Cacophonie diplomatique autour des JO de Pékin
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Cacophonie diplomatique autour des JO de Pékin
Depuis plusieurs semaines, les chefs d'État du monde sont engagés dans un concert de prise de positions, peu harmonieux. L'enjeu ? Leur participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin. Certains d'entre eux ont même fait des déclarations avant de se raviser dans la foulée. La répression de manifestations tibétaines en mars dernier, ainsi que les mesures coercitives prises contre des opposants chinois au régime , ont sérieusement troublé un grand nombre de dirigeants politiques de la planète. Tour d'horizon.
La Maison-Blanche entretient le suspens
George W. Bush a répété qu'il assisterait aux Jeux olympiques en Chine, opposant aux appels au boycott l'efficacité diplomatique et son intention de soulever sur place la question des libertés avec les dirigeants chinois. "Pour commencer, je vais aux Jeux [...] Je n'ai pas changé de projet", a dit le président des États-Unis, au cours d'un entretien accordé mardi à la télévision américaine catholique EWTN. "Si je le fais, c'est parce que je peux lui parler [NDLR, "lui" : le président chinois Hu Jintao] de liberté religieuse avant les Jeux, pendant les Jeux et après les Jeux, et c'est ce que j'ai déjà fait", a-t-il martelé.
Sur la présence du président américain lors de la cérémonie d'ouverture, la Maison-Blanche reste en revanche beaucoup plus évasive. La porte-parole de la présidence américaine a simplement indiqué qu'il était "trop tôt pour se prononcer sur son emploi du temps en août prochain". Mercredi, le président Bush avait appelé le gouvernement chinois à entamer un "dialogue avec les représentants du dalaï-lama".
John McCain, le candidat républicain à la présidentielle américaine, pourrait l'aider à prendre sa décision. Il appelle George Bush à envisager de ne pas participer à la cérémonie d'ouverture de jeux Olympiques à Pékin, "si la politique et les actions des Chinois ne changent pas".
L'ONU n'y va pas
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lui n'assistera "probablement pas" à la cérémonie d'ouverture des Jeux selon ses collaborateurs qui n'oublient pas de préciser que cela n'a rien voir avec les événements au Tibet.
Pas de cérémonie d'ouverture pour Brown, qui sera présent à la clôture
De son côté, le Premier ministre britannique Gordon Brown a tranché mercredi. Il n'assistera pas à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin. Mais il compte être présent - par la force des choses - lors de la cérémonie de clôture, puisque c'est Londres qui organisera la prochaine édition des Jeux olympiques d'été, en 2012. La Grande-Bretagne, où la flamme olympique a effectué un parcours sous tension dimanche, s'était pourtant jusqu'ici officiellement refusée à envisager toute forme de boycott des Jeux, ne voulant pas mélanger le sport et la politique. "Il n'a jamais été question qu'il aille à la cérémonie d'ouverture", nuance une porte-parole de Downing Street. "Nous avons toujours dit qu'il irait à la cérémonie de clôture", a-t-elle ajouté, affirmant qu'il ne s'agissait aucunement d'un "changement de position" de la part de Londres.
L'UE appelle à une position commune des États membres
Quelques heures auparavant, ce même mercredi, le président du Parlement européen, Hans Gert Pöttering, avait appelé les responsables des pays de l'Union européenne à envisager de boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux. "Nous appelons les gouvernements des pays de l'UE, et donc le Conseil des ministres, à mettre au point une position commune pour l'ouverture des JO le 8 août." Sur la chaîne de télévision allemande N24, Hans Gert Pöttering a exhorté les pays membres à "réfléchir à ce qu'aucune participation de l'UE à la cérémonie d'ouverture n'ait lieu, si les autorités de Pékin ne parlent pas avec le dalaï-lama". Le président du Parlement européen a toutefois souligné qu'il ne prônait pas, le cas échéant, un boycott de l'ensemble des JO.
