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le meurtre de sang froid d'un jeune de 15 ans a d'Athènes.

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Message par avec-amour-et-paix Lun 8 Déc - 22:08

Déclaration du Comité Central du PCG après le meurtre d'un jeune de 15 ans


Nous condamnons le meurtre de sang froid d'un jeune de 15 ans, Alexandros Andreas Grigoropoulos commis dans le district d'Athènes.

Les dirigeants des forces de police et le gouvernement en portent la responsabilité écrasante. Ce drame est le résultat de l'instruction et des directives données aux forces de sécurité, qui les dirigent contre le peuple, contre le mouvement social et la classe ouvrière, contre la jeunesse en lutte.

Les mesures répressives de l'État correspondent entièrement aux attaques qui frappent la vie quotidienne et le droit des jeunes au travail, à l'éducation, à un emploi stable, à travers la flexibilité. Leur but est d'intimider les travailleurs et la jeunesse.

Les actes de vandalisme et les voies de fait n'ont rien à voir avec le mouvement populaire de masse. Ces actes légitiment la violence et l'autoritarisme. Par ailleurs, elles sont utilisées comme un alibi par le gouvernement réactionnaire de la « Nouvelle Démocratie » (droite) comme par ses prédécesseurs pour dissimuler le fait que la vraie cible de la répression étatique est le mouvement ouvrier.

La seule réponse efficace aux provocations du gouvernement est l'organisation du mouvement social, la mobilisation de la jeunesse, combative, organisée et disciplinée. Les causes réelles et la responsabilité de ce drame ne doivent pas être dissimulées comme ça s'est passé dans d'autres cas (par exemple la torture des immigrés dans les commissariats de police, le passage à tabac d'un étudiant à Salonique, etc.)

Nous appelons la jeunesse à exprimer fortement son indignation, et de faire, par l'intermédiaire de sa lutte organisée, désigner les responsabilités politiques, criminelles de la répression policière.

Les écoles, les universités, les instituts d'enseignement technique, de formation professionnelle et les écoles du soir doivent rester fermés. Les organisations de masses doivent diffuser des déclarations condamnant les agressions policières et organiser des manifestations de masse et des rassemblements.

Nous appelons les jeunes, ensemble avec les travailleurs à prendre part en masse à :

-aux manifestations organisées par le Parti communiste de Grèce et la Jeunesse communiste à Athènes et dans toute la Grèce contre l'Etat policier

-à la grève générale le mercredi 10 décembre par les organisations syndicales de classe, aux rassemblements organisés à Athènes et dans 63 villes de Grèce .
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Dernière édition par avec-amour-et-paix le Ven 12 Déc - 11:11, édité 3 fois
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Message par avec-amour-et-paix Jeu 11 Déc - 10:14

Grèce : « Des balles pour les jeunes, de l’argent pour les banques » :
Soulèvement général contre la terreur d'Etat

L'assassinat par la police d'un jeune de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, a entraîné une immense vague de révolte dans toute la Grèce. L'assassinat d'Alexandros est le résultat de la politique de répression policière qui s'abat sur la population et particulièrement sur les jeunes et les immigrés. Plusieurs dizaines d'entre eux ont déjà été torturés ou tués par la police depuis la fin de la dictature. Toutes les villes sont touchées par la révolte : les rues, les universités et les lycées sont occupées par des dizaines de milliers de manifestants qui affrontent quotidiennement la police. Les banques et les grandes entreprises multinationales sont également visées.

Le pouvoir tremble

La jeunesse grecque est la première génération de l'après-guerre qui connaît des conditions de vie et de travail pires que celles de leurs parents : l'immense majorité des salaires est en dessous de 700 euros, la perspective d'un contrat de travail stable et durable a pratiquement disparue, le travail au noir est généralisé.

Enfin, comme partout en Europe, le gouvernement a démantelé les systèmes de retraites qui offraient encore une protection sociale. L'ensemble des travailleurs et des travailleuses sont touchés par les conséquences de la crise économique. Le patronat licencie massivement pour préserver ses intérêts.

Si les jeunes sont en première ligne du mouvement actuel, c'est bien la colère de tout un peuple qui s'exprime, comme en atteste la grève générale du mercredi 10 décembre.

Le pouvoir est aux abois est répond par l'intensification de la répression. Des coups de feux ont déjà été tirés par la police lors des manifestations.

Alors que, partout dans le monde, les capitalistes s'organisent pour faire payer aux classes populaires les conséquences de leur crise, le soulèvement grec vient rappeler que la rue et la grève peuvent les faire trembler. Nous espérons qu'elle mettra leur système à terre.

"Alternative libertaire"
le 10 décembre 2008
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Message par avec-amour-et-paix Jeu 11 Déc - 10:26

La Grèce en révolte : déclarations de la « gauche radicale » et de la « coalition de gauche »
Déclaration du président du groupe parlementaire
de la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA), Alekos Alavanos

SYRIZA participe à la profonde douleur et à la colère de la famille du lycéen Alexis Grigoropoulos. Au désespoir et à la rage de toute la jeunesse.
Il n'y a aucune excuse. Ce jeune de 16 ans prend place aux côtés de tous les combattants de la jeunesse, Petroulas, Komninos, Sotiropoulou, Kaltezas, dont la vie a été fauchée uniquement parce qu'ils aimaient la liberté.

En Grèce, sous le gouvernement de la « Nouvelle Démocratie », être jeune est en soi un délit. On n'assassine pas la jeunesse uniquement avec des balles. Mais aussi avec le chômage, la précarité, la soumission de l'Education au profit, avec l'absence d'espoir et de perspective.

