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Message par avec-amour-et-paix Mer 23 Avr - 6:29

Les «Dames en blanc» évacuées, ce lundi à La Havane (Reuters);
Le groupe de militantes, épouses et proches des 75 dissidents arrêtés en 2003, souhaitait remettre une lettre au ministre de l'intérieur et au président Raúl Castro.
LIBERATION.FR (AVEC SOURCE AFP)
LIBERATION.FR : lundi 21 avril 2008

C’est une unité de femmes policiers qui les a embarquées dans un autobus. Les «Dames en blanc», épouses et proches de prisonniers politiques ont été évacuées dans la matinée de lundi de la place de la Révolution à La Havane. La raison? Avoir refusé de se plier aux injonctions de la police qui leur demandait de mettre fin à la manifestation et de quitter les lieux.
«Elles ne sont pas détenues, on les évacue d’ici», a déclaré à la presse une des femmes policiers, tandis qu’une centaine de partisans du régime scandaient des «Pin, pon, dehors ! A bas les gusanos! [vers de terre, épithète officiel pour désigner les exilés anti-castristes, ndlr]»

«Nous demandons la liberté inconditionnelle et immédiate pour les prisonniers politiques, fondamentalement celle des 55 qui restent du groupe des 75» arrêtés en 2003 et condamnés à des peines de six à 28 ans de prison, a déclaré Laura Pollan, une des animatrices des «Dames en blanc», avant d’être embarquée. «Nous sommes ici, sur la place de la Révolution […], parce qu’ils (les autorités) nous ont toujours dit que nous ne pouvions pas venir sur la place», a-t-elle ajouté.

Les épouses et proches des prisonniers politiques s’étaient rassemblées dans un parc attenant à la place, non loin du Palais de la Révolution, centre du pouvoir politique à Cuba, dans l’espoir d’y remettre une lettre contenant leurs demandes au ministre de l’Intérieur Abelardo Colomé, avec copie à Raúl Castro, le président cubain qui a succédé à son frère Fidel en février.

Selon la lettre, sur les 55 prisonniers toujours détenus, «27 sont aujourd’hui éloignés de leur province de résidence et soumis à un régime sévère depuis cinq ans, la majorité souffrant de maladies qui ne sont pas traitées correctement du fait de conditions carcérales assimilables à des traitements cruels et dégradants».

Les «Dames en blanc», lauréates du prix Sakharov 2005, avaient organisé une manifestation similaire il y a trois ans.

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Message par avec-amour-et-paix Mer 10 Déc - 7:19

Cuba : la révolution blog
A Cuba, les blogs sont devenus le principal moyen d’expression contre le régime...

Autre moyen de contestation : photographier la réalité crue du pays. Plusieurs photoblogs existent également, comme celui de Havanascity.
Difficile de trouver un moyen d’expression à Cuba. Des Cubains ont pourtant trouvé un endroit où exposer leurs revendications et leurs critiques envers le régime. Depuis quelques mois, une dizaine de blogueurs se sont rendus célèbres en exposant leur vie quotidienne sur Internet. Sur ces blogs, ces femmes et ces hommes rendent compte des difficultés des Cubains au quotidien.

Le "meilleur blog du monde"
L’une d’elle a été particulièrement médiatisée. Yoani Sanchez a trusté les récompenses pour son blog "Generación Y".
http://desdecuba.com/generaciony_fr/index.php
Prix du meilleur blog 2008 de la Deutsche Welle, prix Ortega y Gasset du journalisme en ligne, elle y raconte tout. Y compris son "rendez-vous" au poste de police, cette semaine, pour lui signifier que la réunion de blogueurs qu’elle organisait ne sera pas permise. Extrait : "La rencontre est brève, le ton énergique. Nous sommes trois dans le bureau et celui qui mène la danse se présente comme l’agent Roque. A mes côtés, un autre, un peu plus jeune, m’observe et dit s’appeler Camilo. Tous les deux m’annoncent qu’ils travaillent pour le Ministère de l’Intérieur. Ils ne semblent pas très intéressés par ce que je peux leur dire. Ils lisent un papier devant eux et rien ne peut les perturber. Ce sont des professionnels de l’intimidation." Puis elle retranscrit les paroles des agents : "Nous voulons vous avertir que vous avez transgressé toutes les limites de la tolérance en vous rapprochant d’éléments contre-révolutionnaires. Cela vous disqualifie totalement pour dialoguer avec les autorités cubaines." Le mari de Yoani, journaliste, tient lui aussi son blog.

A lire aussi : Une réunion de blogueurs cubains interdite

La Havane au quotidien
Autre blogueuse à relater l’événement : Claudia Cadelo, qui pose en photo sur son blog avec sa convocation. Sur "Octavo Cerco" (en hommage à une chanson), elle décrit la vie quotidienne à La Havane. Les difficultés pour trouver des produits même communs, l’impossibilité de survivre avec son seul salaire, la déficience des services publics, les inégalités… Le regard est à la fois tragique et plein d’humour. Comme lors de ce récit de la livraison d’un nouveau réfrigérateur (1) ou cette anecdote sur la sympathie d’un ressortissant américain envers le régime castriste (2).

