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TOTEMISME,chez les Aborigènes australiens

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Message par avec-amour-et-paix Sam 5 Avr - 7:13

les Aborigènes

LEUR SOCIETE TOTEMISME,chez les Aborigènes australiens 0-4075
Les Aborigènes sont un peuple tribal vivant en clans ou en familles, dont chaque membre descend d’un être ancestral commun. La tradition, les lois orales et les rites associent le clan au territoire qu’il occupe. Si leurs techniques sont primitives mais adaptées aux besoins, l'organisation sociale des Aborigènes est celle d'une société hautement évoluée qui assure à ses membres une grande sécurité économique, sociale et psychologique. L'ordre et la loi sont maintenus sans chef véritable par un réseau de réciprocités économiques et morales fondé sur un système de relations de parenté complexe, débordant largement celle de la parenté consanguine. Les Aborigènes vivent en parfaite harmonie avec la terre, sur le plan économique mais aussi spirituel.
Les Aborigènes ont l'un des systèmes de parenté les plus complexes au monde. Les relations familiales s'étendent à la tribu tout entière. Leur société sans chef est parfaitement égalitaire. Ceux qui ont apporté la preuve de leur talent de chasseur, tout en montrant de la sagesse, devenant les Anciens, responsables de l'application des lois sociales et religieuses.
Les communautés aborigènes étaient soit sédentaires, soit nomades, en fonction des ressources alimentaires. Ils se déplaçaient en fonction des cueillettes, chasses et pêches saisonnières mais aussi des rites à célébrer sur les sites sacrés.
Les hommes étaient chargés de :
- de la chasse
- de la fabrication des outils
- de l’application de la loi des hommes
Les femmes - élevaient les enfants
- préparaient la nourriture
- s’occupaient de l’application de la loi des femmes et
des rites dont elles avaient la responsabilité.
Au cours des Siècles, l’expérience aidant, les Aborigènes ont su tirer profit d’un environnement qu’ils connaissaient et maîtrisaient au mieux. Ils connaissaient, par exemple, la meilleure période pour la cueillette des plantes qu’ils consommaient, ce qui réduisait le risque de disette. Ils ne pratiquaient pas l’agriculture et l’élevage.
La seule modification qu’ils apportèrent au paysage fut le brûlis sélectif des sous-bois en forêt et des herbes desséchées en plaines. Cette technique favorisait l’apparition d’une nouvelle végétation qui attirait plus tard le gibier.
Le boomerang (pour en savoir plus, voir le site le concernant dans la partie "Liens") et la lance étaient utilisés dans toute l’Australie avec des variations de technique, en fonction de l’environnement local et des espèces chassées.
Certaines tribus établissaient des habitats en partie sédentaires dont les formes variaient en fonction du climat, des matériaux disponibles et de la durée d’utilisation prévue.
Les premiers Aborigènes pratiquaient un troc à grande échelle. Leurs “marchandises”, matières premières, objets naturels ou productions artisanales, étaient échangées suivant des “routes”. Celles-ci transmises depuis l’origine du monde (“le Temps du Rêve”) sont les itinéraires (“pistes”) suivis par les êtres ancestraux, là où ils ont posé leurs pas et chanté le monde pour le créer. Ces “pistes” chantées correspondent à des tronçons de ce chants créateur. Les échanges marquaient un échange de chants de la création dont chaque aborigène détenait une partie.
Les Aborigènes qui vivent maintenant en ville ont toujours gardé leurs particularités :
- Ils parlent en langue aborigène
- fréquentent essentiellement d’autres Aborigènes
- et ont conservé leurs connaissances de l’environnement, de la médecine naturelle et de la nourriture du bush.

