Chirac surgit dans l’enquête sur le journaliste disparu
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Chirac surgit dans l’enquête sur le journaliste disparu
Chirac surgit dans l’enquête sur le journaliste disparu
Tahiti / jeudi 10 avril par Fred Lonah
Dans les couloirs du palais de justice de Papeete, le juge d’instruction Jean-Paul Redonnet passait jusqu’ici pour un magistrat consciencieux. Il est maintenant en passe de se construire une image de risque-tout en versant dans l’enquête du journaliste disparu à Tahiti le livre de nos confrères Nicolas Beau et Olivier Toscer.
Chargé depuis cet hiver d’élucider l’affaire « JPK », la disparition mystérieuse du journaliste d’investigation Jean-Paul Couraud, il y a maintenant plus de dix ans à Tahiti, le juge Redonnet fait feu de tout bois. Il vient de réquisitionner très officiellement le livre de Nicolas Beau (directeur de la rédaction de Bakchich) et Olivier Toscer (du Nouvel Observateur) consacré aux liens financiers de Jacques Chirac avec le Japon. Un sujet très sensible sur lequel « JPK » était censé travailler au moment de sa disparition. Sur ordre du magistrat tahitien, un officier de la police judiciaire parisienne est donc venu, ces derniers jours, saisir un exemplaire de L’incroyable histoire du compte japonais de Jacques Chirac, au siège de l’éditeur, les Arènes, comme l’avait révélé le quotidien local, Les Nouvelles de Tahiti dans son édition du 3 avril dernier. L’enquête de Beau et Toscer est donc officiellement versée à la procédure judiciaire et le juge d’instruction fondé à vérifier les pistes soulevées par l’ouvrage.
À travers différents témoignages et documents, les auteurs du livre font en effet état d’éléments accréditant la thèse de transferts de fonds effectués de Tahiti vers le Japon au sein de la famille chiraquienne. Et des différents incidents judiciaires qui n’avaient jusqu’ici jamais permis à la justice de vérifier ces pistes. Plus de dix ans après les faits, le juge Redonnet semble, lui, vouloir se donner les moyens de confirmer ou d’infirmer ces hypothèses. Au grand dam de la galaxie Flosse, de nouveau maître de l’archipel. Cinq jours après que la presse locale se soit fait écho de ce nouveau rebondissement dans l’affaire JPK, la réplique ne s’est pas fait attendre.
Le droit de réponse qui tue Chirac
Ni une, ni deux, l’homme d’affaires Robert Wan, réagit à travers un curieux droit de réponse. Cité dans le livre de Beau et Toscer comme un intime de Gaston Flosse et de Jacques Chirac, sur lequel JPK enquêtait au moment de sa disparition, le « roi de la perle » ne dément… rien. « Dans ce texte d’une page, relève Olivier Toscer, M. Wan ne dit pas un seul mot sur les éventuels transferts de fonds de son groupe vers le Japon au profit de Jacques Chirac. Il s’agit pourtant de la principale piste étudiée avec toute la prudence qui s’impose, dans notre livre le concernant ».
Au moins le milliardaire tahitien fait-il preuve d’une certaine élégance en assumant pour la première fois publiquement son amitié avec l’ex-chef de l’État et d’autres éminentes personnalités politiques. Et le rusé homme d’affaires de rajouter plus perfidement sous forme de question : « À chaque fois que l’une d’elles aura des difficultés judiciaires, je devrais être incriminé d’office ? ». Certes, non M. le PDG. Mais voilà votre ami Chirac affublé de casseroles judiciaires sous votre propre plume !
Lire ou relire le blog de Nicolas Beau et d’Olivier Toscer ici.
Tahiti / jeudi 10 avril par Fred Lonah
Dans les couloirs du palais de justice de Papeete, le juge d’instruction Jean-Paul Redonnet passait jusqu’ici pour un magistrat consciencieux. Il est maintenant en passe de se construire une image de risque-tout en versant dans l’enquête du journaliste disparu à Tahiti le livre de nos confrères Nicolas Beau et Olivier Toscer.
Chargé depuis cet hiver d’élucider l’affaire « JPK », la disparition mystérieuse du journaliste d’investigation Jean-Paul Couraud, il y a maintenant plus de dix ans à Tahiti, le juge Redonnet fait feu de tout bois. Il vient de réquisitionner très officiellement le livre de Nicolas Beau (directeur de la rédaction de Bakchich) et Olivier Toscer (du Nouvel Observateur) consacré aux liens financiers de Jacques Chirac avec le Japon. Un sujet très sensible sur lequel « JPK » était censé travailler au moment de sa disparition. Sur ordre du magistrat tahitien, un officier de la police judiciaire parisienne est donc venu, ces derniers jours, saisir un exemplaire de L’incroyable histoire du compte japonais de Jacques Chirac, au siège de l’éditeur, les Arènes, comme l’avait révélé le quotidien local, Les Nouvelles de Tahiti dans son édition du 3 avril dernier. L’enquête de Beau et Toscer est donc officiellement versée à la procédure judiciaire et le juge d’instruction fondé à vérifier les pistes soulevées par l’ouvrage.
À travers différents témoignages et documents, les auteurs du livre font en effet état d’éléments accréditant la thèse de transferts de fonds effectués de Tahiti vers le Japon au sein de la famille chiraquienne. Et des différents incidents judiciaires qui n’avaient jusqu’ici jamais permis à la justice de vérifier ces pistes. Plus de dix ans après les faits, le juge Redonnet semble, lui, vouloir se donner les moyens de confirmer ou d’infirmer ces hypothèses. Au grand dam de la galaxie Flosse, de nouveau maître de l’archipel. Cinq jours après que la presse locale se soit fait écho de ce nouveau rebondissement dans l’affaire JPK, la réplique ne s’est pas fait attendre.
Le droit de réponse qui tue Chirac
Ni une, ni deux, l’homme d’affaires Robert Wan, réagit à travers un curieux droit de réponse. Cité dans le livre de Beau et Toscer comme un intime de Gaston Flosse et de Jacques Chirac, sur lequel JPK enquêtait au moment de sa disparition, le « roi de la perle » ne dément… rien. « Dans ce texte d’une page, relève Olivier Toscer, M. Wan ne dit pas un seul mot sur les éventuels transferts de fonds de son groupe vers le Japon au profit de Jacques Chirac. Il s’agit pourtant de la principale piste étudiée avec toute la prudence qui s’impose, dans notre livre le concernant ».
Au moins le milliardaire tahitien fait-il preuve d’une certaine élégance en assumant pour la première fois publiquement son amitié avec l’ex-chef de l’État et d’autres éminentes personnalités politiques. Et le rusé homme d’affaires de rajouter plus perfidement sous forme de question : « À chaque fois que l’une d’elles aura des difficultés judiciaires, je devrais être incriminé d’office ? ». Certes, non M. le PDG. Mais voilà votre ami Chirac affublé de casseroles judiciaires sous votre propre plume !
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avec-amour-et-paix- Journalistes
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tendances politiques : anarchiste
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Re: Chirac surgit dans l’enquête sur le journaliste disparu
c est ecoeurant toutes ces histoires,berk
valou- Ecologistes
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