Critiques argumentées
La recette du succès de ces blogs ? Elle tient d’abord à leur ton. La critique n’accepte aucun compromis mais elle est toujours argumentée et n’est influencée par aucune aide extérieure (même s’ils le voulaient, les contacts avec l’extérieur sont de toute façon réduits). Ces blogueurs n’agissent donc pas en sous-main pour les exilés cubains de Miami, par exemple, avec qui ils sont d’ailleurs en général assez critiques. Deuxième raison : la recherche fouillée et les preuves apportées à chacun des posts. Lors de leur "rendez-vous" avec la police, par exemple, les blogueurs ont aussitôt photographié et mis en ligne leur convocation. Lors de ce même rendez-vous, Yoani Sanchez a demandé aux autorités de lui consigner ce qu’elles lui avaient dit par écrit. Une "faveur" évidemment refusée. Dès qu’ils le peuvent, les blogueurs prennent des photos, montrent des documents. Enfin, loin du petit monde parfois nombriliste des blogueurs, ces blogs ne se focalisent pas sur leurs auteurs : toutes les histoires personnelles sont au service d’une histoire plus générale. On ne s’attarde même pas vraiment sur les brimades et les intimidations, pourtant courantes pour ces blogueurs.

Evidemment, ces blogs ne sont pas, en général, accessibles depuis Cuba. De quoi décourager beaucoup de ces blogueurs, qui pourtant ne relâchent pas leurs efforts. Au péril de leur vie.
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Message par avec-amour-et-paix Ven 12 Déc - 10:37

L'information comme arme de guerre...guerre de basse intensité !
Stella Calloni, la contrerévolution de l’information, en guerre de basse intensité
Publié 11 décembre 2008 Amérique latine , Médias


Cubadebate, traduit par Julien Michel pour changement de société, http://socio13.wordpress.com/

Dans ces moments où l’Amérique latine est soumise à une invasion silencieuse sur plusieurs fronts: politique, économique, militaire, scientifique, informationnel, culturel, au sein des mailles d’une Doctrine renouvelée de Sécurité nationale et de son schéma contre-insurrectionnel actualisé, l’information s’est convertie en une arme de guerre.

L’appropriation des médias de masse par le pouvoir hégémonique mondial a transformé leur relation avec la société, et la désinformation est une arme qui fait partie de la guerre psychologique, comme un élément indispensable pour les nouveaux desseins de la contre-insurrection dessinés dans les dernières décennies.

L’objectif est de casser des projets politiques qui résistent aux plans hégémoniques, et les opérations de guerre sale sont utilisées pour avancer dans les nouveaux plans géostratégiques de recolonisation de l’Amérique latine.

Le façonnement du réseau des médias, qui répondent à un centre de desseins contre-insurrectionnels, a réussi à saper les institutions les plus représentatives de la vie souveraine de nos peuples.


Comme résultat, nous avons devant nous une évidence indiscutable. Dans les termes de Samir Amin, nous voyons comme « l’efficacité, la crédibilité, et la légitimité de la démocratie ont été percées (…) et il est spécialement difficile de faire des prédictions dans une période comme celle-là, quand tous les mécanismes politiques et idéologiques qui gouvernent la conduite des divers acteurs ont disparu. Quand est arrivée à sa fin la période de la post-Seconde Guerre Mondiale, la structure de la vie politique a collapsé. Traditionnellement les luttes politiques et la vie politique s’effectuent dans le contexte d’états nationaux dont la légitimité n’est pas discutable. Je signale - disait Amin dans une interview avec l’auteur - que se posait la légitimité d’un gouvernement, mais pas celle de l’Etat ».

Et dans ce sens, il faut considérer que derrière et à l’intérieur de ces états, « les partis politiques, les syndicats, des organisations étudiantes et diverses institutions et tout ce que les moyens de communication appellent « la classe politique » étaient la structure de base du système dans lequel s’exprimaient les mouvements politiques, les luttes de classes et les courants idéologiques. Mais maintenant nous nous rendons compte que dans tous les endroits du monde ces institutions ont perdu, dans une certaine mesure ou dans une grande partie, sinon toute, leur légitimité. Les gens ne croient plus en elles et à leur place se sont créés des mouvements divers, des mouvements centrés sur les demandes sectorielles, des mouvements pour la démocratie ou la justice sociale, et des mouvements qui affirment leur identité comme communautés ethniques ou religieuses. Cette nouvelle vie politique est ainsi grandement instable ».

Bien sûr on note comme une exception et une “récupération” étonnante, l’existence de gouvernements qui ont réussi à récupérer la confiance populaire et à changer ce scénario ces derniers temps, provocant la colère de l’empire.

Comptant avec le discrédit qui persiste encore, la guerre contre-insurrectionnelle se meut comme une anguille. Elle peut facilement, alimentant les droites les plus fondamentalistes, mais également en influençant des mouvements sociaux, des groupes qui ont quelques références de gauche, des secteurs divers, faire tomber des murailles qui paraissaient inébranlables. Et il se révèle facile de pénétrer médiatiquement dans tous les secteurs désarmés idéologiquement et spécialement dans les classes moyennes aussi bien hautes que basses dans divers pays.
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Message par avec-amour-et-paix Ven 12 Déc - 10:37

La tour de Babel ne trompe pas seulement les peuples désinformés et manipulés jusqu’à satiété par le système, mais regrettablement ceux, que nous caractérisions dans certains cas comme des secteurs « progressistes » ou de gauche, avec une quantité de nuances chaque fois plus effacées.