La « Nouvelle Démocratie » ne peut pas rester au gouvernement de ce pays.

Nous appelons la jeunesse lycéenne, étudiante et travailleuse, ainsi que tous les citoyens à riposter de façon combative, massivement, pacifiquement. Avec le droit au travail et à l'université publique, qu'ils luttent pour la démocratie et les libertés, pour le droit à la vie en tant que telle.

Quand ces objectifs seront atteints la mémoire de leur camarade de classe sera honorée. Le mot d'ordre (de l'insurrection de l'Ecole Polytechnique de 1973 contre la dictature des colonels) « Pain, Education, Liberté » est de nouveau d'actualité.

Ce gouvernement doit mettre immédiatement un terme à la présence provocatrice des unités de la police antiémeute (MAT équivalent grec des CRS en France), qui doivent de toute façon être dissoutes. Il porte la responsabilité intégrale de toute éventuelle continuation de la stratégie de la tension et de la violence. (Athènes, 7 décembre 2008)



Déclaration du président de la Coalition de Gauche (SYNASPISMOS), Alexis Tsipras

Depuis maintenant deux jours, une vague sans précédent de rage et d'exaspération déferle dans les rues, les places, des écoles et les universités.

Une révolte inédite et spontanée de la jeunesse transforme en cri les paroles qui sont actuellement dans la bouche de tout citoyen démocrate : « Ça suffit maintenant » !

Jusqu'à présent, nous savions qu'être jeune et contester, qu'être jeune et avoir des rêves était un délit grave dans ce pays. Nous apprenons que ce délit peut désormais à l'occasion être puni par la privation de la vie elle-même.

La responsabilité politique du premier ministre est lourde. Au lieu de l'assumer, il préfère toutefois refuser les démissions des ministres immédiatement concernés, il adopte la version du « fait isolé » et il cherche refuge derrière les vitrines cassées.

Notre gauche n'adopte pas de telles pratiques et ne peut en être considérée comme responsable. Elle refuse cependant de les mettre au même niveau qu'une exécution de sang-froid.

L'assassinant d'Alexis nous concerne tous.

Nous sommes tous partie prenante de cette révolte spontanée qui exige la dignité et le droit à la vie.

Aujourd'hui il n'y a pas de place pour les hésitations. Ou bien nous prenons notre vie en main, ou bien nous aurons peur de marcher dans la rue. Ou bien nous arrêtons la politique qui a armé l'assassin, la politique de l'impunité et de la criminalisation des luttes sociales de la jeunesse, ou bien nous vivrons sous la terreur. (Athènes, 8 décembre 2008) Traduction Stathis Kouvelakis.

source : « à l'encontre »
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Message par avec-amour-et-paix Jeu 11 Déc - 10:38

résulta de l'enquête, la balle a ricocher (sur quoi un nuage)
ces donc un tir horizontal,pour tuer
la démocratie est armer a défaut d'avoir une âme
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Message par alpha Jeu 11 Déc - 16:59

par Le Lapin Adorable Aujourd'hui à 13:56

vendredi 12 décembre 2008 à 17h30
lieu :
devant l'ambassade de Grèce
17 rue Auguste Vacquerie
Métro Kléber
[voir carte]
En Grèce : l’Etat dissimule sa crise derrière des mesures policières !

En Grèce, depuis la mort d’un adolescent samedi dernier suite à un coup de feu d’un policier, l’ensemble du pays connaît une situation d’affrontements entre force « de l’ordre » et forces progressistes au premier rang desquelles se trouvent actuellement les étudiant-e-s et lycéen-ne-s.

Le meurtre a en effet provoqué une vague de réaction rapide dans tout le pays, de nombreuses universités sont entrées dans un mouvement de grève, et des lycées ont été bloqués. Au-delà de ces blocages institutionnels, l’ensemble de la jeunesse (étudiant-e-s, salarié-e-s, lycéen-ne-s) se retrouvent ces jours dans la rue. Les organisations syndicales avaient aujourd’hui appelées à une journée de grèce générale.

Il ne s’agit donc pas d’une simple réaction à un meurtre. De fait la jeunesse grecque, notamment celle issue des classes les plus défavorisées, se trouve confrontée à un manque de perspectives d’avenir. D’une part, dans le système scolaire grec, il devient de plus en plus fréquent de placer les lycéen-ne-s dans des cours privés en complément de l’enseignement public, ce qui met déjà en difficulté les plus pauvres. D’autre part, les étudiant-e-s diplômé-e-s se trouvent confrontés à une exploitation accrue par la quasi absence de minima sociaux dans leur pays : il n’est pas rare de se voir proposer des salaires d’à peine 600 euros pour un premier emploi...

Ce mouvement s’inscrit dans un contexte européen de crise, de refus de payer « leur crise » comme le proclament les étudiant-e-s italien-ne-s depuis près de deux mois. De fait, les similitudes avec le contexte hexagonal sont frappantes : les étudiant-e-s grecques ont subis une loi similaire à la LRU dès 2006 qui a mis leurs universités en concurrence et provoquer un nivellement des formations par le bas en fonction des impératifs économiques locaux, en France aussi les minima sociaux ne sont pas accessible avant 25 ans (le RMI tout comme le RSA), les diplômé-e-s se trouvent de même confronté-e-s à un manque de perspectives notamment causées par les désengagements financiers de l’Etat (il suffit de rappeler que les jeunes chercheurs/euses précaires ont occupé l’ANR ces dernières semaines), etc.

