocalisation positive au Vietnam
Emmanuel Langlois - 24 février 2008
Son histoire se confond avec celle de l’industrie en France. Créée en 1789, la tannerie Rostaing, à Villieu, dans l’Ain, a employé jusqu’à 250 personnes à la grande époque.
Dans les années 70, l’activité se recentre sur le gant (travail, jardinage), avant l’arrivée, déjà, de la concurrence du Pakistan, de l’Inde et de la Chine. Lorsque Jacques Rostaing reprend l’entreprise en 1993, il n’y a plus que 42 employés. Autodidacte, mais avec derrière lui une solide expérience dans l’import-export avec HongKong et Taiwan, l’homme est certain que l’avenir de la société passe par l’Asie. « L’entreprise avait beaucoup de savoir-faire, raconte Jacques, et un bon réseau commercial. Ce qui lui manquait surtout, c’était une vraie compétitivité, en terme de produits, de prix. » Un peu par hasard, Jacques Rostaing tombe sur le Vietnam. 5 ans plus tôt, avec le « Doi Moi », L’ex-Indochine s’était ouvert aux investisseurs étrangers, et les liens avec la France restaient forts. Jacques Rostaing ouvre une première usine près d’Ho Chi Minh Ville (l’ex-Saigon), où il vit désormais, dans le sud du pays. A ceux qui l’accusent alors de délocalisation, il répond redéploiement industriel, « En allant en Asie, ce n’est pas comme en Afrique ou en Europe de l’Est, où vous mettez juste un directeur sur place. En Asie, c’est un choix, un vrai virage dans votre entreprise. Vous devez avoir une direction forte et une réflexion locale. » Du gant en cuir, Jacques Rostaing se diversifie dans le caoutchouc et à de nouveaux produits : vêtements ou chaussures et sacs de luxe pour clientes japonaises fortunées. De fil en aiguille, il ouvre 4 usines au Vietnam, qui font vivre aujourd’hui 450 personnes. Sa grande fierté, c’est d’avoir aussi su créer 10 postes de technico-commerciaux en France, et surtout d’avoir fait revivre au Vietnam une tannerie fermée depuis des années. « Pendant l’inauguration, se souvient Jacques, j’ai présenté le petit-fils d’une tannerie que j’ai reprise en partie, la tannerie Costil, la plus grosse tannerie en France, à Pont-Audemer, j’ai repris une partie de ce matériel. Le petit-fils était là et disait « je me rappelle, j’avais cela dans la tannerie de mon grand-père ! » Jacques Rostaing, 53 ans, père de 4 enfants dont deux filles rentrées en Europe, au Luxembourg, aimerait que son exemple inspire d’autres entrepreneurs. Seules 350 sociétés françaises sont présentes au Vietnam, ce qui est bien peu, regrette-t-il, au regard de l’histoire commune avec ce pays. C’est dans cette optique qu’il organise du 6 au 12 avril à Ho Chi Minh Ville la première semaine française au Vietnam, sorte de vitrine permanente pour inciter les entreprises françaises à franchir le pas, avec match de football d’anciennes gloires et semi marathon au chapitre communication. Quoi de mieux que le sport pour sceller l’amitié entre deux pays ?
Emmanuel Langlois - 24 février 2008
Son histoire se confond avec celle de l’industrie en France. Créée en 1789, la tannerie Rostaing, à Villieu, dans l’Ain, a employé jusqu’à 250 personnes à la grande époque.
Dans les années 70, l’activité se recentre sur le gant (travail, jardinage), avant l’arrivée, déjà, de la concurrence du Pakistan, de l’Inde et de la Chine. Lorsque Jacques Rostaing reprend l’entreprise en 1993, il n’y a plus que 42 employés. Autodidacte, mais avec derrière lui une solide expérience dans l’import-export avec HongKong et Taiwan, l’homme est certain que l’avenir de la société passe par l’Asie. « L’entreprise avait beaucoup de savoir-faire, raconte Jacques, et un bon réseau commercial. Ce qui lui manquait surtout, c’était une vraie compétitivité, en terme de produits, de prix. » Un peu par hasard, Jacques Rostaing tombe sur le Vietnam. 5 ans plus tôt, avec le « Doi Moi », L’ex-Indochine s’était ouvert aux investisseurs étrangers, et les liens avec la France restaient forts. Jacques Rostaing ouvre une première usine près d’Ho Chi Minh Ville (l’ex-Saigon), où il vit désormais, dans le sud du pays. A ceux qui l’accusent alors de délocalisation, il répond redéploiement industriel, « En allant en Asie, ce n’est pas comme en Afrique ou en Europe de l’Est, où vous mettez juste un directeur sur place. En Asie, c’est un choix, un vrai virage dans votre entreprise. Vous devez avoir une direction forte et une réflexion locale. » Du gant en cuir, Jacques Rostaing se diversifie dans le caoutchouc et à de nouveaux produits : vêtements ou chaussures et sacs de luxe pour clientes japonaises fortunées. De fil en aiguille, il ouvre 4 usines au Vietnam, qui font vivre aujourd’hui 450 personnes. Sa grande fierté, c’est d’avoir aussi su créer 10 postes de technico-commerciaux en France, et surtout d’avoir fait revivre au Vietnam une tannerie fermée depuis des années. « Pendant l’inauguration, se souvient Jacques, j’ai présenté le petit-fils d’une tannerie que j’ai reprise en partie, la tannerie Costil, la plus grosse tannerie en France, à Pont-Audemer, j’ai repris une partie de ce matériel. Le petit-fils était là et disait « je me rappelle, j’avais cela dans la tannerie de mon grand-père ! » Jacques Rostaing, 53 ans, père de 4 enfants dont deux filles rentrées en Europe, au Luxembourg, aimerait que son exemple inspire d’autres entrepreneurs. Seules 350 sociétés françaises sont présentes au Vietnam, ce qui est bien peu, regrette-t-il, au regard de l’histoire commune avec ce pays. C’est dans cette optique qu’il organise du 6 au 12 avril à Ho Chi Minh Ville la première semaine française au Vietnam, sorte de vitrine permanente pour inciter les entreprises françaises à franchir le pas, avec match de football d’anciennes gloires et semi marathon au chapitre communication. Quoi de mieux que le sport pour sceller l’amitié entre deux pays ?
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