Le "oui, si..." de Nicolas Sarkozy
Cette position est finalement assez proche de celle exprimée mardi par Nicolas Sarkozy. Alors que Paris était montré du doigt pour le fiasco du passage de la flamme olympique la veille dans la capitale , le chef de l'État a en effet lié sa participation à la cérémonie d'ouverture des JO à une reprise du dialogue entre Pékin et le dalaï-lama. "C'est en fonction de ça que je déterminerai les conditions de notre participation", a-t-il déclaré, ajoutant, lors d'un déplacement à Cahors, que "la France fera tout pour que ce dialogue reprenne. Il y a encore quelques mois, il n'y a pas de temps à perdre".
Merkel, absente lors de la cérémonie d'ouverture
Fin mars, la chancelière allemande, Angela Merkel, et son ministre des Affaires étrangères, Franck-Walter Steinmeier, ont déjà tranché. Ni l'un ni l'autre ne se rendra à la cérémonie d'ouverture. Quelques jours auparavant, le porte-parole du gouvernement germanique avait affirmé qu'un boycott des Jeux olympiques de Pékin, en raison de la violente répression des manifestations au Tibet, "ne pénaliserait que les sportifs et ceux qui s'y préparent depuis des années".
Javier Solana a l'intention de s'y rendre
Le 14 mars dernier, le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, avait affirmé qu'il avait "l'intention d'y aller", avant même que la question de la participation ou non à la cérémonie d'ouverture ne s'invite sur le devant de la scène. Une position répétée le 8 avril dernier, lorsqu'il a indiqué qu'il n'était pas favorable à un boycott de la cérémonie d'ouverture, même s'il a promis de se plier à une éventuelle décision contraire de l'UE.
Le dalaï-lama réitère son soutien à l'organisation des JO en Chine
Pour sa part, le dalaï-lama a réaffirmé, jeudi matin, que la Chine avait le droit d'organiser les Jeux olympiques à Pékin. "Je soutiens l'organisation des Jeux par les Chinois parce que la Chine est la nation la plus peuplée, la plus ancienne", a souligné le chef spirituel du bouddhisme tibétain au Japon, où il faisait escale dans le cadre de son premier voyage à l'étranger depuis le début des troubles au Tibet. "Ils méritent vraiment" les JO, a-t-il soutenu, promettant que "malgré les événements malheureux du Tibet", sa position n'avait "pas changé".
La Maison-Blanche entretient le suspens
George W. Bush a répété qu'il assisterait aux Jeux olympiques en Chine, opposant aux appels au boycott l'efficacité diplomatique et son intention de soulever sur place la question des libertés avec les dirigeants chinois. "Pour commencer, je vais aux Jeux [...] Je n'ai pas changé de projet", a dit le président des États-Unis, au cours d'un entretien accordé mardi à la télévision américaine catholique EWTN. "Si je le fais, c'est parce que je peux lui parler [NDLR, "lui" : le président chinois Hu Jintao] de liberté religieuse avant les Jeux, pendant les Jeux et après les Jeux, et c'est ce que j'ai déjà fait", a-t-il martelé.
Sur la présence du président américain lors de la cérémonie d'ouverture, la Maison-Blanche reste en revanche beaucoup plus évasive. La porte-parole de la présidence américaine a simplement indiqué qu'il était "trop tôt pour se prononcer sur son emploi du temps en août prochain". Mercredi, le président Bush avait appelé le gouvernement chinois à entamer un "dialogue avec les représentants du dalaï-lama".
John McCain, le candidat républicain à la présidentielle américaine, pourrait l'aider à prendre sa décision. Il appelle George Bush à envisager de ne pas participer à la cérémonie d'ouverture de jeux Olympiques à Pékin, "si la politique et les actions des Chinois ne changent pas".
L'ONU n'y va pas
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lui n'assistera "probablement pas" à la cérémonie d'ouverture des Jeux selon ses collaborateurs qui n'oublient pas de préciser que cela n'a rien voir avec les événements au Tibet.