Nous ne pouvons donc qu’être solidaires du mouvement qui se déroule actuellement en Grèce. Face à un Etat, contraint de faire usage de la force armée pour laisser croire qu’il ne subit pas de plein fouet la crise qu’il a largement contribué à provoquer, il nous faut plus que jamais coordonner nos luttes pour organiser nos victoires !

Nous appelons, avec de nombreuses autres organisations de jeunesse, au rassemblement vendredi 12 décembre à 17 h 30 devant l’ambassade de Grèce ( 17 rue Auguste Vacquerie - 75017 Paris - métro Kléber).
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Message par avec-amour-et-paix Ven 12 Déc - 10:17

CGA - Communiqué concernant la situation grecque‏
De : CGA / coordination des groupes anarchistes (xoops@c-g-a.org)


bonjour,voici le dernier communiqué de la Coordination des Groupes Anarchistes concernant la situation grecque. Le communiqué est disponible en ligne ici :http://www.c-g-a.org/public/modules/news/article.php?storyid=214 Il est également téléchargeable au format pdf ici :http://www.c-g-a.org/public/modules/mydownloads/singlefile.php?cid=14&lid=173 salutations anarchistes;Équipe des Relations Extérieuresde la Coordination des Groupes Anarchistes *La CGA solidaire des luttes sociales en Grèce**Solidaires face à la répression meurtrière* *Alexandros assassiné par la Police*Le quartier d'Exarchia au centre d'Athènes, un des lieux phares depuis la lutte contre la dictature des colonels, concentre une présence libertaire et contestataire très importante. Samedi 6 décembre un échange d’insultes entre un groupe de jeunes et deux policiers dégénère. Un des policiers sort alors son arme et tire 3 balles. Alexandros Grigoropoulos, âgé de 15 ans, est touché au thorax, et meurt quelques minutes plus tard.Il ne s’agit pas comme le laissait entendre les médias officiels, relayant la version policière, d'une mort accidentelle mais bien d’un assassinat comme les témoignages des habitants du quartier l’ont attesté. Dès cet instant, des manifestations spontanées de protestation n’ont cessé partout dans le pays. Les révoltes, dans les plus grandes villes du pays, prennent pour cibles principales les institutions du Capitalisme et de l'État : banques, commissariats etc…Ces évènements ont lieu dans un contexte économico-social explosif, du fait de la dégradation des conditions de vies en Grèce, alors que les mouvements sociaux y sont particulièrement combatifs face à la politique réactionnaire d'un État empêtré dans une profonde corruption : luttes de sans-papiers, grève de la faim de prisonniers, mobilisations contre la libéralisation du système d'éducation et le démantèlement de la protection sociale et grève générale le 10 décembre. Ceux qui ont semé la misère, récoltent maintenant la colère. *Solidarité sans frontières pour une autre société*Sous toutes les latitudes et en tous temps, face à la contestation, la réponse des gouvernants est la répression et les arrestations de masse. Contrairement aux déclarations du ministre de l'intérieur grec qui promet la tolérance zéro et se retranche derrière la falsification : « la police et le mécanisme étatique agissent sur la base de la protection de vie humaine, de la propriété des citoyens, et de la démocratie », il est important d'affirmer notre solidarité aux dizaines de milliers de grecs qui occupent les rues du pays depuis ces derniers jours.Nous savons que dans le contexte d’offensive capitaliste au niveau mondial, c'est d'une riposte internationale des exploité-e-s et des opprimé-e-s contre la domination dont nous avons plus que jamais besoin. A ce titre, les luttes sociales en Grèce sont aussi les nôtres.Les logiques politiques qui entraînent la dégradation des conditions de vie - et souvent la mort - des immigré-e-s aux frontières et à l'intérieur du pays, des prisonniers, des ouvriers sur leur lieu de travail ne sont pas de simples dérives isolées mais la forme achevée de la barbarie guerrière et policière des États et du capitalisme.C'est bien contre ces politiques qu'il nous faut lutter aujourd'hui pour pouvoir abolir ce système meurtrier et terroriste, pour y substituer une organisation sociale fondée sur l'égalité économique et sociale, la liberté et le fédéralisme libertaire. *Partout dans le monde l'État réprime, assassine, pour assurer le maintien du Capitalisme**Organisons nous, partout dans le monde, pour construire une société sans classes et sans État* /le 11 décembre 2008//Relations Extérieures//de la Coordination des Groupes Anarchistes/
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le meurtre de sang froid d'un jeune de 15 ans a d'Athènes. Empty Sommes-nous à la veille d’un mai 68 noir qui embraserait peu à peu le monde

Message par mai 68 n Ven 12 Déc - 11:04

Sommes-nous à la veille d’un mai 68 noir qui embraserait peu à peu le monde
Grèce: la crise profonde en annonce-t-elle d’autres en Europe et dans le monde?

Danielle Bleitrach

On connaît l’historique de la situation quasi insurrectionnelle qui s’est déroulée en Grèce, et qui a embrasé les principales villes du pays, aujourd’hui un calme précaire règne. Mercredi est prévue une grève générale de vingt-quatre heures à l’appel des syndicats. Tout le monde attend avec inquiétude cette journée.


