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Message par avec-amour-et-paix Dim 13 Avr - 17:04

L'Histoire ancienne



L'histoire ancienne du Laos déborde largement les frontières actuelles du pays. Elle s'organise autour du Mékong, artère principale de la région, auprès duquel ont été découverts des vestiges d'occupation humaine remontant à 600 000 ans. Il est difficile d'établir avec certitude l'histoire du pays jusqu'à la conquête mongole. Entre les IVe et Xe siècles après J.-C., le royaume khmer semble s'être étendu jusqu'au bas Laos. Puis l'expansion des Thaïs repousse les Moïs (ou Khas ), descendants des plus anciens habitants du territoire, vers les régions montagneuses.




De la conquête mongole aux royaumes rivaux



La conquête de la vallée du Mékong par le Mongol Kubilay Khan , en 1253/1257, paraît avoir favorisé l'éclatement du grand empire khmer en plusieurs royaumes. La première dynastie locale, nettement indianisée, apparaît à la fin du XIIIe siècle. Les textes laos donnent à l'histoire du prince Fa Ngum (1316-1374) une dimension épique et attribuent à ce dernier l'unification du pays. Les XVIe et XVIIe siècles sont traversés d'incessantes guerres entre la Birmanie , le Siam et le Laos, guerres qui contribuent au démembrement du royaume laotien, après le règne de Suliyavongsa (1637-1694). C'est alors que les premiers voyageurs occidentaux font connaître le royaume en Europe.

Après la mort de Suliyavongsa, le Laos, déchiré par les luttes de succession, se divise en trois royaumes rivaux (Vientiane , Luang Prabang , Champassak ) et devient le théâtre des rivalités entre le Siam et le Viêt Nam.





La présence francaise



L'arrivée des Français, à la fin du XIXe siècle, prend prétexte des droits du Viêt Nam, récemment conquis, sur le pays. Par le traité de 1893, le Siam renonce à sa suzeraineté sur les royaumes laotiens, mais conserve la rive droite du Mékong, que les Laos occupent depuis plusieurs siècles. Le Laos, où ne subsiste que l'autorité théorique du roi de Luang Prabang, passe alors sous protectorat français. L'administration française favorise l'implantation d'une main-d'oeuvre viêtnamienne, qui constitue le fer de lance de la colonisation . En revanche, la population européenne reste extrêmement faible.



Si la présence française préserve le pays des visées expansionnistes du Siam et du Viêt Nam, elle entraîne, à l'intérieur, de violentes révoltes de la part des minorités montagnardes (Khas du bas Laos et Miaos ou Hmongs du Nord-Laos). Les victoires japonaises de 1940 bouleversent l'équilibre de l'Indochine française : sous la pression du Japon , le Champassak est donné à la Thaïlande, et le roi de Luang Prabang voit son autorité reconnue sur l'ensemble du pays. Le 9 mars 1945, les Japonais mettent fin au régime de protectorat français et, le 8 avril, la population de Luang Prabang oblige le roi Sisavang Vong à proclamer l'indépendance du Laos. Après une année de troubles, qui aboutit à l'élimination du mouvement de résistance à la France Lao Issara (Laos libre), le haut commissaire français en Indochine, l'amiral Thierry d'Argenlieu , impose le retour du Laos dans l'Union française , tout en acceptant son unification sous le sceptre du roi de Vientiane.



Avec la Seconde Guerre mondiale et l'invasion japonaise réapparaissent toutefois les traditionnelles rivalités territoriales exacerbées par des influences idéologiques marquées. Le prince de Champassak, Boun Oum , se rallie à la politique occidentale ; le prince Souvanna Phouma préfère une indépendance neutraliste ; le prince Souphanouvong , soutenu par le mouvement militaire procommuniste du Pathet Lao , devient le leader socialiste. C'est lui qui, en 1949, repousse les nouvelles prétentions françaises sur le Laos et obtient une semi-indépendance dans le cadre de l'Union française.




Indépendance et division



Après le retrait de la France, le Laos obtient son indépendance en 1953. Le pays reste toutefois divisé, le Pathet Lao contrôlant le Nord et le prince Souvanna Phouma, neutraliste soutenu par les Occidentaux, le Sud.



La conférence de Genève, en 1954, propose un gouvernement de coalition, réunissant neutralistes et socialistes, qui ne peut résister àte;preuve des faits. Une nouvelle tentative de conciliation a lieu à Zurich en 1961 (au moment même où le gouvernement modéré de Vientiane, embarrassé par la guérilla, est réduit à l'impuissance par d'incessants coups d'états) ; Souvanna Phouma, Souphanouvong et le général Phoumi Novasan constituent un gouvernement d'union nationale. Ce précaire équilibre ne peut toutefois résister à l'escalade de la guerre vietnamienne et aux interventions étrangères (en 1971, les troupes américaines et sud-vietnamiennes tentent une invasion du Laos). La guérilla se mue dès lors en véritable guerre civile.