TOTEMISME,chez les Aborigènes australiens Art8


CROYANCES ET CEREMONIES ABORIGENES

Au cœur du système de croyances se trouve le TOTEMISME, qui définit le lien entre chaque individu et les êtres ancestraux. La personne ou le groupe ayant pour totem telle espèce de plante ou d'animal est soumise à un ensemble d'obligations et d'interdits liés à cette espèce. La personne est responsable de son bien-être et de sa pérennité. Le totémisme exprime et explique le grand respect pour la Nature. Animaux, plantes, sources, montagnes, rochers, … tout est investi d'une valeur spirituelle liée aux mythes fondateurs.
Il existe un lien spirituel profond entre les Aborigènes et leurs terres.
Chez eux, la simplicité de la technologie contraste avec la complexité de la vie culturelle. La religion, la loi et l’art se fondent dans un ensemble de cérémonies élaborées, retraçant les actes des êtres ancestraux et définissant les codes de conduite et de responsabilités envers la terre et toutes les créatures vivantes.
Les chants décrivent comment l’environnement abrite ces puissants ancêtres créateurs qui peuvent avoir des effets bénéfiques ou maléfiques. Ces cérémonies se déroulent toujours actuellement dans de nombreuses régions du pays.
Plusieurs sites sacrés sont interdits par la loi tribale aborigène.



totémisme, système d'idées, de symboles et de pratiques fondé sur une relation supposée entre un individu ou un groupe social et un objet naturel dénommé totem. Dérivé d'une langue nord-amérindienne, le mot « totem » désigne soit un animal ou un végétal, soit sa représentation ; le totem symbolise l'ancêtre ou l'esprit protecteur d'un groupe. Celui-ci entretient une relation surnaturelle avec l'animal sacré, dispensateur de bienfaits et garant de sa cohésion. En dehors de l'Afrique noire et de l'Océanie, le totémisme prend, dans le Nord-Ouest américain, la forme de gigantesques poteaux sculptés polychromes, notamment chez les Tlingits en Alaska. Taillés dans le bois, les animaux superposés sont les emblèmes du chef, de son lignage et de son clan.
La relation totémique est particulièrement forte chez certains Amérindiens et chez les Aborigènes australiens. Dans leurs sociétés, le totem est souvent considéré comme un compagnon et un allié doté de pouvoirs surnaturels et, en tant que tel, il est respecté et parfois vénéré. Les membres d'un groupe totémique s'identifient ou s'assimilent souvent au totem, qui peut être désigné par des noms ou des symboles spéciaux. La filiation peut remonter jusqu'à un ancêtre totémique originel, qui devient le symbole du groupe. À l'exception de certains rituels totémiques, il est interdit de tuer, de manger ou de toucher le totem. Certains chamans prétendent entretenir un lien direct avec un animal ou une plante totémiques.
Le concept de totémisme a fait l'objet de nombreuses polémiques. La plupart des théories formulées au XIXe et au début du XXe siècle ont été finalement rejetées. Autrefois considéré comme une religion, ou du moins comme une forme primitive de culte religieux, le totémisme renvoie aujourd'hui à un simple concept d'anthropologie, produit d'une rupture épistémologique et n'ayant aucune réalité objective. Il est généralement admis qu'une relation totémique peut comporter des éléments religieux tels que le culte des ancêtres et l'animisme, la croyance en les esprits. Le scepticisme actuel sur le totémisme dans la littérature anthropologique est illustré par les théories de Claude Lévi-Strauss.
Sigmund Freud propose dans Totem et Tabou (1912) une explication de la crise œdipienne : avec le tabou de l'inceste commence la civilisation, notamment la religion, et disparaît le totem. Aujourd'hui, certains anthropologues affirment que le totémisme australien était un moyen de conservation qui permit aux hommes de s'adapter à leur environnement naturel.
TOTEMISME,chez les Aborigènes australiens P1280110

