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dossier:NIGER - Le conflit touareg menace la stabilité du pays

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Message par avec-amour-et-paix Dim 20 Avr - 8:02

EN BREF * NIGER - Le conflit touareg menace la stabilité du pays


L’Assemblée nationale nigérienne estime que le conflit touareg constitue une "menace grave pour la stabilité du Niger" et risque de compromettre la tenue des prochaines élections de 2009 dans les régions touchées. D’après les 113 élus, les combats entre l’armée et les rebelles ainsi que la présence de mines anti-char rendront impossibles les opérations de reprises du fichier électoral dans les zones secouées par la crise. En prélude aux élections communales, législatives et présidentielle de 2009, des opérations de reprise totale du fichier électoral se dérouleront du 15 au 29 mai prochains dans tout le pays.

Au moins trois régions subissent les effets de la rébellion : Agadez (Nord), zone traditionnelle des opérations du Mnj, Diffa (Sud-Est) et les parties Nord de la région de Zinder (Centre-Sud) voisines d’Agadez. La région d’Agadez est la plus touchée par le conflit, avec le départ des Ong internationales, l’impossibilité de se ravitailler en produits de première nécessité et le ralentissement des activités économiques, ont déploré les députés.

PROCHE-ORIENT - L’ex-président Carter veut rencontrer le Hamas

L’ex-président américain Jimmy Carter, arrivé hier en Israël pour une tournée au Proche-Orient, a défendu son projet de rencontrer un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas, malgré les appels insistants du département d’Etat américain et d’Israël à y renoncer. "Il est très important que quelqu’un rencontre les dirigeants du Hamas pour exprimer ses vues, pour jauger s’ils peuvent faire preuve de souplesse, pour tenter de les convaincre de cesser toute attaque contre des civils innocents en Israël et de coopérer avec le Fatah en tant que groupe qui unit les Palestiniens", a déclaré M. Carter. "Je n’y vais pas en tant que médiateur ou comme négociateur", a expliqué le prix Nobel de la paix. "Mon engagement est de soutenir pleinement l’effort de paix qui est soutenu et endossé par le président Bush et la secrétaire (d’Etat) Condoleezza Rice, ainsi que par les Israéliens et les Palestiniens", a ajouté l’ancien président Démocrate, âgé de 83 ans.

M. Carter est arrivé en Israël hier juste avant une rencontre avec le président israélien Shimon Peres, alors que les critiques se multiplient contre son projet de rencontre, évoqué dès la semaine dernière par les médiats, avec le chef du Hamas Khaled Mechaal à Damas...

ROYAUME-UNI - 3.000 manifestants à Londres pour le Darfour

Quelque 3.000 personnes ont manifesté à Londres hier devant l’ambassade du Soudan, dans le cadre de la Journée mondiale pour le Darfour, alors que Downing Street a proposé d’accueillir des pourparlers de paix dans la capitale britannique pour résoudre ce conflit. Les organisations de défense des droits de l’Homme Amnesty International, Human Rights Watch et la coalition Save Darfur, appelaient à la mobilisation, dans 30 pays pour le cinquième anniversaire du début de ce conflit dans l’ouest du Soudan qui a fait 200.000 morts et deux millions de déplacés...

Un groupe d’enfants de cette province du Soudan a également envoyé des dessins illustrant son expérience du conflit à Downing Street. Plus d’un million d’enfants ont été touchés par ce conflit qui continue malgré les pressions sur le gouvernement soudanais...

NEPAL - Les maoïstes « tombeurs » du roi

Les ex-rebelles maoïstes du Népal marchaient hier vers un succès électoral historique, en passe de devenir le premier parti de l’assemblée constituante élue jeudi pour transformer la monarchie en République et consolider la paix conclue fin 2006. "Les maoïstes ont gagné ou sont en tête dans 88 circonscriptions", a annoncé la commission électorale qui fournit au compte-gouttes les élus de cette assemblée chargée de rédiger une Constitution, d’abolir en principe l’unique monarchie hindouiste du monde et de contraindre le roi "haï" Gyanendra à abdiquer.

Le parti des anciens guérilleros d’extrême Gauche a empoché 51 sièges, selon la télévision, trois fois plus que les vieilles formations politiques que sont le Congrès et le Parti communiste du Népal marxiste-léniniste unifié (centre Gauche).

