Henri Laborit
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Henri Laborit
Henri Laborit
Henri Laborit, né à Hanoï alors en Indochine le 21 novembre 1914 et décédé le 18 mai 1995, est un biologiste, un philosophe du comportement animal et surtout du comportement humain.
Henri Laborit a dirigé la Revue d'agressologie de 1958 à 1983.
Il se montra toute sa vie esprit curieux et par ailleurs anticonformiste (défense inattendue de la revue Planète contre les attaques de l'Union rationaliste dans les années 1960, rappel discret des massacres de Vendée dans « Mon oncle d'Amérique » en 1980, participation au comité de direction de l'Institut de Sémantique générale de Lakeville). On ne le vit pas néanmoins se laisser étiqueter sous quelque mouvement que ce soit.
En 1969, les étudiants en urbanisme de l'Université de Vincennes, qui est en train de se créer, l'invitent à animer une unité de valeur biologie et urbanisme (jusqu'en 1974)
C'est avec son livre La Nouvelle grille (1974) qu'il fit connaître ses idées sur la biologie comportementale au grand public dans le contexte favorable post-68.
Ses travaux sur le conditionnement sont à la base du film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais en 1980. Il fait montre de l'expérience scientifique sur des rats qui l'a amené à développer le concept d'Inhibition de l'action (titre de l'un de ses livres voir plus bas) et qui explique dans quelles conditions de stress des rats isolés somatisent (ulcères).
On doit à Laborit l'introduction (1952) de la chlorpromazine (le premier neuroleptique, dont le nom commercial est Largactil) dans le traitement de la schizophrénie. Avant, il avait introduit l'hibernation artificielle (1951).
Il a donné sa vraie importance à la névroglie ou ensemble de cellules gliales, et aux radicaux libres, bien avant leur irruption dans la presse-radio-TV et même dans la presse scientifique. Il a également été le premier à synthétiser le GHB au début des années 1960.
Récompensé par le Prix Albert Lasker pour la recherche médicale en 1957, médaillé de l'O.M.S en 1972, il reçut le prix Anokhin (URSS) en 1981. Il n'a pas eu le prix Nobel (il était nominé) (D'après Pierre HUGUENARD, Professeur émérite à la Faculté de Médecine de l'Université de Paris XII (Sic)" à cause de l'hostilité du microcosme médical civil Français,et plus précisément parisien " ) parce qu'il ne faisait pas partie de l'élite scientifique : il n'était pas membre d'un grand Institut ni d'un grand Centre de recherche.[réf. nécessaire]
Un hôpital de Poitiers porte son nom. Il est le grand-père de l'actrice Emmanuelle Laborit.
citation
Confronté à une épreuve, l'homme ne dispose que de trois choix : 1) combattre ; 2) ne rien faire ; 3) fuir.
«Le bonheur ou le malheur, à partir du moment où l’on possède de quoi se nourrir, se couvrir, se loger, on les porte en soi.»
[ Henri Laborit ] - Copernic n’y a pas changé grand-chose
Il est bon de noter combien la charge affective des mots : bien-être, joie, plaisir est différente. Le bien-être est acceptable, la joie est noble, le plaisir est suspect.
Dire que Dieu n'existe pas, c'est déjà de la prétention, c'est prétendre connaître son absence.
Le tragique de la destinée humaine ne vient-il pas de ce que l'homme comprend qu'il en connaît assez pour savoir qu'il ne connaît rien de sa destinée, et qu'il n'en connaîtra jamais suffisamment pour savoir s'il y aura autre chose à connaître.
Pendant que l'on cherche à comprendre, le temps passe et la vie avec lui.
On parle du droit à la vie, mais jamais du droit à la non-existence. Est-ce que vous avez décidé de naître ? Non, sans doute, mais ensuite, débrouillez-vous, même si vous naissez au Sahel en période de famine.
Beaucoup d'entre nous mourront ainsi sans jamais être nés à leur humanité, ayant confiné leurs systèmes associatifs à l'innovation marchande, en couvrant de mots la nudité simpliste de leur inconscient dominateur.
[ ]
Henri Laborit
Ce n'est pas l'Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l'évolution. C'est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
On ne peut être heureux si l'on ne désire rien
En ce qui concerne la douleur, je ne puis me convaincre qu'elle élève, et les hommes que j'ai vus souffrir m'ont toujours paru enfermés dans leur douleur et non point ouverts sur des vues cosmiques. Si la douleur élève, je voudrais savoir vers quoi.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
Il est plus facile de professer en paroles un humanisme de bon aloi, que de rendre service à son voisin de palier.
[ ]
Henri Laborit
Il y a eu plus de crimes perpétrés au nom de l'amour qu'au nom de la haine, qui a pourtant plus mauvaise presse.
[ Dieu ne joue pas aux dés (1987) ]
Henri Laborit
J'espérais que ce que je sais, ou crois savoir de l'homme me permettrait de mieux le situer dans cet univers tout nouveau et qui nous laisse pantelants d'admiration. - ... - Pendant que l'on cherche à comprendre, le temps passe et la vie avec lui.
[ Dieu ne joue pas aux dés, Conclusions ]
Henri Laborit
Je sais bien que certains prétendent que le stalinisme a été prévu. Mais, alors, pourquoi n'a-t-il pas été évité? Le danger de l'histoire, c'est de faire croire après coup à une causalité linéaire qui n'existe jamais.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
L'Homme est un être de désir. Le travail ne peut qu'assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
Le racisme est une théorie biologiquement sans fondement au stade où est parvenue l'espèce humaine, mais dont on comprend la généralisation par la nécessité, à tous les niveaux d'organisation, de la défense des structures périmées.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
Mais en vertu de quel principe biologique fondamental, le plus grand nombre serait-il préservé de l'erreur?
[ L'homme imaginant (1970) ]
Henri Laborit
Une action humaine n'est jamais gratuite et quand on croit connaître les mécanismes fondamentaux des comportements humains, on peut toujours déceler un égoïsme biologique et trivial dans toute action en apparence désintéressée.
[ Dieu ne joue pas aux dés, Conclusions ]
Henri Laborit
Henri Laborit, né à Hanoï alors en Indochine le 21 novembre 1914 et décédé le 18 mai 1995, est un biologiste, un philosophe du comportement animal et surtout du comportement humain.
Henri Laborit a dirigé la Revue d'agressologie de 1958 à 1983.
Il se montra toute sa vie esprit curieux et par ailleurs anticonformiste (défense inattendue de la revue Planète contre les attaques de l'Union rationaliste dans les années 1960, rappel discret des massacres de Vendée dans « Mon oncle d'Amérique » en 1980, participation au comité de direction de l'Institut de Sémantique générale de Lakeville). On ne le vit pas néanmoins se laisser étiqueter sous quelque mouvement que ce soit.
En 1969, les étudiants en urbanisme de l'Université de Vincennes, qui est en train de se créer, l'invitent à animer une unité de valeur biologie et urbanisme (jusqu'en 1974)
C'est avec son livre La Nouvelle grille (1974) qu'il fit connaître ses idées sur la biologie comportementale au grand public dans le contexte favorable post-68.
Ses travaux sur le conditionnement sont à la base du film Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais en 1980. Il fait montre de l'expérience scientifique sur des rats qui l'a amené à développer le concept d'Inhibition de l'action (titre de l'un de ses livres voir plus bas) et qui explique dans quelles conditions de stress des rats isolés somatisent (ulcères).
On doit à Laborit l'introduction (1952) de la chlorpromazine (le premier neuroleptique, dont le nom commercial est Largactil) dans le traitement de la schizophrénie. Avant, il avait introduit l'hibernation artificielle (1951).
Il a donné sa vraie importance à la névroglie ou ensemble de cellules gliales, et aux radicaux libres, bien avant leur irruption dans la presse-radio-TV et même dans la presse scientifique. Il a également été le premier à synthétiser le GHB au début des années 1960.
Récompensé par le Prix Albert Lasker pour la recherche médicale en 1957, médaillé de l'O.M.S en 1972, il reçut le prix Anokhin (URSS) en 1981. Il n'a pas eu le prix Nobel (il était nominé) (D'après Pierre HUGUENARD, Professeur émérite à la Faculté de Médecine de l'Université de Paris XII (Sic)" à cause de l'hostilité du microcosme médical civil Français,et plus précisément parisien " ) parce qu'il ne faisait pas partie de l'élite scientifique : il n'était pas membre d'un grand Institut ni d'un grand Centre de recherche.[réf. nécessaire]
Un hôpital de Poitiers porte son nom. Il est le grand-père de l'actrice Emmanuelle Laborit.
citation
Confronté à une épreuve, l'homme ne dispose que de trois choix : 1) combattre ; 2) ne rien faire ; 3) fuir.
«Le bonheur ou le malheur, à partir du moment où l’on possède de quoi se nourrir, se couvrir, se loger, on les porte en soi.»
[ Henri Laborit ] - Copernic n’y a pas changé grand-chose
Il est bon de noter combien la charge affective des mots : bien-être, joie, plaisir est différente. Le bien-être est acceptable, la joie est noble, le plaisir est suspect.
Dire que Dieu n'existe pas, c'est déjà de la prétention, c'est prétendre connaître son absence.
Le tragique de la destinée humaine ne vient-il pas de ce que l'homme comprend qu'il en connaît assez pour savoir qu'il ne connaît rien de sa destinée, et qu'il n'en connaîtra jamais suffisamment pour savoir s'il y aura autre chose à connaître.
Pendant que l'on cherche à comprendre, le temps passe et la vie avec lui.
On parle du droit à la vie, mais jamais du droit à la non-existence. Est-ce que vous avez décidé de naître ? Non, sans doute, mais ensuite, débrouillez-vous, même si vous naissez au Sahel en période de famine.
Beaucoup d'entre nous mourront ainsi sans jamais être nés à leur humanité, ayant confiné leurs systèmes associatifs à l'innovation marchande, en couvrant de mots la nudité simpliste de leur inconscient dominateur.
[ ]
Henri Laborit
Ce n'est pas l'Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l'évolution. C'est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
On ne peut être heureux si l'on ne désire rien
En ce qui concerne la douleur, je ne puis me convaincre qu'elle élève, et les hommes que j'ai vus souffrir m'ont toujours paru enfermés dans leur douleur et non point ouverts sur des vues cosmiques. Si la douleur élève, je voudrais savoir vers quoi.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
Il est plus facile de professer en paroles un humanisme de bon aloi, que de rendre service à son voisin de palier.
[ ]
Henri Laborit
Il y a eu plus de crimes perpétrés au nom de l'amour qu'au nom de la haine, qui a pourtant plus mauvaise presse.
[ Dieu ne joue pas aux dés (1987) ]
Henri Laborit
J'espérais que ce que je sais, ou crois savoir de l'homme me permettrait de mieux le situer dans cet univers tout nouveau et qui nous laisse pantelants d'admiration. - ... - Pendant que l'on cherche à comprendre, le temps passe et la vie avec lui.
[ Dieu ne joue pas aux dés, Conclusions ]
Henri Laborit
Je sais bien que certains prétendent que le stalinisme a été prévu. Mais, alors, pourquoi n'a-t-il pas été évité? Le danger de l'histoire, c'est de faire croire après coup à une causalité linéaire qui n'existe jamais.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
L'Homme est un être de désir. Le travail ne peut qu'assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
Le racisme est une théorie biologiquement sans fondement au stade où est parvenue l'espèce humaine, mais dont on comprend la généralisation par la nécessité, à tous les niveaux d'organisation, de la défense des structures périmées.
[ Eloge de la fuite ]
Henri Laborit
Mais en vertu de quel principe biologique fondamental, le plus grand nombre serait-il préservé de l'erreur?
