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Message par avec-amour-et-paix Mer 23 Avr - 4:31

J'ai trouvé cet article sur le journal de nos camarades du PMLQ, il l'ont traduit eux même de l'anglais du site "Venezuelanalis"

Venezuela

Une aciérie sera nationalisée dans le sillage
d'un conflit de travail

- James Suggett, Venezuelanalysis.com, 10 avril 2008 -

Tôt mercredi matin, le vice-président du Venezuela, Ramón Carrizalez, a annoncé la nationalisation de Ternium Sidor, contrôlé par l'Argentine, la plus grande aciérie dans la région andine. Ceci met fin à 14 mois de conflit au sujet de la convention collective entre la compagnie et le Syndicat des travailleurs unis de l'industrie de l'acier (SUTISS).

La décision de nationaliser a été prise par le président Hugo Chávez et communiquée par téléphone à 1h30 à Carrizalez qui agissait à titre de médiateur depuis lundi au sud-est de l'État de Bolívar, où la compagnie est située.

« Après un long processus de négociations infructueuses pour un règlement du conflit entre Sidor et ses travailleurs, le président Chàvez a pris la décision tôt en matinée d'assumer le contrôle par l'État de [Sidor] », a confirmé Carrizalez en conférence de presse mercredi à Caracas.

Le vice-président a décrit le refus de Sidor de changer d'avis sur son offre salariale finale, qui a été rejetée par les travailleurs lors d'un référendum la semaine précédente, de geste « d'une grande arrogance » reflétant « une attitude de colonisateur » d'une compagnie qui souhaite continuer « l'exploitation barbare » de ses travailleurs.

« Voilà un gouvernement qui protège les travailleurs et qui ne prendra jamais le parti d'une compagnie transnationale », a dit Carrizalez, qui a assuré que la décision n'affecterait pas les relations du Venezuela avec la présidente de l'Argentine Cristina Fernández.

La présidente du conseil d'administration de Sidor, Maritza Izaguirre, a dit que les allégations de méfaits ne sont pas vraies. La compagnie a été « soumise à une supervision constante et une vérification de sa gestion par des organismes de l'État », a assuré Izaguirre, et sa conduite a été « strictement conforme » à la loi vénézuélienne.

Les membres du syndicat jubilent, a annoncé mercredi le secrétaire aux finances du SUTISS, José Meléndez, qualifiant la nationalisation de pas vers la réalisation du « rêve des travailleurs de socialisme du 21ème siècle ».

Depuis que Chávez a dépêché Carrizalez pour renouveler les négociations avec Sidor dimanche dernier, les travailleurs demandaient une augmentation salariale quotidienne de 53 bolivars (24,65 $) comparée à l'offre de la compagnie de 44 bolivars (20,50 $) et le doublement des pensions de retraite qui sont actuellement la moitié du salaire minimum, a dit Meléndez lors d'une entrevue avec l'actuel Syndicat national Marée socialiste (Marea Socialista) mercredi.

Aussi, les négociateurs syndicaux ont tenté d'inclure une partie des quelques 9 000 travailleurs contractuels non syndiqués de Sidor, qui sont sujets à des « conditions totalement dangereuses... salaires de misère, sans programmes médicaux ou sécurité d'emploi », dans la convention collective litigieuse qui implique actuellement 4 035 employés permanents, a expliqué Meléndez.

Laissant entendre qu'il appuyait cette demande, Chávez a réitéré dimanche la loi qu'il a décrétée le 1er mai l'année dernière contre la remise en question des syndicats par les compagnies qui augmentent leur force de travail à contrat.

Dans les négociations mardi, Sidor a offert d'inclure 600 travailleurs à contrat mais a refusé de broncher à propos des salaires et des pensions. Meléndez a déclaré que cela « était vraiment une moquerie que nous ne pouvions accepter ».

Peu après que la nationalisation ait été annoncée, Paolo Rocca, le président et actionnaire principal de Techint, un conglomérat qui détient 60 % de Sidor, a envoyé une lettre à Chávez réclamant une « solution constructive » afin d'éviter la nationalisation. Dans la missive, Rocca a offert une augmentation salariale presque équivalente aux demandes des travailleurs et convenu d'augmenter les pensions au salaire minimum mais n'a pas modifié sa position sur le travail à contrat, selon le quotidien vénézuélien Le Nacional.

« Je suis dorénavant à votre disposition selon ce que vous stipulez », écrit Rocca au président qui a menacé de nationaliser la compagnie en 2007 mais qui ne l'a pas fait après qu'elle ait accepté de prioriser l'approvionnement du marché national en acier.

Le secrétaire général du SUTISS, Nerio Fuentes, a dit que les travailleurs seraient « flexibles » durant la transition du contrôle privé au contrôle d'État mais il est « vital » que les conditions de travail s'améliorent et que les négociations pour la convention collective se poursuivent rapidement.

Fuentes a assuré que les travailleurs sont préparés à occuper et faire fonctionner l'aciérie à pleine capacité tandis que la nationalisation est négociée mais attendra que le gouvernement dise d'aller de l'avant.

Il est possible que le gouvernement et Techint changent de place en tant qu'actionnaires dans Sidor, laissant le conglomérat avec 20 % des parts, le gouvernement avec 60 % et les travailleurs avec les 20 % de parts qu'ils détiennent maintenant, a dit Carrilez mercredi. Aucune offre officielle d'indemnité n'a été déposée.

Meléndez a dit que les travailleurs espèrent que la compagnie sera placée « sous le contrôle des travailleurs et du peuple ».

Le dirigeant syndical a exprimé sa grande déception qu'avant que Chávez n'intervienne du côté du syndicat, le ministère vénézuélien du travail « n'a jamais essayé de chercher une solution favorable aux travailleurs » en dépit des « abus que la transnationale a commit » mais a plutôt « attaqué les travailleurs et ses organisations syndicales », faisant référence à la violente répression d'une grève des travailleurs le 14 mars après que le ministère ait soutenu les propositions de la compagnie.

Stalin Pérez Borges, coordonnateur du Syndicat national des travailleurs (UNT) pro-Chávez, a dit que le ministère a fait « fausse route en oubliant que nous sommes le brave peuple du 13 avril 2002, qui a récupéré sa dignité », faisant référence au jour où les masses populaires sont descendues dans la rue pour ramener Chávez au pouvoir après un coup d'État de deux jours.

Pérez a comparé la lutte de Sidor au conflit entre ExxonMobiil et la compagnie pétrolière vénézuélienne d'État PDVSA au sujet de la compensation pour les champs pétrolifères nationalisés plus tôt cette année. Il a déclaré qu'en dépit des « sales coups » ou de la « campagne internationale » contre la décision de Chávez de nationaliser, « nous nous tiendrons avec la majorité des travailleurs et du peuple jusqu'à la fin. »

« Nous pouvons et devons nous appuyer sur la force des travailleurs et sur notre confiance que ce processus révolutionnaire peut aller bien au delà d'où nous sommes aujourd'hui », a conclut Pérez.

(Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste).
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