Dans l’ère de la désinformation, les analyses les plus sophistiquées sur l’incidence des nouvelles technologies ne peuvent pas ignorer par des considérations abstraites les millions de morts qu’a laissé et que laisse la guerre contre-insurrectionnelle, la doctrine de sécurité nationale et l’anticommunisme, qui sont en plein essor sous couvert de lutte antiterroriste qu’impulse les Etats-Unis. Cela nous comprend tous, nous les latino-américains, parce que nous avons été et sommes considérés avec euphémisme comme l’”arrière-court”, ce qui veut dire la “réserve stratégique” de l’empire.

Cette considération est évidente dans les desseins de la Nouvelle Sécurité Hémisphérique annoncée par George W. Bush en 2002, et qui en réalité s’actualise à partir de toutes les expériences antérieures.

Il y a beaucoup de nouveaux éléments de la réalité à étudier au-delà des seuls énoncés du pouvoir hégémonique.

Nous devons savoir quelles sont nos faiblesses sur lesquelles ces projet peuvent agir effectivement et quels sont les arguments pour le faire. Bien sûr l’accaparement des médias de masses a été un pas stratégique pour ces objectifs.

Pour notre part, les démocraties des années 80-90, qui naquirent sous les pressions du pouvoir mondial en remplacement des dictatures - qui, à leur tour, accomplirent leur mission de “nettoyer le chemin”, par des génocides, pour imposer plus facilement et sans résistance les nouveaux plans de domination dans la région -, changèrent les caractéristiques de nos sociétés.

Il était logique que les gouvernements des « démocraties de sécurité » imposées échoueraient devant les perspectives désespérées des peuples qui sortaient de la terreur absolue. Cela aussi était prévu comme le « désenchantement » des démocraties.

Les médias accomplirent leur tâche terroriste, comme ils l’avaient fait durant les dictatures, pour collaborer à détruire l’image qu’avaient les peuples, au plus profond de leurs mémoires, des démocraties réelles.

Dans cette situation, Samir Amin a attiré l’attention sur les agendas du « culturalisme », quand commencent à sortir les mouvements et « communautés (religieuses, ethniques, sexuelles et autres) qui ont leurs propres valeurs irréductibles ; et qui n’ont pas précisément de signification universelle », dans une époque où il existe une stratégie politique globale pour le gouvernement mondial.

« L’objectif de cette stratégie est de produire la plus grande fragmentation possible des forces potentiellement hostiles au système, parrainant l’atomisation des formes étatiques d’organisation de la société (…) En liaison avec cela, la possibilité de manipuler des revendications basées sur les identités séparées est aisée. La question de l’identité de la communauté ethnique, religieuse ou de quelque autre classe est pour cela un des problèmes centraux de notre temps. Le principe démocratique fondamental, qui implique le respect réel de la diversité (nationale, ethnique, religieuse, culturelle et idéologique), ne peut tolérer aucune exception. L’unique manière de soutenir la diversité est dans la pratique d’une authentique démocratie. En ratant cela, il devient inévitablement un instrument que l’adversaire peut utiliser à ses propres fins », ajoutait-il.

Ce sont seulement quelques marques de changements sociaux qu’il est nécessaire de relever en abordant le terrain sur lequel agit la contre-insurrection informationnelle; ainsi que ce qui a réussi à être pénétré et confisqué.

Cela nous permet également d’analyser la signification qu’ont les nouveaux « coups doux » [« golpes suaves »] que promeuvent si bien les médias de masse, les dégâts occasionnés par l’intoxication informationnelle, et avec comme conséquence la possibilité d’amener les peuples à agir contre eux-même, comme nous l’avons vu lors des récentes opérations contre-insurrectionnelles dans divers pays de notre région.

Un exemple est ce qui s’est passé en Argentine cette année entre mars et juin dans le mal nommé « conflit de la campagne » ["conflicto del campo"], qui mit en évidence la capacité du système médiatique contre-insurrectionnel d’agir sur une société fragmentée et passible d’être intoxiquée ou paralysée par une action médiatique de choc. Le pays fut poussé au bord d’un « coup doux » sans que cela ait été averti par quelque secteur de la population que se soit, ayant pour effet que quelques groupes de gauche agirent ensemble avec les secteurs pro-coup d’état de l’extrême droite, dont des figures de la dernière dictature militaire.

La désinformation est l’arme la plus active dans les nouveaux essais de « coups doux » comme nous l’avons vu ces derniers temps, spécialement en Bolivie.

C’est une action typique de contre-insurrection où se trouvent toutes les variables des « guerres sales » et psychologiques qui, au travers du terrorisme médiatique, tentent d’éroder les bases de gouvernements et d’institutions, ainsi que des partis ou des personnalités politiques, « non fiables » ou « ennemis » du pouvoir hégémonique, et également d’activer les mécanismes de coups d’état, de tout type.

On ment massivement et globalement avec une impunité mafieuse et sans possibilité de réponse au même niveau, ce qui laisse l’Amérique Latine dans les mains d’un puissant ennemi, qui de plus attaque délibérément l’âme des peuples : leur culture et leur identité.

Les médias de masse, détournés de leur fonction prioritaire d’informer avec véracité et d’éduquer par des programmes spécifiques, deviennent ainsi des encenseurs des colonialismes traditionnels et des avancées coloniales sur nos pays.