[ L'homme imaginant (1970) ]
Henri Laborit
Une action humaine n'est jamais gratuite et quand on croit connaître les mécanismes fondamentaux des comportements humains, on peut toujours déceler un égoïsme biologique et trivial dans toute action en apparence désintéressée.
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Re: Henri Laborit
Joël de Rosnay
Directeur de la Prospective et de l'Evaluation
Cité des Sciences et de l'Insdustrie – Paris
Si vous utilisez ce texte, merci de citer la référence d'origine
L'oeuvre d'Henri Laborit marque l'entrée dans le nouveau paradigme des sciences de la complexité. D'un monde fragmenté par l'analyse cartésienne, il nous mène dans celui des interdépendances et de la dynamique des systèmes. De l'analytique au systémique Laborit nous fait parcourir les chemins de la connaissance et de l'action nécessaires pour agir aujourd'hui sur la complexité. Son oeuvre est aussi l'expression d'une nouvelle culture centrée sur la biologie. Les références traditionnelles dans le monde des sciences passaient généralement par la physique. La biologie introduit une culture naturelle des rétroactions et des évolutions. Les savoirs peuvent ainsi s'intégrer en une vision renouvelée de l'homme en relation avec son environnement. Le microscopique et le macroscopique s'interpénètrent. Les disciplines juxtaposées se décloisonnent, se complémentent et s'enrichissent mutuellement.
Au travers de ses livres de synthèse ou de ses essais, Laborit donne l'impression de toucher à tout : biochimie, biologie moléculaire, neurobiologie, hormonologie, écologie, économie, philosophie. Ce qui n'a pas été sans heurter l'approche disciplinaire traditionnelle des universitaires auxquels il s'est souvent confronté. Mais dans la continuité de son message on saisit la force de sa vision : l'intégration des niveaux de complexité, l'interdépendance des structures et des fonctions, la dynamique des interactions. Il ouvre la cellule sur son environnement, retrace le cheminement du flux d'énergie qui, du soleil à l'homme, alimente la vie. Il relie ainsi la photosynthèse, les cycles énergétiques, le métabolisme cellulaire et le comportement en une approche cohérente et féconde.
Les régulations cybernétiques constituent l'autre versant de l'approche d'Henri Laborit. Avec Grey Walters, Ross Ashby, Pierre de Latil, Albert Ducrocq, Couffignal, Sauvan, il participe à l'émergence de la pensée cybernétique et à son application à la biologie. Il retrouve les visions de Claude Bernard sur la "constance du milieu intérieur" ou de Walter Cannon sur l'homéostasie. Machine et organisme loin de s'exclure se fécondent mutuellement. Des mécanismes communs éclairent leur fonctionnement et permettent de prévoir des modes de réactions que l'expérience confirmera. Ainsi de nouvelles molécules agissant comme des régulateurs du métabolisme ou du fonctionnement du cerveau sont identifiées puis synthétisées. La méthode Laborit lui permet de produire des molécules d'intérêt thérapeutique en évitant le screening massif caractéristique de la recherche pharmaceutique moderne.
La relation à l'écosystème constitue le troisième volet de sa démarche. La molécule active, la cellule, le tissus, l'organe, le corps, ne sont jamais séparés de leur environnement immédiat, de leur écosystème microscopique ou macroscopique : ils s'intègrent dans un tout, lui même ouvert sur un environnement plus vaste encore. Cette vision amène Laborit à quitter la biologie, au sens "disciplinaire" du terme pour s'intéresser à l'environnement humain et ses corollaires économiques et politiques. Les critiques se font plus vives encore car le chercheur quitte ici son domaine de compétence pour aborder le secteur des sciences humaines et de la philosophie. Mais son langage ne se veut pas dogmatique, il ne détient pas la vérité : il cherche à éclairer, à relier, à intégrer. Un nouveau pas est franchi : l'application de la cybernétique et de l'approche biologique à une "macrobiologie" constituée par les hommes, leurs machines, leurs organisations et leurs réseaux. Ainsi dans "l'homme et la ville" Laborit intègre et décline sa vision de l'être biologique en relation avec son écosystème urbain. Il montre avant beaucoup d'auteurs les limites du système économique fondé sur la croissance, le gaspillage des ressources naturelles et la création des exclusions. Sa vision prophétique des années 60 a été progressivement confirmée. Les grandes villes sont devenues le point de convergence des principaux problèmes que l'humanité devra aborder au tournant du millénaire. Sa vision systémique a inspiré de nombreux architectes, urbanologues, sociologues concernés par les villes du futur. La référence à la biologie fait maintenant partie du vocabulaire et du mode de pensée des managers. On parle en effet d'entreprise cellulaire, en réseau, ou modulaire ; de flux et de métabolisme, de régulations et de niveaux de complexité.
Henri Laborit nous propose aussi de nouveaux modes de vie en relation avec notre environnement. Inspiré par la vision de McLean sur les "trois cerveaux", les travaux de Hans Selye sur le stress, ou les théories de l'agressivité il part de nos comportements de base pour expliquer certains types d'actions. Fuite, lutte ou inhibition de l'action telles sont les principales réactions d'un être vivant complexe à des formes d'agressions qui perturbent son homéostasie, son équilibre naturel. La fuite ou la lutte peuvent avoir des effets positifs : on change d'environnement ou on élimine la source de l'agression et du stress. En revanche, l'inhibition de l'action peut conduire à des désordres métaboliques, physiologiques et du comportement. Au delà de la vision étroite des perturbations "psychosomatiques" auxquelles on se référait alors, il ouvre la voie de la neuro-psycho-immunologie, une des approches les plus prometteuse du comportement humain en relation avec les mécanismes moléculaires et cellulaires. L'inhibition de l'action peut être le facteur déclenchant de désordres neuro-psycho-immulogiques. La preuve est faite aujourd'hui des interrelations entre macrophages, hormones peptidiques et régulateurs du fonctionnement cérébral. Les trois réseaux qui assurent l'homéostasie du corps (système nerveux, immunitaire et hormonal) convergent et s'interpénètrent. Des molécules ubiquitaires comme l'insuline, la vasopressine, l'oxytocine, ou les cytokines interviennent à plusieurs niveaux de ces réseaux, confirmant l'approche proposée par Laborit dans les années 60.
La fuite serait-elle une solution adaptative aux agressions ? Dans "Eloge de la fuite", Henri Laborit nous montre comment chacun d'entre nous peut rééquilibrer sa vie à partir d'activités simples et motivantes. Hobbies, jardins secrets, violons d'Ingres, occupations complémentaires restructurent l'être, le relient à son environnement familial, professionnel, économique, écologique. La fuite n'est pas dans ce cas abandon, démission, mais potentialisation de ses capacités, recentrage de ses objectifs. Un mode de vie est ainsi proposé qui renforce la liberté et l'autonomie dans l'intégration des diversités. Par la fuite, en alternance avec la lutte, l'homme peut ainsi donner du sens à sa vie. Prendre le recul nécessaire pour mieux affronter les obstacles et adopter une vision globale qui renforce et justifie l'action.
Henri Laborit, homme total et libre dans l'univers fragmenté des disciplines, restera en cette fin du 20 siècle comme un pionnier de la pensée complexe et l'inspirateur d'un nouveau sens de la vie.
Les titres des livres du Professeur Henri LABORIT
des ouvrages de philosophie scientifique de grande diffusion.
Physiologie et Biologie du système nerveux végétatif au service de la chirurgie, G.Douin & Cie, 1950.
L’Anesthésie facilitée par les synergie médicamenteuses, Masson &Cie, 1951.
Réaction organique à l’agression et choc, Masson & Cie, 1952, 2e éd., 1954. Résistance et Soumission en physiologie. L’Hibernation artificielle, Coll. "Evolution des sciences", Masson & Cie, 1954.
Pratique de l’hibernothérapie en chirurgie et en médecine, en collaboration avec P.Huguenard, Masson & Cie, 1954.
Excitabilité neuro-musculaire en équilibre ionique, en collaboration avec G. Laborit, Masson & Cie, 1955.
Le Delirium Tremens, en collaboration avec R. Coirault, Masson et Cie, 1956. Bases physio-biologiques et Principes généraux de réanimation, Masson & Cie, 1958.
Les Destins de la vie et de l’homme. Controverses par lettres sur des thèmes biologiques, en collaboration avec P.Morand, Masson & Cie, 1959.
Physiologie humaine, cellulaire et organique, Masson & Cie, 1961.
Du soleil à l’homme, Masson & Cie, 1963.
Les Régulations métaboliques. Aspects théorique, expérimental, pharmacologique et thérapeuthique, Masson et Cie, 1965.
Biologie et structure, Coll." Idées", Gallimard, 1968.
L’homme imaginant. Essai de biologie politique, Union générale d’éditions, Coll. 10-18, 1970.
Neurophysiologie. Aspects métaboliques et pharmacologiques, Masson & Cie, 1969.
Les Comportements, biologie, physiologie, pharmacologie, Masson & Cie, 1973.
Société informationnelle. Idées pour l’autogestion, Coll. "Objectifs", Editions du Cerf, 1973.
L’Agressivité détournée. Introduction à une biologie du comportement social, Union générale d’éditions, Coll 10-18, 1970.
L’homme et la ville, Flammarion, 1972.
Discours sans méthode, en collaboration avec F.Jeanson, Stock, 1978.
L’Inhibition de l’action. Biologie, Physiologie, psychologie, sociologie, Masson & Cie, et Presses universitaires de Montréal, 1979, 2e ed.,1986.
Copernic n’y a pas changé grand-chose, R. Laffont, 1980. Editeur de la revue Agressologie chez SPEI et Masson & Cie, Revue internationale de physio-biologie et de pharmacologie appliquée aux effets des agressions (de 1959 à 1983).
En collaboration avec Fabrice Rouleau : L’Alchimie de la découverte, Grasset, 1982.
La Colombe assassinée, Grasset, 1983.
La Vie antérieure, Grasset, 1989.
Les Récepteurs centraux et la transduction des signaux, Masson & Cie, 1990.
j'ai lu c'est livres
La nouvelle grille, Coll. "Libertés", R. Laffont, 1974.
L’Esprit du grenier, Grasset, 1992.
Dieu ne joue pas aux dés, Grasset, 1987.
Eloge de la fuite, R.Laffont, 1976.
Directeur de la Prospective et de l'Evaluation
Cité des Sciences et de l'Insdustrie – Paris
Si vous utilisez ce texte, merci de citer la référence d'origine
L'oeuvre d'Henri Laborit marque l'entrée dans le nouveau paradigme des sciences de la complexité. D'un monde fragmenté par l'analyse cartésienne, il nous mène dans celui des interdépendances et de la dynamique des systèmes. De l'analytique au systémique Laborit nous fait parcourir les chemins de la connaissance et de l'action nécessaires pour agir aujourd'hui sur la complexité. Son oeuvre est aussi l'expression d'une nouvelle culture centrée sur la biologie. Les références traditionnelles dans le monde des sciences passaient généralement par la physique. La biologie introduit une culture naturelle des rétroactions et des évolutions. Les savoirs peuvent ainsi s'intégrer en une vision renouvelée de l'homme en relation avec son environnement. Le microscopique et le macroscopique s'interpénètrent. Les disciplines juxtaposées se décloisonnent, se complémentent et s'enrichissent mutuellement.
Au travers de ses livres de synthèse ou de ses essais, Laborit donne l'impression de toucher à tout : biochimie, biologie moléculaire, neurobiologie, hormonologie, écologie, économie, philosophie. Ce qui n'a pas été sans heurter l'approche disciplinaire traditionnelle des universitaires auxquels il s'est souvent confronté. Mais dans la continuité de son message on saisit la force de sa vision : l'intégration des niveaux de complexité, l'interdépendance des structures et des fonctions, la dynamique des interactions. Il ouvre la cellule sur son environnement, retrace le cheminement du flux d'énergie qui, du soleil à l'homme, alimente la vie. Il relie ainsi la photosynthèse, les cycles énergétiques, le métabolisme cellulaire et le comportement en une approche cohérente et féconde.