LA RELIGION
Les Aborigènes ont ils une religion ? La question se pose et la réponse ne semble pas évidente. Un système de croyances plaçant n’importe quel événement sur le plan spirituel est il une religion ? Voilà les questions posées.
“THE DREAMING” - “THE DREAMTIME” – LE TEMPS DU REVE
Les croyances se fondent sur les survivances des esprits qui peuplaient la terre au temps du “Dreaming” (ou “Dreamtime”) signifiant “Temps du Rêve”.
Le “Temps du Rêve” : Epoque où les ancêtres totémiques ont façonné l’environnement, conçu les lois et créé les individus à qui ils allaient léguer la terre, ont crée l’ensemble des composants du monde naturel. Ces ancêtres se comportaient comme des êtres humains, ont donc intentionnellement laissé des traces de leurs passages, étaient sujets au vieillissement et à la mort. Dans le “Temps du Rêve”, le passé, le présent et l'avenir, l'homme et tout ce qui fait l'univers visible et invisible, matériel et immatériel s'articulent dans un système de croyances complexes qui s'expriment par le biais de la danse, du chant et de la littérature orale. Mais les esprits des ancêtres subsistent sous forme de forces éternelles. L’énergie de chaque ancêtre souffle sur le chemin qu’il a parcouru au “Temps du Rêve” et atteint sa puissance maximale aux endroits où restent les signes de l’activité de son propriétaire : Un arbre, une colline … Ces témoins sont des sites sacrés. Les sites sacrés font en permanence l’objet d’un débat surtout lorsque leur présence interfère avec l’aménagement du territoire.
La croyance veut que chaque humain (homme, animal, plante) ait deux âmes, l’une mortelle, l’autre immortelle.
Lorsqu’il meure, l’âme mortelle réintègre le néant tandis que l’âme immortelle rejoint les sites sacrés de son ancêtre. Tout être est lié aux sites sacrés qui se trouvent sur la terre associée à son ancêtre. Il est tenu de les préserver pour maintenir l’ordre établi par son ancêtre. Chaque membre doit protéger et entretenir ces sites de manière à ce que les êtres ancestraux ne soient pas offensés et y jouent leur rôle protecteur. Toute négligence peut mettre en péril le bien être de la communauté entière. Ceux qui oublient leurs obligations peuvent être sévèrement punis.
Il ne peut pas acheter, vendre ou transférer un site. En effet, les Aborigènes voient en la terre un propriété collective contrairement aux “Blancs” pour qui la terre est une propriété individuelle.
Une fois leurs actes créateurs terminés, les grands esprits ancestraux sont apparus en rêve aux premiers êtres humains pour leur indiquer en détails les itinéraires de pèlerinage vers ces “Sites du Rêve”. Voyant leur vie comme un voyage en quête de leurs ancêtres, les Aborigènes vont de site en site suivant ces chemins préétablis appelés SONGLINES. Lors de ce parcours initiatique, ils chantent des airs du Dreamtime adaptés à chaque lieu car les esprits demeurent à jamais dans ce qu'ils ont créé.
Beaucoup d’Aborigènes se sont convertis au christianisme sans rompre avec leurs croyances traditionnelles. Ils sont restés fidèles à leur ancienne loi tout en étant profondément chrétiens. Certains sont devenus Ministre du culte

LES LANGUES
A l’arrivée des premiers Européens, les 700 tribus aborigènes parlaient plus de 250 langues très distinctes les unes des autres, bien que certains mots furent communs et qu’il existait des similitudes grammaticales. Il semblerait qu’elles proviennent toutes d’une même famille linguistique et qu’elles se soient diversifiées lors de la dispersion des Aborigènes sur le continent.
Aujourd’hui, une trentaine de langues subsistent, sont encore parlées couramment et enseignées dans les écoles.
Elles sont divisées en deux groupes :
Le groupe des langues PAMA-NYUNGAN
Elles sont utilisées dans la majorité des régions aborigènes et par la majorité des hommes. Du vocabulaire semblable, les structures des différentes langues et les sons indiquent la possibilité d'une ancienne langue commune, ayant donné celles de ce groupe.
Le groupe des langues NON PAMA-NYUNGAN
Elles sont connues dans le Top End (au Nord) et dans les Kimberleys (au Nord-Ouest).
Les relations entre les différentes langues ne sont pas claires.
Le kriol aborigène est une nouvelle langue qui date de la colonisation européenne. Il est parlé par environ 20 000 personnes, la plupart dans la région de Katherine (Territoire du Nord) et celle de Kimberley (Australie Occidentale).
Le kriol est une langue créole. Il a des éléments en commun avec les langues traditionnelles aborigènes, avec l'Anglais et avec d'autres langues créoles. La structure grammaticale et la prononciation reprennent celles des langues aborigènes.

