Chirac mis en examen
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Chirac mis en examen
Chirac mis en examen
Mathieu Delahousse
22/11/2007 | Mise à jour : 14:32 | Commentaires 74
.
Crédits photo : AFP
Mis en examen pour «détournement de fonds publics», l’ancien président a assumé devant la justice les recrutements qui lui sont reprochés, les qualifiant de «légitimes et nécessaires».
Malgré le choc de la décision finale, le rendez-vous fut d’une grande courtoisie : à midi vingt, hier, jacques Chirac, tout sourire, s’incline devant la juge Xavière Simeoni, qui vient de prononcer sa mise en examen pour «détournement de fonds publics», et la gratifie d’un baisemain. Un sonore «au revoir» lancé sur le pas de la porte, puis l’ancien président de la République quitte le pôle financier du tribunal de grande instance de Paris. Sa 607 aux vitres fumées quitte discrètement le parking souterrain au moment où M e Jean Veil, son avocat, sort à son tour du bâtiment du boulevard des Italiens.
Près de quatre heures auparavant, l’ancien chef de l’État fait son entrée dans le bureau de la magistrate d’un pas alerte. D’emblée, il indique qu’il souhaite «à titre liminaire» remettre un texte résumant sa position. Ce document de plusieurs pages a été envoyé simultanément au journal Le Monde. Jacques Chirac veut s’expliquer.
«Tant de choses inexactes, souvent caricaturales, parfois outrancières, ont été dites sur ce sujet qu’il m’apparaît nécessaire de m’adresser simultanément aux Français», écrit l’ancien chef de l’État en référence à l’affaire des chargés de mission de la Ville de Paris qui lui vaut cette convocation. À la juge comme aux Français, l’ancien maire de la capitale indique : «Jamais les moyens de la Ville de Paris n’ont été mis au service d’autres ambitions que d’agir pour les Parisiennes et les Parisiens. Jamais, il n’y a eu d’enrichissement personnel. Jamais, il n’y a eu de système.» Revenant longuement sur sa carrière politique qui se partageait alors entre Paris, la présidence du RPR et la Corrèze, il assume l’embauche de l’ensemble de ses collaborateurs au sein de son cabinet. «Ces recrutements, écrit-il, j e les ai souhaités ou autorisés parce qu’ils étaient légitimes autant que nécessaires.» Jacques Chirac aura l’occasion de détailler sa défense au cours des semaines qui viennent. Sans qu’on en connaisse encore la date, une nouvelle audition est d’ores et déjà programmée pour examiner au cas par cas les conditions d’embauche de chaque contrat litigieux.
L’autorisation du conseil municipal
Hier, la juge Xavière Simeoni tenait d’abord à interroger l’ancien maire de Paris sur le cadre général du dossier. Ont été évoquées l’ensemble des structures qui existaient alors à la mairie de Paris, la composition de l’organigramme et, enfin, les attributions laissées alors aux directeurs de cabinet successifs. Jacques Chirac a notamment répondu en évoquant le conseil municipal du 13 décembre 1977, quelques mois après son arrivée à la mairie, qui avait délibéré et autorisé le recrutement de chargés de mission. Les chargés de mission, écrit-il, étaient des «femmes et des hommes de qualité ayant toutes les compétences nécessaires mais traversant une période professionnelle difficile et à qui j’ai voulu redonner une chance».
La mise en examen aurait-elle, au moins pour un temps, pu être évitée si Jacques Chirac n’avait pas revendiqué la nécessité de tous ces recrutements ? Me Jean Veil, le défenseur de l’ancien chef de l’État, ne le croit pas. Selon lui, la mise en examen était inéluctable. «La logique judiciaire voulait qu’il en soit ainsi», affirme-t-il en rappelant que le détournement de fonds publics est également reproché aux autres mis en examen dans ce dossier. L’entourage de Jacques Chirac parle d’une «qualification mécanique».
Pour l’avenir, aucun contrôle judiciaire n’est imposé à l’ancien président. Seule obligation intangible : les prochaines convocations que lui adressera la juge Xavière Simeoni. Elles obligeront Jacques Chirac à revenir au pôle financier de Paris. «Il s’efforcera de répondre à toutes les interrogations», promet Me Jean Veil, rappelant que ce premier rendez-vous s’est déroulé « dans le meilleur climat».
http://www.lefigaro.fr/politique/2007/11/22/01002-20071122ARTFIG00286-chirac-mis-en-examen.php?mmtgglcnt=1&ppcseid=3917&mmtcmp=13114099&mmtctg=403154899
Mathieu Delahousse
22/11/2007 | Mise à jour : 14:32 | Commentaires 74
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Crédits photo : AFP
Mis en examen pour «détournement de fonds publics», l’ancien président a assumé devant la justice les recrutements qui lui sont reprochés, les qualifiant de «légitimes et nécessaires».