Calme précaire parce que l’incident rapporté et la manière dont il a créé une colère et une violence collective laisse augurer que, comme le dit le Figaro, il s’agit d’une crise “civilisationnelle”(sic), pour ne pas oser dire que le capitalisme est désormais entré dans une crise profonde et qu’il se déchire et déchire de toute part. Ce n’est pas non plus un hasard si c’est la jeunesse, une sorte de mai 68 du désespoir, qui s’est soulevée et pas seulement celle des quartiers pauvres, mais les étudiants. C’est parce qu’en Grèce comme partout ailleurs c’est aux jeunes que l’on demande de s’ajuster à la crise de la société , de renoncer à tous les acquis de leurs parents et grands parents et ce pour que d’autres s’enrichissent d’une manière scandaleuse, une jeunesse spoliée qui ne voit autour d’elle que corruption et décomposition, pourriture des institutions. Il y a aussi comme partout une attaque contre le service public, l’éducation, la recherche…

Tout a commencé par une manifestation pour défendre la santé publique. Crise de la jeunesse mais aussi crise latente en particulier révélée dans sa profondeur par les incendies de 2007 qui avaient témoigné de l’incurie de l’Etat, la manière dont il était gangréné par la corruption et l’affairisme, la réélection de la droite et du premier ministre, Kostas Karamanlis a poussé jusqu’au bout une politique destructrice et de profit pour les capitalistes et les profiteurs de toute espèce, une politique qui est celle de l’Europe…

Il ne s’agit pas seulement d’une jeunesse défavorisée mais d’une génération

“Andreas, 15 ans, était le fils d’un ingénieur et d’une bijoutière du quartier huppé de Kolonaki. Ce n’était ni un extrémiste ni un marginal. Samedi soir, il se trouve pourtant parmi le groupe qui jette des pierres contre un véhicule des «gardes spéciaux» qui circule dans le quartier universitaire d’Exarchia près du centre d’Athènes. Un acte de défiance vis-à-vis de policiers qui ont la réputation d’être embauchés sur favoritisme politique? Le véhicule s’arrête, un policier sort et tire à trois reprises en direction d’Andreas. Mortellement touché à la poitrine l’adolescent s’écroule. Les blogs aidant, dans la nuit de samedi à dimanche l’information circule comme une traînée de poudre. Des incidents éclatent aussitôt dans plusieurs villes universitaires: Thessalonique en Macédoine, Ioannina en Epire, Patras et Tripoli dans le Péloponnèse, Héraklion Hania et Rethymno en Crête, Komotini en Thrace, mais aussi dans des îles comme Corfou et Mytilène. Des voitures, des magasins et des postes de police sont incendiés tout au long du week-end. Des affrontements ont eu lieu avec la police un peu partout. Les plus violentes que la Grèce ait connues depuis de nombreuses années. Le bilan des incidents est d’au moins 34 blessées, dont une femme dans un état grave et quatre policiers.

Génération 700 euros

Andreas appartenait à ce que l’on appelle la génération des 700 euros. Peu politisée, elle exprime sa révolte lors de matchs de football ou lors de manifestations. Une violence révélatrice d’un malaise plus profond. La société grecque est en crise. Une crise économique doublée d’une crise des valeurs. A force de voir les incidents se répéter, on redoutait une bavure. Depuis le secrétaire général du syndicat des policiers jusqu’à la députée du parti communiste grec, Liana Kanéli, nombreux sont ceux qui soulignaient depuis quelque temps que «la mort allait être un jour au rendez-vous» . Dans le pays, la confiance n’est plus là. A peine un an et demi après son élection, le gouvernement conservateur de Costas ­Caramanlis fait face à des scandales à répétition. Le dernier en date implique le Mont-Athos et des moines hommes d’affaires. Même l’Eglise orthodoxe à laquelle appartiennent plus de 80% de la population est mise en cause . “(1)

Tous les partis ont condamné le meurtre du policier, mais on attend avec impatience l’analyse en profondeur du parti Communiste grec pour compléter l’information que nous recevons des agences de presse.

Les scènes que l’on a pu voir dans les médias et dans les vidéos sont celles d’une insurrection urbaine, les rues sont bloquées, les commerces, les portes d’église et les voitures sont brulées, pourtant il n’y a pas de pillage. Les forces de gauche ont manifesté à la fois pour arrêter la violence et surtout pour dénoncer le meurtre qui l’avait provoquée, les manifestants étaient plusieurs milliers à commencer à manifester dans le centre d’Athènes, dimanche midi, comme dans cinq autres grandes villes du pays (Salonique, Patras, Iraklion, Ioannina).

Dimanche soir, les échauffourées avec la police n’ont fait que croître. Cinq policiers ont été blessés à Athènes et un dans la ville de Patras, dans le Péloponnèse. L’école polytechnique et la faculté de droit sont toujours occupées par des étudiants, préparant leur «révolte» selon les déclarations de l’un d’entre eux.

“le chef du commissariat d’Exarchia, quartier où s’est déroulé le drame, a été suspendu. Les deux policiers qui se trouvaient à bord du véhicule visé par les manifestants samedi ont été inculpés, celui qui a tiré sur le jeune homme pour «homicide volontaire» et le second pour «complicité».

Dans ce quartier estudiantin d’Exarchia, aux pieds de l’Acropole, les faubourgs ont été désertés. Connu pour être un repaire de jeunes anarchistes, ce quartier est quadrillé en permanence par les forces de l’ordre. Une présence qui irrite les jeunes depuis qu’un adolescent avait été tué, déjà par une bavure policière en 1985. À l’époque, l’opinion publique s’était émue et des manifestations s’étaient déroulées dans tout le pays. Les forces de police étaient déjà sur les dents ces dernières semaines, où elles ont affronté des étudiants et des manifestants contre la faillite du système de santé.