C’est une époque dans laquelle les mots tuent et occultent des crimes brutaux sous couvert de messages bien calculés. Les mots jouent un rôle clé pour les desseins de guerres réelles et cybernétiques, avec des commandos spécialisés, avec des criminels atypiques, qui ne portent pas d’armes mais des discours médiatiques aussi destructifs que des missiles. Les généraux médiatiques et leurs soldats, bien payés et alimentés par la corruption, sont les premières lignes des troupes d’occupation.

Le journalisme actuel doit comprendre la responsabilité qu’il a quand il sert les desseins politiques guerriers, les terrorismes d’état, à découvert ou sous le voile, dont le meilleur et tragique exemple est aujourd’hui l’Irak où on dénombre déjà plus de 1 200 000 morts.

Dans ce cas l’activité médiatique est aussi criminelle que celle, militaire, qui largue les bombes assassines. Guantanamo est aujourd’hui un symbole du silence d’une presse qui s’autocensure devant un délit de lèse-humanité, passivement transmis par les réseaux du pouvoir mondial, sans que personne n’agisse réellement.

HISTOIRES OUBLIEESDans notre histoire récente nous pouvons noter quelques événements clés comme le fut la brutale invasion de Panama le 20 décembre 1989, un antécédent de base pour tout ce qui se ferait dans la région et dans le monde dans les années 90 et 2000. L’invasion a été précédée par une campagne de désinformation qui, dans ce cas, a réussi à pénétrer les secteurs progressistes et de gauche, paralysant des actions pour la défense d’un peuple agressé, comme le fut alors le peuple panaméen.

En 1989, cette invasion a marqué une étape historique pour ce qui viendrait. La manipulation de l’information sur « les raisons » qui alléguèrent les Etats-Unis à envahir un petit pays d’un peu plus de deux millions d’habitants, divisé en deux par une enclave coloniale que la puissance hégémonique maintenait depuis le début du siècle passé, fut incroyable et grossière, et encore maintenant il est impossible de comprendre comment s’est paralysée l’Amérique Latine.
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Message par avec-amour-et-paix Ven 12 Déc - 10:38

Les médias des Etats-Unis et leurs suivants ont maintenu l’attention mondiale sur les succès en Roumanie et la vision télévisée de Panama ; ils furent mis en lumière alors que se commettait l’atroce invasion avec avions, bateaux, troupes, qui sortaient des bases du Commando Sud, c’est-à-dire du propre territoire panaméen.

Ce fut l’un des plus grands actes de lâcheté, tenant compte que Panama avait des forces armées naissantes et sans aucun type d’armes pour résister à une invasion, même à une invasion beaucoup moins importante que celle qui a eu lieu.

Jusqu’à aujourd’hui la plus grande partie du monde ignore que là moururent des milliers de personnes, et qu’il y a des disparus - qui inspirèrent aux mères de faire des hommages permanents en jetant des fleurs à la mer - et qu’il existe des tombes collectives, de celles dont il ne s’est ouvert que quelques-unes pour montrer les horreurs de l’invasion. Et aux Etats-Unis, il a été caché la quantité de soldats morts et blessés. Comme Guantanamo, le silence cache la mémoire d’un petit pays rasé et soumis à l’une des guerres sales les plus crues. De plus, il a été caché que durant cette invasion ont été essayées des nouvelles armes et technologies de guerre. Panama fut la « Guernica » de l’Amérique.

Cette action impunie fut l’expérimentation dont avait besoin les Etats-Unis pour aller de l’avant dans la dite opération « Tourmente du désert », au début des années 90, où s’est mobilisée une coalition internationale pour prétendument obliger l’Irak à se retirer du Koweit, utilisant plusieurs des armes et équipements, tels que les avions silencieux, testés à Panama. C’était le prélude des horreurs du XXIe siècle.

Dans les deux cas les médias d’information, avec le modèle des nouvelles en continu et importées à ce moment-là par CNN, imposèrent comme unique et indiscutable vérité l’information que livrait le Pentagone des Etats-Unis.

Les Etats-Unis et ses alliés pouvaient agir les mains libres et sans aucun contrôle, parce que les médias de masses dans le monde, exceptées de rares exceptions - qui de plus avaient un faible espace d’influence -, transmettaient les versions du Pentagone comme information.

Tout le dispositif de propagande, que les Etats-Unis a armé durant la Guerre Froide dans son combat contre l’Union Soviétique d’alors, a été globalisé, et après la chute de l’URSS, a été simplement, sans concurrence, propagé à l’ensemble du monde.

Les milliers de victimes de ce pouvoir sinistre et discret, les morts, les blessés, les torturés, les dépouillés et les maltraités, ont été occultées par une désinformation tolérée et admise. Dans beaucoup de cas, aidée par la confusion de quelques intellectuels qui, sans pouvoir séparer l’arbre de la forêt, travaillèrent en faveur des fausses argumentations impériales.

Aucun d’entre eux n’a l’humilité suffisante pour revenir en arrière et reconnaître leur erreur, ce qui laissent également les peuples orphelins de la vérité et la possibilité d’une maigre solidarité avec les victimes de ces guerres préventives, sans limite et sans frontière.

Autre cas qui a montré les faiblesses de notre propre camps, fut la désintégration programmée de l’ex-Yougoslavie entre 1991 et 1995 et toutes les actions dans les différentes étapes de cette désintégration au sein du plus fini des plans contre-insurrectionnels des Etats-Unis, de ses alliés européens et de l’OTAN.

Cela également désintégrera les Nations Unies avec son rôle de seconde zone dans tous ces conflits.