Les régulations cybernétiques constituent l'autre versant de l'approche d'Henri Laborit. Avec Grey Walters, Ross Ashby, Pierre de Latil, Albert Ducrocq, Couffignal, Sauvan, il participe à l'émergence de la pensée cybernétique et à son application à la biologie. Il retrouve les visions de Claude Bernard sur la "constance du milieu intérieur" ou de Walter Cannon sur l'homéostasie. Machine et organisme loin de s'exclure se fécondent mutuellement. Des mécanismes communs éclairent leur fonctionnement et permettent de prévoir des modes de réactions que l'expérience confirmera. Ainsi de nouvelles molécules agissant comme des régulateurs du métabolisme ou du fonctionnement du cerveau sont identifiées puis synthétisées. La méthode Laborit lui permet de produire des molécules d'intérêt thérapeutique en évitant le screening massif caractéristique de la recherche pharmaceutique moderne.
La relation à l'écosystème constitue le troisième volet de sa démarche. La molécule active, la cellule, le tissus, l'organe, le corps, ne sont jamais séparés de leur environnement immédiat, de leur écosystème microscopique ou macroscopique : ils s'intègrent dans un tout, lui même ouvert sur un environnement plus vaste encore. Cette vision amène Laborit à quitter la biologie, au sens "disciplinaire" du terme pour s'intéresser à l'environnement humain et ses corollaires économiques et politiques. Les critiques se font plus vives encore car le chercheur quitte ici son domaine de compétence pour aborder le secteur des sciences humaines et de la philosophie. Mais son langage ne se veut pas dogmatique, il ne détient pas la vérité : il cherche à éclairer, à relier, à intégrer. Un nouveau pas est franchi : l'application de la cybernétique et de l'approche biologique à une "macrobiologie" constituée par les hommes, leurs machines, leurs organisations et leurs réseaux. Ainsi dans "l'homme et la ville" Laborit intègre et décline sa vision de l'être biologique en relation avec son écosystème urbain. Il montre avant beaucoup d'auteurs les limites du système économique fondé sur la croissance, le gaspillage des ressources naturelles et la création des exclusions. Sa vision prophétique des années 60 a été progressivement confirmée. Les grandes villes sont devenues le point de convergence des principaux problèmes que l'humanité devra aborder au tournant du millénaire. Sa vision systémique a inspiré de nombreux architectes, urbanologues, sociologues concernés par les villes du futur. La référence à la biologie fait maintenant partie du vocabulaire et du mode de pensée des managers. On parle en effet d'entreprise cellulaire, en réseau, ou modulaire ; de flux et de métabolisme, de régulations et de niveaux de complexité.
Henri Laborit nous propose aussi de nouveaux modes de vie en relation avec notre environnement. Inspiré par la vision de McLean sur les "trois cerveaux", les travaux de Hans Selye sur le stress, ou les théories de l'agressivité il part de nos comportements de base pour expliquer certains types d'actions. Fuite, lutte ou inhibition de l'action telles sont les principales réactions d'un être vivant complexe à des formes d'agressions qui perturbent son homéostasie, son équilibre naturel. La fuite ou la lutte peuvent avoir des effets positifs : on change d'environnement ou on élimine la source de l'agression et du stress. En revanche, l'inhibition de l'action peut conduire à des désordres métaboliques, physiologiques et du comportement. Au delà de la vision étroite des perturbations "psychosomatiques" auxquelles on se référait alors, il ouvre la voie de la neuro-psycho-immunologie, une des approches les plus prometteuse du comportement humain en relation avec les mécanismes moléculaires et cellulaires. L'inhibition de l'action peut être le facteur déclenchant de désordres neuro-psycho-immulogiques. La preuve est faite aujourd'hui des interrelations entre macrophages, hormones peptidiques et régulateurs du fonctionnement cérébral. Les trois réseaux qui assurent l'homéostasie du corps (système nerveux, immunitaire et hormonal) convergent et s'interpénètrent. Des molécules ubiquitaires comme l'insuline, la vasopressine, l'oxytocine, ou les cytokines interviennent à plusieurs niveaux de ces réseaux, confirmant l'approche proposée par Laborit dans les années 60.
La fuite serait-elle une solution adaptative aux agressions ? Dans "Eloge de la fuite", Henri Laborit nous montre comment chacun d'entre nous peut rééquilibrer sa vie à partir d'activités simples et motivantes. Hobbies, jardins secrets, violons d'Ingres, occupations complémentaires restructurent l'être, le relient à son environnement familial, professionnel, économique, écologique. La fuite n'est pas dans ce cas abandon, démission, mais potentialisation de ses capacités, recentrage de ses objectifs. Un mode de vie est ainsi proposé qui renforce la liberté et l'autonomie dans l'intégration des diversités. Par la fuite, en alternance avec la lutte, l'homme peut ainsi donner du sens à sa vie. Prendre le recul nécessaire pour mieux affronter les obstacles et adopter une vision globale qui renforce et justifie l'action.
Henri Laborit, homme total et libre dans l'univers fragmenté des disciplines, restera en cette fin du 20 siècle comme un pionnier de la pensée complexe et l'inspirateur d'un nouveau sens de la vie.
Les titres des livres du Professeur Henri LABORIT
des ouvrages de philosophie scientifique de grande diffusion.
Physiologie et Biologie du système nerveux végétatif au service de la chirurgie, G.Douin & Cie, 1950.
L’Anesthésie facilitée par les synergie médicamenteuses, Masson &Cie, 1951.
Réaction organique à l’agression et choc, Masson & Cie, 1952, 2e éd., 1954. Résistance et Soumission en physiologie. L’Hibernation artificielle, Coll. "Evolution des sciences", Masson & Cie, 1954.
Pratique de l’hibernothérapie en chirurgie et en médecine, en collaboration avec P.Huguenard, Masson & Cie, 1954.
Excitabilité neuro-musculaire en équilibre ionique, en collaboration avec G. Laborit, Masson & Cie, 1955.
Le Delirium Tremens, en collaboration avec R. Coirault, Masson et Cie, 1956. Bases physio-biologiques et Principes généraux de réanimation, Masson & Cie, 1958.
Les Destins de la vie et de l’homme. Controverses par lettres sur des thèmes biologiques, en collaboration avec P.Morand, Masson & Cie, 1959.
Physiologie humaine, cellulaire et organique, Masson & Cie, 1961.
Du soleil à l’homme, Masson & Cie, 1963.
Les Régulations métaboliques. Aspects théorique, expérimental, pharmacologique et thérapeuthique, Masson et Cie, 1965.
Biologie et structure, Coll." Idées", Gallimard, 1968.
L’homme imaginant. Essai de biologie politique, Union générale d’éditions, Coll. 10-18, 1970.
Neurophysiologie. Aspects métaboliques et pharmacologiques, Masson & Cie, 1969.
Les Comportements, biologie, physiologie, pharmacologie, Masson & Cie, 1973.
Société informationnelle. Idées pour l’autogestion, Coll. "Objectifs", Editions du Cerf, 1973.
L’Agressivité détournée. Introduction à une biologie du comportement social, Union générale d’éditions, Coll 10-18, 1970.
L’homme et la ville, Flammarion, 1972.
Discours sans méthode, en collaboration avec F.Jeanson, Stock, 1978.
L’Inhibition de l’action. Biologie, Physiologie, psychologie, sociologie, Masson & Cie, et Presses universitaires de Montréal, 1979, 2e ed.,1986.
Copernic n’y a pas changé grand-chose, R. Laffont, 1980. Editeur de la revue Agressologie chez SPEI et Masson & Cie, Revue internationale de physio-biologie et de pharmacologie appliquée aux effets des agressions (de 1959 à 1983).
En collaboration avec Fabrice Rouleau : L’Alchimie de la découverte, Grasset, 1982.
La Colombe assassinée, Grasset, 1983.
La Vie antérieure, Grasset, 1989.
Les Récepteurs centraux et la transduction des signaux, Masson & Cie, 1990.
j'ai lu c'est livres
La nouvelle grille, Coll. "Libertés", R. Laffont, 1974.
L’Esprit du grenier, Grasset, 1992.
Dieu ne joue pas aux dés, Grasset, 1987.
Eloge de la fuite, R.Laffont, 1976.
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Re: Henri Laborit
SCIENTIFIQUE / Henri Laborit, le neurobiologiste Petit lexique d'Henri Laborit pris dans Biologie et Structure (LabBS), Inhibtion de l'action (LabIA), Eloge de la fuite (LabEF), La nouvelle grille (LabNG) et L'esprit de grenier (LabEG)
Nécessité de la synthèse — « Quand on considère l’immensité de l’ignorance du plus savant d’entre les hommes, il est probable que la distance qui sépare la somme de ses connaissances de celle de l’analphabète est négligeable par rapport à celle qui la sépare d’une connaissance universelle. » LabBS_132 « Or plus une fresque synthétique tentant de fournir un sens à la vie humaine est large et audacieuse, moins elle se prête évidemment au contrôle expérimental immédiat » LabBS_136. « … Or la motivation ne peut venir que du fait que la vision du monde qu’on lui fournira et dans laquelle il pourra se situer, aura un sens pour lui » LabBS_106.
« Nous retrouvons donc là la notion déjà rencontrée du synthéticien généraliste et restructurant, nécessaire à la société non simplement consommatrice de demain, à une société qui partira, non à la recherche de sa subsistance et des nourritures terrestres, mais à la recherche des structures universelle et celle de la vie en particulier » LabBS_154
DISTINCTIONS IRREDUCTIBLES
« C’est la barrière qui persiste entre la pathologie cortico-vicérale et psychosopmatique. » LabIA_3
homme-animal ?« si le meurtre intra-spécifique n’existe pas chez l’animal, c’est sans doute qu’il ne parle pas » LabEG_219
« L’action permettra progressivement de mettre en jeu les neurones associatifs dont les traces mémorisées aboutiront à la notion d’objet » LabEG_161 h éhé « l’animal est soumis aux m^mes exigences » l’animal posséderait donc un cortex, il n’y aurait de de différence netre désir et envie « Le désir n’est pas l’envie il fait intervenir la fonction imaginaire, le cortex associatif L’animal a des envies qu’il peut ou ne peut pas réaliser, comme l’homme, mais seul l’homme possède des désirs » LabEG_261
hiérarchies de fonction et de valeur — « … nous insistons sur la différence entre ce que nous avons appelé hierarchie de valeur et hiérarchie de fonction ou de complexité. Les systèmes vivants nous permettent d’observer dans leur organisation des hiérarchies de fonction ou de complexité non de valeur » LabEG_115
Information, masse et énergie — « On retrouve le problème du démon de Maxwell : l’information a besoin de masse et de l’énergie comme support, mais ne peut être réduit à ces deux éléments » LabIA_8 « L’information n’est qu’information » a dit N. Wiener. « Elle n’est ni masse ni énergie » LabIA_6
Nécessité de la synthèse — « Quand on considère l’immensité de l’ignorance du plus savant d’entre les hommes, il est probable que la distance qui sépare la somme de ses connaissances de celle de l’analphabète est négligeable par rapport à celle qui la sépare d’une connaissance universelle. » LabBS_132 « Or plus une fresque synthétique tentant de fournir un sens à la vie humaine est large et audacieuse, moins elle se prête évidemment au contrôle expérimental immédiat » LabBS_136. « … Or la motivation ne peut venir que du fait que la vision du monde qu’on lui fournira et dans laquelle il pourra se situer, aura un sens pour lui » LabBS_106.
