Chirac, Flosse et les perles noires
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Chirac, Flosse et les perles noires
Chirac, Flosse et les perles noires
TROPIQUES / mardi 8 janvier par Fred Lonah
La justice enquête sur d’éventuelles transactions financières entre Chirac et Gaston Flosse, son apparatchik en Polynésie, via ce Japon si cher à notre ancien président.
Les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons, les deux magistrats parisiens en charge de l’affaire Clearstream détiennent-ils la clé d’un meurtre commis il y a dix ans à 18 000 kilomètres de Paris ? La famille de Jean-Pascal Couraud, dit « JPK » un ancien journaliste d’investigation des Nouvelles de Tahiti, disparu en décembre 1997 sans laisser de traces, en semble aujourd’hui persuadée. Partie civile dans le dossier, la famille Couraud a obtenu en novembre dernier que le nouveau juge d’instruction tahitien, Jean-Paul Nardonnet chargé de tirer au clair la disparition de JPK soit autorisé à faire quelques démarches du côté du pôle financier pour se rapprocher de ses collègues d’Huy et Pons en possession des notes du Général Rondot saisies dans le cadre de l’affaire Clearstream.
La justice tahitienne cherche maintenant à vérifier si dans les petits carnets à spirale où l’ancien espion consignait les secrets de la République, il n’y aurait pas, par le plus grand des hasards, mention de transactions financières entre Papa Gaston et le président Chirac, via le pays du Soleil Levant. La famille de JPK est en effet persuadée que le journaliste a été supprimé pour avoir enquêté de trop prêt sur les relations financières entre la Chiraquie de métropole et le régime Flosse en Polynésie Française.
Un juge et FlosseLa thèse est avancée depuis l’année dernière par l’ancien avocat de JPK, maître Jean-Dominique Des Arcis. Entendu le 19 juin dernier par la justice polynésienne, celui-ci a fait part de ses doutes sur procès-verbal, parlant d’une note blanche faisant état de versement d’espèces sonnantes et trébuchantes par un entrepreneur polynésien très proche de Papa Flosse à Jacques Chirac, un document qui circulait à Papeete au moment de la disparition de son client.
Réentendu le 17 décembre dernier, le même avocat s’est montré encore plus précis. Il continue à évoquer pêle-mêle des versements possibles au profit de Jacques Chirac par l’intermédiaire du groupe Wan, le principal producteur de perles noires en Polynésie. Mais ajoute aujourd’hui des détournements de fonds européens destinés à financer la campagne présidentielle de Chirac en 1995, ainsi que des relations avancées entre Gaston Flosse, alors maître du Territoire et des marchands d’armes coréens. Ces accusations figuraient sur cette fameuse note blanche, jamais exploitée par la justice jusqu’ici. JPK, lors de sa disparition, essayait-il de confirmer ces informations explosives. Y serait-il arrivé, s’il était resté en vie ? C’est possible mais encore très incertain.
D’après Me Des Arcis, la note blanche était surtout fondée sur le témoignage d’un mystérieux X « ayant été amené à brûler une série de documents faisant état de versement à Jacques Chirac ». Le témoin aurait donc détruit ses preuves. Et s’il se décidait à livrer aujourd’hui sa vérité, il ne lui resterait donc que sa parole en guise de bonne foi. Un peu maigre sous les latitudes polynésiennes où la justice n’est pas réputée pour son impartialité et son indépendance. Les traces de liens triangulaires Flosse-Chirac-Japon sont-elles contenues dans les précieuses archives Rondot ? Possible ! En attendant, les juges D’Huy et Pons viennent d’autoriser le transfert à Tahiti de ces documents. Et sait-on jamais ? Jacques Chirac qui refuse obstinément une petite visite au pôle financier de Paris pour évoquer Clearstream et le Japon, considèrera peut-être qu’une visite au pays des vahinés, est plus propice pour venir enfin s’expliquer sur son amour du Japon, de ses sumos et de ses banques ?