Malgré le choc de la décision finale, le rendez-vous fut d’une grande courtoisie : à midi vingt, hier, jacques Chirac, tout sourire, s’incline devant la juge Xavière Simeoni, qui vient de prononcer sa mise en examen pour «détournement de fonds publics», et la gratifie d’un baisemain. Un sonore «au revoir» lancé sur le pas de la porte, puis l’ancien président de la République quitte le pôle financier du tribunal de grande instance de Paris. Sa 607 aux vitres fumées quitte discrètement le parking souterrain au moment où M e Jean Veil, son avocat, sort à son tour du bâtiment du boulevard des Italiens.
Près de quatre heures auparavant, l’ancien chef de l’État fait son entrée dans le bureau de la magistrate d’un pas alerte. D’emblée, il indique qu’il souhaite «à titre liminaire» remettre un texte résumant sa position. Ce document de plusieurs pages a été envoyé simultanément au journal Le Monde. Jacques Chirac veut s’expliquer.
«Tant de choses inexactes, souvent caricaturales, parfois outrancières, ont été dites sur ce sujet qu’il m’apparaît nécessaire de m’adresser simultanément aux Français», écrit l’ancien chef de l’État en référence à l’affaire des chargés de mission de la Ville de Paris qui lui vaut cette convocation. À la juge comme aux Français, l’ancien maire de la capitale indique : «Jamais les moyens de la Ville de Paris n’ont été mis au service d’autres ambitions que d’agir pour les Parisiennes et les Parisiens. Jamais, il n’y a eu d’enrichissement personnel. Jamais, il n’y a eu de système.» Revenant longuement sur sa carrière politique qui se partageait alors entre Paris, la présidence du RPR et la Corrèze, il assume l’embauche de l’ensemble de ses collaborateurs au sein de son cabinet. «Ces recrutements, écrit-il, j e les ai souhaités ou autorisés parce qu’ils étaient légitimes autant que nécessaires.» Jacques Chirac aura l’occasion de détailler sa défense au cours des semaines qui viennent. Sans qu’on en connaisse encore la date, une nouvelle audition est d’ores et déjà programmée pour examiner au cas par cas les conditions d’embauche de chaque contrat litigieux.
L’autorisation du conseil municipal
Hier, la juge Xavière Simeoni tenait d’abord à interroger l’ancien maire de Paris sur le cadre général du dossier. Ont été évoquées l’ensemble des structures qui existaient alors à la mairie de Paris, la composition de l’organigramme et, enfin, les attributions laissées alors aux directeurs de cabinet successifs. Jacques Chirac a notamment répondu en évoquant le conseil municipal du 13 décembre 1977, quelques mois après son arrivée à la mairie, qui avait délibéré et autorisé le recrutement de chargés de mission. Les chargés de mission, écrit-il, étaient des «femmes et des hommes de qualité ayant toutes les compétences nécessaires mais traversant une période professionnelle difficile et à qui j’ai voulu redonner une chance».
La mise en examen aurait-elle, au moins pour un temps, pu être évitée si Jacques Chirac n’avait pas revendiqué la nécessité de tous ces recrutements ? Me Jean Veil, le défenseur de l’ancien chef de l’État, ne le croit pas. Selon lui, la mise en examen était inéluctable. «La logique judiciaire voulait qu’il en soit ainsi», affirme-t-il en rappelant que le détournement de fonds publics est également reproché aux autres mis en examen dans ce dossier. L’entourage de Jacques Chirac parle d’une «qualification mécanique».
Pour l’avenir, aucun contrôle judiciaire n’est imposé à l’ancien président. Seule obligation intangible : les prochaines convocations que lui adressera la juge Xavière Simeoni. Elles obligeront Jacques Chirac à revenir au pôle financier de Paris. «Il s’efforcera de répondre à toutes les interrogations», promet Me Jean Veil, rappelant que ce premier rendez-vous s’est déroulé « dans le meilleur climat».
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avec-amour-et-paix- Journalistes
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tendances politiques : anarchiste
Date d'inscription : 18/02/2008
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Gérer par le Tribunal:
(14/14)
Argent de poche:
(0/100)
Re: Chirac mis en examen
quelle honte,l'ancien president n'ira pas en prison!!
et pour des petits delis les petits citoyens vont en prison,quelle injustice
et pour des petits delis les petits citoyens vont en prison,quelle injustice
valou- Ecologistes
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