Les maoïstes "sont en route vers un raz-de-marée" titrait « The Himalayan Times »... Leur chef Prachanda "le redoutable", élu triomphalement à Katmandou, s’est toutefois bien gardé de revendiquer trop vite la victoire nationale...

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dossier:NIGER - Le conflit touareg menace la stabilité du pays Empty L’Association nigérienne des droits de l’homme

Message par avec-amour-et-paix Dim 20 Avr - 8:03

L’Association nigérienne des droits de l’homme pour une enquête parlementaire sur le conflit au nord du pays


APA-Niamey(Niger) L’Association nigérienne pour la défense des droits de l’homme (ANDDH) a demandé vendredi l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les présumés cas d’exécutions sommaires et d’exactions contre des civils dans le nord du Niger, théâtre d’affrontements entre l’armée et les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ).

«Nous demandons que les auteurs de crime de guerre et de crime contre l’humanité qui seraient perpétrées (…) soient traduits devant les tribunaux compétents et indépendants », a déclaré le vice-président de l’ANDDH, Dr Badié Hima, auteur d’une lettre adressée au président du parlement nigérien.

«Les affrontements entre les forces de défense et de sécurité et le MNJ (…) ont occasionné plusieurs victimes de part et d’autre » ajoute-t-il, évoquant plusieurs cas de tueries enregistrés dans ce conflit qui sévit depuis 19 mois dans la partie septentrionale du Niger.

Toutes ces victimes, selon Dr Hima, « seraient des populations innocentes. Cette enquête parlementaire pourrait situer les circonstances de leur mort, les auteurs de ces actes et leurs responsabilités ».

Par ailleurs, insiste le responsable de l’ANDDH, les populations de plusieurs campements dans la région d’Agadez (nord) « seraient en ce moment entrain de fuir les zones de conflit à la recherche d’abris plus sûrs ».

Selon lui, l’insécurité qui s’est presque généralisée est très préoccupante.

En décembre 2007, selon les estimations de l’Association, quelque « 18 000 personnes étaient déjà concernées par une crise alimentaire aiguë » dans la zone de conflit.

« Nous lançons un appel à l’Assemblée afin qu’elle s’implique davantage et de manière irréversible dans la recherche d’une solution négociée, rapide et durable à ce conflit fratricide », a dit le vice-président de l’ANDDH.

Le 12 avril dernier, le parlement nigérien a appelé le gouvernement à s’investir pour « un règlement pacifique » du conflit qui sévit dans le nord du pays, exhortant les différents acteurs engagés à « respecter les droits humains ».

L’Assemblée nationale a aussi noté « l’existence de problèmes liés au respect des droits de l’homme, à la liberté individuelle, à la libre circulation des personnes et des biens, toutes choses qui ont cours dans ce genre de conflit de par le monde ».

De nombreux cas de violations de droits humains non élucidés ont été signalés au cours de la première rébellion qu’a connue le Niger dans les années 90 dont les tueries à Tchintabaraden (nord), celles de Boultoungour et de Danjumou à l’est du pays.

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dossier:NIGER - Le conflit touareg menace la stabilité du pays Empty Le peuple Touareg en danger

Message par avec-amour-et-paix Dim 20 Avr - 8:06

communiqué du MRAP : le peuple Touareg en danger
5 commentaires

COMMUNIQUE

Le peuple Touareg en danger

Les Touaregs sont entre 3 et ‘ millions de personnes, dispersés sur cinq pays : le Niger, le Mali, le Burkina Faso, la Lybie, l’Algérie. 80% des Touaregs vivent au Niger et au Mali.

Depuis les indépendances, ce peuple nomade a été contraint d’adopter un autre mode de vie, semi sédentaire. Discriminés, marginalisés par les gouvernements qui se sont succédés, le rejet, la non reconnaissance ont créé le terreau de rébellions matées dans le sang.

Les accords de paix de 1992 au Mali et de 1995 au Niger semblaient montrer une volonté politique de trouver une solution juste à la cause du peuple touareg en l’impliquant dans la gestion des affaires tant politiques, qu’économiques ou administratives. Des frémissements de bonne volonté de la part des gouvernements ont marqué un début de respect des accords de paix, cet effort a été très vite abandonné. Ce non respect des accords de Paix aura été un des facteurs déclencheurs des rébellions qui ont surgi au printemps 2007, au Nord Niger et au Nord Mali.

Le peuple touareg est victime de la richesse de son sous sol qui est exploité depuis 40 ans par les pays du nord et en particulier par la France et depuis peu par la Chine.