Pas de cérémonie d'ouverture pour Brown, qui sera présent à la clôture
De son côté, le Premier ministre britannique Gordon Brown a tranché mercredi. Il n'assistera pas à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin. Mais il compte être présent - par la force des choses - lors de la cérémonie de clôture, puisque c'est Londres qui organisera la prochaine édition des Jeux olympiques d'été, en 2012. La Grande-Bretagne, où la flamme olympique a effectué un parcours sous tension dimanche, s'était pourtant jusqu'ici officiellement refusée à envisager toute forme de boycott des Jeux, ne voulant pas mélanger le sport et la politique. "Il n'a jamais été question qu'il aille à la cérémonie d'ouverture", nuance une porte-parole de Downing Street. "Nous avons toujours dit qu'il irait à la cérémonie de clôture", a-t-elle ajouté, affirmant qu'il ne s'agissait aucunement d'un "changement de position" de la part de Londres.
L'UE appelle à une position commune des États membres
Quelques heures auparavant, ce même mercredi, le président du Parlement européen, Hans Gert Pöttering, avait appelé les responsables des pays de l'Union européenne à envisager de boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux. "Nous appelons les gouvernements des pays de l'UE, et donc le Conseil des ministres, à mettre au point une position commune pour l'ouverture des JO le 8 août." Sur la chaîne de télévision allemande N24, Hans Gert Pöttering a exhorté les pays membres à "réfléchir à ce qu'aucune participation de l'UE à la cérémonie d'ouverture n'ait lieu, si les autorités de Pékin ne parlent pas avec le dalaï-lama". Le président du Parlement européen a toutefois souligné qu'il ne prônait pas, le cas échéant, un boycott de l'ensemble des JO.
Le "oui, si..." de Nicolas Sarkozy
Cette position est finalement assez proche de celle exprimée mardi par Nicolas Sarkozy. Alors que Paris était montré du doigt pour le fiasco du passage de la flamme olympique la veille dans la capitale , le chef de l'État a en effet lié sa participation à la cérémonie d'ouverture des JO à une reprise du dialogue entre Pékin et le dalaï-lama. "C'est en fonction de ça que je déterminerai les conditions de notre participation", a-t-il déclaré, ajoutant, lors d'un déplacement à Cahors, que "la France fera tout pour que ce dialogue reprenne. Il y a encore quelques mois, il n'y a pas de temps à perdre".
Merkel, absente lors de la cérémonie d'ouverture
Fin mars, la chancelière allemande, Angela Merkel, et son ministre des Affaires étrangères, Franck-Walter Steinmeier, ont déjà tranché. Ni l'un ni l'autre ne se rendra à la cérémonie d'ouverture. Quelques jours auparavant, le porte-parole du gouvernement germanique avait affirmé qu'un boycott des Jeux olympiques de Pékin, en raison de la violente répression des manifestations au Tibet, "ne pénaliserait que les sportifs et ceux qui s'y préparent depuis des années".
Javier Solana a l'intention de s'y rendre
Le 14 mars dernier, le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, avait affirmé qu'il avait "l'intention d'y aller", avant même que la question de la participation ou non à la cérémonie d'ouverture ne s'invite sur le devant de la scène. Une position répétée le 8 avril dernier, lorsqu'il a indiqué qu'il n'était pas favorable à un boycott de la cérémonie d'ouverture, même s'il a promis de se plier à une éventuelle décision contraire de l'UE.
Le dalaï-lama réitère son soutien à l'organisation des JO en Chine
Pour sa part, le dalaï-lama a réaffirmé, jeudi matin, que la Chine avait le droit d'organiser les Jeux olympiques à Pékin. "Je soutiens l'organisation des Jeux par les Chinois parce que la Chine est la nation la plus peuplée, la plus ancienne", a souligné le chef spirituel du bouddhisme tibétain au Japon, où il faisait escale dans le cadre de son premier voyage à l'étranger depuis le début des troubles au Tibet. "Ils méritent vraiment" les JO, a-t-il soutenu, promettant que "malgré les événements malheureux du Tibet", sa position n'avait "pas changé".
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