« Nous retrouvons donc là la notion déjà rencontrée du synthéticien généraliste et restructurant, nécessaire à la société non simplement consommatrice de demain, à une société qui partira, non à la recherche de sa subsistance et des nourritures terrestres, mais à la recherche des structures universelle et celle de la vie en particulier » LabBS_154
DISTINCTIONS IRREDUCTIBLES
« C’est la barrière qui persiste entre la pathologie cortico-vicérale et psychosopmatique. » LabIA_3
homme-animal ?« si le meurtre intra-spécifique n’existe pas chez l’animal, c’est sans doute qu’il ne parle pas » LabEG_219
« L’action permettra progressivement de mettre en jeu les neurones associatifs dont les traces mémorisées aboutiront à la notion d’objet » LabEG_161 h éhé « l’animal est soumis aux m^mes exigences » l’animal posséderait donc un cortex, il n’y aurait de de différence netre désir et envie « Le désir n’est pas l’envie il fait intervenir la fonction imaginaire, le cortex associatif L’animal a des envies qu’il peut ou ne peut pas réaliser, comme l’homme, mais seul l’homme possède des désirs » LabEG_261
hiérarchies de fonction et de valeur — « … nous insistons sur la différence entre ce que nous avons appelé hierarchie de valeur et hiérarchie de fonction ou de complexité. Les systèmes vivants nous permettent d’observer dans leur organisation des hiérarchies de fonction ou de complexité non de valeur » LabEG_115
Information, masse et énergie — « On retrouve le problème du démon de Maxwell : l’information a besoin de masse et de l’énergie comme support, mais ne peut être réduit à ces deux éléments » LabIA_8 « L’information n’est qu’information » a dit N. Wiener. « Elle n’est ni masse ni énergie » LabIA_6
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Re: Henri Laborit
MODELE ET LANGAGE
Modèle abstrait — « Les plus grande construction imaginaire s’effondrent souvent sous le poids de l’expérimentation » « le discours logique n’est pas un modèle de la réalité » LabEG_213. LabEG_213 « L’Homme n’est capable de réaliser que des modèles utopiques. Ces modèles sont irréalisables tels qu’il les a imaginés et il s’en aperçoit aussitôt qu’il tente de les réaliser. L’erreur de jugement et l’erreur opérationnelle consistent alors à s’entêter dans la réalisation de l’irréalisable, et de refuser l’introduction dans l’équation des éléments nouveaux que la théorie n’avait pas prévus et que l’échec a fait apparaître ou que l’évolution des sciences, et plus simplement encore des connaissances humaines, permet d’utiliser, entre le moment où le modèle a été imaginé et celui où la réalisation démontre son inadéquation au modèle. Ce n’est pas l’Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l’évolution. C’est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance. » LabEF
Discours logique, langage rationnel — « le discours logique n’est pas un modèle de la réalité » LabEG_213. Peut-être serait-il temps de faire prendre conscience à ces jeunes générations que le langage rationnel en dehors des lois précises de la matière n’a jamais exprimé autre chose que notre inconscient c’est-à-dire nos désirs et nos automatismes socioculturels [empreinte]. LabNG_99-100
Structure et cybernétique — « La cybernétique ne s’est-elle pas érigée sur la notion sur la notion de rétroaction et de servomécanisme c’est-à-dire de relations entre effets et facteurs, sur une structure ? » LabBS_135 « … alors que les langages, du grec aux mathématiques, en passant par la cybernétique sont là pour onus aider à définir des structures. » LabBS_102-103
Langage — « Mettre en commun le résultat de ses opinions et non de ses efforts, de son expérience inconsciente du monde, de ses jugements de valeurs » x_x /
VIE
Envie et désir — « Le désir n’est pas l’envie il fait intervenir la fonction imaginaire, le cortex associatif L’animal a des envies qu’il peut ou ne peut pas réaliser, comme l’homme, mais seul l’homme possède des désirs » LabEG_261
Organisme — « Dans tous les cas la finalité reste de la même : le maintien de la structure de l’organisme » LabIA_52 « Un organisme est donc un système ouvert à l’intérieur de lui-même par niveau d’organisation ; c’est une chaîne de servo-mécanisme. » (peut-être LabIA_). « L’organisme humain devient ainsi source d’information, générateur de structures. » LabIA_133.
Homéostasie LabEG_68. LabIA_21
« moi-tout » LabEG_72
Mitochondries — Les mitochondries possèdent en effet un ADN qui leur permet la synthèse d’un certain nombre de leur propre protéines sans avoir à faire appel à celui de leur noyau. Il semble cependant que certains gènes ont été perdu du fait de leur parasitisme … … des mitochondries isolées lises au contact d’une culture de fibroblastes par exemple, sont encore capable de coloniser ces cellules et d’y poursuivre leur fonction…. …LabIA_13
COMPLEXITE ET HIERARCHIE
Complexité et autonomie dans milieu — « Ce que nous appelons complexité dans un organisme vivant exprime l’existence de niveau d’organisation différente aboutissant à l’autonomie de l’ensemble au sein du milieu. Ce sont ces niveaux d’organisation qui permettent l’ouverture du système sur le plan informationnel. » LabIA_8
« on peut dire que c’est le nombre de niveaux d’organisation qui en exprime la complexité » LabEG_63-64
Hiérarchie — « Le terme de hiérarchie devrait même, dans ce cas, être abandonné, car difficile à débarrasser de tout jugement de valeur, et être remplacé par celui que nous utilisons depuis plusieurs années de niveaux d’organisation, c’est-à-dire niveaux de complexité » LabNG_118 suivent de débiles associations
hiérarchies de fonction et de valeur — « … nous insistons sur la différence entre ce que nous avons appelé hierarchie de valeur et hiérarchie de fonction ou de complexité. Les systèmes vivants nous permettent d’observer dans leur organisation des hiérarchies de fonction ou de complexité non de valeur » LabEG_115
Culture — « N'est-ce pas d'abord parce que ce qu'on appelle l'accès à la culture représente l'accès aux signes de reconnaissance d'une société secrète, fermée ... qui classe l'individu dans une échelle hiérarchique de gratification ? » LabNG_269.
SYSTEMES OUVERT ET FERME
Systèmes ouvert et fermé
« La structure des organismes vivant leur confère deux caractéristiques fondamentales : celle d’être ouverts et celle de s’organiser par niveau de complexité, ces deux caractéristiques étant dépendante l’une de l’autre. » LabIA_5
Système fermé — « Dans le système fermé sur le plan de l’information-structure que représente un individu, tous les organes, tous les systèmes, toutes les cellules, toutes les molécules, concourent au maintient de la structure. Le système nerveux ne fait qu’exprimer leur volonté commune de ne pas souffrir, en assurant la motricité de l’organisme à l’égard de l’environnement, en permettant à l’organisme d’agir sur ce dernier de telle façon que cet équilibre biologique soit conservé. Le système nerveux n’est que l’exécutant des décisions anti-entropiques de l’ensemble de l’organisme » LabNG_117
Individu — « L’individu, du point de vue de l’information structure, peut être considéré grossièrement comme un système fermé » LabIA_9
Système ouvert — « Ainsi, dans un organisme vivant, chaque cellule, chaque organe, chaque système ne commande à rien. Il se contentera d’informer et d’être informé. Il n’existe pas de hiérarchie de pouvoir mais d’organisation. » LabNG_118
Modèle abstrait — « Les plus grande construction imaginaire s’effondrent souvent sous le poids de l’expérimentation » « le discours logique n’est pas un modèle de la réalité » LabEG_213. LabEG_213 « L’Homme n’est capable de réaliser que des modèles utopiques. Ces modèles sont irréalisables tels qu’il les a imaginés et il s’en aperçoit aussitôt qu’il tente de les réaliser. L’erreur de jugement et l’erreur opérationnelle consistent alors à s’entêter dans la réalisation de l’irréalisable, et de refuser l’introduction dans l’équation des éléments nouveaux que la théorie n’avait pas prévus et que l’échec a fait apparaître ou que l’évolution des sciences, et plus simplement encore des connaissances humaines, permet d’utiliser, entre le moment où le modèle a été imaginé et celui où la réalisation démontre son inadéquation au modèle. Ce n’est pas l’Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l’évolution. C’est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance. » LabEF
Discours logique, langage rationnel — « le discours logique n’est pas un modèle de la réalité » LabEG_213. Peut-être serait-il temps de faire prendre conscience à ces jeunes générations que le langage rationnel en dehors des lois précises de la matière n’a jamais exprimé autre chose que notre inconscient c’est-à-dire nos désirs et nos automatismes socioculturels [empreinte]. LabNG_99-100
Structure et cybernétique — « La cybernétique ne s’est-elle pas érigée sur la notion sur la notion de rétroaction et de servomécanisme c’est-à-dire de relations entre effets et facteurs, sur une structure ? » LabBS_135 « … alors que les langages, du grec aux mathématiques, en passant par la cybernétique sont là pour onus aider à définir des structures. » LabBS_102-103
Langage — « Mettre en commun le résultat de ses opinions et non de ses efforts, de son expérience inconsciente du monde, de ses jugements de valeurs » x_x /
VIE
Envie et désir — « Le désir n’est pas l’envie il fait intervenir la fonction imaginaire, le cortex associatif L’animal a des envies qu’il peut ou ne peut pas réaliser, comme l’homme, mais seul l’homme possède des désirs » LabEG_261
Organisme — « Dans tous les cas la finalité reste de la même : le maintien de la structure de l’organisme » LabIA_52 « Un organisme est donc un système ouvert à l’intérieur de lui-même par niveau d’organisation ; c’est une chaîne de servo-mécanisme. » (peut-être LabIA_). « L’organisme humain devient ainsi source d’information, générateur de structures. » LabIA_133.
Homéostasie LabEG_68. LabIA_21
« moi-tout » LabEG_72
Mitochondries — Les mitochondries possèdent en effet un ADN qui leur permet la synthèse d’un certain nombre de leur propre protéines sans avoir à faire appel à celui de leur noyau. Il semble cependant que certains gènes ont été perdu du fait de leur parasitisme … … des mitochondries isolées lises au contact d’une culture de fibroblastes par exemple, sont encore capable de coloniser ces cellules et d’y poursuivre leur fonction…. …LabIA_13
COMPLEXITE ET HIERARCHIE
Complexité et autonomie dans milieu — « Ce que nous appelons complexité dans un organisme vivant exprime l’existence de niveau d’organisation différente aboutissant à l’autonomie de l’ensemble au sein du milieu. Ce sont ces niveaux d’organisation qui permettent l’ouverture du système sur le plan informationnel. » LabIA_8
« on peut dire que c’est le nombre de niveaux d’organisation qui en exprime la complexité » LabEG_63-64
Hiérarchie — « Le terme de hiérarchie devrait même, dans ce cas, être abandonné, car difficile à débarrasser de tout jugement de valeur, et être remplacé par celui que nous utilisons depuis plusieurs années de niveaux d’organisation, c’est-à-dire niveaux de complexité » LabNG_118 suivent de débiles associations
hiérarchies de fonction et de valeur — « … nous insistons sur la différence entre ce que nous avons appelé hierarchie de valeur et hiérarchie de fonction ou de complexité. Les systèmes vivants nous permettent d’observer dans leur organisation des hiérarchies de fonction ou de complexité non de valeur » LabEG_115
Culture — « N'est-ce pas d'abord parce que ce qu'on appelle l'accès à la culture représente l'accès aux signes de reconnaissance d'une société secrète, fermée ... qui classe l'individu dans une échelle hiérarchique de gratification ? » LabNG_269.