Education

Chez les aborigènes, un enfant qui naît c’est un ancêtre qui revient. En effet, lorsqu’un homme meurt, son esprit retourne dans sa cachette et attend qu’une femme passe près de lui pour se glisser dans son ventre.
TOTEMISME,chez les Aborigènes australiens Enfant

Puisque l’enfant est un ancêtre qui revient, il a déjà sa personnalité et il n’y a pas besoin de le façonner, de l’influencer ni de lui enseigner les choses car, en principe, il sait déjà tout. On lui doit aussi le respect et il est impensable de punir un enfant. L’enfant va donc apprendre tout seul par imitation. Les parents ne sont pas là pour lui enseigner les choses mais pour le protéger,le nourrir et l’aider à développer sa propre personnalité.

On peut donc parler d’une pédagogie du laisser-faire. L’enfant a quand même quelques règles à respecter. Il doit tout partager avec le groupe et il doit apprendre très tôt les règles de parenté car elles sont importantes dans la vie des Aborigènes.

Mais à l’adolescence les choses changent pour l’enfant car la période d’initiation commence. Chez les filles elle est assez individuelle et commence lors des premières menstruations. Les garçons eux sont emmenés en groupe en dehors avec les sages du village pour apprendre la langue, les mythes d’origine et les règles à respecter lors des cérémonies. Ils ont également des épreuves à passer. L’initiation des hommes est très longue et peut durer environ 25 ans. C’est à ce moment là seulement que le garçon à le droit de se marier et de faire partie des discussions.


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Message par avec-amour-et-paix Sam 5 Avr - 7:24

Aborigènes d’Australie

Les Aborigènes d’Australie sont les premiers humains connus pour en avoir peuplé la partie continentale. Ils constituent, avec les indigènes du Détroit de Torres, la population autochtone de l’Etat océanien. (Le mot commun aborigène désignant plus généralement celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale.)

Origines

Les Aborigènes sont probablement venus des îles d’Indonésie sur des embarcations, l’Océanie (Australie + Nouvelle Guinée) n’ayant jamais été rattachée à l’Asie. Il existe plusieurs théories à ce sujet. L’une d’elles avance qu’ils seraient arrivés sur le continent par le nord via le Timor il y a 40 000 ans. Une autre suggère qu’ils sont venus par un passage de basse mer entre la Nouvelle-Guinée (banc de Sahul) et l’Australie, alors que la masse immergée des continents était moins importante. Ces deux théories ne sont pas exclusives et il est aussi possible que plusieurs vagues humaines soient arrivées à différents moments ou en même temps sur des points géographiques du continent.

Les preuves scientifiques et archéologiques démontrent que l’occupation humaine, selon le lieu géographique du continent, date au maximum d’il y a 175 000 ans (date contestée), avec une moyenne fixée à 40 000 ans environ.

Les Aborigènes ont développé en autarcie une culture fruste mais spirituellement très riche.

Démographie

Ils étaient environ 750 000 avant la colonisation (les premiers colons britanniques sont arrivés en 1788), peut-être même plus. Dès la colonisation, les Aborigènes ont été décimés par les massacres, les épidémies et les empoisonnements[2] ; ils ont été confinés dans des réserves sur les terres les plus pauvres. Le premier recensement des Aborigènes n’eut lieu qu’en 1967[3]. De nos jours, ils seraient un peu plus de 450 000, représentant 2,3 % de la population australienne. Leur espérance de vie est de 17 ans plus faible que celle des autres Australiens[4]. Le pays aborigène représente 10 % du territoire australien en 2007

Distribution des aborigènes par État :

* Nouvelle-Galles du Sud : 109 900

* Queensland : 104 800

* Australie occidentale : 56 200

* Australie méridionale : 22 100

* Territoire du Nord : 51 900

* Victoria : 22 600

* Tasmanie : 15 300

* Jervis Bay : 3 100

Depuis la restitution des terres de 1976, de nombreux Aborigènes sont retournés vivre sur les lieux de vie de leurs ancêtres – homeland – desquels ils avaient été chassés.