Dans un très large rayon autour des mines d’uranium à ciel ouvert, toute forme de vie est anéantie par la contamination.

Les touaregs sont écrasés par le rouleau compresseur du profit et du capitalisme sauvage, spoliés dans leurs biens et leurs droits de peuple autochtone.
Le peuple touareg n’aspire qu’à vivre sur son territoire, surmonter les mutations de la société, assurer son existence et son développement en étant partie prenante de la gestion de son territoire.

Le MRAP condamne les exactions contre les populations civiles menées par l’armée ainsi que la répression et les disparitions. Il demande que toute la lumière soit faite sur les crimes commis et que les responsables soient traduits en justice.

Le MRAP s’oppose à toute offensive militaire contre le peuple touareg. Face aux rébellions qui ont surgi au printemps 2007, il n’y a qu’une solution : la négociation.

Le MRAP attend du gouvernement français et de l’Union européenne qu’ils se mobilisent pour créer les conditions d’une négociation réunissant toutes les forces d’un conflit séculaire. C’est une question de justice envers un peuple depuis trop longtemps persécuté.

Sur ces bases, le MRAP apporte son soutien au rassemblement organisé par France Libertés, l’Internationale touarègue et Tamazgua

samedi 19 avril 2008, Place du Trocadéro à Paris (Parvis des droits de l’Homme), À partir de 14h

Paris le 17 avril 2008
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Message par avec-amour-et-paix Lun 21 Avr - 0:03

Oumarou Keïta - Le Républicain - 18-04-08

Conflit dans le nord-Niger : les morts de Dabaga
dimanche 20 avril 2008, par temoust



Des affrontements entre forces loyalistes et rebelles du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) ont été signalés aux alentours de Dabaga, une bourgade située non loin de la ville d’Agadez, le mardi 15 avril dernier. Il n y a pas de bilan officiel. Est-ce la grande offensive annoncée contre les bases et repères du MNJ ? Comme nous l’annoncions déjà dans notre dernière livraison, le chef d’Etat major des armées, le général Moumouni Boureima, est en mission dans le Nord du pays.

La veille, toujours à Dabaga, certaines sources annoncent l’explosion d’une mine anti chars, qui aurait fait un mort et plusieurs blessés parmi la population civile. A ces dommages, il faut ajouter l’insécurité qui hante des citoyens y compris dans la ville d’Agadez. On annonce l’enlèvement des personnes chez elles, nuitamment. Les autorités doivent veiller à l’effectivité de la sécurité des personnes et de leurs biens, ce qui ne semble pas être le cas aujourd’hui. Dabaga est aujourd’hui le symbole des violations des droits et libertés des citoyens depuis le début de ce conflit fratricide armé. En effet, le 26 mars dernier, les villages de Dabaga et Rabda ont été le théâtre de nombreux pillages. Trois hommes ont été tués : Hadda Baregha, un vieillard de 70 ans et père de dix enfants, Mahmoud Alanne, 40 ans, père de cinq enfants, et Kouzaba Attolal, 58 ans, père de huit enfants. Le bilan matériel s’établit comme suit : une quarantaine de cases brûlées, une dizaine des motos pompes et motos hors d’usage, une soixantaine de brebis et chèvres tuées…C’est dire que de nombreux pillages ont été commis, sur lesquels le gouvernement doit diligenter une enquête pour voir clair, et établir les origines et responsabilités de ces exactions.

La circulation des personnes et de leurs biens est aujourd’hui une grosse préoccupation. Plusieurs loca-lités ont été vidées de leurs populations, qui ont émigré vers des lieux qu’elles jugent plus sûrs comme Arlit. La-bas, les « réfugiés » sont accueillis par des organismes caritatifs. Mais pour combien de temps, d’autant qu’ils n’ont pas le statut de réfugiés ? Pour les populations qui sont restées sur place, elles payent un lourd tribut. C’est le cas des populations de Timia, qui ont des difficultés énormes à se rendre à Agadez, pour leur approvisionnement en produits divers.

Que faire, comme dirait le penseur ? On fonde l’espoir que la déclaration de l’Assemblée nationale qui appelle ouvertement au dialogue et à la paix et la récente visite du pré-sident de cette institution, Mahamane Ousmane, au président de la République, sonnent comme une grande révolution dans cette guerre inutile dont les coûts humain (plusieurs dizaines de Nigériens tués), financier (combien de milliards FCFA l’Etat a-t-il investi pour entretenir les troupes, acheter des chars de combat et autres moyens logistiques) et écono-mique, se feront lourdement sentir pendant encore de longues années sur l’un des pays les plus pauvres au monde.

