Mentalité nique-tout, je te hais
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Mentalité nique-tout, je te hais
Mentalité nique-tout, je te hais
Oui, la vie en banlieue n’est pas toujours facile, plein de choses s’accumulent et m’en éloignent encore plus. Histoire de bandes de 14-15 ans du quartier du Bois du Temple et des Bosquets, plusieurs coups de couteaux sur un jeune devant le lycée Alfred-Nobel pour je ne sais quelles raisons, il y a quelques jours. Résultat: un mort, une famille en deuil, un frère qui doit en avoir gros sur la patate et un jeune qui va passer un bon moment de sa vie derrière les barreaux. Tomber de rideau.
Mentalité banlieusarde destructrice, enfantée par ces cages à poules où l’on a parqué toute une population d’immigrés venus chercher du travail, je te hais.
Ce lourd héritage continue à peser, les jeunes issus de cette misère esseulée ont pu ainsi développer toute une mentalité basée sur la haine que l’émergence du rap a exprimée, envahie par l'esprit «nique-tout» qu’ils ne font que reproduire de leurs aînés. Réussir «normalement» y est presque mal vu, bien bosser à l’école veut dire «boloss (pigeon)».
On y pratique le langage de la rue, on s’extasie de foutre la merde. La loi du plus fort, je te hais, toi qui tue des jeunes de 14 piges qui avaient toute leur vie devant eux. On traîne avec des potes, on est tout de suite une bande, il faut se faire un nom surtout si on n’a pas le qualificatif «c’est le frère de… faut rien lui faire» salvateur, lorsque l’ainé a effectué quelques passes d’armes utiles à sa réputation.
Comment les défendre ? Quelque part ils ne font que reproduire ce qu’ils ont pu voir depuis leur enfance dans leurs cages d’escalier, valeurs complètement à l’opposé de ce que la société attend d’eux. Encore ce lourd héritage mêlé de barres HLM, de racisme, d’enclavement et d’une apologie de la violence qui devient lourde à combattre car toujours présente dans les rapports dans la cité.
C’est là ou j’en appelle au travail social visant à changer cet habitus de la banlieue, tout en améliorant le cadre de vie et l’urbanisme afin d’en finir avec ces grands immeubles de 10 étages que l’on devrait tous détruire.
Cela me rappelle la discussion que j’ai eue avec un ancien camarade de collège pendant les émeutes, lui qui y participait activement. Il était tout excité, tellement fier d’avoir pu jeter un cocktail Molotov sur un camion de CRS, d’avoir ensuite été poursuivi pour enfin se cacher dans un buisson in extremis. Il en avait un orgueil à toute épreuve, lui qui était fan du film Scarface qu’il connaissait sur le bout des doigts ainsi que du rap hardcore. Il n’en avait rien à foutre des revendications, des émeutes ; être dans la peau d’un gangster pendant quelques secondes suffisait à son bonheur. Pourtant, c’était quelqu’un d’intelligent, qui était loin de tout ça pendant le collège, mais malheureusement ses grands frères ont eu raison de lui.
Habitus banlieue je te hais, voir un jeune se faire poignarder devant mon ancien lycée pour des histoires à dormir debout, c’est tout simplement gerbant. Encore plus gerbant quand on sait que je connais son grand frère et qu’il trainait souvent devant mon bâtiment…
Enfin, tout cela n’est pas fini, car même si la médiation arrive, dans la banlieue, vengeance s’écrit avec un grand V…
• David Da Silva •
Oui, la vie en banlieue n’est pas toujours facile, plein de choses s’accumulent et m’en éloignent encore plus. Histoire de bandes de 14-15 ans du quartier du Bois du Temple et des Bosquets, plusieurs coups de couteaux sur un jeune devant le lycée Alfred-Nobel pour je ne sais quelles raisons, il y a quelques jours. Résultat: un mort, une famille en deuil, un frère qui doit en avoir gros sur la patate et un jeune qui va passer un bon moment de sa vie derrière les barreaux. Tomber de rideau.
Mentalité banlieusarde destructrice, enfantée par ces cages à poules où l’on a parqué toute une population d’immigrés venus chercher du travail, je te hais.
Ce lourd héritage continue à peser, les jeunes issus de cette misère esseulée ont pu ainsi développer toute une mentalité basée sur la haine que l’émergence du rap a exprimée, envahie par l'esprit «nique-tout» qu’ils ne font que reproduire de leurs aînés. Réussir «normalement» y est presque mal vu, bien bosser à l’école veut dire «boloss (pigeon)».
On y pratique le langage de la rue, on s’extasie de foutre la merde. La loi du plus fort, je te hais, toi qui tue des jeunes de 14 piges qui avaient toute leur vie devant eux. On traîne avec des potes, on est tout de suite une bande, il faut se faire un nom surtout si on n’a pas le qualificatif «c’est le frère de… faut rien lui faire» salvateur, lorsque l’ainé a effectué quelques passes d’armes utiles à sa réputation.
Comment les défendre ? Quelque part ils ne font que reproduire ce qu’ils ont pu voir depuis leur enfance dans leurs cages d’escalier, valeurs complètement à l’opposé de ce que la société attend d’eux. Encore ce lourd héritage mêlé de barres HLM, de racisme, d’enclavement et d’une apologie de la violence qui devient lourde à combattre car toujours présente dans les rapports dans la cité.
C’est là ou j’en appelle au travail social visant à changer cet habitus de la banlieue, tout en améliorant le cadre de vie et l’urbanisme afin d’en finir avec ces grands immeubles de 10 étages que l’on devrait tous détruire.
Cela me rappelle la discussion que j’ai eue avec un ancien camarade de collège pendant les émeutes, lui qui y participait activement. Il était tout excité, tellement fier d’avoir pu jeter un cocktail Molotov sur un camion de CRS, d’avoir ensuite été poursuivi pour enfin se cacher dans un buisson in extremis. Il en avait un orgueil à toute épreuve, lui qui était fan du film Scarface qu’il connaissait sur le bout des doigts ainsi que du rap hardcore. Il n’en avait rien à foutre des revendications, des émeutes ; être dans la peau d’un gangster pendant quelques secondes suffisait à son bonheur. Pourtant, c’était quelqu’un d’intelligent, qui était loin de tout ça pendant le collège, mais malheureusement ses grands frères ont eu raison de lui.
Habitus banlieue je te hais, voir un jeune se faire poignarder devant mon ancien lycée pour des histoires à dormir debout, c’est tout simplement gerbant. Encore plus gerbant quand on sait que je connais son grand frère et qu’il trainait souvent devant mon bâtiment…
Enfin, tout cela n’est pas fini, car même si la médiation arrive, dans la banlieue, vengeance s’écrit avec un grand V…
• David Da Silva •
avec-amour-et-paix- Journalistes
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Humeur : belle
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Date d'inscription : 18/02/2008
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Gérer par le Tribunal:
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Argent de poche:
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Re: Mentalité nique-tout, je te hais
oui desolant,s'amusent a detruirent,tabasser
d'aller flamber la voiture du voisin qu'il a achete d'occasion pour aller bosser,et ne peut pas se permettre vu son petit salaire d'en avoir une autre est ....deguellasse
pourquoi ils vont pas dans les quartiers chics,detruirent ....
d'aller flamber la voiture du voisin qu'il a achete d'occasion pour aller bosser,et ne peut pas se permettre vu son petit salaire d'en avoir une autre est ....deguellasse
pourquoi ils vont pas dans les quartiers chics,detruirent ....
valou- Ecologistes
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