Ces homelands sont, selon eux, leur identité intrinsèque, lieu des origines, lieu de vie de leurs ancêtres et de leur groupe familial. Ils sont donc pour la plupart concentrés dans les régions septentrionales du pays. Beaucoup vivent dans des réserves appelées « communautés » : il en existe 70 dans les Territoires du Nord[2]. Ces groupes subissent les fléaux de l’alcool et de l’acculturation. Certains sont mieux assimilés dans la population issue de l’immigration.

Langue

On estime qu’à l’arrivée des Britanniques sur le continent, il existait au moins 250 langues en Australie, regroupées en 27 familles linguistiques et réparties en des centaines de dialectes (700 communautés linguistiques[2]). Dans certains cas, une langue ou un dialecte n’était parlé que par une tribu ou un groupe régional, dans d’autres plusieurs groupes régionaux ou tribus parlaient des dialectes d’une même langue. De nombreuses langues ont disparu aujourd’hui, d’autres sont encore parlées par un petit nombre de locuteurs. D’autres encore sont des langues véritablement maternelles et certains groupes ne parlent que très mal l’anglais ou le pidgin et communiquent essentiellement dans leur langue aborigène. Les langues qui sont encore largement parlées aujourd’hui et qui ne sont pas en voie de disparition immédiate sont au nombre de 30 environ. Le nombre de locuteurs d’une langue australienne oscille souvent autour de 100 à 500. Voici quelques langues à titre d’exemples :

* l’alyawarra (1500) dans le Territoire du Nord et le Queensland

* l’anindilyakwa (1000) dans le Territoire du Nord et le golfe de Carpenterie

* l’arunta de l’Ouest (1000) et l’arunta de l’Est (1500-2000) dans le Territoire du Nord

* le kala lagaw (3000-4000) dans les îles du détroit de Torres et dans le Queensland

* le murrinbata (1000) dans le Territoire du Nord

* le pitjantjara (2500) dans l’Australie méridionale

* le warlpiri (3000) dans le Territoire du Nord

* le wik-mungkan (1000) dans le Queensland

* le wati (5000) langue du Désert de l’Ouest, en Australie-Occidentale, Territoire du Nord et le Australie-Méridionale

Dans le nord de l’Australie, un créole d’anglais est apparu dans la première moitié du XXe siècle et s’est propagé dans les régions adjacentes. Ce créole, appelé « kriol », est aujourd’hui la langue maternelle d’environ 15 000 personnes, essentiellement dans la région du Top End. Il ne s’agit pas d’une langue de contact (ou « pidgin », langue véhiculaire limitée aux contextes d’échanges entre des groupes) mais bien d’une langue à part entière, que ses locuteurs considèrent souvent comme une langue aborigène au même titre que les langues plus anciennes. Une proportion importante de ses éléments lexicaux est empruntée de l’anglais, mais le vocabulaire spécifique (faune et flore, termes de parenté...) renvoie aux langues aborigènes. Le système de conjugaison et la grammaire sont relativement simples, comme c’est le cas dans de nombreux créoles. Dans les régions où le kriol est devenue la langue maternelle des communautés, les autres langues aborigènes sont souvent menacées d’extinction.

Certains mots des langues aborigènes sont passés dans la langue australienne (principalement des noms d’animaux, de plantes ou de lieux) : kangourou, koala, Uluru (appelé par les anglophones Ayers Rock), billabong...