TROPIQUES / mardi 8 janvier par Fred Lonah
La justice enquête sur d’éventuelles transactions financières entre Chirac et Gaston Flosse, son apparatchik en Polynésie, via ce Japon si cher à notre ancien président.
Les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons, les deux magistrats parisiens en charge de l’affaire Clearstream détiennent-ils la clé d’un meurtre commis il y a dix ans à 18 000 kilomètres de Paris ? La famille de Jean-Pascal Couraud, dit « JPK » un ancien journaliste d’investigation des Nouvelles de Tahiti, disparu en décembre 1997 sans laisser de traces, en semble aujourd’hui persuadée. Partie civile dans le dossier, la famille Couraud a obtenu en novembre dernier que le nouveau juge d’instruction tahitien, Jean-Paul Nardonnet chargé de tirer au clair la disparition de JPK soit autorisé à faire quelques démarches du côté du pôle financier pour se rapprocher de ses collègues d’Huy et Pons en possession des notes du Général Rondot saisies dans le cadre de l’affaire Clearstream.
La justice tahitienne cherche maintenant à vérifier si dans les petits carnets à spirale où l’ancien espion consignait les secrets de la République, il n’y aurait pas, par le plus grand des hasards, mention de transactions financières entre Papa Gaston et le président Chirac, via le pays du Soleil Levant. La famille de JPK est en effet persuadée que le journaliste a été supprimé pour avoir enquêté de trop prêt sur les relations financières entre la Chiraquie de métropole et le régime Flosse en Polynésie Française.
Un juge et FlosseLa thèse est avancée depuis l’année dernière par l’ancien avocat de JPK, maître Jean-Dominique Des Arcis. Entendu le 19 juin dernier par la justice polynésienne, celui-ci a fait part de ses doutes sur procès-verbal, parlant d’une note blanche faisant état de versement d’espèces sonnantes et trébuchantes par un entrepreneur polynésien très proche de Papa Flosse à Jacques Chirac, un document qui circulait à Papeete au moment de la disparition de son client.
Réentendu le 17 décembre dernier, le même avocat s’est montré encore plus précis. Il continue à évoquer pêle-mêle des versements possibles au profit de Jacques Chirac par l’intermédiaire du groupe Wan, le principal producteur de perles noires en Polynésie. Mais ajoute aujourd’hui des détournements de fonds européens destinés à financer la campagne présidentielle de Chirac en 1995, ainsi que des relations avancées entre Gaston Flosse, alors maître du Territoire et des marchands d’armes coréens. Ces accusations figuraient sur cette fameuse note blanche, jamais exploitée par la justice jusqu’ici. JPK, lors de sa disparition, essayait-il de confirmer ces informations explosives. Y serait-il arrivé, s’il était resté en vie ? C’est possible mais encore très incertain.
D’après Me Des Arcis, la note blanche était surtout fondée sur le témoignage d’un mystérieux X « ayant été amené à brûler une série de documents faisant état de versement à Jacques Chirac ». Le témoin aurait donc détruit ses preuves. Et s’il se décidait à livrer aujourd’hui sa vérité, il ne lui resterait donc que sa parole en guise de bonne foi. Un peu maigre sous les latitudes polynésiennes où la justice n’est pas réputée pour son impartialité et son indépendance. Les traces de liens triangulaires Flosse-Chirac-Japon sont-elles contenues dans les précieuses archives Rondot ? Possible ! En attendant, les juges D’Huy et Pons viennent d’autoriser le transfert à Tahiti de ces documents. Et sait-on jamais ? Jacques Chirac qui refuse obstinément une petite visite au pôle financier de Paris pour évoquer Clearstream et le Japon, considèrera peut-être qu’une visite au pays des vahinés, est plus propice pour venir enfin s’expliquer sur son amour du Japon, de ses sumos et de ses banques ?
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