Aujourd’hui, toutes les institutions grecques sont mises en cause : l’État, englué dans ses scandales, l’Église, les politiques, les juges et maintenant la police. Cette dernière, sur le qui-vive, se prépare à des suites mouvementées dans toutes les villes du pays. Aujourd’hui en fin d’après-midi, deux autres marches sont prévues par la gauche. Et mercredi, la grève générale, prévue de longue date, risque de nourrir cette crise «civilisationnelle» que connaît la Grèce”.(2)

Sommes-nous à la veille d’un mai 68 noir qui embraserait peu à peu le monde, une révolte de la jeunesse condamnée à la perte d’emploi, exaspérée de voir l’école, la santé sacrifiée au profit, de constater que les institutions démocratiques font eau de toute part. Nous sommes au début d’une crise économique et sociale d’une extrême violence. Est-ce que les partis politiques prendront enfin partout dans le monde la mesure de leur reponsabilité, en France plus que partout ailleurs où nous avons à la tête un individu qui est incapable de proposer autre chose que la mise en faillite de la santé, de l’éducation des droits sociaux, les cadeaux à ses amis banquiers, et la répression des faibles depuis la maternelle jusqu’à l’adolescence en passant par le malade mental et le SDF… En attendant le gros morceau: la répression des travailleurs en lutte, de ceux qu’on licencie massivement, une colère majoritaire, celle des masses.

Le parti communiste grec et d’autres petits partis de gauche organisent de grandes manifestations cet après-midi lundi.


(1) Caroline Vallois-Yotis dans la Tribune de Genève du 8/12/2008

(2) Le Figaro en ligne 8/12/2008
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Message par avec-amour-et-paix Lun 15 Déc - 7:58

Court récit :

Rassemblement devant le consulat (présent associations d'humoristes type LCR, UNEF, et guignol Besancennot) puis manif sauvage !
Blocage temporaire de l'avenue d'Iéna, puis, fausse retraite en courant pour prendre les rues adjacentes et débouler sur les Champs Elysées !
Après blocage sauvage de la plus belle avenue du monde spectaculaire- marchand, manif sauvage sur ladite avenue direction Concorde, deux voitures de polices qui passaient ont été vandalisées, les camarades policiers sont sortis pour éloigner les manifestants qui leur ont pétés quelques vitres et foutu quelques chassés dans les pare- chocs, puis ont tous été pris en tenaille par cordons de CRS venant à leur rencontre de Concorde, et ceux qui les suivaient depuis Etoile.

Dispersion agitées avec 6 arrestations !
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Message par avec-amour-et-paix Lun 15 Déc - 8:08

Grèce :
l’arme des émeutes
pour cacher le krach

Les émeutes qui ont embrasé la Grèce depuis le 6 décembre, lorsqu’un adolescent a été abattu par balle lors d’un affrontement violent avec la police d’Athènes, nous portent à croire que l’oligarchie financière cherche à se servir de ce pays comme laboratoire social.



Par Karel Vereycken





Car en réalité, une seule question hante les esprits de nos élites depuis des mois : « Comment va-t-on gérer la révolte qui monte parmi les classes moyennes ? » Une fois transférée la faillite de la sphère financière à la sphère publique des Etats, in fine, c’est à cette population-là qu’on cherche à faire payer les bourses cassées.



Pour faire accepter cet « état d’exception économique », certains pensent instaurer l’état d’exception tout court.

Au début des années 1970 en Italie, cela s’appelait la « stratégie de la tension », combinant attentats aveugles, exécutions ciblées, terrorisme idéologique et tentatives de putsch.



Or, que voit-on en Grèce ? A quelques jours d’une grève générale programmée de longue date pour réunir en un front commun les forces politiques contestant une politique de casse sociale sans pareille (privatisation du secteur de l’éducation, des retraites et de la santé ; corruption des grands partis et même de l’église), le mouvement social se retrouve pris en otage par les casseurs.



Sur ce terrain fertile, la rage de quelques milliers d’adolescents cagoulés, les koukoulofori, souvent issus de la bourgeoisie, a fini par contaminer aussi bien « la génération des 600 euros », ces trentenaires hyper-diplômés condamnés aux petits boulots sous-payés, que les jeunes paupérisés des faubourgs. Cette « conjonction » de forces, qui, en France, fait fantasmer tous ceux qui sont en mal d’un « nouveau mai 68 », qui s’est opéré grâce au réseautage sur la toile via Facebook et Hi5, s’avère une véritable aubaine pour ceux qui veulent que rien ne change.



Zoé Kazakis, une étudiante en économie de 22 ans et coordinatrice de la mobilisation entre sa faculté et d’autres établissements du pays, est optimiste mais furieuse. « Nous nous battons contre les privatisations depuis longtemps. Les gens sympathisent de plus en plus avec nous. La crise touche tout le monde, mais le gouvernement est complètement absent. Ma mère, par exemple, dirige un laboratoire médical, mais on doit vivre à crédit depuis plusieurs mois parce que l’organisme qui la paie n’a pas reçu d’argent de l’Etat. Le gouvernement se fout de nous. On voit défiler des milliards, mais la vie est de plus en plus chère ici, plus encore qu’à Paris. »



Pour le peuple grec, la situation est intenable. Si la Grèce paie sa dette publique, qui atteint 93,8% du PIB, c’est en broyant les services publics. Au pays d’Hippocrate, depuis le 21 novembre, le gouvernement a coupé les vivres aux caisses d’assurance maladie, et les hôpitaux et pharmacies se sont brutalement retrouvés à court de moyens. Endettés à hauteur de 4 milliards d’euros de dettes et devant payer les fournisseurs, les hôpitaux en sont réduits à un « service minimum », reportant parfois les interventions médicales faute de gants ou de seringues.