SYSTEMES OUVERT ET FERME
Systèmes ouvert et fermé
« La structure des organismes vivant leur confère deux caractéristiques fondamentales : celle d’être ouverts et celle de s’organiser par niveau de complexité, ces deux caractéristiques étant dépendante l’une de l’autre. » LabIA_5
Système fermé — « Dans le système fermé sur le plan de l’information-structure que représente un individu, tous les organes, tous les systèmes, toutes les cellules, toutes les molécules, concourent au maintient de la structure. Le système nerveux ne fait qu’exprimer leur volonté commune de ne pas souffrir, en assurant la motricité de l’organisme à l’égard de l’environnement, en permettant à l’organisme d’agir sur ce dernier de telle façon que cet équilibre biologique soit conservé. Le système nerveux n’est que l’exécutant des décisions anti-entropiques de l’ensemble de l’organisme » LabNG_117
Individu — « L’individu, du point de vue de l’information structure, peut être considéré grossièrement comme un système fermé » LabIA_9
Système ouvert — « Ainsi, dans un organisme vivant, chaque cellule, chaque organe, chaque système ne commande à rien. Il se contentera d’informer et d’être informé. Il n’existe pas de hiérarchie de pouvoir mais d’organisation. » LabNG_118
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Re: Henri Laborit
OPERATIONS DE SYSTEME (SYSTEMES DYNAMIQUES ET CYBERNETIQUE)
« Les faits biologiques nous font heureusement pénétrer un monde où seule l’étude des systèmes, des niveaux d’organisation, des rétroactions, des servomécanismes, rend ce type de causalité [causalité linéaire telle cause ayant tel effet} désuet et sans valeur opérationnelle. » LabEF_73
Rétroaction — « la rétroaction (le feed-back) ferme le système sur lui-même. » LabIA_8
Servo-mécanisme — « nous comprenons également qu'en biologie la rétroaction (le feed-back) qui « ferme » un niveau d’organisation est moins intéressant, tout compte fait à étudier que la commande extérieure au système, le servo-mécanisme, qui le relie à tous les ensembles qui, par degré de complexité, l’englobent » LabIA_9 Chacun de ces système est transformé en servo-mécanisme par k’information qu’il reçoit de l’ensemble qui l’englobe » LabIA_9 « Cette approche « mécaniste » des sciences biologiques a été profitable en ce sens qu’elle a conduit à une étude analytique de plus en plus poussée des systèmes, des organes, des cellules, des fonctions, et des métabolismes. Mais elle a été néfaste en considérant de plus en plus l’organisme, isolé du milieu qui l’entoure. » LabIA_4
INFORMATION
« l’information exige un support énergétique et matériel pour être transmise, mais elle n’est qu’information, elle n’est ni masse, ni énergie. Elle représente la « structure », c’est-à-dire l’ensemble des relation existant entre des éléments d’un ensemble, qui peuvent être, ces éléments, masse ou énergie. » LabNG_125-126 « L’information n’est utilisée qu’en fonction des besoins, des préjugés, des jugements de valeur d’une époque » LabNG_127 « On retrouve le problème du démon de Maxwell : l’information a besoin de masse et de l’énergie comme support, mais ne peut être réduit à ces deux éléments » LabIA_8 « L’information n’est qu’information » a dit N. Wiener. « Elle n’est ni masse ni énergie » LabIA_6
information-structure — « Celle-là est ce que nous nommerons « information-structure ». C’est elle qui nous permet de distinguer un homme d’un éléphant. Elle doit être protégé du brouillage … Sa reproduction se fait à une autre échelle de temps grâce à la reproduction et au code génétique » LabIA_9
« En possession de cet acquis, la décision est obligatoire, c’est pourquoi ses facteurs sont de plus en plus souvent confiés aux ordinateurs … On fait la guerre du Viêt-nam avec des ordinateurs et on la perd, car le choix des informations fournies à l’ordinateur n’est pas libre, mais commandé par les mêmes mécanismes [opérations] inconscients. » LabEF_76
ACTION
« L’action permet à un organisme de maintenir sa structure en transformant l’environnement au mieux de sa survie. Quand l’action est impossible, l’inhibition de l’action permet encore la survie. Parce qu’elle évite parfois la destruction le nivellement entropique avec l’environnement. C’est en ce sens que la « maladie » sous toute ses formes peut-être considéré comme un moindre mal, comme un sursis donné à l’organisme avant de disparaître. » LabIA_1 « L’action permettra progressivement de mettre en jeu les neurones associatifs dont les traces mémorisées aboutiront à la notion d’objet » LabEG_161
« L’action permettra progressivement de mettre en jeu les neurones associatifs dont les traces mémorisées aboutiront à la notion d’objet » LabEG_161 voir aussi Nouveau-né à la « prématuration physiologique » LabIA_51
AUTONOMIE PAR L’ACTION
« C'est pour conserver son autonomie ... à l'égard de l'environnement qu'un ensemble humain trouve son unité d'action. » LabNG_257
Cyrulnik : « La solution qui permettra la reprise d’un développpement se trouve dans la culture plus que dans le sujet » CyrCA_92
SYSTEME NERVEUX
Notre système nerveux naît immature. Les connexions interneuronales s'enrichissent au cours des premiers mois et des premières années de la vie extra-utérine LabNG_272
Cyrulnik : « Ce « circuitage » qui se fait à une vitesse folle (200 000 neurones par heures au cours des premières années de la vie) est une réponse du système nerveux qui s’adapte aux stimulation du milieu » CyrCA_27 (P. Evrard « Stimulations et développement du système nerveux », 1999)
Un système nerveux ne sert qu’à agir dans l’espace. LabEG_68
« cerveau reptilien » McLean (1949) LabEG_69
Les nerfs libérant de l’acétylcholine constitue le système parasympathique ou « cholinergique ». Ceux libérant de l’adrénaline, de la noradrénaline ou de la dopamine constitue le système adréno-sympathique ou « catécholaminergique » labIA_16.
[Il y a trois types de comportements fondamentaux en reponse à des excitations externes si on laisse de côté les excitations internes dues aux comportements de consommation que sont boire, manger copuler]
Un comportement d’approche qui réunit les apprentissages récompensées soit par le succès, soit par l’évitement appris de la punition, et qui fait appel au système de la récompense de de Olds qui comprend le Medial forebrain bundle (MFB), l’aire septale et l’hypothalamus latéral.
Un comportement de fuite ou de lutte (si la fuite n’est pas possible) qui répond aux stimuli inconditionnés, comportement soit d’évitement, soit agressif de défense. Il fait appel à l’amygdale, la strie terminale, l’hypothalamus médian et la substance grise centrale du mésencéphale qui est réunie à l’hypothalamus médian par le faisceau longitudinal de Schüytz. C’est le periventricular system (PVC) délimité chez le chat par Molina et Hunsperger (1962).
Un comportement inhibé résultant aussi d’un apprentissage et qui s’exprime par un évitement non plusactif mais passif, et l’extinction d’un comportement acquis antérieurement (LabIA_164) : c’est le système de l’inhibition de l’action.
En bref un premier faisceau mis en jeu lorsqu’on se fait plaisir, de telle manière qu’on va renouveler l’acte qui aboutit au plaisir après l’avoir mémorisé (1) ; un second faisceau, celui de la punition, dont l’excitation détermine la fuite ou la lutte (2). La fuite d’abord, la lutte quand on ne peut plus fuir (3). Le courage est un apprentissage socio-culturel. Quand la fuite ou la lutte sont favorables, elles sont réutilisées, car c’est un système inné mais qui, lorsqu’il est efficace, remet en circuit le système de la récompense, car éviter la punition c’est aussi être récompensé. Enfin lorsque nous ne pouvons plus fuir ni lutter nous utilisons le système inhibiteur de l’action. C’est une pathologie mentale, infectieuse, des tumeurs, qui en résulte quand son action persiste. Ce système inhibiteur de l’action déclenche la libération d’ACTH par l’hypophyse et de glucocorticoïdes par les surrénales. Or la cortisone bloque le système immunitaire. Si celui-ci est inhibé, nous sommes entièrement livrés à l’action de tout processus pathologique, infectieux ou tumoral en particulier. Les maladies de la civilisation sont des maladies de l’inhibition de l’action : / hypertension artérielle, ulcère de l’estomac, dépression, absentéisme, fatigues, insomnies, ect. Les déprimés ont une cortisolémie élevée. On sait de même que la cortisone empêche l’apparition du sommeil paradoxal. Elle retient l’eau et les sels. Mais ce système provoque aussi la libération d’une neurohormone : la norépinéphrine. L’épiphrine est l’hormone de la fuite, de la lutte. Sa libération est déclenchée par la peur. Mais la norépinéphrine, elle, vasoconstricte tous les vaisseaux, d’où hypertension, hémorragies cérébrales, infarctus, etc. … Cette inhibition de l’action déclenche l’angoisse et s’en accompagne. LabEG_74-75
Hormones et Neurotransmetteurs —Les principaux médiateurs sont l’acétylcholine, l’adrénaline, la noradrénaline, la dopamine, la sérotonine, l’acide gamma-aminobutique, la glycine, la taurine, l’histamine labIA_16.
Cerveau — « Le cerveau humain est organisé de tel sorte que son fonctionnement aboutit forcément à l’imagination de nouvelles structures » LabBS_114
Mémoire — La mémoire génétique, la mémoire immuntiaire, la mémoire nerveuse LabEG_61
« Les faits biologiques nous font heureusement pénétrer un monde où seule l’étude des systèmes, des niveaux d’organisation, des rétroactions, des servomécanismes, rend ce type de causalité [causalité linéaire telle cause ayant tel effet} désuet et sans valeur opérationnelle. » LabEF_73
Rétroaction — « la rétroaction (le feed-back) ferme le système sur lui-même. » LabIA_8
Servo-mécanisme — « nous comprenons également qu'en biologie la rétroaction (le feed-back) qui « ferme » un niveau d’organisation est moins intéressant, tout compte fait à étudier que la commande extérieure au système, le servo-mécanisme, qui le relie à tous les ensembles qui, par degré de complexité, l’englobent » LabIA_9 Chacun de ces système est transformé en servo-mécanisme par k’information qu’il reçoit de l’ensemble qui l’englobe » LabIA_9 « Cette approche « mécaniste » des sciences biologiques a été profitable en ce sens qu’elle a conduit à une étude analytique de plus en plus poussée des systèmes, des organes, des cellules, des fonctions, et des métabolismes. Mais elle a été néfaste en considérant de plus en plus l’organisme, isolé du milieu qui l’entoure. » LabIA_4
INFORMATION
« l’information exige un support énergétique et matériel pour être transmise, mais elle n’est qu’information, elle n’est ni masse, ni énergie. Elle représente la « structure », c’est-à-dire l’ensemble des relation existant entre des éléments d’un ensemble, qui peuvent être, ces éléments, masse ou énergie. » LabNG_125-126 « L’information n’est utilisée qu’en fonction des besoins, des préjugés, des jugements de valeur d’une époque » LabNG_127 « On retrouve le problème du démon de Maxwell : l’information a besoin de masse et de l’énergie comme support, mais ne peut être réduit à ces deux éléments » LabIA_8 « L’information n’est qu’information » a dit N. Wiener. « Elle n’est ni masse ni énergie » LabIA_6
information-structure — « Celle-là est ce que nous nommerons « information-structure ». C’est elle qui nous permet de distinguer un homme d’un éléphant. Elle doit être protégé du brouillage … Sa reproduction se fait à une autre échelle de temps grâce à la reproduction et au code génétique » LabIA_9
« En possession de cet acquis, la décision est obligatoire, c’est pourquoi ses facteurs sont de plus en plus souvent confiés aux ordinateurs … On fait la guerre du Viêt-nam avec des ordinateurs et on la perd, car le choix des informations fournies à l’ordinateur n’est pas libre, mais commandé par les mêmes mécanismes [opérations] inconscients. » LabEF_76
ACTION
« L’action permet à un organisme de maintenir sa structure en transformant l’environnement au mieux de sa survie. Quand l’action est impossible, l’inhibition de l’action permet encore la survie. Parce qu’elle évite parfois la destruction le nivellement entropique avec l’environnement. C’est en ce sens que la « maladie » sous toute ses formes peut-être considéré comme un moindre mal, comme un sursis donné à l’organisme avant de disparaître. » LabIA_1 « L’action permettra progressivement de mettre en jeu les neurones associatifs dont les traces mémorisées aboutiront à la notion d’objet » LabEG_161
« L’action permettra progressivement de mettre en jeu les neurones associatifs dont les traces mémorisées aboutiront à la notion d’objet » LabEG_161 voir aussi Nouveau-né à la « prématuration physiologique » LabIA_51
AUTONOMIE PAR L’ACTION
« C'est pour conserver son autonomie ... à l'égard de l'environnement qu'un ensemble humain trouve son unité d'action. » LabNG_257
Cyrulnik : « La solution qui permettra la reprise d’un développpement se trouve dans la culture plus que dans le sujet » CyrCA_92
SYSTEME NERVEUX
Notre système nerveux naît immature. Les connexions interneuronales s'enrichissent au cours des premiers mois et des premières années de la vie extra-utérine LabNG_272
Cyrulnik : « Ce « circuitage » qui se fait à une vitesse folle (200 000 neurones par heures au cours des premières années de la vie) est une réponse du système nerveux qui s’adapte aux stimulation du milieu » CyrCA_27 (P. Evrard « Stimulations et développement du système nerveux », 1999)
Un système nerveux ne sert qu’à agir dans l’espace. LabEG_68
« cerveau reptilien » McLean (1949) LabEG_69
Les nerfs libérant de l’acétylcholine constitue le système parasympathique ou « cholinergique ». Ceux libérant de l’adrénaline, de la noradrénaline ou de la dopamine constitue le système adréno-sympathique ou « catécholaminergique » labIA_16.