Un cessez-le-feu signé en 1973 entraîne, en avril 1974, la constitution d'un nouveau gouvernement d'union nationale, sous la direction de Souvanna Phouma et de Souphanouvong. La victoire des communistes au Viêt Nam et le départ des Américains de la région permettent au Pathet Lao de prendre la direction du gouvernement et d'abolir la monarchie en décembre 1975, pour fonder la République populaire et démocratique du Laos.




La République populaire Laos




Emblème national Lao



Le règne du parti communiste débute sous le signe d'un dogmatisme marxiste rigide, aussi bien en matière politique qu'économique. Aux persécutions sociales et religieuses, qui conduisent environ 30 000 personnes dans des camps de concentration, s'ajoute en 1977 l'arrestation du roi Savang Vatthana , qui meurt vraisemblablement en détention par la suite. Alors que la situation économique se dégrade, le Laos s'isole diplomatiquement, en fermant notamment les centres culturels étrangers en 1978. Environ 100 000 soldats vietnamiens ainsi que des Soviétiques sont cependant dépêchés sur place dès 1977 afin de réduire la rébellion déclenchée dans les régions montagneuses par les Méos . Ces opérations entraînent le déplacement d'environ 20 000 personnes.



Les changements à la tête du pays s'effectuent quant à eux en fonction des luttes intestines au sein du Pathet Lao (parti unique). Souphanouvong se retire en 1986, officiellement pour raisons de santé ; Phoumi Vongvichit accède à la présidence.




L'assouplissement du régime


C'est sous le mandat de ce dernier que le gouvernement infléchit sa politique, en organisant tout d'abord le retrait de 55 000 soldats vietnamiens en 1989, puis en procédant aux premières privatisations l'année suivante, pour finalement réinstaurer officiellement le droit à la propriété et aux investissements privés en 1991. Ses successeurs, Kaysone Phomvihane (président entre août 1991 et novembre 1992) et Nouhak Phoumsavanh (1992-1998)tentent à leur tour d'ouvrir l'économie laotienne aux investissements thaïlandais et chinois, tout en préservant le caractère totalitaire du régime. Le Pathet Lao demeure parti unique, malgré l'abandon en 1991 des symboles communistes. L'ouverture économique se poursuit progressivement, notamment à travers les liens établis avec l'ASEAN , à laquelle le Laos adhére en 1997. En février 1998, le général Khamtay Siphandone est devenu chef de l'état, tandis que le général Sisavath Keobouphanh était nommé Premier ministre.


L'histoire ancienne du Laos déborde largement les frontières actuelles du pays. Elle s'organise autour du Mékong, artère principale de la région, auprès duquel ont été découverts des vestiges d'occupation humaine remontant à 600 000 ans. Il est difficile d'établir avec certitude l'histoire du pays jusqu'à la conquête mongole. Entre les IVe et Xe siècles après J.-C., le royaume khmer semble s'être étendu jusqu'au bas Laos. Puis l'expansion des Thaïs repousse les Moïs (ou Khas ), descendants des plus anciens habitants du territoire, vers les régions montagneuses.




De la conquête mongole aux royaumes rivaux



La conquête de la vallée du Mékong par le Mongol Kubilay Khan , en 1253/1257, paraît avoir favorisé l'éclatement du grand empire khmer en plusieurs royaumes. La première dynastie locale, nettement indianisée, apparaît à la fin du XIIIe siècle. Les textes laos donnent à l'histoire du prince Fa Ngum (1316-1374) une dimension épique et attribuent à ce dernier l'unification du pays. Les XVIe et XVIIe siècles sont traversés d'incessantes guerres entre la Birmanie , le Siam et le Laos, guerres qui contribuent au démembrement du royaume laotien, après le règne de Suliyavongsa (1637-1694). C'est alors que les premiers voyageurs occidentaux font connaître le royaume en Europe.

Après la mort de Suliyavongsa, le Laos, déchiré par les luttes de succession, se divise en trois royaumes rivaux (Vientiane , Luang Prabang , Champassak ) et devient le théâtre des rivalités entre le Siam et le Viêt Nam.





La présence francaise



L'arrivée des Français, à la fin du XIXe siècle, prend prétexte des droits du Viêt Nam, récemment conquis, sur le pays. Par le traité de 1893, le Siam renonce à sa suzeraineté sur les royaumes laotiens, mais conserve la rive droite du Mékong, que les Laos occupent depuis plusieurs siècles. Le Laos, où ne subsiste que l'autorité théorique du roi de Luang Prabang, passe alors sous protectorat français. L'administration française favorise l'implantation d'une main-d'oeuvre viêtnamienne, qui constitue le fer de lance de la colonisation . En revanche, la population européenne reste extrêmement faible.



