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Greenpeace révèle un trafic de viande de baleine.

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Greenpeace révèle un trafic de viande de baleine. Empty Greenpeace révèle un trafic de viande de baleine.

Message par alpha Lun 19 Mai - 12:11

¬ Greenpeace révèle un trafic de viande de baleine.

Greenpeace Japon vient de rendre public un trafic de viande de baleine sur le marché japonais. En interceptant des soi-disant « bagages personnels » de l’équipage du Nishin Maru, le navire-amiral de la flotille japonaise, l’ONG y a découvert 23 kg de viande d’une valeur de 3000 dollars découpée dans les meilleurs morceaux.

Quatre mois d’investigation ont permis d’intercepter ce colis et ainsi de prouver l’existence d’un marché noir organisé. Une partie d’entre eux arrondissaient leurs fins de mois en débarquant des centaines de kilogrammes de viande dans leurs bagages personnels et alimentaient ainsi le marché noir à destination des restaurants japonais. Selon nos informations, 97 colis seraient ainsi entrés clandestinement sur le marché cette année.

« Depuis quand fonctionnait ce trafic ?, s’interroge Junichi Sato, coordinateur de la campagne Baleines au Japon. En tous cas, il porte sur des volumes tels que ni l’armateur, ni les agents de l’Institut de Recherche sur les Cétacés présents à bord ne pouvaient ignorer ces agissements. Ils ont fermé les yeux sur ces graves dysfonctionnements qui relèvent purement et simplement de la corruption. »

Greenpeace a demandé à la justice japonaise de mettre sous séquestre le lot saisi et a rédigé une plainte dont la recevabilité est en cours d’examen par les instances judiciaires. Au niveau des autorités, on ne nie pas la situation mais tout est fait pour la banaliser. Selon certains officiels, il s’agirait de « cadeaux » relevant d’une tradition (qui s’assimilerait à la godaille dans les pêcheries européennes) et cette viande serait destinée à la consommation familiale des marins. Or les investigations de Greenpeace menées auprès de certains restaurants ont permis d’établir qu’ils attendaient une livraison imminente de viande de baleine.

Ce trafic pose de nombreuses questions, en particulier les aspects sanitaires. Certains cartons contenaient de la viande issue d’une baleine porteuse de tumeurs importantes. Cette viande illégale, échappant par définition à tout contrôle vétérinaire, pourrait rapidement poser un problème de santé publique au Japon.

Alors que dans un mois se posera la question de l’arrêt de la chasse dite scientifique lors de l’assemblée générale de la Commission Baleinière Internationale, ce scandale montre une fois de plus que l’argument scientifique avancé par les Japonais n’est qu’un prétexte destiné à couvrir une filière commerciale et un marché noir n’ayant rien à voir avec la recherche scientifique.

Depuis 1986, un moratoire international est en vigueur sur la chasse à la baleine à des fins commerciales. Le Japon, de son côté, continue de chasser la baleine affirmant qu’il le fait à des fins scientifiques.

Greenpeace demande l’arrêt du programme de chasse japonais dans le sanctuaire antarctique. L’hiver dernier, l’Esperanza, le navire amiral de l’ONG, a considérablement gêné la flottille de chasse. Ce qui, de l’aveu même des autorités japonaises, a fortement contribué au fait qu’elle n’a pas atteint le quota de baleines qu’elle s’était auto-attribué.


Source/auteur : Greenpeace
Mis en ligne le vendredi 16 mai 2008, par jesusparis
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Message par alpha Sam 6 Déc - 7:24

Des questions sur Robert Lion et sur Greenpeace
Le désordre est grand. Le désordre est général. C’est de l’humour, je vous assure. Robert Lion vient d’être nommé président de Greenpeace-France. J’ai fait partie quelques années du Conseil statutaire de cette association, sans même savoir ce que cela voulait dire. Je participais une à deux fois par an à des sortes d’assemblées qui ne servaient pas à grand-chose. Mais c’était ma manière d’être au côté des activistes de Greenpeace. Les héritiers des charmants cinglés de 1971.

J’avais une autre raison d’en être. Katia Kanas est l’un des piliers de Greenpeace en France, ONG qu’elle a créée chez nous, avec Jacky Bonnemains notamment, vers 1977. J’ai pour elle une affection indéfectible. C’est une véritable écologiste dans l’âme et c’est aussi une belle personne. Mon Dieu, que demander de plus ?

J’ai donc soutenu à l’occasion ce groupe, sans m’illusionner sur ses limites, sans fermer les yeux sur ses dérives, car elles existent, à n’en pas douter. Et puis est venu Robert Lion. Je vous le présente, car qui le fera sinon ? Cet homme de 74 ans a une carrière bien remplie. Dès 1966, cet énarque est conseiller technique au cabinet du ministre de l’Équipement d’alors, Edgard Pisani. L’Équipement, en 1966. C’est simplement inimaginable. Ce ministère et ses ingénieurs des Ponts et Chaussées sont au cœur, précisément au cœur du désastre où nous sommes.