La désinformation et l’obéissance de quelques intellectuels aux campagnes de guerre sale et psychologique qui détruisirent les bases de l’ex-Yougoslavie, et amenèrent son démantèlement postérieur, ont laissé une somme de petites républiques, bien manoeuvrables et dociles aux effets de contrôle et de domination dans une zone stratégique. Ce n’est pas un hasard que l’ex-ambassadeur des Etats-Unis en Bolivie Philip Goldberg, expert pour exciter des conflits ethniques et raciaux apparents ou réels, ait été directement envoyé du Kosovo à La Paz, où il a été expulsé par le président Evo Morales. Tout un symbole. Goldberg était un participant actif dans l’organisation des coups d’états dans ce pays, et un activiste de l’armée du terrorisme médiatique qui harcelèrent le président et le peuple bolivien.

Ou nous étudions le terrorisme médiatique appliqué dans les deux cas, ou nous nous soumettons à la dynamique que nous impose le système de laisser rapidement derrière cette histoire de morts et de déprédation, pour admettre un acte criminel comme un fait consommé et irréversible.

LE TERRORISME D’ETAT MONDIALCe sont seulement quelques exemples suggérés pour se plonger profondément dans ces histoires et dans d’autres, qui nous auront permis de construire des murailles dans les batailles d’idée et d’obtenir une authentique pensée critique, sans abstraction, parce que renforcer la conscience des peuples est ce dont il s’agit dans toutes ces réflexions.

Les étonnantes simplifications aident les desseins impériaux. Par exemple quand nous parlons de terrorisme impérial, il semble que tout aurait commencé comme “une réponse” aux actions diffuses d’un ambigu “terrorisme international” fondamentaliste, farouche, irrattrapable.

Al-Qaida, né des propres entrailles de l’empire, est un exemple typique d’un “ennemi” que le pouvoir hégémonique oriente à l’envie, où il en a besoin, pour justifier ensuite ses actions, comme tout au long de son histoire il a fabriqué des “ennemis” et des attentats destinés à favoriser ses plans de domination.

Le terrorisme d’Etat planifié aujourd’hui par la puissance hégémonique est aussi vieux que la naissance de ce pays, et va de l’esclavage ou l’extermination des indiens des mains des colonisateurs « civilisés », jusqu’aux invasions actuelles et pas seulement militaires.

Quasiment personne ne se rappelle le temps où aux Etats-Unis les colons « gagnaient » leurs possessions à feu et à sang en luttant prétendument contre les « axes du mal », qui étaient alors personnifiés par les communautés indigènes maîtresses de ces terres durant des milliers d’années.

Ces actions terroristes étaient reconnues explicitement à Washington qui donnait la possession des territoires « gagnés » à l’ « ennemi ».

Et cela a été effectué encore dans les temps de l’expansion qui coûta tant de vies et de territoires à notre Amérique au XIXe siècle, et qui se poursuivit au cours du XXe siècle, après que l’empire naissant ait frustré nos indépendances, situation qui se poursuit avec des nuances jusqu’à nos jours.

Elles furent terroristes les formations d’assassins paramilitaires des années 30 en Amérique Centrale et des invasions postérieures, qui laissèrent des milliers de morts dans notre Amérique. Et elles le furent aussi les dictatures « bananières » et celles de la Sécurité Nationale du XXe siècle.

C’est le même terrorisme qui s’applique aujourd’hui, juste avec de nouvelles méthodes, fruit des nouvelles technologies et de l’implantation de la dictature globale dans les années 90.
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Message par avec-amour-et-paix Ven 12 Déc - 10:40

Les démocraties de la sécurité nationale (des Etats-Unis) furent dessinées bien avant que les attentats ne fassent s’effondrer les Tours Jumelles le 11 Septembre 2001, fait qui fut absolument fonctionnel pour les nécessités géostratégiques de mise en marche et de s’assurer par là le contrôle du monde du XXIe siècle.

La Colombie, dont le peuple est victime d’un long et sinueux terrorisme d’état déguisé, est un modèle pour comprendre de quoi les démocraties de Sécurité et prétendument antiterroristes, s’agissent, et que propose Washington.

Ce pays, stratégiquement enclavé, est une épine dans le cœur de l’Amérique Latine. Chaque jour le terrorisme d’Etat continue à faire de nouvelles victimes. Et la Colombie n’est pas loin tel l’Irak pour argumenter qu’on ne sait pas ce qui se passe.

C’est le pays où il y a eu le plus de morts dus à l’intervention des Etats-Unis au cours du XXe siècle et jusqu’à aujourd’hui.

Le rôle des médias colombiens dans ces temps requiert une investigation et une analyse comme celle qui s’est faite pour le Rwanda. Et elle est urgente la réponse solidaire au peuple de Colombie, qui résiste depuis des années, comme un des pas indispensables pour l’Amérique Latine, si elle veut concrétiser son indépendance définitive.

C’est qu’en ce moment, la Colombie est le siège du plus ambitieux Plan Géostratégique de Recolonisation de la région, qui se diversifie dans d’autres dérivations similaires. Le Plan Colombie et ses associés, comme le Puebla Panama (maintenant Mesoamérica) ou le Mérida du Mexique et tant d’autres, est la principale menace pour les peuples de l’Amérique Latine et les Caraïbes.