[Il y a trois types de comportements fondamentaux en reponse à des excitations externes si on laisse de côté les excitations internes dues aux comportements de consommation que sont boire, manger copuler]
Un comportement d’approche qui réunit les apprentissages récompensées soit par le succès, soit par l’évitement appris de la punition, et qui fait appel au système de la récompense de de Olds qui comprend le Medial forebrain bundle (MFB), l’aire septale et l’hypothalamus latéral.
Un comportement de fuite ou de lutte (si la fuite n’est pas possible) qui répond aux stimuli inconditionnés, comportement soit d’évitement, soit agressif de défense. Il fait appel à l’amygdale, la strie terminale, l’hypothalamus médian et la substance grise centrale du mésencéphale qui est réunie à l’hypothalamus médian par le faisceau longitudinal de Schüytz. C’est le periventricular system (PVC) délimité chez le chat par Molina et Hunsperger (1962).
Un comportement inhibé résultant aussi d’un apprentissage et qui s’exprime par un évitement non plusactif mais passif, et l’extinction d’un comportement acquis antérieurement (LabIA_164) : c’est le système de l’inhibition de l’action.
En bref un premier faisceau mis en jeu lorsqu’on se fait plaisir, de telle manière qu’on va renouveler l’acte qui aboutit au plaisir après l’avoir mémorisé (1) ; un second faisceau, celui de la punition, dont l’excitation détermine la fuite ou la lutte (2). La fuite d’abord, la lutte quand on ne peut plus fuir (3). Le courage est un apprentissage socio-culturel. Quand la fuite ou la lutte sont favorables, elles sont réutilisées, car c’est un système inné mais qui, lorsqu’il est efficace, remet en circuit le système de la récompense, car éviter la punition c’est aussi être récompensé. Enfin lorsque nous ne pouvons plus fuir ni lutter nous utilisons le système inhibiteur de l’action. C’est une pathologie mentale, infectieuse, des tumeurs, qui en résulte quand son action persiste. Ce système inhibiteur de l’action déclenche la libération d’ACTH par l’hypophyse et de glucocorticoïdes par les surrénales. Or la cortisone bloque le système immunitaire. Si celui-ci est inhibé, nous sommes entièrement livrés à l’action de tout processus pathologique, infectieux ou tumoral en particulier. Les maladies de la civilisation sont des maladies de l’inhibition de l’action : / hypertension artérielle, ulcère de l’estomac, dépression, absentéisme, fatigues, insomnies, ect. Les déprimés ont une cortisolémie élevée. On sait de même que la cortisone empêche l’apparition du sommeil paradoxal. Elle retient l’eau et les sels. Mais ce système provoque aussi la libération d’une neurohormone : la norépinéphrine. L’épiphrine est l’hormone de la fuite, de la lutte. Sa libération est déclenchée par la peur. Mais la norépinéphrine, elle, vasoconstricte tous les vaisseaux, d’où hypertension, hémorragies cérébrales, infarctus, etc. … Cette inhibition de l’action déclenche l’angoisse et s’en accompagne. LabEG_74-75
Hormones et Neurotransmetteurs —Les principaux médiateurs sont l’acétylcholine, l’adrénaline, la noradrénaline, la dopamine, la sérotonine, l’acide gamma-aminobutique, la glycine, la taurine, l’histamine labIA_16.
Cerveau — « Le cerveau humain est organisé de tel sorte que son fonctionnement aboutit forcément à l’imagination de nouvelles structures » LabBS_114
Mémoire — La mémoire génétique, la mémoire immuntiaire, la mémoire nerveuse LabEG_61
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Localisation : montpellier
Humeur : belle
tendances politiques : anarchiste
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Re: Henri Laborit
SYSTEME GLIAL
« Les cellules entourant le neurone et le séparant des vaisseaux sanguins, appelées cellules gliales ou névroglie, considérées longtemps comme un tissu de soutien, jouaient à notre avis un rôle fondamental en neurophysiologie et les actions pharmacologiques influençant leur métabolisme étaient capables d’influencer le fonctionnement d’ensemble du système nerveux. » LabIA_16 « Les cellules gliales sont nécessaires pour maintenir la viabilité des neurones en culture. » LabIA_45
THERAPEUTIQUE
Choc et stress — Mais dans le choc, le syndrome évolue rapidement sans apprentissage antérieur de l’inefficacité de l’action. La réponse nerveuse fait essentiellement appel à l’hypothalamus et au tronc cérébral. Dans le stress psycho-social, la mémoire de l »inefficacité de l’action a un rôle prédominant et le système limbique et le cortex associatif sont indispensables et l’établissement des perturbation physico-biologiques LabIA_23
Thérapeutique — On a depuis bien des années limité la thérapeutique à la réanimation du milieu intérieur, et l’on ne s’est intéressé que tardivement à la réanimation de l’information-structure, qui dépend d’un bon fonctionnement des usines chimiques cellulaires, fonctionnement qui supporte le bon fonctionnement des organes et des systèmes [nerveux, endocrinien, immunitaire-lymphatique] LabIA_21. On peut comprendre alors combien la connaissance de la biochimie du système nerveux a pu revêtir d’importance en thérapeutique et peut-être plus encore dans la compréhension de nos comportements. LabIA_16
VALEUR
« … Sans valeur opérationnelle. » LabEF_73 « Le cerveau de l’honnête homme du Xxe siècle est une réserve inépuisable de jugements de valeur non hiérarchisés » LabBS_106
Fuite —C’est aussi une fuite possible du réel dans un monde supportable, celui du créateur. C’est le monde du désir, alors que la mémoire seule ne peut déboucher que sur l »envie. L’animal lui ne peut désirer. LabEG_72
Plaisir — « Inversement, le plaisir est lié à l’accomplissement de l’action gratifiante. Or, comme celle-ci est la seule qui nous permette de survivre, la recherche du plaisir n’est elle-pas la loi fondamentale qui gouverne les processus vivants ? On peut lui préférer le terme alambiqué d’homéostasie (Cannon), du maintien de la constance des conditions de vie dans noter milieu intérieur (Claude Bernard) peu importe… Ceux qui nient de ne pas avoir comme motivation fondamentale la recherchent du plaisir, sont des inconscients qui auraient déjà disparu de la biosphère depuis longtemps s’il disaient vrai. Ils sont tellement inconscients de ce que leur conscient charrie comme jugement de valeurs et comme automatismes culturels, qu’il se contentent de l’image narcissique qu’ils se font d’eux-mêmes et à laquelle ils essaient de nous faire croire » LabEF_92 « Le faisceau de plaisir, de la récompense réunit anatomiquement et fonctionnellement dans le cerveau des formations situées à tous étages superposés de celui-ci. Il en est de même du faisceau qui permet de fuir ou de supprimer la punition, le déplaisir. Ces faisceaux ne font pas de jugements de valeur entre l’activité hypothalamique (pulsionnelle), limbique (apprentissage et mémoire), et corticale (imagination), et l’expérience montre que cette dernière montre qu’elle ne peut fonctionner efficacement si elle est séparée des deux autres. » LabEF_94
SCIENCES
Science — En quoi réside alors l’intérêt de la science ? Essentiellement en deux choses à notre avis. La première est de nous faire sentir profondément la notion de relativité. … On peut dire que la science nous permet de mesurer l’étendue de notre ignorance. LabBS_132 / Ce second intérêt de la science est peut-être le plus utilue pour l’efficacité de l’homme ; Il débouche en effet sur un comportement. Sachant qu’il ne peut atteindre au réel par la science, mais sachant aussi que par elle il peut découvrir des structures, il ne s’attardera aux faits que pour la découverte des structures. … Il y a un autre intérêt à la découverte des structures, intérêt primordial à notre avis, mais qui exige de la part du scientifique un postulat, donc une certaine audace qui peut ne pas toujours être récompensée. Elle consiste à pensée qu’il existe une homogénéité des structure dans l’univers [universel]. LabBS_134
« Cette approche « mécaniste » des sciences biologiques a été profitable en ce sens qu’elle a conduit à une étude analytique de plus en plus poussée des systèmes, des organes, des cellules, des fonctions, et des métabolismes. Mais elle a été néfaste en considérant de plus en plus l’organisme, isolé du milieu qui l’entoure. Paradoxalement, cette attitude est venue renforcer les concepts vitalistes ou spiritualistes en éloignant la recherche biologique des fonctions intégratives du système nerveux central en fonction de l’environnement et en perpétuant la dichotomie corps-esprit. Paradoxalement encore, ce sont des personnalités qui ont le plus contribué à l’avancement des sciences biologiques en leur fournissant des bases physico-chimiques expérimentales solides, qui se sont trouvées et se trouvent encore faire retour au vitalisme le plus intransigeant, car elles ne peuvent, de façon aussi simple, appliquer ces bases physico-chimiques aux … comportements humains. » LabIA_4
Cause — « ses cases (nous dirions ses facteurs comportementaux » LabNG_147
POLITIQUE
« Les sociétés libérales ont réussi à faire convaincre l’individu que la liberté se trouvait dans l’obéissance aux règles des hiérarchies du moment et dans l’institutionnalisation des règles qu’il faut / observer pour s’élever dans ces hiérarchies. Les pays socialistes ont réussi à convaincre l’individu que lorsque la propriété privée des moyens de production et d’échanges était supprimée, libérée de l’aliénation de sa force au capital, il devenait libre, alors qu’il reste tout autant emprisonné dans un système hiérarchique de dominance. » LabEF_72-73
Révolution — Il y a bien des révolutionnaires ou soi-disant tels, mais ils sont si peu habitués à faire fonctionner cette partie du cerveau que l’on dit propre à l’Homme, qu’ils se contentent généralement, soit de défendre des options inverses de celles imposées par les dominants, soit de tenter d’appliquer aujourd’hui ce que des créateurs du siècle dernier ont imaginé pour leur époque. Tout ce qui n’entre pas dans leur schémas préfabriqués n’est pour eux qu’utopie, démobilisation des masse idéalisme petit-bourgeois. Il faut cependant reconnaître que ces idéologies à facettes qu’ils défendent furent proposés par de petits-bourgeois, ayant le temps de penser et de faire appel à l’imaginaire. Mais aucune de ces idéologies ne remet en cause les systèmes hiérarchiques, la production, la promotion sociale, les dominances. Elles vous parlent de nouvelles sociétés, mais ceux qui la préconisent pensent bien bénéficier d’une place de choix dans ces sociétés à venir [puisque c’est leur idée]. » LabEF_99.