Ces gens ont pensé une France ravagée par la bagnole, les autoroutes, les zones industrielles, les panneaux publicitaires. Et ils l’ont faite. En 1968, quand d’autres de son âge se colletaient avec les policiers, Lion était chargé de mission à la direction de la politique industrielle du ministère de l’Industrie. En 1969, il fit la même chose, cette fois au ministère de l’Équipement et du Logement. Il fut même directeur de la Construction de 1969 à 1974. Il aura tout fait, et tout couvert.

Il serait cruel, mais intéressant, de glisser ici une incidente sur ce qu’on appela le « gaullisme immobilier ». Ses tours géantes. Ses quartiers maudits. Ses promoteurs vertueux et leurs comptes en banque numérotés, aux îles Caïman. Robert Lion, ami de la nature et des grands équilibres.

Et puis ? Et puis le monde stupéfait a découvert que Robert Lion, le bâtisseur de restoroutes, était de gauche. Mais vous vous en doutiez, non ? En 1981, il dirige le cabinet de Pierre Mauroy, Premier ministre socialiste. Nationalisations et violon. En 1982, le voilà bombardé à la tête de la Caisse des dépôts et consignations, où il reste jusqu’en 1992. Attention les yeux, ce poste fait de lui le financier le plus puissant de France. Quand il quitte la direction de cette Caisse publique, celle-ci gère la bagatelle de 1 600 milliards de francs (valeur 1992) d’actifs.

A-t-il orienté si peu que ce soit les choix du pays en faveur de la nature et des écosystèmes ? Je prends cette question pour une galéjade, car tel est bien le cas. Rien, non rien de rien. Interrogé au moment de son départ sur son bilan par le journal L’Expansion, Lion ne dit pas un mot sur l’écologie, dont il se contrefout évidemment. Il s’approche tout de même des soixante ans, ce qui n’est pas le jeune âge. Citation : « La France a mûri : elle comprend mieux l’économie et s’intéresse à ses entreprises. Elle s’est un peu décentralisée. Elle a, à portée de main, le plus beau projet du siècle : construire l’Europe ».

Ensuite, changement de décor. Pas de pièce. De décor. Lion crée une ONG,Energy 21, et c’est sous cette noble bannière qu’il se rend en 1997 à la conférence de Kyoto sur le climat. Est-il enfin devenu écologiste, alors qu’il dépasse les 63 ans ? Eh bien, difficile de se montrer trop affirmatif. Car dans un article écrit à ce moment (ici), il commente d’une curieuse manière la situation de la planète : « Des entreprises anticipent l’inéluctable succès des défenseurs du climat - à Kyoto et au long des décennies qui viennent. Ce succès leur ouvrira des marchés : nouvelles générations d’automobiles et d’appareils domestiques, nouvelles technologies énergétiques, produits et process industriels moins énergivores. Le champion mondial de ces attitudes intelligentes pourrait bien être… Shell, ou Toyota, ou Dupont de Nemours ».

Hum, comment dire ? Shell, Toyota, DuPont de Nemours présentés comme modèles ? Sans doute aura-t-on mal renseigné notre héros, car pour un peu, on prendrait son envolée pour un manifeste en faveur du capitalisme vert. Que tout change pour que rien ne bouge ! Le reste n’a que peu d’intérêt : Lion préside depuis cette date quantité de machins, dont Agrisud International et donne des conseils à tous ceux qui le souhaitent.

C’est donc cet homme que Greenpeace vient de nommer à sa présidence. Est-ce une bonne nouvelle ? Cela pourrait l’être, malgré ce que je viens d’écrire. Notre monde a en effet besoin, désespérément besoin de mouvement, de changement, de ruptures mentales. Mais Lion a-t-il opéré le moindre retour sur lui-même ? Cela, je le conteste, sans aucune hésitation. Car il n’a pas un mot pour ce passé purement détestable, pour cette carrière tout entière vouée à la destruction du monde. Soyez certains que je ne lui demande aucun acte de contrition. Nous n’en sommes pas là. Nul n’a dans ce domaine beaucoup de droits. Mais comment agir pour la sauvegarde avec la pensée qui a conduit les sociétés humaines au bord de l’abîme ?

Autant vous dire que j’en veux puissamment à Greenpeace. Oh oui ! Accueillant avec une joie débordante son nouveau président, le directeur de Greenpeace en France, Pascal Husting, a déclaré sans état d’âme : « Face à l’ampleur et à l’urgence des défis environnementaux auxquels nous faisons face, l’expérience de Robert Lion, sa grande connaissance des institutions et des entreprises et son choix de servir une cause militante seront d’une grande valeur ajoutée dans le combat de Greenpeace pour trouver des réponses à la crise écologique »

Dieu du ciel, quel ton entrepreneurial ! Une grande valeur ajoutée. On croirait un communiqué de Nestlé. Ou de Nissan. Greenpeace, qui fut un véritable aiguillon, est devenue une petite institution chargée de chercher et de trouver des solutions réalistes (ici). Tout cela s’appelle en bon français du greenwashing (ici). Une tentative de sauver les meubles en les peinturlurant en vert. Ce sera sans moi.


Publié dans Morale, Mouvement écologiste, Industrie et propagande
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