L’association nigérienne pour la dé-fense des droits de l’Homme (ANDDH), qui n’a jamais fait mystère de son opposition à la guerre, a rendu publique une déclaration pour appeler l’Assemblée nationale à ouvrir une enquête parlementaire sur les exactions contre les populations civiles. Oumarou Keïta
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Message par avec-amour-et-paix Lun 19 Mai - 19:20

Ousseini Issa-Courrier International-15-05-08

Niger:La rébellion touarègue multiplie les fronts
vendredi 16 mai 2008



La guérilla du Mouvement des Nigériens pour la justice, qui avait d’abord sévi dans la zone d’Agadez, est active dans toutes les régions du pays. L’armée, elle, est accusée de commettre des exactions contre les populations civiles.

DE NIAMEY
Que font exactement les militaires dans la région d’Agadez ?” Cette question revient comme une litanie chaque fois que le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) sort de sa base du mont Tamgak pour frapper. Une interrogation que les populations jugent d’autant plus légitime que les casernes militaires des autres régions du pays ont été progressivement dégarnies au profit de celles d’Agadez, théâtre du conflit qui oppose depuis février 2007 pouvoir central et rébellion. Ayant opté dès le début pour la guerre contre ceux qu’il qualifie de “trafiquants d’armes et de drogue”, le président du Niger, Mamadou Tandja, a signé, en août 2007, un décret de “mise en garde” de trois mois dans la région d’Agadez, qui dote les éléments des forces de défense et de sécurité de pouvoirs exceptionnels “en vue d’accomplir leur mission sans entraves”.

Le renforcement du dispositif militaire de la région (en moyens humains et matériels) qui a suivi cet acte a laissé croire que les jours du MNJ étaient désormais comptés. Selon une source militaire, ce déploiement exceptionnel de troupes dans la zone (on parle d’environ 4 000 hommes supplémentaires) avait pour but de déloger de leur “trou” les membres du MNJ pour les mettre définitivement hors d’état de nuire. Depuis, la “mise en garde” a été renouvelée, les trois mois n’ayant pas suffi à l’armée pour venir à bout du MNJ. Au contraire, c’est même ce dernier qui donne du fil à retordre aux autorités politiques et à l’armée, en multipliant ses attaques depuis pratiquement le mois de novembre 2007, en délocalisant “le conflit, qui n’épargne plus désormais aucune région du pays” – comme l’a reconnu, le 22 mars dernier, devant le Parlement le ministre d’Etat chargé de l’Intérieur et de la Décentralisation, Albadé Abouba. Le ministre, qui répondait à une interpellation des députés sur la situation sécuritaire en compagnie de son homologue de la Défense nationale, Djida Hamadou, a promis que la paix serait très bientôt de retour dans le pays, excluant toutefois l’option d’une quelconque négociation avec le mouvement rebelle. Pour restaurer rapidement cette paix, il a indiqué que des dispositions sont en train d’être prises par le gouvernement, avec le concours de certains partenaires dont il s’est toutefois abstenu de citer les noms.