Voilà de quoi est faite la vie quotidienne de millions d’hommes : travail, famille… et loisirs organisés. Bien sûr personne n’empêche personne de « sublimer » sa vie, de rechercher la « transcendance », d’absorber la culture en place et d’y trouver des compensation à l’absurdité de sa vie quotidienne. De même à l’absence d’action gratifiante, la soupape de l’engagement politique ou syndicaliste, du militantisme, peut procurer à l’individu l’impression qu’il sort de lui-même, travaille pour le bien commun et un monde meilleur, mais, dans ce dernier cas, il lui est généralement inertdit de penser par lui-même, de rechercher ses sources s’information ailleurs que dans les bréviaires généralement psalmodiés au cours des réunions publiques où, comme partout, c’est la mémoire et le conformisme qui sont les plus appréciés. Il lui est généralement interdit de faire fonctionner son imagination s’il veut … éviter de se faire traiter d’anarchiste, de gauchiste, voire même d’utopiste. … il existe un conformisme conservateur comme il existe (peut-être LabEF_)
« … Voici quelles sont dans leurs grandes lignes les modifications qu’entraîne à notre avis le pasage d’une société de consommation à une société de recherche des structures » LabBS_164
Economie « Toutes les finasseries … Où sont les sources d’énergie ? » LabNG_283
« Les cellules entourant le neurone et le séparant des vaisseaux sanguins, appelées cellules gliales ou névroglie, considérées longtemps comme un tissu de soutien, jouaient à notre avis un rôle fondamental en neurophysiologie et les actions pharmacologiques influençant leur métabolisme étaient capables d’influencer le fonctionnement d’ensemble du système nerveux. » LabIA_16 « Les cellules gliales sont nécessaires pour maintenir la viabilité des neurones en culture. » LabIA_45
THERAPEUTIQUE
Choc et stress — Mais dans le choc, le syndrome évolue rapidement sans apprentissage antérieur de l’inefficacité de l’action. La réponse nerveuse fait essentiellement appel à l’hypothalamus et au tronc cérébral. Dans le stress psycho-social, la mémoire de l »inefficacité de l’action a un rôle prédominant et le système limbique et le cortex associatif sont indispensables et l’établissement des perturbation physico-biologiques LabIA_23
Thérapeutique — On a depuis bien des années limité la thérapeutique à la réanimation du milieu intérieur, et l’on ne s’est intéressé que tardivement à la réanimation de l’information-structure, qui dépend d’un bon fonctionnement des usines chimiques cellulaires, fonctionnement qui supporte le bon fonctionnement des organes et des systèmes [nerveux, endocrinien, immunitaire-lymphatique] LabIA_21. On peut comprendre alors combien la connaissance de la biochimie du système nerveux a pu revêtir d’importance en thérapeutique et peut-être plus encore dans la compréhension de nos comportements. LabIA_16
VALEUR
« … Sans valeur opérationnelle. » LabEF_73 « Le cerveau de l’honnête homme du Xxe siècle est une réserve inépuisable de jugements de valeur non hiérarchisés » LabBS_106
Fuite —C’est aussi une fuite possible du réel dans un monde supportable, celui du créateur. C’est le monde du désir, alors que la mémoire seule ne peut déboucher que sur l »envie. L’animal lui ne peut désirer. LabEG_72
Plaisir — « Inversement, le plaisir est lié à l’accomplissement de l’action gratifiante. Or, comme celle-ci est la seule qui nous permette de survivre, la recherche du plaisir n’est elle-pas la loi fondamentale qui gouverne les processus vivants ? On peut lui préférer le terme alambiqué d’homéostasie (Cannon), du maintien de la constance des conditions de vie dans noter milieu intérieur (Claude Bernard) peu importe… Ceux qui nient de ne pas avoir comme motivation fondamentale la recherchent du plaisir, sont des inconscients qui auraient déjà disparu de la biosphère depuis longtemps s’il disaient vrai. Ils sont tellement inconscients de ce que leur conscient charrie comme jugement de valeurs et comme automatismes culturels, qu’il se contentent de l’image narcissique qu’ils se font d’eux-mêmes et à laquelle ils essaient de nous faire croire » LabEF_92 « Le faisceau de plaisir, de la récompense réunit anatomiquement et fonctionnellement dans le cerveau des formations situées à tous étages superposés de celui-ci. Il en est de même du faisceau qui permet de fuir ou de supprimer la punition, le déplaisir. Ces faisceaux ne font pas de jugements de valeur entre l’activité hypothalamique (pulsionnelle), limbique (apprentissage et mémoire), et corticale (imagination), et l’expérience montre que cette dernière montre qu’elle ne peut fonctionner efficacement si elle est séparée des deux autres. » LabEF_94
SCIENCES
Science — En quoi réside alors l’intérêt de la science ? Essentiellement en deux choses à notre avis. La première est de nous faire sentir profondément la notion de relativité. … On peut dire que la science nous permet de mesurer l’étendue de notre ignorance. LabBS_132 / Ce second intérêt de la science est peut-être le plus utilue pour l’efficacité de l’homme ; Il débouche en effet sur un comportement. Sachant qu’il ne peut atteindre au réel par la science, mais sachant aussi que par elle il peut découvrir des structures, il ne s’attardera aux faits que pour la découverte des structures. … Il y a un autre intérêt à la découverte des structures, intérêt primordial à notre avis, mais qui exige de la part du scientifique un postulat, donc une certaine audace qui peut ne pas toujours être récompensée. Elle consiste à pensée qu’il existe une homogénéité des structure dans l’univers [universel]. LabBS_134
« Cette approche « mécaniste » des sciences biologiques a été profitable en ce sens qu’elle a conduit à une étude analytique de plus en plus poussée des systèmes, des organes, des cellules, des fonctions, et des métabolismes. Mais elle a été néfaste en considérant de plus en plus l’organisme, isolé du milieu qui l’entoure. Paradoxalement, cette attitude est venue renforcer les concepts vitalistes ou spiritualistes en éloignant la recherche biologique des fonctions intégratives du système nerveux central en fonction de l’environnement et en perpétuant la dichotomie corps-esprit. Paradoxalement encore, ce sont des personnalités qui ont le plus contribué à l’avancement des sciences biologiques en leur fournissant des bases physico-chimiques expérimentales solides, qui se sont trouvées et se trouvent encore faire retour au vitalisme le plus intransigeant, car elles ne peuvent, de façon aussi simple, appliquer ces bases physico-chimiques aux … comportements humains. » LabIA_4
Cause — « ses cases (nous dirions ses facteurs comportementaux » LabNG_147
POLITIQUE
« Les sociétés libérales ont réussi à faire convaincre l’individu que la liberté se trouvait dans l’obéissance aux règles des hiérarchies du moment et dans l’institutionnalisation des règles qu’il faut / observer pour s’élever dans ces hiérarchies. Les pays socialistes ont réussi à convaincre l’individu que lorsque la propriété privée des moyens de production et d’échanges était supprimée, libérée de l’aliénation de sa force au capital, il devenait libre, alors qu’il reste tout autant emprisonné dans un système hiérarchique de dominance. » LabEF_72-73
Révolution — Il y a bien des révolutionnaires ou soi-disant tels, mais ils sont si peu habitués à faire fonctionner cette partie du cerveau que l’on dit propre à l’Homme, qu’ils se contentent généralement, soit de défendre des options inverses de celles imposées par les dominants, soit de tenter d’appliquer aujourd’hui ce que des créateurs du siècle dernier ont imaginé pour leur époque. Tout ce qui n’entre pas dans leur schémas préfabriqués n’est pour eux qu’utopie, démobilisation des masse idéalisme petit-bourgeois. Il faut cependant reconnaître que ces idéologies à facettes qu’ils défendent furent proposés par de petits-bourgeois, ayant le temps de penser et de faire appel à l’imaginaire. Mais aucune de ces idéologies ne remet en cause les systèmes hiérarchiques, la production, la promotion sociale, les dominances. Elles vous parlent de nouvelles sociétés, mais ceux qui la préconisent pensent bien bénéficier d’une place de choix dans ces sociétés à venir [puisque c’est leur idée]. » LabEF_99.
Voilà de quoi est faite la vie quotidienne de millions d’hommes : travail, famille… et loisirs organisés. Bien sûr personne n’empêche personne de « sublimer » sa vie, de rechercher la « transcendance », d’absorber la culture en place et d’y trouver des compensation à l’absurdité de sa vie quotidienne. De même à l’absence d’action gratifiante, la soupape de l’engagement politique ou syndicaliste, du militantisme, peut procurer à l’individu l’impression qu’il sort de lui-même, travaille pour le bien commun et un monde meilleur, mais, dans ce dernier cas, il lui est généralement inertdit de penser par lui-même, de rechercher ses sources s’information ailleurs que dans les bréviaires généralement psalmodiés au cours des réunions publiques où, comme partout, c’est la mémoire et le conformisme qui sont les plus appréciés. Il lui est généralement interdit de faire fonctionner son imagination s’il veut … éviter de se faire traiter d’anarchiste, de gauchiste, voire même d’utopiste. … il existe un conformisme conservateur comme il existe (peut-être LabEF_)
« … Voici quelles sont dans leurs grandes lignes les modifications qu’entraîne à notre avis le pasage d’une société de consommation à une société de recherche des structures » LabBS_164
Economie « Toutes les finasseries … Où sont les sources d’énergie ? » LabNG_283
avec-amour-et-paix- Journalistes
-
Nombre de messages : 3537
Age : 61
Localisation : montpellier
Humeur : belle
tendances politiques : anarchiste
Date d'inscription : 18/02/2008
Niveau de Courtoisie:
Gérer par le Tribunal:
(14/14)
Argent de poche:
(0/100)
Re: Henri Laborit
CRITIQUE
Egalité — « C’est la notion du déterminisme conduisant à l’inégalité des individus et des classes, qui par révolte a abouti à la notion d’égalité. Ce n’est pas impossible » LabBS_136
Liberté — « Ce que nous appelons liberté consiste en général dans la possibilité de répondre à nos pulsions primitives, lesquelles sont déjà fortement aliénées par les automatismes scio-culturels, les préjugés et les jugements de valeurs du groupe social ou de l’époque dans lesquels nous sommes insérés. » LabNG_160 « Ce que nous appelons liberté, c’est la possibilité de réaliser des actes gratifiants, de réaliser notre projet snas heurter un projet de l’autre. LabNG_160 / Un prisonnier à l’intérieur des murs de sa prison est libre de rêver, et un P.-D.G., libre apparemment de se déplacer, ne le fera qu’en obéissant au mythe aliénant de la propriété, de la rentabilité et de la production. La recherche de la dominance nous entraîne aux mécanismes les plus primitifs de notre système nerveux central aussi inéluctablement que les menottes des policiers. » LabNG_160.