Si l’on a médiatisé à outrance les pilleurs qui ont même mis le feu au Musée d’archéologie nationale d’Athènes, rien ou presque n’a filtré sur le combat en faveur d’un changement de cap économique. Pourtant, comme le rapportait la correspondante de Libération : « Toute la semaine passée [précédant les émeutes], les CRS grecs ont interdit par la force l’entrée du ministère de la Santé à des infirmières, médecins et employés administratifs venus protester contre le non-paiement de leurs salaires, blessant de nombreux manifestants. »


Pendant que les étudiants reprennent le slogan de la révolte étudiante de 1973 contre la dictature des colonels, revendiquant « du pain, de l’éducation et la liberté », les casseurs ont saccagé ou brûlé près de 400 magasins, banques et bâtiments publics désignés comme symbole d’un Etat qui opprime, provoquant pour 50 millions d’euros de dommages.



A la veille de la grève générale, Zoé Kazakis n’hésite pas à dénoncer ces dérives : « Nous sommes débordés par des gens bizarres. Des types qui ne sont pas étudiants et qui sont très violents lors des manifestations. Ce sont eux qui envoient des blocs de marbres sur les policiers et les pompiers. Ce matin, je me suis rendue à la faculté de Polytechnique, où le mouvement a commencé. Il n’y avait plus d’étudiants, mais plein de gars étranges qui faisaient des feux. Quand je leur ai demandé qui ils étaient, ils m’ont dit de dégager. Je me demande vraiment qui sont ces casseurs. Selon moi, il est possible qu’ils soient manipulés par les autorités pour faire dégénérer les manifestations. Car les étudiants sont pacifiques. Nous manifestons avec les profs. Même mes parents et mes grands-parents seront dans la rue demain à l’occasion de la grève générale. »



En tout cas, les émeutes, téléguidées ou pas, permettent de masquer l’implosion du faux miracle économique d’un pays membre de la zone euro, pulvérisé par le surendettement, les placements douteux des finances publiques et la corruption. Comme le dit l’écrivain Takis Théodoroupolos, Athènes se retrouve aujourd’hui face aux mêmes peurs qu’au Ve siècle.



Non pas la peur des barbares, mais celle de la dissolution du tissu social, celle de la perte de cohésion de la cité, celle de la fin du politique.



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Message par alpha Lun 15 Déc - 20:24

20/12/2008 journée mondiale de mobilisation et d'action en solidarité avec le peuple Grec !
Un appel a était lancé par les étudiants en résistance : A nous de le relayer !



« Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas », journée d’action internationale contre les assassinats d’état, 20/12/2008

Samedi 13 décembre 2008

Aujourd’hui (vendredi), l’assemblé de l’université Polytechnique occupée d’Athènes a décidé de lancer un appel d’actions européenne et mondiale de résistance à la mémoire de tous les assassinés, jeunes, immigrés et tous ceux qui se battaient contre les laquais de l’état. Carlo Juliani; les jeunes de la banlieue française, Alexandre Grigoropoulos et tous les autres, partout dans le monde. Nos vies n’appartiennent pas aux états et leurs assassins ! La mémoire des frères et des sœurs, des amis et des camarades assassinés restent vive à travers nos luttes ! Nous n’oublions pas nos frères et nos sœurs, nous ne pardonnons pas leurs assassins. S’il vous plait, traduisez et diffusez cet appel pour une journée commune d’actions coordonnées de résistance dans le plus d’endroits possibles à travers le monde.
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Message par avec-amour-et-paix Ven 19 Déc - 17:48

LA DÉCLARATION

Samedi dernier, la police grecque a assassiné un étudiant de 15 ans.
Son assassinat était la goutte qui a fait déborder le vase.

C’était le prolongement d’une action coordonnée par l’état terroriste et l’Aube Dorée qui vise les étudiantEs de niveau universitaire et secondaire, les migrantEs qui sont persécutéEs pour avoir été néEs avec la “mauvaise” couleur de peau et les employéEs qui se tuent au boulot sans aucune compensation.

Les dissimulations du gouvernement, ayant brûlé les forêts l’été dernier, est maintenant responsable pour les feux qui brûle dans les grandes villes. Le gouvernement protège les criminels financier, tous ceux impliqués dans le scandale des interceptions téléphoniques d’appareils portables, les pilleurs des fonds d’assurances ouvrières, ceux qui sont responsable des enlèvements de migrantEs et ceux qui protègent les banques et monastères qui volent les biens du peuple.

Nous sommes dans une guerre civile: Contre les fascistes, les banquiers, l’état et les médias qui veulent une société obéissante.

Il n’y a pas d’excuses possible mais ils tentent encore une fois de se servir de théories de conspiration pour calmer les gens.
Il fallait exprimer cette rage grandissante et ceci ne doit pas prendre fin.
La couverture médiatique est mondiale. Il était temps que le peuple se soulève.

La génération des pauvres, des sans-emploi, des employéEs précaires, des sans-abris, des migrantEs et des jeunes est la génération qui va casser toutes les vitrines et qui réveillera de leur sommeil, rempli de ce rêve américain éphémère, les citoyenNEs obéissantEs .

Ne suivez pas les nouvelles. La conscientisation est née dans la rue.
Lorsque la jeunesse est assassinée, les aînéEs ne doivent pas demeurer endormis.
Au revoir Alexandros, que ton sang soit le dernier sang innocent à couler.
===========================================================

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Message par alpha Sam 20 Déc - 8:56

La Grèce en révolte: entretien avec un anarcho-syndicaliste


Interview de Yannis Androulidakis, secrétaire international de l'ESE grecque (anarcho-syndicaliste). Il revient sur la révolte qui secoue la Grèce depuis l'assassinat d'Alexis

Peux tu revenir sur les circonstances de la mort d'Alexis ?