Ce conflit armé dure depuis plus d’un an Il faut dire que, près de dix mois après sa signature, le décret de “mise en garde” est loin d’apporter les résultats escomptés. Bien au contraire, serait-on tenté de dire. Entre no­vembre 2007 et mars 2008, les rebelles ont mené diverses attaques, dont les plus marquantes ont été celles contre la ville de Tanout (dans la région de Zinder), le 21 janvier 2008, et contre la localité de Bani-Bangou, à environ 140 km de Niamey, le 18 mars dernier. Ces deux offensives se sont soldées par plusieurs morts et par des enlèvements dans les rangs de l’armée, et une importante quantité de matériel militaire a été emportée par les assaillants. Elles ont fini par con­vaincre l’opinion qu’aucune région du pays n’est désormais à l’abri du conflit. Et, comme pour montrer qu’il dispose toujours d’une capacité de manœuvre et de nuisance dans la région d’Agadez, le MNJ a attaqué, dans la nuit du 29 au 30 mars, la localité de Gougaram, à côté de la ville uranifère d’Arlit. Cette attaque a fait dix morts dans les rangs des forces loyalistes, selon les rebelles, qui disent avoir également emporté du matériel et des documents militaires. Quant à l’armée, qui parle d’“opérations visant la destruction des bases et des repaires des bandits armés”, elle ne déplore que cinq morts dans ses rangs, dont trois par accident de mines, et six blessés. A l’évidence, l’option militaire défendue et mise en œuvre par les autorités politiques tarde à ramener la paix dans le pays. “Nous nous sommes installés dans une impasse qui tend vers un pourrissement, lequel pourrissement favorise l’action des rebelles”, déplore Djibo Hamani, enseignant chercheur à l’université de Niamey, à l’occasion d’une table ronde sur le conflit organisée récemment par des acteurs de la société civile nigérienne. Et d’expliquer : “Plus le rayon d’action de la rébellion prend de l’amplitude, plus grands seront les dégâts humains et matériels, plus lourde sera la facture des dépenses militaires, plus fréquentes seront les bavures et plus profondes les blessures à panser. Il faut savoir réduire une rébellion très tôt et, si on n’a pas les moyens de le faire, négocier et tirer les leçons de cette faiblesse du moment pour préparer un avenir moins incertain.” En effet, ce conflit armé, qui dure depuis plus d’un an sans que l’option militaire parvienne à y mettre fin, n’est pas sans conséquences sur la vie des populations civiles, exposées à toutes sortes d’abus.

Plusieurs dizaines d’habitants de la région, soupçonnés d’être de connivence avec le mouvement, croupissent actuellement dans les prisons du pays, sans jugement. D’autres, selon plusieurs informations, auraient été sommairement exécutés aussitôt interpellés par les forces de défense et de sécurité dans plusieurs localités. Certains sont portés disparus. Ces exactions, dont l’armée se défend d’être l’auteur, ont créé une situation de psychose généralisée au sein des populations de la région : elles n’arrivent plus à pratiquer certaines activités comme le jardinage, qui constitue l’un des piliers de l’économie d’Agadez. A cela il faudrait ajouter les difficultés de ravitaillement de la région en vivres et produits de première nécessité, aggravées par le départ précipité de la zone de nombreuses ONG caritatives, pour cause d’insécurité. Près de 3 000 habitants auraient déjà fui les villages en direction des massifs de l’Aïr, de Timia ou encore d’Arlit [nord du Niger]. “Ils ont préféré fuir les attaques récurrentes, la famine et les maladies”, confirme Ahmed Aboubacar, un habitant d’Arlit. Face à cette situation qui risque de se transformer en une crise humanitaire de grande ampleur du fait de la persistance du conflit, le Programme alimentaire mondial (PAM), de concert avec le gouvernement à travers sa cellule “crise alimentaire”, a procédé, en mars dernier, à une distribution gratuite de 568 tonnes de vivres à Agadez – ainsi que d’une ration journalière complète pendant quatre-vingt-dix jours pour les réfugiés venus d’Ingal, d’Iferouane, d’Aderbissinat, de Dagaba, de Gougaram, de Tabelot, etc. S’agissant du sort des populations restées sur place, on évoque une situation de crise. Selon Ahmed Aboubacar, “les chemins pour accéder à ces populations étant truffés de mines, elles sont totalement coupées du reste du monde”.

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Message par avec-amour-et-paix Mar 26 Aoû - 12:28

Rendez vous mardi 26 AOUT 2008 à partir de 10H00 GMT sur www.maliactu.net
mardi 26 août 2008



« Le Nord du Mali et le Nord du Niger ont été douloureusement secoués par ce que l’on a désormais l’habitude d’appeler le « conflit touareg », conflit qui a commencé en mai 1990 au Niger et qui s’est étendu au Mali à partir de juin 1990.

C’est au Niger que le conflit a commencé, entre les jeunes Touaregs armés, les Ishomars, et les forces armées nigériennes (FAN). Le Mali a été entraîné dans le conflit suite à l’arrestation des jeunes Touaregs qui avaient participé à cette attaque au Niger, qui avait fait des victimes. Les jeunes Touaregs maliens ont attaqué la gendarmerie de Nénaka le 29 juin 1990 pour libérer leurs frères nigériens. Cette attaque s’est aussi soldée par des pertes en vies humaines. Elle a été suivie de représailles de l’armée malienne. La région venait de s’installer dans une violence sans précédent, une violence qui provoqua malheureusement la perte de nombreuses vies humaines. »
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