Liberté — « Ainsi le terme « liberté » ne s’oppose pas à celui de « déterminisme » car le déterminisme auquel on pense est celui du principe de causalité linéaire telle cause ayant tel effet. Les faits biologiques nous font heureusement pénétrer un monde où seule l’étude des systèmes, des niveaux d’organisation, des rétroactions, des servomécanismes, rend ce type de causalité désuet et sans valeur opérationnelle. » LabEF_73 « Il faut aussi démontrer les mécanismes comportementaux dont la mise en évidence permet de comprendre pourquoi elle n’existe pas. Ce n’est qu’alors qu’il sera possible de contrôler ces mécanismes et d’accéder à un nouveau palier du déterminisme universel, qui pendant des millénaires sentira bon la Liberté, comparé au palier sur lequel l’humanité se promène. » LabEF_78
Choix « Le choix n’est toujours qu’un pseudo-choix exprimant les pulsions et les automatismes socioculturels de celui qui semble décider et qu’il ignore, ce qui lui fait croire à sa liberté. » LabNG_283
Décision voir Choix. « Au terme liberté s’accroche celui de décision. Celui-ci est indispensable pour maintenir les dominances. Il faut laisser croire qu’une décision a été prise en connaissance des causes, qu’elle est donc lié au savoir. »
Dominance et satisfaction —« Nous avons vu que pour satisfaire les pulsions instinctuelles qui, chez l’animal, se résument avant tout à manger, boire et copuler, en situation sociale la dominance est nécessaire. La dominance est donc nécessaire à l’obtention du bien-être et c’est ainsi que les hiérarchies animales semblent s’établir sur une base d’agressivité, agressivité qui semble disparaître quand la dominance, la pulsion instinctuelle, est satisfaite. » LabNG_106
Intelligence — On m'a reproché parfois de ne jamais parler d' « intelligence ». La première raison en est que ce mot sert à expliquer et à valider l’innéité de toutes les hiérarchies sociales. Cela m’énerve, sans doute par manque d’intelligence. La seconde raison est que je ne connais pas d’aire cérébrale où cette fonction se situerait. Cependant, si l’on accepte la définition étymologique du latin inter-legere (« lier entre eux », en quelque sorte), les systèmes associatifs pourraient jouer ce rôle de connaissance entre des voies nerveuses, des neurones codés par les traces mémorisés. L’intelligence dans ce cas serait l’équivalent de ce que je définis comme l’ « imaginaire ». L’intelligence serait liée à la mémoire et à sa richesse sans y rester enfermée. Ces même en fonction des possibilités qu’il aurait de ne pas obéir à des automatismes, et d’utiliser ses apprentissages dans une activité créatrice de nouvelles structures, qu’un individu pourrait être déclaré « intelligent ». Malheureusement j’ia l’impression qu’en général l’adjectif « intelligent » est surtout utilisé pour honorer une activité de mémoire et la facilité d’établissement d’automatismes culturels. Le plus souvent est déclaré intelligent celui qui réussit socialement, c’est-à-dire le plus conforme, le moins imaginatif.
Est-ce que les génies sont obligatoirement intelligents je n’en suis pas sûr. … Quel était le QI de Schumann, de Van Gogh ? L’intelligence me paraît n’être qu’un mot et les tests qui ont la prétention d’en résumer le contenu sémantique ne me semble qu’explorer des activités cérébrales utiles à la reconduction d’une société d’un certain type, à une certaine époque à laquelle ceux qui les ont élaborés étaient soumis. LabEG_84-85
Agressivité — « Delgado a montré de son côté par stimulation amygdalienne, que l’agressivité est lié à un état de souffrance et de déplaisir, et qu’elle s’exerce dans ce cas sur le subordonné non sur le dominant. » LabNG_106 « Nous savons que l’agressivité est un des moyens les plus primitifs de résoudre l’impossibilité d’agir résultant du conflit entre pulsions de dominance et interdits socioculturels. » LabNG_108
Guerre et impersonnel — Les hôpitaux psychiatriques ne sont jamais moins remplis qu’en temps de guerre, quand une menace permanente plane sur la vie de chacun » LabBS_135
ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE
Lycée : « Enfin n’est-il pas curieux de constater que la vie {sans laquelle… …} ne soit pas enseignée dans nos écoles ? Certains se récrieront, en disant que cette affirmation est fausse. Les sciences dites naturelles sont enseignées. Personnellement, lycéen elles m’ont si peu frappé, alors qu’elles ont rempli ma vie d’homme, que je ne pense pas que l’on m’en ait enseignée les rudiments. » LabBS_102
Philosophie — « Admettons qu’on leur apprenne à écrire et à parler, mais certainement pas à penser, et la classe de philosophie ne change rien à l’affaire. L’enseignement de la philosophie, si l’on veut entendre par là celui des structures, devrait commencer à la maternelle et ne plus cessé jusqu’aux classes de terminales » LabBS_99
La réplication des agrégés à partir des agrégés existants, l'initiation à la toge LabNG_145
Des élèves reconnaissants attendront leur ascension au trône, c'est-à-dire votre disparition des la scène enseignante, pour perpétuer la stérilité professorale à laquelle vous les aurez aidés à parvenir. LabNG_145
CREATEUR
« Le créateur, ses motivations, la nature de son angoisse, sa recherche infructueuse du plaisir, ses automatismes culturels, le matériel utilisé par son imaginaire, son inconscient pour tout dire, s'inscrivent dans l'histoire de l'homme social d'une époque. » LabNG_270
« L’instabilité a au moins pour elle d’inciter au dépassement constant de soi-même et à la créativité. L’homme n’est jamais plus créateur que lorsqu’il est incertain de son avenir et qu’il a besoin de s’affirmer aux autres pour conserver un ambiance favorable à son travail » LabBS_164
Egalité — « C’est la notion du déterminisme conduisant à l’inégalité des individus et des classes, qui par révolte a abouti à la notion d’égalité. Ce n’est pas impossible » LabBS_136
Liberté — « Ce que nous appelons liberté consiste en général dans la possibilité de répondre à nos pulsions primitives, lesquelles sont déjà fortement aliénées par les automatismes scio-culturels, les préjugés et les jugements de valeurs du groupe social ou de l’époque dans lesquels nous sommes insérés. » LabNG_160 « Ce que nous appelons liberté, c’est la possibilité de réaliser des actes gratifiants, de réaliser notre projet snas heurter un projet de l’autre. LabNG_160 / Un prisonnier à l’intérieur des murs de sa prison est libre de rêver, et un P.-D.G., libre apparemment de se déplacer, ne le fera qu’en obéissant au mythe aliénant de la propriété, de la rentabilité et de la production. La recherche de la dominance nous entraîne aux mécanismes les plus primitifs de notre système nerveux central aussi inéluctablement que les menottes des policiers. » LabNG_160.
Liberté — « Ainsi le terme « liberté » ne s’oppose pas à celui de « déterminisme » car le déterminisme auquel on pense est celui du principe de causalité linéaire telle cause ayant tel effet. Les faits biologiques nous font heureusement pénétrer un monde où seule l’étude des systèmes, des niveaux d’organisation, des rétroactions, des servomécanismes, rend ce type de causalité désuet et sans valeur opérationnelle. » LabEF_73 « Il faut aussi démontrer les mécanismes comportementaux dont la mise en évidence permet de comprendre pourquoi elle n’existe pas. Ce n’est qu’alors qu’il sera possible de contrôler ces mécanismes et d’accéder à un nouveau palier du déterminisme universel, qui pendant des millénaires sentira bon la Liberté, comparé au palier sur lequel l’humanité se promène. » LabEF_78
Choix « Le choix n’est toujours qu’un pseudo-choix exprimant les pulsions et les automatismes socioculturels de celui qui semble décider et qu’il ignore, ce qui lui fait croire à sa liberté. » LabNG_283
Décision voir Choix. « Au terme liberté s’accroche celui de décision. Celui-ci est indispensable pour maintenir les dominances. Il faut laisser croire qu’une décision a été prise en connaissance des causes, qu’elle est donc lié au savoir. »
Dominance et satisfaction —« Nous avons vu que pour satisfaire les pulsions instinctuelles qui, chez l’animal, se résument avant tout à manger, boire et copuler, en situation sociale la dominance est nécessaire. La dominance est donc nécessaire à l’obtention du bien-être et c’est ainsi que les hiérarchies animales semblent s’établir sur une base d’agressivité, agressivité qui semble disparaître quand la dominance, la pulsion instinctuelle, est satisfaite. » LabNG_106
Intelligence — On m'a reproché parfois de ne jamais parler d' « intelligence ». La première raison en est que ce mot sert à expliquer et à valider l’innéité de toutes les hiérarchies sociales. Cela m’énerve, sans doute par manque d’intelligence. La seconde raison est que je ne connais pas d’aire cérébrale où cette fonction se situerait. Cependant, si l’on accepte la définition étymologique du latin inter-legere (« lier entre eux », en quelque sorte), les systèmes associatifs pourraient jouer ce rôle de connaissance entre des voies nerveuses, des neurones codés par les traces mémorisés. L’intelligence dans ce cas serait l’équivalent de ce que je définis comme l’ « imaginaire ». L’intelligence serait liée à la mémoire et à sa richesse sans y rester enfermée. Ces même en fonction des possibilités qu’il aurait de ne pas obéir à des automatismes, et d’utiliser ses apprentissages dans une activité créatrice de nouvelles structures, qu’un individu pourrait être déclaré « intelligent ». Malheureusement j’ia l’impression qu’en général l’adjectif « intelligent » est surtout utilisé pour honorer une activité de mémoire et la facilité d’établissement d’automatismes culturels. Le plus souvent est déclaré intelligent celui qui réussit socialement, c’est-à-dire le plus conforme, le moins imaginatif.
Est-ce que les génies sont obligatoirement intelligents je n’en suis pas sûr. … Quel était le QI de Schumann, de Van Gogh ? L’intelligence me paraît n’être qu’un mot et les tests qui ont la prétention d’en résumer le contenu sémantique ne me semble qu’explorer des activités cérébrales utiles à la reconduction d’une société d’un certain type, à une certaine époque à laquelle ceux qui les ont élaborés étaient soumis. LabEG_84-85
Agressivité — « Delgado a montré de son côté par stimulation amygdalienne, que l’agressivité est lié à un état de souffrance et de déplaisir, et qu’elle s’exerce dans ce cas sur le subordonné non sur le dominant. » LabNG_106 « Nous savons que l’agressivité est un des moyens les plus primitifs de résoudre l’impossibilité d’agir résultant du conflit entre pulsions de dominance et interdits socioculturels. » LabNG_108
Guerre et impersonnel — Les hôpitaux psychiatriques ne sont jamais moins remplis qu’en temps de guerre, quand une menace permanente plane sur la vie de chacun » LabBS_135
ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE
Lycée : « Enfin n’est-il pas curieux de constater que la vie {sans laquelle… …} ne soit pas enseignée dans nos écoles ? Certains se récrieront, en disant que cette affirmation est fausse. Les sciences dites naturelles sont enseignées. Personnellement, lycéen elles m’ont si peu frappé, alors qu’elles ont rempli ma vie d’homme, que je ne pense pas que l’on m’en ait enseignée les rudiments. » LabBS_102
Philosophie — « Admettons qu’on leur apprenne à écrire et à parler, mais certainement pas à penser, et la classe de philosophie ne change rien à l’affaire. L’enseignement de la philosophie, si l’on veut entendre par là celui des structures, devrait commencer à la maternelle et ne plus cessé jusqu’aux classes de terminales » LabBS_99
La réplication des agrégés à partir des agrégés existants, l'initiation à la toge LabNG_145
Des élèves reconnaissants attendront leur ascension au trône, c'est-à-dire votre disparition des la scène enseignante, pour perpétuer la stérilité professorale à laquelle vous les aurez aidés à parvenir. LabNG_145
CREATEUR
« Le créateur, ses motivations, la nature de son angoisse, sa recherche infructueuse du plaisir, ses automatismes culturels, le matériel utilisé par son imaginaire, son inconscient pour tout dire, s'inscrivent dans l'histoire de l'homme social d'une époque. » LabNG_270
« L’instabilité a au moins pour elle d’inciter au dépassement constant de soi-même et à la créativité. L’homme n’est jamais plus créateur que lorsqu’il est incertain de son avenir et qu’il a besoin de s’affirmer aux autres pour conserver un ambiance favorable à son travail » LabBS_164
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