Il y a trois ans que la police grecque a instauré une stratégie de provocation dans le quartier d'Exârcheia, lieu populaire historique d'Athènes, où vivent nombre d'étudiants, de jeunes et de libertaires. Les rondes de la police ont augmenté ces derniers temps et les insultes à l'encontre des gens du quartier par les policiers sont le lot quotidien. En ce qui concerne l'assassinat du jeune de 15 ans, tous les témoins oculaires (résidents du quartier, passants etc) affirment que les policiers ont provoqué un cercle de jeunes en les insultant. Quand les jeunes ont répondu, les policiers ont garé leur voiture avant de revenir au point où les jeunes étaient assis puis ils ont tiré trois fois. Les témoins affirment aussi que l'assassin a tiré à vol d'oiseau sur Alexandros, qui est tombé mort sur le trottoir.

Il s'agit là de pratiques habituelles chez la police grecque ?

Depuis la fin de la dictature de colonels, plusieurs dizaines de gens ont été tué par la police. Parmi eux, Mikalis Kaltezas, militant anarchiste de 15 ans, en 1985, Issidoros Issidoropoulos, militant d'extrême gauche de 16 ans en 1976, les manifestants Koumis et Kanellopoulou, mais aussi un nombre infini d'immigrés et des minorités ethniques (tziganes, turcs de Thrace etc). Dernièrement, la police avait également assassiné un jeune handicapé. En même temps, on a une quantité innombrable de cas de tortures contre des militants, des manifestants et des immigres arrêtés, ainsi qu'un usage systématique et injustifié de bombes lacrymogène et de gaz chimiques pendant toutes les manifestations. Il faut souligner que la police entoure traditionnellement les manifestations en Grèce. J'ajouterai enfin que jamais un policier n'a été tué en Grèce par des manifestants et que jamais un policier - même condamné par la justice - n'a passé plus que 2 ans et demi en prison.

Au delà de l'assassinat du jeune, y a-t- il d'autres raisons qui expliquent cette explosion ?

Nous sommes la première génération d'après guerre qui vit dans des conditions de travail et économiques pires que celles de nos parents. En Grèce on parle souvent de "la génération de 700 euros'". Sans aucun doute, il s'agit d'un slogan qui sous estime la réalité. Parce que la grande majorité des jeunes de moins de 30 ans a de salaires inférieurs à 700 euros. Il n'y a plus des contrats de travail non précaire. Le travail noir est très fort aussi. Le patronat licencie au nom de la ''crise''. En même temps que le Capital grec se réjouit d'une rentabilité énorme grâce au pillage de pays balkaniques. La situation est encore pire pour les immigrés qui souffrent des lois racistes, de la xénophobie généralisée en Grèce et de l'action impunie de groupes nazis. Il faut souligner que la participation des immigrés à ce mouvement est assez grande et que comme d'habitude, ce sont eux les premières victimes de la répression étatiques : sur quelques 400 arrêtés, la moitié sont des immigrés.

En ce qui concerne la vie politique et la corruption, je vous donnerai quelques éléments qui résument la situation politique grecque.

Récemment un scandale dit de « Vatopedi » a éclaté. Le gouvernement a offert des terres... publiques à l'église (!). Je rappellerai aussi que deux familles (Papandréou pour le centre-gauche, le PASOK, et Caramanlis pour la droite) ont gouverné 34 années sur les 40 dernières années en Grèce. Ce à quoi il faut ajouter la gestion désastreuse par l'État des incendies d'été 2007 et de leurs conséquences, la casse de la sécurité sociale par les lois des socialistes en 2001 et par la droite en 2006, les privatisations de l'électricité, des ports et de "Olympic airways".

Sur le mouvement en tant que tel, quelles sont ses caractéristiques ?

Presque dans toutes les capitales des départements du pays, la révolte s'est allumée. A Salonique, à Agrinion, à Yannena, partout en Crète, des affrontements opposent les manifestants et la police. A Patras, la police a attaqué les manifestants accompagnée par un bataillon de néo-nazis armés, dit "citoyens indignés'". A Athènes chaque jour, il y a 2 ou 3 manifestations différentes, avec plusieurs dizaines de milliers de participants. 20.000 manifestants solidaires ont accompagné Alexandros Grigoropoulos, pendant son enterrement. Il ne s'agissait pas du tout d'une ''sédition aveugle'' comme les médias l'ont dit. Bien au contraire, le mouvement continue... Les manifs sont appelées tous les jours par divers groupes, ou même par Internet ou par SMS. Les élèves du secondaire se rassemblent tous les jours dans toute la ville autour des postes de police. Au cœur de la ville trois universités (École Polytechnique, l'École d'économie et de l'École de droit)sont occupées par des militants et on peut dire que ces trois lieux forment la réelle coordination du mouvement à laquelle se réfèrent les adultes. En ce qui concerne les étudiants en milieu scolaire, on constate des formes inédites d'organisation, horizontales et de grande ampleur. Actuellement, il y a environ 800 lycées occupées en Grèce.

Peut-on parler de soulèvement populaire ou est-ce exagéré ?

Non seulement on peut parler d'un soulèvement populaire, mais il s'agit de la plus grande rébellion en Grèce depuis au moins fin 1965, probablement l'une des plus grandes révoltes dans le monde occidental depuis Mai 68 à Paris. Il convient de noter que ce n'est pas une rébellion de « militants », bien que le mouvement de la gauche, extrême gauche et en particulier les anarchistes soient très forts dans le pays. Ce n'est même pas un mouvement de marginalisés (comme à Los Angeles en 1992 et Paris en 2005), ni une révolte de la "jeunesse". Personnes de tous âges et de différentes couches sociales sont sortis dans la rue, face à la police. Au point que le "black bloc" (très fort en Grèce), semble être une force modérée dans la rue. Il s'agit de la colère sociale accumulée depuis de nombreuses années, 34 ans de République en Grèce qui s'est exprimée dans la rue.