Il n’y a pas beaucoup de temps pour arrêter son pas sur le continent qui, en plus de compter les bases et les troupes des Etats-Unis avec l’ « immunité » pour agir, parcourt nos frontières, possède une armée sans uniforme, occupant quasiment tous nos pays. Ce déploiement au travers d’institutions d’intelligence comme le FBI, la CIA, la Dea et les indicibles Fondations aux noms séducteurs et comptant également avec des milliers de groupes de bases, en s’emparant de la majorité des ONG, représente une véritable, silencieuse et dissimulée avancée contre-insurrectionnelle.

Se montant sur la tragédie du chômage, ces institutions offrirent des fonds de financement prétendument donnés par de « généreuses fondations » pour les projets de quelques groupes sociaux qui, dans beaucoup de cas, ne savaient pas ce qu’il y avait derrière.

Assez d’étudier les connexions de quelques-unes de ces fondations comme la National Edowment Fundation (NED) - cyniquement appelée en espagnol « Fondation pour la Démocratie - ou la USAID (l’ancienne Agence Internationale pour le Développement, de tragique mémoire) ou l’Institut Républicain et d’autres, agissant comme les « façades sociales » de la CIA, pour constater l’impressionnant listing des nouveaux croisés civils de la contre-insurrection en Amérique Latine.

Rajeunis les schémas contre-insurrectionnels, les conflits et la guerre de basse intensité dans les années 90, l’ampleur actuelle n’est que l’accomplissement des énoncés de la Sécurité de l’Hémisphère et des desseins de la guerre préventive, sans frontière, sans limite, abolissant toutes les conquêtes du droit international, la souveraineté et l’autodétermination des peuples.

Adolf Hitler parlait des frontières sûres pour étendre le nazisme, et ainsi il a avancé et soumis plusieurs pays. Maintenant, avec la même conception, les Etats-Unis et ses alliés déclarent que le monde est dans son ensemble la « frontière sûre » au sein de leurs nouveaux schémas guerriers.

Les médias privés et l’incitation au génocide.Récemment le Centre International d’Investigation et de Développement du Canada a publié un rapport “Les médias et le génocide du Rwanda” édité par Allan Thompson (2007) où est citée une déclaration de Kofi Annan, ex-secrétaire général de l’ONU. Parlant à l’Ecole de Journalisme et de Communication de l’Université de Carleton à Ottawa, Annan a dénoncé que « les médias de communication furent utilisés au Rwanda pour disséminer la haine, pour déshumaniser les personnes, et plus encore pour guider les génocidaires jusqu’à leurs victimes. Trois journalistes et propriétaires de médias ont été reconnus coupables de génocide par le Tribunal Criminel International pour le Rwanda, et également d’incitation au génocide, de conspiration et d’avoir commis des crimes contre l’humanité. Nous devons trouver un moyen pour répondre à de tels abus de pouvoir… »

Cette déclaration fut passée sous silence au niveau mondial.

Dans le cas du Rwanda, Thompson a parlé des « médias de la haine au Rwanda - à travers ses journalistes, présentateurs et exécutifs - qui jouèrent un rôle d’instrumentation dans l’établissement des bases pour le génocide, et qui participèrent ensuite activement dans la campagne d’extermination ».

En évaluant le verdict de culpabilité émis par le Tribunal Criminel International, le jugement a soutenu que « la proposition d’observer le rôle des médias dans le génocide du Rwanda n’est pas seulement pour la mémoire. Nous avons encore beaucoup à apprendre de ce cas particulier et examiner la manière avec laquelle les journalistes et entreprises de médias se sont conduits pendant la tragédie et cela n’est pas seulement un exercice historique. Tristement, cela donne l’impression que nous n’avons ni discerner ni complètement compris les leçons du Rwanda.

Le jugement se référait aux faits ayant eu lieu au Rwanda quand, le 6 avril 1994 le président de ce pays Juvenal Habyarimana fut victime d’un attentat contre l’avion dans lequel il voyageait. L’avion s’est écrasé alors qu’il avait réussi à signer une paix à Arusha, en 1993 en Tanzanie, entre une population à majorité Hutu et la minorité Tutsi.

Le même jour, des médias locaux attribuèrent le crime aux Tutsis et dans la nuit déjà commencèrent les assassinats de milliers de rwandais. Des escadrons de la mort lançaient des grenades dans tous les lieux et dans tous les refuges. Quelque chose de similaire s’est passé en 1948 quand fut assassiné en Colombie, le leader libéral Jorge Eliécer Gaitán qui, avec un discours socialiste original, était soutenu par les masses populaires. La main de la CIA agit alors et la rébellion du peuple fut étouffée par une répression brutale et l’utilisation des « pájaros » ([« oiseaux »], paramilitaires) qui semèrent la mort dans les campagnes colombiennes. 300 000 morts ont été dénombrés dus à la dite « violence » d’alors.

Au Rwanda environ un million de morts ont été dénombrés et, au cours de l’année 2003, « le verdict du jugement des médias concernant des exécutifs de la station RTLM et du journal Kangura a été rendu. Le Tribunal Criminel International pour le Rwanda a confirmé sans nul doute le rôle des médias privés dans les assassinats (…) diabolisant les Tutsi et les accusant de posséder des pouvoirs diaboliques, associant des groupes ethniques avec « l’ennemi » et présentant ses femmes comme des « agents séducteurs » ennemis. Les médias ont appelé à l’extermination des groupes ethniques Tutsi en réponse à la menace politique qu’ils attribuaient à cette ethnie » (Verdict du tribunal 2003 : paragraphe 72).