Organisation du territoire

Les discussions et controverses sur l’organisation sociale et territoriale des Aborigènes ont été nombreuses, surtout parmi les anthropologues. Sommairement, il est néanmoins possible de dire que les Aborigènes étaient, et pour une partie sont encore aujourd’hui, organisés en tribu. Une tribu est un ensemble de personnes qui adhèrent à un même ensemble de règles et normes coutumières, qui vivent sur un territoire plus ou moins délimité, qui parlent une langue commune et qui se marient normalement entre eux. La taille des tribus australiennes est variable. Certains groupes ne comptaient qu’une centaine de membres, comme les groupes dialectaux du Désert de l’Ouest, d’autres, comme les Warlpiri ou les Aranda, comptent plusieurs milliers de personnes.

Les tribus sont souvent divisées en clans. Un clan est un groupe de descendance dont les membres disent descendre d’un même ancêtre (réel ou mythique). Les hommes d’un clan épousent normalement une femme d’un autre clan. Ce principe ou règle de mariage est appelée l’exogamie. Les clans australiens peuvent être matrilinéaires, c’est-à-dire que l’appartenance au clan est déterminée en ligne maternelle, mais la majeure partie des clans sont patrilinéaires, c’est-à-dire que c’est l’appartenance clanique du père qui détermine celle de ses enfants.

Mais si un clan est souvent le propriétaire d’une partie du territoire tribal, il n’en est pas forcément l’exploitant. Il n’y a en Australie pas forcément coïncidence entre groupe de propriétaires et groupe de résidents, c’est-à-dire ceux qui nomadisent ensemble, qui chassent et collectent ensemble, etc. Ce groupe de résidents a souvent été appelé horde, bande ou, mieux, groupe local. Selon certaines formules anthropologiques génériques, notamment provenant de l’anthropologue Radcliffe-Brown, le groupe local est le clan moins les femmes qui sont parties se marier dans d’autres clans, plus les femmes qui se sont mariées avec des hommes du clan.

Cette vision est considérée aujourd’hui comme trop simpliste, l’organisation territoriale étant souvent une question de négociation et d’adaptation permanente, où les membres des clans migraient et déménageaient souvent entre les différents groupes locaux.

Culture

Les Aborigènes sont de remarquables peintres, sur écorces dans les Territoires du Nord, sur tissus et toiles dans la partie du désert central. Les dessins et figures qu’ils peignent ont tous une signification bien particulière apparentée à la mythologie du rêve et pouvant être assimilée à une forme d’écriture. À l’exception des peintures rupestres, la plupart des œuvres aborigènes étaient éphémères : peintures corporelles, dessins sur le sable, peintures végétales au sol... À partir des années 1970, les Aborigènes ont abordés la peinture acrylique sur toile. Les œuvres aborigènes évoquent souvent le temps du rêve qui relate le mythe de la Création selon leur culture. En 2007, le tableau d’Emily Kngwarreye, Earth’s Creation s’est vendu pour l’équivalent de 672 000 euros.

Musique

Les Aborigènes ont développé des instruments très particuliers. Le yidaki ou didgeridoo est considéré comme l’instrument le plus représentatif des Aborigènes et certains avancent qu’il est le plus ancien des instruments à vent. Cependant, seuls les Aborigènes de l’Arnhem land en jouaient comme les Yolngu. De plus, seuls les hommes pouvaient en jouer. Actuellement, les musiciens aborigènes sont connus pour leur pratique du Rock and Roll, du hip hop et du reggae. L’un des groupes les plus connus est Yothu Yindi qui est reconnu comme le fondateur du rock aborigène.

« Bush Tucker »

Le « Bush Tucker » est un terme australien qui désigne l’ensemble des espèces animales et végétales natives d’Australie permettant à l’homme de se nourrir dans la nature. La connaissance de ces ressources fait partie intégrante de la culture aborigène. Le « Bush Tucker » est aussi le statut porté par l’homme de la tribu s’occupant de la cueillette et de la chasse, ce qui fait de lui un être au dessus des autres membres de sa tribu.


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