Quel est le rôle joué par les étudiants à l'origine de la protestation ?

Il est difficile de distinguer les différents groupes sociaux. Les lycéens de 14-16 ans sont peut-être les plus visibles, sont chaque jour sur la rue, font 2 ou 3 manifestations et attaquent tous les jours plusieurs postes de police. Parfois, nous allons les accompagner de peur les enfants en face d'hommes armés. C'est une nouvelle politisation qui parfois ne partage pas les mêmes craintes que nous au sujet de la violence populaire. Ce que nous appelons en Grèce "l'ignorance du danger." Les étudiants, quant à eux, entendent rejoindre cette rébellion avec ses spécificités et seront peut être le prochain « phares » du mouvement.

Quelle est l'implication des différentes composantes du mouvement social grec dans cette révolte ?

Toute personne qui affirme que ce mouvement est "dirigé" un menteur. Même s'il a été allumé par des anarchistes à Athènes, cette rébellion a été suivie spontanément par toutes les identités politiques. Les idées et les collectifs anticapitalistes ont été renforcés ces jours-ci. Nous pourrions distinguer les trois universités occupées d'Athènes, en disant que la Polytechnique est dans les mains des anarchistes "puristes" (ce qui ne signifie plus grand chose maintenant), l'École d'économie est un lieu où l'anarchisme-lutte des classes est très présent (les comités de travailleurs y ont été très présents pour aller aux lieux de travail et discuter avec les travailleurs) et la Faculté de droit réunit la plus grande partie de l'extrême gauche. Reste à ajouter que pour ce qui est de la gauche parlementaire, le Parti communiste (stalinien toujours) dénonce la rébellion des « provocateurs », tandis que la partie "Synaspismos" (Gauche européenne), participe à la manifestation, sans être partie prenante d'aucune structure dans le mouvement.

Comment évalues tu la suite de la récente grève générale ?

La seule centrale du pays GSEE est historiquement coupable pour son absence dans ce mouvement. Cette absence de la plus grande rébellion de ces 50 dernières années indique la débâcle et l'échec du syndicalisme et de l'État bureaucratique. La grève du 10 Décembre a été proclamé avant l'assassinat du camarade Alexandros, pour réclamer des mesures contre la crise. Ensuite, la GSEE a dû décider (après une demande du Premier ministre) d'annuler la manifestation et de ne pas participer pas au meeting ! Ce comportement va à l'encontre des intérêts populaires y ouvriers, est un pas en avant sur la voie de la collaboration de classe contre la lutte des classes. Nous dénonçons cette politique de trahison de la GSEE et réitérons le besoin urgent d'une nouvelle confédération syndicale en Grèce. C'est d'ailleurs pour dénoncer la CGSE que nous avons occupés ses locaux le mercredi 17 décembre. Je voudrais ajouter que, malgré la GSEE, des dizaines de milliers de personnes ont marché à Athènes et ailleurs, grâce aux liens entre collectifs ouvriers, entre syndicats de certaines professions. La participation à la grève a également été très grande, étant donné qu'une grande partie du processus de production était déjà été réduit dans le pays.

Quel est le rôle joué par les médias grecs ? Au niveau international, les médias parlent de « hooliganisme »

Les médias ont une fonction de "voile noir". De nombreuses publications ont menti sur le "vandalisme" qui n'a jamais existé (bibliothèque nationale "brûlée" académie détruite, pourquoi pas demain la "démolition" du Parthénon ?) ou la propagation "des rumeurs qu'il y ait un passager tué par une pierre ». Le lendemain, ils disent "Hum, oui, ce n'est jamais arrivé ... Il arrive que... vous voyez... dans le désarroi de la nuit dernière... nous avons eu de telles informations." La réalité est (personnellement je peux vous assurer étant journaliste professionnel), que ces "informations" viennent de la police tous les jours sans que les médias se livrent à la moindre vérification. D'autres fois, les médias parlent d'une « arrivée secrète d'anarchiste de France, d'Espagne et d'Italie déjà en route pour aider les anarchistes grecs (sic) ». Mais quoi d'autre attendre de médias officiels dont les propriétaires sont les tenants de cette politique économique capitaliste qui a motivé cette rébellion ? Ajouter que les attaques de la police au cours de ces journées (tir en l'air, la torture, etc.)

Le mot de la fin ?

Les mobilisations donnent toujours des résultats inattendus. La réalité a déjà dépassé les prévisions et les projets des organisations et de militants. Mais d'autre part, le mouvement ne parvient pas, à ce jour, à des revendications spécifiques. Personnellement, ce que je l'espère est qu'il sortira de cela un nouveau mouvement avec des structures de travailleurs, syndicales, sociales et populaires plus organisées et plus axées sur la lutte. Mais, compte tenu de ce qui se passe en Grèce, j'espère aussi que la réalité continuera à dépasser nos attentes. Nous avons vécu ici et nous pouvons le faire de nouveau. Ne pas oublier qu'il ya une intelligence qui est au-delà de l'intelligence de tous les génies. C'est l'intelligence collective du monde, est l'intelligence des personnes qui sortent dans la rue pour restaurer la vie.

Publié initialement le 11 décembre 2008.

source : « cnt-f.org »
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