Thompson estima « qu’une grande partie du massacre aurait pu être évité sans le rôle joué par les médias » et termina son travail par un cri « d’humanité » aux journalistes pour qu’ils assument leurs responsabilités.

Si j’ai cité la tragédie du Rwanda, c’est pour demander : que retenons-nous de tout cela, alors que le monde regarde impassible le génocide que commettent les envahisseurs et les occupants de l’Irak contre le peuple de ce pays ?

L’Afghanistan et l’Irak furent signalés comme « les axes du mal ». Mais pour qu’il y ait la possibilité d’envahir et occuper ces deux pays, les journalistes se prêtèrent majoritairement à la grossière fabulation. Les médias ont menti en sachant que chaque mot tuait des centaines d’êtres humains. Qui les condamne ?
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Message par avec-amour-et-paix Ven 12 Déc - 10:40

L’OPERATION COLOMBO

De la même manière que dans le cas du Rwanda, a été passé sous silence le récent jugement de la justice chilienne des médias et journalistes qui participèrent à l’Opération Colombo planifiée par la dictature d’Augusto Pinochet avec l’aide de la CIA, des escadrons de la mort de la Tripe A (Alliance Anticommuniste Argentine) et des secteurs de l’intelligence et de la sécurité du gouvernement argentin d’alors (1975).

La presse joua un rôle clé dans cet enchaînement contre-insurrectionnel de « guerre sale », lorsque Pinochet a élaboré un plan pour tromper les Nations Unis qui le réclamaient pour une liste de 119 personnes disparus.

Il s’est alors décidé qu’ils feraient apparaître des cadavres dans divers lieux en Argentine, sur lesquels se trouvaient des faux documents qui détenaient les noms de cinq des chiliens que demandait l’ONU. De plus, sur les cadavres, se trouvaient des pancartes où prétendument il s’agissait d’une « vengeance » du Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) du Chili. C’est-à-dire que les supposés exilés étaient en train de se battre entre eux. D’autre part, il s’est armé un ensemble d’informations dans les médias d’Argentine, du Brésil et du Mexique, qui devaient être « reprises » par la presse chilienne - dont le journal El Mercurio - en mentant sur un supposé affrontement dans la zone de la frontière argentino-chilienne, entre des groupes de guérillas qui prétendument tentaient d’entrer - comme si c’était un jeu d’enfants de traverser la Cordillère - pour agir au Chili, ce qui faisait 69 morts prétendument dus à des affrontements qui n’eurent jamais lieu.

Cette information est apparue entre autres dans le journal O’Día de Brasil, auquel a été remise une belle somme d’argent quand il était en faillite. En Argentine les hommes de José López Rega, l’ex-ministre du Bien-Etre Social du dernier gouvernement du général Juan Domingo Perón (entre 1973 y 1974) et créateur de la Triple A, ont fait publier, une seule fois, la revue « Lea ».

Dans cette édition la présidente María Estela Martínez de Perón, qui avait succédé à son mari décédé en juillet 1974, a dit être dégoûtée « par les combats dans lesquels se sont tués les gauchistes chiliens ».

Ce qui est sûr, c’est que tous ceux de la liste étaient disparus au Chili et, jusqu’à aujourd’hui, personne ne sait qui sont ces cadavres rencontrés en Argentine.

La justice est arrivée tardivement, mais elle est arrivée et dans ce cas 33 ans après, le paiement d’une indemnisation a été imposé au journal El Mercurio et à d’autres qui participèrent à cette orchestration d’occultation et de mort. Et également des jugements ont été rendus contre les journalistes qui ont participé à cette sinistre action contre-insurrectionnelle.

Cela vaut la peine de se rappeler que, quand les commandos de la CIA, de la DINA et des groupes terroristes cubano-nord-américains de Miami, assassinèrent dans un attentat à Washington Orlando Letelier, ex-ministre de l’héroïque président chilien Salvador Allende, en septembre 1976, le chef d’alors de la CIA, George Bush (père) a dit à la presse de son pays, suivant le schéma de l’Opération Colombo, que cela avait été « une action de vengeance de gauchistes réfugiés ». Bush savait très bien qui avait tué Letelier parce que c’étaient ses propres hommes de la CIA et les groupes cubains qui visitaient quotidiennement ses bureaux où s’organisait une infinité d’attaques terroristes, comme celle qui est arrivé peu de temps après contre l’avion de ligne cubain aux Barbades, et qui a fait 73 victimes.

Maintenant la possibilité de faire la même chose qui s’est faite dans ces opérations contre-insurrectionnelles peut se mettre en scène à niveau mondial, puisqu’une seule puissance et ses commerçants de l’information contrôlent la majorité des médias.

Dans nos pays, les médias de masses, les monopoles, sont simplement des reproducteurs conscients d’un projet de désinformation qui peut amener la mort et la destruction, et viole les droits universels et de souveraineté.

Déjà dans les années 90, dans les nouveaux projets de la GBI, les ennemis étaient le narcotrafic, le terrorisme, le narcoterrorisme, les insurrections liées à cela, prévenant des conflits sociaux d’envergure, résurgences indigènes et paysannes, en réponse au plan néolibéral sans anesthésie qui serait imposé.