Si la présence française préserve le pays des visées expansionnistes du Siam et du Viêt Nam, elle entraîne, à l'intérieur, de violentes révoltes de la part des minorités montagnardes (Khas du bas Laos et Miaos ou Hmongs du Nord-Laos). Les victoires japonaises de 1940 bouleversent l'équilibre de l'Indochine française : sous la pression du Japon , le Champassak est donné à la Thaïlande, et le roi de Luang Prabang voit son autorité reconnue sur l'ensemble du pays. Le 9 mars 1945, les Japonais mettent fin au régime de protectorat français et, le 8 avril, la population de Luang Prabang oblige le roi Sisavang Vong à proclamer l'indépendance du Laos. Après une année de troubles, qui aboutit à l'élimination du mouvement de résistance à la France Lao Issara (Laos libre), le haut commissaire français en Indochine, l'amiral Thierry d'Argenlieu , impose le retour du Laos dans l'Union française , tout en acceptant son unification sous le sceptre du roi de Vientiane.



Avec la Seconde Guerre mondiale et l'invasion japonaise réapparaissent toutefois les traditionnelles rivalités territoriales exacerbées par des influences idéologiques marquées. Le prince de Champassak, Boun Oum , se rallie à la politique occidentale ; le prince Souvanna Phouma préfère une indépendance neutraliste ; le prince Souphanouvong , soutenu par le mouvement militaire procommuniste du Pathet Lao , devient le leader socialiste. C'est lui qui, en 1949, repousse les nouvelles prétentions françaises sur le Laos et obtient une semi-indépendance dans le cadre de l'Union française.




Indépendance et division



Après le retrait de la France, le Laos obtient son indépendance en 1953. Le pays reste toutefois divisé, le Pathet Lao contrôlant le Nord et le prince Souvanna Phouma, neutraliste soutenu par les Occidentaux, le Sud.



La conférence de Genève, en 1954, propose un gouvernement de coalition, réunissant neutralistes et socialistes, qui ne peut résister àte;preuve des faits. Une nouvelle tentative de conciliation a lieu à Zurich en 1961 (au moment même où le gouvernement modéré de Vientiane, embarrassé par la guérilla, est réduit à l'impuissance par d'incessants coups d'états) ; Souvanna Phouma, Souphanouvong et le général Phoumi Novasan constituent un gouvernement d'union nationale. Ce précaire équilibre ne peut toutefois résister à l'escalade de la guerre vietnamienne et aux interventions étrangères (en 1971, les troupes américaines et sud-vietnamiennes tentent une invasion du Laos). La guérilla se mue dès lors en véritable guerre civile.



Un cessez-le-feu signé en 1973 entraîne, en avril 1974, la constitution d'un nouveau gouvernement d'union nationale, sous la direction de Souvanna Phouma et de Souphanouvong. La victoire des communistes au Viêt Nam et le départ des Américains de la région permettent au Pathet Lao de prendre la direction du gouvernement et d'abolir la monarchie en décembre 1975, pour fonder la République populaire et démocratique du Laos.




La République populaire Laos




Emblème national Lao



Le règne du parti communiste débute sous le signe d'un dogmatisme marxiste rigide, aussi bien en matière politique qu'économique. Aux persécutions sociales et religieuses, qui conduisent environ 30 000 personnes dans des camps de concentration, s'ajoute en 1977 l'arrestation du roi Savang Vatthana , qui meurt vraisemblablement en détention par la suite. Alors que la situation économique se dégrade, le Laos s'isole diplomatiquement, en fermant notamment les centres culturels étrangers en 1978. Environ 100 000 soldats vietnamiens ainsi que des Soviétiques sont cependant dépêchés sur place dès 1977 afin de réduire la rébellion déclenchée dans les régions montagneuses par les Méos . Ces opérations entraînent le déplacement d'environ 20 000 personnes.



Les changements à la tête du pays s'effectuent quant à eux en fonction des luttes intestines au sein du Pathet Lao (parti unique). Souphanouvong se retire en 1986, officiellement pour raisons de santé ; Phoumi Vongvichit accède à la présidence.




L'assouplissement du régime


C'est sous le mandat de ce dernier que le gouvernement infléchit sa politique, en organisant tout d'abord le retrait de 55 000 soldats vietnamiens en 1989, puis en procédant aux premières privatisations l'année suivante, pour finalement réinstaurer officiellement le droit à la propriété et aux investissements privés en 1991. Ses successeurs, Kaysone Phomvihane (président entre août 1991 et novembre 1992) et Nouhak Phoumsavanh (1992-1998)tentent à leur tour d'ouvrir l'économie laotienne aux investissements thaïlandais et chinois, tout en préservant le caractère totalitaire du régime. Le Pathet Lao demeure parti unique, malgré l'abandon en 1991 des symboles communistes. L'ouverture économique se poursuit progressivement, notamment à travers les liens établis avec l'ASEAN , à laquelle le Laos adhére en 1997. En février 1998, le général Khamtay Siphandone est devenu chef de l'état, tandis que le général Sisavath Keobouphanh était nommé Premier ministre.

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