Un des plans stratégiques prioritaires fut l’accaparement de tous les médias de masses concentrés sous un pouvoir central. La télé dans ses mains, le contrôle des nouvelles technologies, signifiait s’assurer le premier point de la guerre qui déjà s’annonçait comme ce qu’elle est aujourd’hui.

Comme plusieurs analystes, dont Thierry Meyssan, l’ont signalé ; le concept d’ « information en continu » a bien servi par la façon avec laquelle elle diffuse des images de manière immédiate. Cela fait que les téléspectateurs croient qu’ils sont effectivement informés, quand on leur montre seulement les faits enregistrés à ce moment précis, manipulés et sans contenu aucun.

Comme le dit Meyssan « le journalisme n’est pas une technique de description, mais un art de la compréhension. Loin de garantir la vérité, l’immédiateté la rend vulnérable aux apparences et aux préjugés ».

Qu’il y ait des fuites et erreurs, il y en a, mais elles sont infiniment mineures en comparaison de ce que réussira l’équipe mondiale de désinformation dans sa tâche d’occulter et de déformer la réalité.

REVENIR AU SOURCESEtudier ce qui s’est passé, par exemple au Guatemala quand les Etats-Unis ont envahit ce pays en 1954, ou à Cuba en 1961, dans sa tentative d’invasion de l’île qui fut déjouée par le gouvernement révolutionnaire et le peuple héroïque, ou à Saint Domingue en 1965 pour empêcher l’accession au pouvoir du leader Juan Bosch, ou plus proche le coup d’état contre le président Salvador Allende en 1973 au Chili, pour comprendre que rien n’a changé dans la matrice terroriste de l’empire.

Le calque de ce qui s’est passé contre Allende et l’Unité Populaire au Chili nous amène inévitablement à la trame qui a précédé le coup d’état contre le président Hugo Chavez au Vénézuéla en avril 2002. Dans ce cas, il faut se rappeler la déroute historique de cette émeute des mains du peuple vénézuélien et des secteurs patriotiques de l’armée, qui réinstallèrent le mandataire moins de 48 heures après, ce qui n’était jamais arrivé dans le monde.

Cela et les votes successifs du peuple vénézuélien signifièrent également la déroute de la campagne de terrorisme médiatique, à laquelle la NED, l’USAID et d’autres fondations des Etats-Unis destinèrent des millions de dollars. Au Vénézuéla, comme un autre fait historique, a été sauvé des restes de la bonne mémoire la pensée contre-hégémonique fondamentale dans ces temps comme celui de l’actuel bolivarisme, avec lequel Simón Bolívar déjà au XIXe siècle a défié l’empire.

Et nous pouvons aussi visiblement comparer les agissements de la CIA au Chili et ce qui s’est passé ces derniers temps contre le président Evo Morales qui, comme Allende, a été persécuté bien avant son arrivée au pouvoir, comme le montrent des documents déclassés des Etats-Unis.

Ce qui ne se dit pas non plus, est la qualité de la résistance latino-américaine de notre époque, la mise en place d’une nouvelle carte qui, avec des différences visibles entre quelques pays, a mis en jeu les plus sérieux défis lancés aux Etats-Unis, administrant des déroutes diplomatiques et autres qui font déjà parties de l’histoire des résistances.

Au niveau populaire, il n’y a pas un continent qui enregistre une telle qualité de mobilisations populaires dans le monde, tel que l’Amérique Latine.

Dans une petite île située seulement à 90 milles de la plus grande puissance hégémonique du monde, la révolution cubaine est sur le point de fêter ses 50 ans. Nous allons célébrer le plus grand exploit ayant eu lieu sur notre continent par l’héroïsme et la capacité de résistance d’un peuple assiégé par un blocus médiéval, depuis quasiment un demi-siècle, et par les attaques constantes de ce terrorisme d’Etat mondial dont nous parlons.

Comment cela s’est fait ? C’est une histoire unique dans le monde et un fait historique pour l’humanité. Cuba a été l’unique lumière qui ait brillé dans des moments ténébreux de notre Amérique. Et nous devons à cette révolution d’avoir pu répondre - merci à son éternelle solidarité - à de nombreux coups contre-insurrectionnels qui ont été portés durant presque deux siècles contre nos peuples.

Cela nous oblige à chercher des voies de résistances multiples. L’heure de récupérer la parole est arrivée, d’installer la vérité contre les mensonges qui rendent complices les peuples de crimes atroces, par ignorance ou confusion. C’est le siècle de l’Amérique Latine, c’est l’heure des peuples. Ne perdons pas un des moments clés dans l’histoire des luttes pour récupérer nos indépendances définitives et avec cela aussi nos médias de communication, nos formes authentiques d’expression et les cultures endormies.

Nous sommes constamment en train d’aborder des thèmes comme les conséquences de l’énorme concentration du pouvoir dans les médias de communication. Nous avons des chiffres, des données indiscutables, des dénonciations qui viennent depuis un certain temps de différents congrès, mais à ce point elle est rare la réflexion sur ce que l’on doit faire face à cette offensive médiatique.

Nous, nous devons tout revoir. Voici un moment historique unique, mais nous pouvons le perdre bien que ce soit dans nos mains de faire quelque chose de différent. Que le XXIe siècle soit celui de l’Amérique Latine libre comme un hommage à tous ceux qui ont lutté depuis les débuts de la colonisation jusqu’à nos jours !

http://socio13.wordpress.com/2008/12/11/stella-calloni-la-contrerevolution-de-linformation/

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